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des royaumes franco-italiques avec l'empire byzantin à l'époque carolingienne nous conduisent à la période de l'empire germanique. Ces recherches donnent la synthèse des monographies récentes publiées sur le même sujet. Naturellement, en l'absence de sources nouvelles, la tâche principale de l'auteur consiste à examiner les assertions émises avant lui; cet examen témoigne le plus souvent d'une critique solide et exercée. Nous n'admettons pas cependant que Tassilon de Bavière et la cour de Byzance aient contracté, en 787, une alliance formelle, ce fait n'a pour lui aucun témoignage historique. Dans un long excursus sur l'origine des Annales Laurissenses majores, Harnack se prononce contre Sybel et se range à l'avis émis sous forme d'hypothèse par Simson et d'après lequel ces annales auraient un caractère officiel.

ANTIQUITÉS JURIDIQUES, RELIGIEUSES ET MILITAIRES. Les romanistes expliquent la capitis deminutio d'une façon tout à fait insuffisante; on la comprend aujourd'hui tout différemment. H. GENZ' a étudié cette pénalité en éclairant son origine et son caractère par les circonstances dans lesquelles elle a été prononcée. Il déploie beaucoup de pénétration pour démontrer qu'elle est née des rapports de l'individu avec la gens; ce que le Romain possédait tant en vertu du droit de famille que comme citoyen, son existence individuelle, par conséquent, au sein de la gens s'appelait caput. Capitis deminutio ne peut donc signifier que la perte de la situation de famille particulière de l'individu et de sa situation particulière dans la cité, la seconde dépendant de la première. - FLEX2 expose la division la plus ancienne du mois romain. LUTERBACHER 3 fait des recherches intéressantes sur les superstitions des Romains et sur les relations de miracles que l'on trouve dans la littérature latine et dont la forme s'est conservée dans une certaine mesure jusqu'à nos jours. JOEL et NEUBAUR 5 s'occupent de l'histoire et des rapports des religions dans l'empire romain aux deux premiers siècles de l'ère chrétienne. Celui-ci, s'appuyant sur une étude approfondie des sources antiques et des travaux récents relatifs à

unter der Regierung Carls des Grossen und der späteren Kaiser Karolingischen Stammes. Goettingen, 1880.

1. Capitis deminutio (Symbolae Joachimicae. Theil I, p. 51-88. Berlin, 1880). 2. Die ælteste Monatseintheilung der Rœmer. Iéna, 1880.

3. Der Prodigienglaube und der Prodigiens/il der Romer. Burgdorf, 1880.

4. Blicke in die Religionsgeschichte zu Anfang des 2. christlichen Jahrhunderts. I. Breslau, 1880.

5. Beitrage zu einer Geschichte der ræmischen Christengemeinde in den beiden ersten Jahrhunderten. Elbing, 1880.

l'histoire de l'Église, donne un tableau aussi sûr que pittoresque de l'origine et du développement de la première communauté chrétienne fondée à Rome.-L. FRIEDLÆNDER' a décrit le cérémonial des obsèques chez les Romains. G.-F. UNGER 2 a présenté des conjectures ingénieuses sur l'importance religieuse des Lupercales qu'il considère comme une fête instituée en l'honneur du dieu Inuus. Venons aux travaux sur les antiquités militaires qui ont été cette année aussi un sujet de prédilection pour les philologues allemands. Il faut compter, parmi les plus remarquables, la dissertation de J. KARBE 3 sur le rang occupé par les centurions romains; cette dissertation s'appuie surtout sur des documents épigraphiques. L'auteur s'occupe surtout des primipilares, de leur rapport si discuté avec l'ordo equester; il constate la situation privilégiée que les primipilares en retraite occupaient dans les municipes et énumère les charges et les attributions variées des primipilares dans les armées romaines de l'empire. Dans la seconde partie, l'auteur réunit les renseignements qui nous ont été conservés sur ceux qui despecto gregariorum militum labore a centurionatu militiam orsi sunt. — Il y a aussi beaucoup de mérite dans les recherches de L. HOLLANDER 4 sur les colonies militaires d'Auguste; les données des historiens, tels que Pline, y sont habilement combinées avec celles de l'épigraphie. -H. PLANER s'est occupé des antesignani mentionnés pour la première fois par César, De bello civ., 1, 43; à la place des opinions émises jusqu'à ce jour sur ces troupes, il propose une hypothèse qui ne manque pas de vraisemblance Après avoir, au commencement de la guerre civile, formé la troupe des antesignani avec des soldats distingués par leur bravoure et avoir essayé de s'en servir comme d'un corps indépendant des légions, César renonça à ce projet à la suite de l'expérience de Lerida, et, étant en Thessalie, divisa la cohorte en corps qui pouvaient être réunis et employés en cas de besoin sans nuire à l'organisme de la légion. Les expediti et les electi étaient vraisemblablement aussi choisis parmi les antesignani. - GEMOLL 6 a rendu service à la science en comblant une grande lacune du traité De munitionibus castrorum qui nous est parvenu sous le nom d'Hyginus et en donnant ainsi une

1. Der Luxus der Todtenbestattung im alten Rom (Deutsche Rundschau. Vol. XXIII, 1880, p. 407-414).

2. Die Lupercalien (Rheinisches Museum für Philologie. Vol. XXXVI, 1880, p. 50-86).

3. De centurionibus Romanorum quaestiones epigraphicae. Halle, 1880. 4. De militum coloniis ab Augusto in Italia deductis. Halle, 1880.

5. Cæsars Antesignanen (Symbolae Joachimicae. Berlin, 1880, p. 37-50).

6. Die hyginische Lagerbeschreibung (Hermes, vol. XV, p. 247-257).

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idée exacte du camp modèle décrit par Hyginus. F. HANKEL1 a complété par des recherches intéressantes les travaux de Denze et de H. Nissen sur le camp romain, tel que Polybe en a donné le type avec son étendue, son emplacement, ses divisions, ses portes, etc. En comparant les renseignements fournis par Tite-Live sur les legiones urbanae de la période républicaine, STEINWENDER 2 est arrivé à cette conclusion. que ces légions n'étaient formées qu'exceptionnellement comme garnison de la ville ou comme troupe de réserve, et qu'en dehors des invalides elles ne renfermaient que les plus jeunes et les plus vieilles recrues. On trouve enfin dans un écrit d'A. LANGEN 3, qui est le fruit de consciencieuses recherches, un exposé très utile et très sûr de la question de la solde au dernier siècle de la République; l'auteur y établit, pièces en main, les modifications introduites dans la fixation de la solde payée aux simples soldats, aux sous-officiers et aux officiers de l'armée romaine.

H. HAUPT.

1. Das Romische Normallager zur Zeit des Polybius. (Jahrbücher für classische Philologie. Vol. XXVI, 1880, p. 737-763.)

2. Die Legiones urbanae (Philologus. Vol. XXXIX, p. 527-540).

3. Die Heeresverfassung der Ræmer im letzten Jahrhundert der Republik. II. Brieg., 1880.

COMPTES-RENDUS CRITIQUES.

Cours d'Histoire rédigé conformément au programme des lycées et collèges, sous la direction de M. G. MONOD. I. Petite Histoire universelle. Récits et biographies. Classe de neuvième, par MM. DHOMBRES et MONOD. Germer Baillière.

Il ne nous appartient pas de juger ici les volumes qui vont paraître dans la collection historique créée par M. Baillière et dirigée par M. G. Monod. Nous nous contentons de les annoncer. Le premier volume de la collection est une Petite Histoire universelle pour les enfants. Il nous a paru utile de reproduire la préface dans laquelle les auteurs expliquent et justifient la périlleuse entreprise qu'ils ont tentée.

« Le plan d'études des lycées et collèges, tel qu'il a été arrêté le 2 août 1880, indique comme sujet des leçons d'histoire pour la classe de neuvième : « Biographie des hommes célèbres des temps anciens et modernes. Petits récits faits par le maître et répétés de vive voix par l'élève. Le programme explicatif qui accompagne ce plan d'études exprime dans les termes suivants de quelle manière doit être entendu l'enseignement de l'histoire dans la classe de neuvième :

<< Pour répondre au programme, le professeur choisira dans les temps anciens et modernes :

« Soit des hommes d'Etat, législateurs, fondateurs d'empire, tels que : Solon, Périclès, Auguste, Constantin, Charlemagne, Mahomet, Pierre le Grand, Washington;

« Soit des hommes de guerre, tels que Alexandre, Annibal, César, Condé, Turenne, Napoléon Ir;

<< Soit des orateurs ou des écrivains, tels que : Démosthène, Cicéron, Virgile, Dante, Shakespeare, Corneille, Voltaire, Mirabeau ;

<< Soit des artistes, tels que : Raphaël, Michel-Ange, Nicolas Poussin;

<< Soit des voyageurs, tels que : Christophe Colomb, Vasco de Gama, Cook, La Pérouse, Livingstone;

<< Soit des inventeurs ou des savants, tels que: Gutenberg, Bernard Palissy, Galilée, Papin, Watt, Franklin, Lavoisier, Ampère, Cuvier, Arago.

<< Le professeur reste d'ailleurs maître de la disposition et du choix de ses sujets. Il agit d'après son expérience et d'après l'esprit des élèves auxquels il s'adresse. On a voulu seulement montrer, par les indications ci-dessus, les principes qui semblent le mieux correspondre aux conditions d'un enseignement qui doit rester élémentaire et facilement accessible.

« On a pensé qu'il était bon de supprimer les biographies où la légende tient une place prépondérante. Il faut sans doute que le détail anecdotique et vivant domine, mais à condition qu'il offre les caractères de la vérité historique.

« C'est en vertu de ces considérations qu'on n'a pas indiqué de biographies

pour l'histoire ancienne de l'Orient; le professeur donnera sur les civilisations primitives des idées plus utiles et plus justes, et il intéressera autant les élèves en écrivant quelques-uns des grands monuments de l'Egypte ou de la Babylonie, temples, palais, pyramides, hypogées, ou bien en racontant quelques épisodes des voyages anciens.

« L'enseignement, pour être vraiment fécond, doit, tout en restant très simple, faire connaitre surtout aux enfants les personnes dignes de servir d'exemple, et ceux qui ont le plus contribué aux progrès de l'humanité. »

<< Ayant entrepris de composer un livre qui pût guider les professeurs et les élèves dans cet enseignement nouveau, il nous a paru utile de faire rentrer les récits et les biographies historiques prescrits par le programme dans le cadre d'une petite histoire universelle réduite aux faits les plus importants, aux lignes les plus générales. De même que le plan d'études rattache les premières notions de géographie à un aperçu sommaire des grandes divisions du globe, les premières notions d'histoire doivent être rattachées à un aperçu sommaire des grandes époques du développement de l'humanité. Si l'on adopte au lieu de cet ordre chronologique, qui est en même temps l'ordre logique et scientifique, un ordre méthodique qui répartit les grands hommes d'après leurs rôles hommes d'Etat, hommes de guerre, orateurs, écrivains, artistes, voyageurs, etc., ou si l'on ne suit aucun ordre, on donnera à l'enseignement une forme purement anecdotique, on ne fera pas comprendre aux enfants l'intérêt réel de l'histoire, le vrai caractère des nations, des époques ni des hommes. On se trouvera amené à leur parler d'une foule de choses qu'ils ne saisiront que difficilement parce qu'elles ne sont rattachées à aucun ensemble, et qu'on ne les aura pas conduits graduellement des idées les plus simples à des idées plus élevées ou plus complexes. On ne peut leur parler de Périclès s'ils ne savent rien sur la Grèce ni sur Athènes; de Turenne, s'ils ne savent rien de l'histoire de France avant Louis XIV et sous Louis XIV. On est même obligé de se servir d'une foule de termes dont le sens leur échappe.

:

« Nous avons donc essayé de rattacher les biographies qui forment la principale partie du présent ouvrage à une Petite Histoire universelle, en nous efforçant de n'y faire entrer que ce qui est accessible à l'esprit d'enfants de 8 à 10 ans, en n'employant aucun terme technique ou abstrait qui n'ait été préalablement expliqué, en faisant avancer graduellement les élèves, comme l'humanité elle-même, des choses et des idées les plus simples à des idées plus compliquées. Nous avons même fait précéder cette Petite Histoire universelle d'une introduction que nous recommandons à l'attention des professeurs et qui nous parait le préambule indispensable de tout enseignement historique, si élémentaire qu'il puisse être. Un enfant de 8 à 9 ans n'a pas même l'idée de ce que c'est que l'histoire; à peine sait-il qu'il y a une histoire, encore moins peut-il se douter comment on peut connaître l'histoire du passé. Nous avons voulu commencer par le lui dire, par lui expliquer ce que c'est que l'histoire, comment on la connaît et ce qu'elle nous apprend. Le professeur trop

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