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Religion, Législation, Statistique.

Synchronismes, etc.

sailles, dans l'enclos connu sous le nom de Potager du Roi, et qui présentait, en effet, grâce au voisisinage des pépinières de Trianon et de Saint-Antoine, des fermes qui dépendaient autrefois de la liste civile, des haras de Versailles, etc., tous les moyens et toutes les ressources désirables pour faire de l'Institut agronomique un établissement unique dans le monde.

Tel était l'ensemble des institutions sur lesquelles le ministre proposait de fonder l'enseignement agricole en France. Le projet, légèrement amendé, fut adopté dans la séance du 3 octobre.

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>> I. La France, en se constituant en république, s'est proposé pour but de marcher plus librement dans la voie du progrès et de la civilisation, d'assurer une répartition de plus en plus équitable des charges et d'augmenter l'aisance de chacun par la réduction graduée des impôts et des dépenses publiques, et de les faire parvenir tous, sans nouvelles commotions, par l'action nécessaire et constante des institutions et des lois, à un degré toujours plus élevé de moralité, de lumières et de bien-être.

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Cette

(23 mars). BATAILLE DE NOVARE. bataille commença à onze heures et demie du matin et dura jusqu'au soir. Ce ne fut guère qu'une bataille d'artillerie.

Le maréchal attaque l'armée piémontaise entre Verceil et Novare.

de Novare, luttèrent jusqu'au soir, mais ne purent rétablir le combat. Le roi CharlesAlbert, constamment exposé aux boulets, eut plusieurs personnes tuées auprès de lui. Le duc de Savoie et le duc de Gênes y déployèrent une brillante valeur. A huit heures du soir le roi se décida à traiter. Les Piémontais perdirent trois à quatre mille hommes, mis

Le centre et la droite, ralliés sous les murs

» II. - La République française est démocrati- hors de combat, deux généraux, cent soixante que, une et indivisible.

» III. Elle reconnaît des droits et des devoirs antérieurs et supérieurs aux lois positives, et indépendants de ces lois.

» IV.. Elle a pour principe: la liberté, l'égalité et la fraternité; elle a pour base: le travail, la famille, la propriété, l'ordre public.

» V. Elle respecte les nationalités étrangères comme elle entend faire respecter la sienne; elle n'entreprend aucune guerre dans des vues de conquête, ou n'emploie jamais ses forces contre la liberté d'aucun peuple.

officiers supérieurs, douze canons, un drapeau et trois mille prisonniers. Les Autrichiens eurent deux mille cinq cents hommes tués ou blessés, dont plusieurs officiers.

A la suite de cette bataille, le roi CharlesAlbert abdiqua en faveur du duc de Savoie. Un armistice s'ensuivit, et bientôt on signa les préliminaires d'une paix par laquelle le Piémont renonçait à toutes ses prétentions sur la Lombardie, sur les États de Parme, de Modène, etc., et enfin une forte contribution de guerre devait être payée à l'Autriche pour les frais de la campagne.

(27 mars). Les chambres prussiennes >> VI. - Des devoirs réciproques obligent les ci- décrètent que le titre d'empereur sera héré

19€ Siècle.

Événements politiques.

Dates. 1848

(20 décemb.)

(24 décemb.)

1849

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Le Président de l'Assemblée, M. Marrast, proclame le Président de la République en ces termes :

« Attendu que le citoyen CHARLES-LOUIS-NAPOLÉON BONAPARTE, né à Paris, remplit toutes les conditions d'éligibilité fixées par l'article 44 de la Constitution;

» Attendu que, par suite du scrutin ouvert dans toute l'étendue de la République, le citoyen Charles-Louis-Napoléon Bonaparte a réuni la majorité des suffrages; » Vu les articles 47 et 48 de la Constitution;

» L'Assemblée nationale le proclame Président de la République française, depuis le présent jour jusqu'au deuxième dimanche de mai de l'année 1852. »

Puis il invita Louis-Napoléon Bonaparte à monter à la tribune pour prêter le serment voulu par la Constitution.

Le même jour, le Président de la République constitue ainsi son ministère :
MM. ODILON BARROT, à la justice, président du conseil, en l'absence du
Président de la République ;

DROUYN DE L'HUYS, aux affaires étrangères;
LÉON DE MALLEVILLE, à l'intérieur;

RULHIÈRES, général de division, à la guerre;

DE TRACY, à la marine et aux colonies;

DE FALLOUX, à l'instruction publique et aux cultes ;

Bixio, à l'agriculture et au commerce;

HIPPOLYTE PASSY, aux finances.

Ce ministère était presque entièrement composé de membres de l'ancienne opposition.

- Lors de l'élection du 10 décembre, la défaite des socialistes fut complète. Devant le spectacle de leur faiblesse, ils sentirent le besoin de s'unir: le socialiste, le républicain extrême firent alliance. Vaincus dans la rue, ils essayèrent la révolution par la propagande. Le journal le Peuple, tiré à un grand nombre d'exemplaires, fut lancé dans les casernes. Entre leurs mains, le suffrage universel devint une arme puissante; on opposa aux noms connus des chefs les noms obscurs de quelques sous-officiers. La tactique était habile, l'armée s'y laissa prendre. Les sous-officiers portés sur la liste socialiste passèrent; ils devinrent des hommes célèbres; la persécution en fit des martyrs. Ce fut une guerre pleine de mensonges que la guerre des élections pour l'Assemblée législative.

- Le maréchal Bugeaud est nommé commandant en chef de l'armée des Alpes; le colonel de gendarmerie Rébillot est nommé préfet de police; le général Changarnier est nommé au commandement de toutes les forces stationnées dans la première division militaire.

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Le Président passe la revue de la garde nationale.

Réception, comme gouverneur des Invalides, du prince Jérôme, frère de l'em(4 janvier) pereur.

(20 janvier)

(26 janvier)

L'Assemblée nomme M. Boulay de la Meurthe VICE-PRÉSIDENT de la République

française.

--Les journaux et les clubs continuent leurs attaques contre le Président de la République. Le journal le Peuple, rédigé par Proudhon, est saisi pour un article

Religion, Législatica, Statistique

Synchronismes, etc.

toyens envers la République et la République envers ditaire. Une députation officielle est chargée

les citoyens.

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» VII. Le citoyen doit aimer la patrie, servir la République, la défendre même au prix de son sang, participer aux charges de l'État en raison de sa fortune. Il doit s'assurer, à lui et aux siens, par le travail, des moyens d'existence, et par la prévoyance, des ressources pour l'avenir; il doit concourir au bien-être commun en secourant fraternellement autrui, et à l'ordre général en observant les lois morales et les lois écrites qui régissent la société, la famille et l'individu.

» VIII. La République doit protéger le citoyen dans sa personne, sa famille, sa religion, sa propriété, son travail, et mettre à la portée de chacun l'instruction indispensable à tous les hommes; elle doit, par une assistance fraternelle, assurer l'existence des citoyens nécessiteux, soit en leur procurant des travaux dans les limites de ses ressources, soit en donnant, à défaut de la famille, les moyens d'existence à ceux qui sont hors d'état de travailler.>>> La Constitution, dont le texte venait à la suite de ce préambule, proclamait l'abolition de la peine de mort en matière politique, de l'esclavage, de la confiscation; elle consacrait le droit d'association, la liberté de l'enseignement; elle suppri

mait les titres de noblesse.

Le pouvoir législatif devait être exercé par une assemblée unique. Le nombre total des représentants du peuple serait de 750 (art. 20 et 21). Ce nombre s'éleverait à 900 pour les assemblées appelées à réviser la Constitution (art. 22).

Le pouvoir exécutif était exercé par un citoyen qui avait le titre de président de la République (art. 43). Le président de la République devait être élu pour quatre ans et n'était rééligible qu'après un intervalle de quatre ans (art. 45).

Il y avait un vice-président de la République nommé par l'Assemblée nationale sur la présentation de trois candidats, faite par le président de la République (art. 70).

Il y aurait un conseil d'État dont le vice-président de la République serait de droit président. Les membres de ce conseil seraient nommés par l'Assemblée pour six ans (art. 71 et 72).

d'aller offrir à Frédéric-Guillaume la couronne d'Allemagne.

Protestation en forme de l'Autriche.

- (28 mars). Déclaration signée par cent huit députés autrichiens et bavarois.

<«< Considérant que l'Assemblée nationale a reçu du peuple allemand la mission de faire une constitution pour toute l'Allemagne, mais que la résolution prise hier, relativement au chef de l'empire, menace l'Allemagne d'une funeste division;

» Considérant que le mandat de l'Assemblée ne s'applique qu'à la constitution ellemême, et non à l'élection d'une dynastie impériale;

>> Considérant que la prompte résolution sur le chef de l'Empire a annulé la décision qu'avait prise l'Assemblée nationale de négocier avec le gouvernement impérial autrichien sur les rapports de l'Autriche avec l'Allemagne;

» Les soussignés déclarent qu'ils ne se sont pas considérés comme autorisés à prendre part à l'élection d'un empereur héréditaire d'Allemagne, laquelle a eu lieu aujourd'hui, et qu'ils repoussent toute responsabilité des conséquences de cette résolution et de cette

élection.

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19 Siècle.

Événements politiques.

Dates. 1849

(26 janvier)

(27 janvier)

(29 janvier)

(8 février)

(24 mars)

dont voici un passage: « Incapacité de naissance, ambition de bas étage, personnification de toutes les idées réactionnaires... Louis Bonaparte, élu sans titre à la présidence de la République, conspire avec toutes les coteries monarchiques... traître revêtu de la plus haute fonction de l'État... il organise la banqueroute sociale et la misère du peuple par l'obstination calculée de son gouvernement à résister à toute réforme financière et économique... La réaction n'allait pas assez vite au gré de Louis Bonaparte, il a osé défier l'Assemblée, défier la révolution en signifiant aux représentants l'ordre de se dissoudre. Eh bien! la révolution a relevé le gant, le cartel est accepté; à lundi le combat. Que l'Assemblée ose compter sur elle-même, et la victoire ne sera pas un seul un instant douteuse. Louis Bonaparte a posé la question de la dissolution de l'Assemblée, à la bonne heure! Lundi prochain, l'Assemblée posera, à son tour, la question de la démission du Président. Que les représentants se souviennent lundi de la République et de leur propre dignité, et, en un tour de scrutin, l'élu de cinq millions cinq cent mille suffrages ne sera plus que le bras, l'organe de l'Assemblée. Le Président de la République ne sera que le président du conseil des ministres... Alors, s'il reste à Louis Bonaparte quelque sentiment de dignité personnelle, son devoir est tout tracé il n'aura plus qu'à résigner ses pouvoirs. >>

Une société secrète s'organise sous le nom de Solidarité républicaine. Les démagogues protestent contre un vote de l'Assemblée qui renvoie les accusés du 15 mai devant la haute cour réunie à Bourges. Au nom du peuple de Paris, ils engagent les accusés à récuser cette juridiction.

-

Une demande de mise en accusation contre le ministère est déposée par Ledru-Rollin, attendu la politique anti-républicaine des ministres et la présentation du projet de loi sur la suppression des clubs. De leur côté, les journaux montagnards publient une protestation pour le même objet.

- Une émeute projetée au cours de M. Lerminier, au collége de France, est réprimée.

Cette journée est pour Paris pleine de vives émotions. Plusieurs sociétés secrètes s'étaient constituées en permanence pendant la nuit, et le gouvernement avait découvert un complot dans les rangs de la garde nationale mobile; M. Aladenize, l'un des officiers compromis dans cette affaire, est enfermé à l'Abbaye. Quatre autres commandants de ce corps sont également arrêtés. Il suffit de jeter un coup deil sur le déploiement considérable de forces que présentent les rues de Paris pour se convaincre que l'émeute sera écrasée si elle ose se montrer. A deux heures, le Président de la République, suivi de quelques dragons seulement, parcourt le front des troupes. Il est reçu partout avec le plus grand enthousiasme. Le complot déjoué avait, dans les départements, les ramifications les plus étendues, entre autres dans celui de la Côte-d'Or. Les émeutiers attendaient de Paris un signal. On arrête M. d'Alton-Shée et M. Forestier, colonel de la 6 légion, et quelques

autres.

Désordres graves à Cette, à l'occasion de la suppression d'un bonnet rouge qui surmontait un arbre de liberté. - Pillage et incendie.

Deux corvettes françaises, commandées par M. Rocknaye, châtient vigoureu

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