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Synchronismes, eto,

Religion, Législation, Statistique.

peu commodes et sans sûreté. Bourbon est partagée en deux grands arrondissements dont la circonscription est déterminée par deux divisions naturelles : la partie du vent et la partie sous le vent. Les deux villes principales sont Saint-Denis et Saint-Paul. La première est le chef-lieu de la colonie, et est située au nord de l'ile, sur le bord de la mer. On y compte douze mille habitants. La seconde est située au sud et également au bord

de la mer. Elle renferme dix mille habitants.

La population de l'île Bourbon s'élève à peu près à cent dix mille individus, dont qua

rante mille libres et soixante-dix mille esclaves.

1815 (6 mars). Convocation extraordinaire des chambres à l'occasion du débarquement de Napoléon.

-(24 mars.) Napoléon supprime la censure. Le 22 avril suivant, l'acte additionnel aux constitutions de l'empire appliqua le jury aux jugements en matière de presse. Cette garantie fut détruite par le second retour des Bourbons. Elle fut rétablie en 1830.

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1817 (3 avril.) Les généraux Porlier et Lascy se mettent à la tête d'une conspiration pour établir une constitution conforme à l'esprit du siècle; ils sont arrêtés et mis à mort le 6 juillet.

1817 (5 avril.) Mort de MASSENA, duc de Rivoli, prince d'Essling, maréchal de France, l'un des plus habiles généraux qu'aient formés les guerres de la révolution. La retraite qu'il effectua en Portugal en 1810, et le siége qu'il soutint dans Gênes avec une poignée d'hommes, sont des faits aussi glorieux que ses succès sur les champs de bataille d'Italie, de Prusse et d'Allemagne.

(3 septembre.) Omer-Pacha, dey d'Alger, siégeant au milieu de ses ministres, est attaqué par six cents Turcs révoltés, qui, excités par le traité de paix signé par lui avec lord Exmouth, le traînent hors de son palais et l'étranglent. Ali-Hadji est proclamé à sa place et porté en triomphe au palais. Le 31 octobre suivant, informé du mauvais esprit de la soldatesque turque, il se transporte avec sa famille à la forteresse de Laspa. Le 2 décembre i meurt empoisonné, malgré les précautions qu'il n'a cessé de prendre. Ali--Hadji lui suc

cède.

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19€ Siècle.

Événements politiques.

Dates. 1815

(7 mars)

(8 mars)

(10 mars)

S'il est parmi vous un soldat qui veuille tuer son général, son empereur, il le peut, me voilà ! » Le cri de Vive l'Empereur ! fut la réponse unanime, et les deux troupes se confondirent. On se mit en marche au milieu de la foule d'habitants qui s'augmentait à chaque instant. Vizille, le berceau de la révolution française, se distingua par son enthousiasme.

Entre Vizille et Grenoble, un adjudant-major du 7° de ligne vint annoncer que le colonel Labédoyère s'était détaché de la division de Grenoble et venait avec son régiment au-devant de l'empereur. A son approche les deux troupes rompirent leurs rangs, et des cris de Vive la garde! vice le 7° de ligne! devinrent le gage de leur union. L'Empereur résolut d'entrer le soir même dans Grenoble. Il avait fait cent lieues en cinq jours. Un détachement d'officiers vint au-devant de lui et lui annonça que le préfet et le général Marchand s'étaient prononcés d'une manière hostile; que la garnison et la garde nationale ne montraient encore aucune disposition favorable. Les portes étaient fermées. Les remparts étaient garnis de deux mille sapeurs du 3o régiment du génie, du 4o d'artillerie, où Napoléon avait été capitaine vingt-cinq ans auparavant, de deux bataillons du 5o de ligne, et des fidèles hussards du 4a régiment. - L'armée assiégeante s'approchait l'arme baissée aux cris de: Vive Grenoble ! vive la France! vive Napoléon! Les soldats de la garnison, la garde nationale, la population, regardèrent d'abord en silence cet étrange spectacle. Bientôt ils partagèrent les transports d'allégresse et de dévouement. Le cri de Vive l'Empereur! retentit dans l'enceinte de la ville. Le peuple et les soldats se présentèrent aux pories, qui furent enfoncées; et lorsque Napoléon eut fait son entrée au son des fanfares et des acclamations, les habitants vinrent lui en apporter les débris. « A défaut des clefs de Grenoble, dirent-ils, en voici les portes. >>

La possession de Grenoble était pour Napoléon d'une haute importance, tant à raison des forces et du matériel qu'elle mettait à sa disposition que de l'effet moral qu'elle devait produire sur l'armée.

Le même jour, 7 mars, le Moniteur annonce le débarquement de Napoléon par deux ordonnances, dont l'une le mettait hors la loi, en prescrivant de lui courir sus, et dont l'autre convoquait les chambres.

L'Empereur reçoit les hommages des autorités civiles et judiciaires. Toutes ses paroles expriment les plus sages résolutions pour le bonheur de la France. « Je veux être, dit-il, moins souverain que son premier citoyen. »

Il passa ensuite la revue de cinq à six mille hommes dont se composait la garnison, et les troupes se mirent en marche sur Lyon immédiatement après.

- Le même jour, 8, le Moniteur publie que Napoléon, poursuivi par les populations et abandonné des siens, errait dans les campagnes. Le comte d'Artois, le duc d'Orléans et le maréchal Macdonald partent néanmoins pour Lyon, où quinze milie gardes nationaux et dix mille hommes de ligne doivent s'opposer au passage du rebelle, tandis que les généraux Marchand et Duvernet, le duc d'Angoulême et le prince d'Essling lui fermeront la retraite. Le général Lecourbe a déjà reçu l'ordre d'inquiéter les flancs de sa troupe, et le maréchal Oudinot s'est mis en marche, à la tête de ses fidèles grenadiers royaux. Tout le monde à la cour regarde comme perdu l'Ogre de Corse, le brigand de l'ile d'Elbe.

Le soir de ce jour, l'empereur vient coucher à Bourgoing. La foule et l'enthousiasme allaient en augmentant.

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Un officier de la maison du roi annonce du haut du balcon des Tuileries la défaite de Bonaparte, complétement battu dans la direction de Bourgoing par le duc d'Orléans, à la tête de la garde nationale de Lyon. Le même jour on fait connaître que les généraux d'Erlon, Lefebvre Desnouettes et Lallemand avaient échoué dans leurs tentatives pour enlever les troupes placées sous leurs ordres.

Religion, Législation, Statistique.

Synchronismes, etc.

colléges électoraux, celles des différents corps de l'armée et les fédérés des faubourgs Saint

Antoine et Saint-Marceau se réunirent au Cha.ap-de-Mars. Après la célébration de la messe, Dubois d'Angers parla au nom de cinq cents députés des colléges électoraux. Ensuite Cambacérès, archichancelier de l'empire, proclama que l'acte additionnel aux constitutions de l'empire était accepté à la presque unanimité des votes. Le nombre des votes négatifs n'était que de quatre mille sept cent quatre-vingt-douze; celui des votes affirmatifs s'élevait à un million cinq cent trente mille trois cent cinquante-sept, majorité factice, puisqu'il y avait un registre ouvert dans chaque régiment; le reste, c'est-à-dire l'immense majorité, s'abstint de voter. L'empereur signa l'acte de promulgation, prononça des harangues éloquentes et prêta sur l'Evangile le serment d'observer et de faire observer les

constitutions de l'empire. Les grands dignitaires de toute l'assemblée jurèrent aussi de rester fidèles à ces constitutions. Après le Te Deum, Napoléon quitta le manteau impérial, fit jurer aux soldats serment de fidélité au drapeau national, puis alla se placer sur un trône, au milieu du Champ-de-Mars; il y distribua les drapeaux aux présidents des colléges électoraux, aux députations de la garde nationale de Paris et à la garde impériale; puis les troupes, au nombre de cinquante mille hommes, dont vingt-sept mille gardes nationaux, défilèrent aux cris de Vive l'Empereur! répétés par une foule immense qui environnait.

On a jugé diversement l'acte additionnel de la cérémonie du Champ de Mai. Le parti républicain voulait que Napoléon ne fût que le premier citoyen de la France libre; il voulait la constitution de 92. Nous n'avons pas à discuter ici cette grave question; nous nous bornerons à dire que l'instant était venu alors de défendre le sol menacé de la patrie et l'indépendance de la nation française, et non de rechercher le plus ou le moins de solidité des garanties données par l'acte additionnel : on ne discute point quand l'ennemi est aux portes. Quant au mode d'acceptation de cet acte, il était dérisoire; il excluait la discussion des

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(30 août.) Le grand-duc de Bade fait publier une charte constitutionnelle.

-(octobre.) Reconnaissances géographiques faites dans l'intérieur de l'Afrique par G. Mollien, voyageur français; découvertes des sources du Sénégal et de la Gambie.

1819. Voyage au pôle nord du capitaine Parry sur les vaisseaux l'Hécla et le Griper; il atteignit le 4 septembre le 110° degré de longitude ouest, à la latitude de 74° 44' 20", et obtint ainsi les 5.000 livres sterling promises par le Parlement anglais à ceux qui atteindraient cette latitude. Les deux vaisseaux hivernèrent dans la baie de l'Hécla et du Griper qu'ils avaient découverte et ainsi nommée. On y établit un théâtre sur la glace et un journal hebdomadaire. Le 1er août de l'année sui

19€ Siècle.

Dates. 1815

(11 mars)

(12 mars)

(13 mars)

(14 mars)

(16 mars)

117 mars)

(20 mars)

Événements politiques.

A ce moment, l'Empereur se mettait en route pour Lyon. Averti que l'on voulait défendre la ville, et qu'on allait couper le pont de la Guillotière et le pont Morand, il fait préparer un pont de bateaux à Mirbel. Mais une reconnaissance de ses hussards ayant été accueillie à la Guillotière aux cris de: Vive l'Empereur! Napoléon se porta au galop sur le faubourg.

Le comte d'Artois n'ayant pu obtenir que la ville consentît à laisser couper les ponts, voulut tenter d'acheter le dévouement de ses soldats par de l'argent et des récompenses. Les troupes restèrent sourdes à ses promesses.

Le prince quitte Lyon escorté par un détachement du 13 dragons. A cinq heures, malgré les efforts du maréchal Macdonald, la garnison tout entière part pour aller au-devant de l'Empereur, dont l'armée arriva une heure après, et qui fit son entrée solennelle à sept heures du soir, en tête de ses troupes, précédé et suivi d'une foule immense. La garde nationale à cheval, moins un seul de ses membres, avait abandonné le comte d'Artois après avoir juré de mourir pour lui. L'Empereur refusa ses services, mais il décora le généreux citoyen qui était resté fidèle au malheur.

Le 11, l'Empereur passe la revue des troupes, et met immédiatement après la division Brayer en marche sur Paris. Il reçoit ensuite les autorités et s'occupe d'affaires administratives.

Le comte d'Artois arrive à Paris. Les nouvelles répandues par la cour sont reconnues fausses.

Le comte d'Artois passe une revue de trente mille hommes de la garde nationale. Il demande ceux qui veulent marcher à l'ennemi: deux cents hommes répondent à cet appel. D'un autre côté, pas un des volontaires royaux qui devaient faire partie de l'armée du duc de Berry ne se présente.

Le 13, l'Empereur part de Lyon, après avoir écrit à tous les chefs des corps de troupes placés dans les départements voisins, pour leur donner ses ordres.

Le même jour, on couche à Mâcon, et le lendemain à Châlon. Il trouve dans cette ville des caissons et de l'artillerie destinée à agir contre lui, et que la population avait arrêtés au passage.

-Le maréchal Ney, parti de Paris fidèle au roi, et arrivé à Lons-le-Saulnier, y apprend les progrès de Napoléon. Ney, inactif, indécis, que le tumulte environnait, que l'incertitude tourmentait, que ses souvenirs et l'impatience de ses soldats entraînaient, s'écrie : « Au surplus, je ne puis arrêter l'eau de la mer avec la main. » Dès lors il suit le torrent et croit accomplir le vœu de son pays.

- Ouverture du parlement. Louis XVIII et le comte d'Artois prêtent serment de fidélité à la Charte, et se donnent l'accolade fraternelle.

-On est à Avallon. Le logement de l'Empereur était assailli par une foule avide de le contempler. Les dames les plus distinguées de la ville passèrent, dans l'espoir de le voir un instant, une partie de la nuit dans les pièces qui précédaient sa chambre. On apprit dans cette ville la soumission du maréchal Ney, apportée par un officier de son état-major.

-L'Empereur arrive à Auxerre, où, pour la première fois, il est reçu par un préfet, M. Gamot, beau-frère du maréchal Ney. - Le lendemain, il reçoit le maréchal lui-même. Leur entrevue fut un échange de témoignages d'affection.

-Napoléon apprend dans cette même ville l'invasion malencontreuse de Murat en Italie. Deux fois le roi de Naples, en proie aux plus étranges vertiges, fut la cause de nos malheurs en 1814, en se déclarant contre la France; en 1815, en se déclarant contre l'Autriche.

- Napoléon arrive à Fontainebleau à quatre heures du matin. Pendant la nuit, Louis XVIII, suivi de quelques-uns de ses anciens compagnons d'exil, avait quitté le château des Tuileries et s'était dirigé vers la frontière belge.

Religion, Législation, Statistique.

Synchronismes, etc.

articles, il irritait les violents; mais le temps pressait, il fallait à tout prix pacifier l'intérieur pour mieux défendre les abords; et puis Napoléon répugnait à prendre en détail conseil de ses sujets; il était surtout pénétré de cette pensée qu'un roi est plus fort quand il dit: Je veux, que quand il dit: Nous voulons.

La constitution du 1er juin consacrait la charte de Louis XVIII, en la modifiant dans le sens libéral :

vante, l'expédition quitta la baie, et le 30 septembre de l'année suivante, le détroit de Lancastre, pour revenir en Angleterre, avec l'espoir de trouver au prochain voyage le passage au nord-ouest du détroit, dans les latitudes des côtes nord de l'Amérique.

(6 juillet.) Soixante-septième ascension de madame Blanchard dans le jardin du Tivoli, à Paris; le gaz renfermé dans son ballon s'enflamme, on ne sait par quel accident; aussitôt le ballon tourbil

Le jury était appliqué aux délits de la lonne comme un globe de feu. L'infortunée aéro

presse;

La responsabilité des ministres était organisée;

naute tombe sur une des maisons de la rue de Provence. Un moment après cette terrible chute elle expire.

La chambre des députés et les colléges électoraux obtenaient la nomination de leurs présidents; L'âge d'éligibilité des députés était abaissé zuela et de la Nouvelle-Grenade, réuni à Angostura, à vingt-cinq ans; proclame la réunion des deux républiques en un Les pairs étaient héréditaires par le seul seul État, sous le nom de république de Colombie. fait de leur nomination de pairs; Bolivar en devient le président.

1819 (17 septembre.) RÉPUBLIQUE DE COLOMBIE. Le congrès souverain des républiques de Vene

Les séances étaient publiques;

L'interprétation des lois était attribuée aux chambres;

1820. Le Pérou est affranchi par Cochrane et Saint-Martin; ce dernier prend Lima et est pro

Les levées d'hommes ne pouvaient avoir clamé Protecteur du Pérou. lieu sans leur concours;

La religion catholique cessait d'être la religion de l'État, etc.

On donna à ce travail le nom d'acte additionnel. Le temps manquait pour le rendre complet; les matériaux à compiler étaient trop considérables, et il fallait revoir toutes

les constitutions antérieures. Cette œuvre sérieuse fut remise à la paix.

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(9 juin.) ACTE DÉFINITIF du congrès de Vienne; partage entre les puissances contractantes des territoires à leur convenance et des pays enlevés à la France; une partie de la Saxe est prise par la Prusse, qui s'établit sur la rive gauche du Rhin, dans une longueur de soixante-dix lieues, sur une largeur moyenne de quinze lieues. L'ancien royaume d'Italie, les territoires des républiques de Venise, de Raguse, etc., anciennement indépendants, passent à l'Autriche. Le royaume des Pays-Bas se compose de la Hollande, autrefois indépendante, de la Belgique.

- OPÉRA. Le duc de Berry fut assassiné au sortir de l'Opéra. On condamna la salle Louvois; on la démolit, et l'Opéra fut transporté rue Lepelletier, à la place qu'il occupe aujourd'hui. La musique italienne, proscrite par le Conservatoire, y fit invasion malgré lui. En élevant la mélodie à une puissance inconnue avant lui, ROSSINI s'imposa par la force de son génie à tous les théâtres de l'Europe. Le Siége de Corinthe et Moïse furent, pour ainsi dire, les préludes que le maëstro y essaya; Guillaume Tell fut son chef-d'œuvre. Cette magnifique composition, dans laquelle il semble qu'on entende le souffle de l'énergie de Gluck au milieu d'un développement mélodique, fut d'abord reçue froidement. L'enthousiasme a remplacé la froideur.

AUBER, qui fit la fortune de l'Opéra-Comique, aborda l'Académie royale de musique par la Muette de Portici. Auber s'y est évidemment inspiré de Rossini.

Cependant la musique allemande avait produit, après Gluck, Haydn et Mozart d'autres générations

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