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19° Siècle.

Événements politiques.

Dates. 1848

(24 février)

« AU NOM DU PEUPLE FRANÇAIS,

>> Un gouvernement rétrograde et oligarchique vient d'être renversé par l'hé>> roïsme du peuple de Paris. Ce gouvernement s'est enfui en laissant derrière lui >> une trace de sang qui lui interdit de revenir jamais sur ses pas.

» Le sang du peuple a coulé comme en juillet, mais cette fois ce peuple généreux » ne sera pas trompé. Il a conquis un gouvernement national et populaire, en rapport » avec les droits, les progrès et la volonté de ce grand et généreux peuple.

>> Les membres du gouvernement provisoire n'ont pas hésité un instant à accepter » la mission patriotique qui leur était imposée par l'urgence. Quand la capitale de » la France est en feu, le mandat du gouvernement provisoire est dans le salut » public. La France entière le comprendra et lui prêtera le concours de son patrio>> tisme. Sous le gouvernement populaire, tout citoyen est magistrat.

» Français, donnez au monde l'exemple que Paris va donner à la France; pré» parez-vous par l'ordre et la confiance en vous-mêmes aux fortes institutions que >> vous allez être appelés à vous donner.

>> Le gouvernement provisoire veut la république, sauf la ratification du peuple, » qui sera immédiatement consulté.

» Il veut l'unité de la nation formée désormais de toutes les classes de citoyens

>> qui la composent; le gouvernement de la nation par elle-même.

» La liberté, l'égalité, la fraternité pour principes, le peuple pour devise et mot

» d'ordre, voilà le régime démocratique que la France se doit à elle-même et que >> nos efforts sauront lui assurer.

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Religion, Législation, Statistique.

Synchronismes, eto.

» devant l'autorité suprême de la cour de cassa» tion.

» Le gouvernement persiste dans cette détermi» nation; mais le manifeste publié ce matin par les » journaux de l'opposition annonce un autre but, » d'autres intentions; il élève un gouvernement à » côté du véritable gouvernement du pays; il ap>> pelle une manifestation publique, dangereuse » pour le repos de la cité ; il convoque, en violation » de la loi de 1831, les gardes nationaux, qu'il dis» pose à l'avance en haie régulière, par numéro » de légion, les officiers en tête. Ici, aucun doute » n'est possible de bonne foi; les lois les plus >> claires, les mieux établies sont violées. Le gou>> vernement saura les faire respecter; elles sont » le fondement et la garantie de l'ordre public.

>> J'invite tous les bons citoyens à se conformer à » ces lois, à ne se joindre à aucun rassemblement, >> de crainte de donner lieu à des troubles regret » tables. Je fais cet appel à leur patriotisme et à >> leur raison, au nom de nos institutions, du repos > public et des intérêts les plus chers de la cité. » Paris, le 21 février 1848.

Le pair de France, Préfet de Police, » G. DELESSERT. >>

une des femmes les plus distinguées de l'époque, qui devint plus tard madame Guizot. Cette femme intéressante mourut le

1er août 1827.

Sous la Restauration, M. Guizot entra dans

les affaires publiques et fut successivement forcé de revenir à sa première profession, aux revêtu de postes importants, mais toujours travaux littéraires. Il est, sans contredit, le plus célèbre réformateur de notre histoire nationale.

Homme politique, il doit être apprécié comme ministre et orateur. On sait quelle haute position il a occupée dans le gouvernement. On a pu y admirer son énergie politique et morale, qui semblait s'accroître encore par les difficultés, son éloquence souvent admirable, toujours noble, grave, élevée. L'alliance du pouvoir et de la liberté, tel est le

efforcé de résoudre, et peut-être les derniers grand problème social qu'il s'est toujours événements de 1848 ont-ils modifié cette pensée de toute sa vie.

M. Guizot, homme d'État profond et habile, orateur éminent, publiciste distingué, historien sérieux et puissant, est, par-dessus tout, homme de bien, de probité et de conscience.

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1848

REGNIERE PERICHON Paris. Typ Morris et Cie.

Le peuple demandant au Gouvernement provisoire l'adoption du drapeau rouge.

M. de Lamartine répondit : « Je repousserai jusqu'à la mort ce drapeau de sang..... Le >> drapeau rouge, que vous me rapportez, n'a jamais fait que le tour du Champ-de-Mars » trainé dans le sang du peuple en 91 et en 93, et le drapeau tricolore a fait le tour du » monde avec le nom, la gloire, la liberté de la patrie. »

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