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Religion, Législation, Statistique.

Synchronismes, etc.

1801 entre Pie VII et Napoléon, mais sous la réserve des dispositions favorables à l'Eglise gallicane, à l'indépendance du pouvoir temporel et à l'égale protection de tous les cultes. Le pape voulait, au contraire, l'annulation de ces clauses. On parvint à s'entendre en se bornant à supprimer les noms des choses. Ainsi le gouvernement français obtint qu'on annoncerait qu'on revenait au concordat passé entre Léon Xet François Ier, ce qui était abolir le nom de celui de 1801. Par une clause, quarante-deux nouveaux siéges étaient créés, ce qui élevait le nombre total des évêchés du royaume à quatre-vingt-douze.

(29 novembre.) Le maréchal Gouvion SaintCyr vient proposer aux chambres une loi sur le recrutement et la composition de l'armée nationale. Selon la teneur du projet, il faudra, pour contracter un engagement volontaire, compter au moins dix-huit années, n'avoir point reçu de flétrissure, et se vouer au drapeau pour six ans. Mais si le nombre des engagements volontaires ne suffit pas, le gouvernement recourra aux appels forcés sur les jeunes gens de vingt ans accomplis, dans un nombre proportionnel à la population de chaque canton. Cette armée annuelle devra produire quarante mille hommes. Les mariés, les infirmes, les élèves des écoles spéciales, les lauréats de l'Institut, demeureront exempts du service. Les anciens militaires rentrés dans leurs foyers devront, en cas de guerre, défendre le territoire national. Dans tous les corps et pour tous les grades, l'ancienneté deviendra un droit légal à l'avancement. La totalité de l'armée ira à cent cinquante mille hommes.

La discussion de ce projet de loi s'engage le 18 janvier 1818. Toute l'opposition royaliste, qui voyait fuir de loi en loi le privilége des vieux noms et des hautes fortunes, combattit cette disposition sur l'avancement avec l'énergie qu'elle avait mise à contester aux électeurs à 300 francs le droit de nommer directement les députés.

La loi est adoptée à une majorité de cinquante voix dans la Chambre des députés (5 février 1818); de là elle triomphe à la Chambre des pairs (9 mars 1818).

avec le vice-roi nommé par les cortès d'Espagne, et prend le titre de généralissime de l'empire de Mexique. Il entre (27 septembre) à Mexico, où il établit un gouvernement provisoire composé de cinq membres et une junte. L'empire du Mexique doit être gouverné par Ferdinand VII ou par un prince de la famille royale.

1822. Découverte des propriétés désinfectantes des chlorures par Labarraque.

- Un congrès convoqué par Démétrius Ypsilanti et Mavrocordato, à Épidaure, rédige et promulgue du 1 au 15 janvier l'acte d'indépendance de la Grèce. Un sénat législatif est composé de vingt-cinq membres, sous Ypsilanti ; et un conseil exécutif de cinq membres, sous la présidence de Mavrocordato.

Le défaut de bon ordre et d'harmonie chez les Grecs doit apporter un grand retard au succès de leurs armes.

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19€ Siècle.

Dates.

1815

(27 juin)

(27 juin)

28 juin)

(30 juin)

(2 juillet)

Événements politiques.

nos places de guerre. Il promet d'ailleurs que la France ne serait aucunement gênée dans le choix de son gouvernement.

Le général Barbanègre, chargé par l'Empereur de défendre Huningue avec une garnison composée d'une centaine d'artilleurs, d'une quarantaine de soldats de différents régiments de ligne, d'une vingtaine de douaniers, de quelques militaires retraités et d'environ cent cinquante gardes nationaux, résiste pendant deux mois (27 juin au 27 août) aux efforts de l'armée de l'archiduc Jean, forte de trente mille hommes et soutenue par les Suisses, qu'il croit devoir punir en bombardant deux fois la ville de Bâle. Lorsqu'il sortit de la place, après avoir obtenu une capitulation honorable, il n'avait pas avec lui cinquante hommes valides.

- La commission fait offrir aux alliés, comme borne où devraient s'arrêter leurs armes, la ligne de la Somme. C'était les tenir à trente lieues de la capitale. La commission désespère d'obtenir Napoléon II comme souverain,

L'Empereur fait venir ses neveux à la Malmaison, où il était, les embrasse pour la dernière fois, en laissant voir des larmes d'attendrissement. Il fallut arracher le jeune Louis-Napoléon des bras de son oncle; il criait en pleurant qu'il voulait aller tirer le canon.

- Fouché n'a plus qu'une inquiétude, c'est de voir Davoust livrer bataille. On ne s'entendait pas sur les conditions de l'armistice, et Davoust fait ses dispositions; il a plus de cent mille hommes, dont vingt-cinq mille de cavalerie qui brûlent d'en venir aux mains. Un brillant succès que le général Excelmans vient d'obtenir à Versailles les anime encore. Davoust va céder enfin; mais Fouché y met encore obstacle: cet homme, la honte de la France, envoie au maréchal l'ordre de traiter pour l'évacuation de la capitale. Une convention est signée (3 juillet) par Wellington, Blücher et Davoust. L'armée indignée éclate en cris de vengeance; mais que pouvait-elle sans chef?

- Il a été convenu entre Davoust, Wellington et Blücher que l'armée française se portera derrière la Loire, que dans huit jours, les portes de Paris s'ouvriront, etc. L'armée réclame sa solde, et le trésor est épuisé. - Un généreux citoyen, M. Laffitte, expose sa fortune pour sauver sa patrie, et l'armée est soldée.

Neuf proclamations de Louis XVIII sont répandues librement. L'une d'elles annonce des réactions. Quand tout est prêt pour l'événement, Fouché annonce à la commission provisoire la prochaine arrivée de Louis XVIII.

La reine Hortense est contrainte de quitter son hôtel et de se cacher avec ses enfants dans une petite maison située rue Taitbout, en face de la petite porte de son jardin.

(6 juillet)

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SECONDE RESTAURATION

--

Entrée des Prussiens dans Paris. - La commission se dissout d'elle-même. La chambre des représentants cesse d'exister. (8 juillet.) Louis XVIII est rentré dans son palais d'un côté, les bivouacs des Tartares fument sous ses fenêtres; de l'autre, ses jardins sont dévastés par les danses que mène en désordre le parti royaliste. (9 juillet.) La police est donnée au proconsul régicide Fouché, les sceaux de l'État à Pasquier, la guerre à Gouvion Saint-Cyr, la marine au comte de Jaucourt,

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Synchronismes, etc.

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Emprunt de 225 millions qui seront couverts par une inscription de 46 millions de rente sur le grand-livre. Nous avions payé en trois ans, à l'étranger, pour solder notre contribution de guerre et les frais de l'entretien de l'armée d'occupation, 1,104 millions; il nous restait encore à verser dans ses mains,

pour le même objet, 280 millions: de sorte que la France, pressée jusqu'au dernier écu, ne rendait pour revenu annuel, que de 7 à 800 millions; il n'y avait que les emprunts qui pussent, durant l'espace de plusieurs années, suffire à ce déficit dévorant. L'année précédente avait exigé un emprunt de 300 millions. C'était donc 805 millions de dettes nouvelles.

1818. Le budget de l'année évalué à une somme de 1,098,362,693 francs.

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· (avril). Louis XVIII défend la traite des noirs dans les colonies françaises, sous peine de la confiscation du navire et de la cargaison. - L'occupation de la France allait bientôt cesser; c'est en ce moment surtout qu'arrivèrent toutes les réclamations individuelles des créanciers du gouvernement français; elles s'élevaient à 1,600 millions. Il n'était pas si petit Etat qui, dans l'intérêt de ses sujets, ne voulût tirer une goutte du sang du colosse abattu. Le gouvernement français invoque la

médiation du duc de Wellington pour obtenir

le rabaissement ou la mise au néant de toutes les prétentions injustes. Le duc arrêta ce flot de créances étrangères. Sur ses représentations, les grandes puissances décidèrent que la France, moyennant une somme de 240 millions, versée aux mains de commissaires désignés par elles, éteindrait pour jamais ses anciennes dettes dans les pays détachés de son territoire.

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liers de Brahma, étaient mues par une mécanique de la force de six chevaux; la longueur de la voiture et de l'appareil était de 28 pieds; la largeur des roues, de trois pouces et demi; elles pouvaient porter trois tonneaux et demi (sept mille livres), et parcourir à volonté de trois à sept milles par heure. Ce nouveau projet de circulation reçut une extension considérable en 1824.

prépare à porter la guerre en Espagne. Le roi Fer1823 (janvier.) Le gouvernement français se dinand VII est forcé (20 mars) de se rendre à Séville avec les cortès. (11 juin.) Il est déclaré en démence par les cortès et emmené à Cadix (18 juin).

1823 (8 mars). Mort du célèbre chanteur GARAT. A la suite d'un concert, un complimenteur lui répétait cette phrase banale : « Oui, monsieur Garat, vous êtes un vrai rossignol! - Au diable! répondit Garat impatienté; apprenez, monsieur, que le rossignol chante faux ! »

(8 avril.) Le congrès du Mexique déclare que << le gouvernement d'Augustin Iturbide ayant été l'œuvre de la violence, est nul, » et charge le pouvoir exécutif de faire sortir ce général du territoire mexicain dans le plus bref délai possible. Rétablissement temporaire de l'autorité espagnole au Pérou ; le général Canterac occupe Lima le 19 juin; l'armée colombienne met promptement fin aux succès des Espagnols, et Simon BOLIVAR rentre à Lima le 2 septembre.

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-(1er octobre.) Dissolution du gouvernement

3

19€ Siècle.

Dates.

1815

(8 juillet)

(10 juillet)

(17 juillet)

(2 août)

(août)

Événements politiques.

la maison du roi au duc de Richelieu, les finances au baron Louis, les affaires étrangères et la présidence du conseil à Talleyrand.

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EMBARQUEMENT DE NAPOLÉON. Ce n'est pas à Rochefort que l'Empereur a foulé pour la dernière fois le sol de la patrie qu'il avait tant illustrée; il s'est embarqué d'abord le 8 juillet dans l'après-midi, à Fourras, petit bourg situé à deux lieues N. O. de cette dernière ville, sur la rive droite et à l'embouchure de la Charente. Sa suite se composait d'une cinquantaine de personnes, parmi lesquelles on désigne le duc de Rovigo, les généraux Bertrand, Gourgaud, etc.; il y avait quelques personnes recommandables de Rochefort. Un escadron de chasseurs de la garde, l'air morne, la moustache tombante, l'œil humide, escortait Sa Majesté qu'aucun insigne ne décorait chapeau rond, frac vert, pantalon de nankin, tel était son costume. Des marques générales de dévouement et de respect lui étaient prodiguées par la population, et l'on pouvait lire sur toutes les physionomies les sensations douloureuses qu'excitait ce départ; celle de l'Empereur était impassible. Monté sur le canot de la frégate la Saale, il se fit conduire sur cette frégate en rade de l'île d'Aix ; mais le lendemain il descendit à terre dans l'île. Il y revint le 12, et n'en partit plus que dans la nuit du 14 au 15, mais alors définitivement pour joindre le Bellerophon, mouillé en rade des Basques.

L'Empereur sortait fréquemment pendant son séjour à l'île d'Aix. Un ancien lieutenant de vaisseau, marin intrépide, fit offrir à Napoléon de le conduire en Amérique sur une simple chaloupe, pour mieux tromper la vigilance des Anglais. Ce projet parut sourire à l'Empereur, et ses bagages furent placés sur deux embarcations, dont l'une devait être commandée par M. Genty, lieutenant de vaisseau, capitaine de la compagnie des voltigeurs du bataillon de marine; mais il y eut contre-ordre. Affligé de cette nouvelle détermination, ce vieux marin alla dire à Napoléon : « Partons, sire, nous observerons des dunes de Saint-Trajean les mouvements des croisières, qui n'oseront pas s'aventurer en Maumusson (détroit qui sépare l'île d'Oleron de la presqu'île d'Arvert); à la faveur de la nuit nous passerons au large, et demain l'ennemi, qui nous guettera inutilement, sera à plus de dix lieues en terre de nous. L'Empereur l'arrêta court et répondit : « Votre zèle est louable, sans doute; mais ce que vous me proposez a été jugé impraticable. »

Peu d'heures après, appuyé sur le bras d'un ami fidèle, le conquérant de l'Europe s'acheminait spontanément sur les pierres anguleuses et glissantes de la jetée, pour aller, disait-il, s'asseoir comme Thémistocle au foyer britannique!

-L'hôtel de la reine Hortense ayant été désigné pour recevoir le prince de Schwarzemberg, cette princesse se hâte d'y rentrer sans ses enfants, croyant se mettre sous la sauvegarde de cet étranger.

M. de Müffling, général prussien, commandant de Paris pour les alliés, signifie à la reine Hortense qu'elle ait à quitter Paris dans deux heures. Il accorde avec difficulté quelques heures de plus. Le comte de Voyna, aide de camp du prince de Schwarzemberg, est chargé de l'accompagner et de protéger elle et ses enfants. A neuf heures du soir, la reine quitte Paris pour l'exil. Son plus jeune fils, Louis, avait sept ans. Arrivée à Genève, les autorités de cette ville s'opposent à ce qu'elle y reste. Elle se rend à Aix, où elle séjourne quelque temps.

Le maréchal Macdonald accomplit l'œuvre difficile de renvoyer dans leurs foyers les soldats de Napoléon campés sur les bords de la Loire. Cette ARMÉE LICENCIÉE rentre et se perd dans le sein de la nation. Les soldats de cette armée sont appelés, par les royalistes, les brigands de la Loire. Un général prussien est nommé gouverneur de Paris.

- Réaction dominante partout. - Chambre des députés dite des Introuvables, à cause de ses excès. Un arrêt condamne à mort les généraux Bertrand, Lefebvre

Religion, Législation, Statistique.

Synchronismes, etc.

puissances se rendent à Aix-la-Chapelle. Le roi de Prusse, l'empereur d'Autriche et l'empereur de Russie ne tardent pas à s'y réunir. Après s'être déclarés satisfaits du progrès de l'ordre des choses rétabli en France, ils admettent, pour le 30 novembre prochain, la cessation de l'occupation militaire de la France. La somme à payer, pour compléter le versement de la contribution de guerre, se monte à 265 millions, payables en dix-huit mois.

(9 octobre). Convention conclue entre la France et les puissances alliées pour l'entière libération du territoire français au 30 novembre suivant.

1819 (13 janvier). Ordonnance du roi qui établit une exposition périodique des produits des fabriques et des manufactures du royaume. Les intervalles de ces expositions n'excéderont pas quatre années.

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-(2 février.) Mort du prince EUGÈNE BEAUHARNAIS, fils adoptif de Napoléon, vice-roi d'Italie, etc.

1824 (7 février.) Mort de GAVEAUX, acteur et compositeur de musique, né à Béziers, en 1761. A sept ans, il était enfant de chœur à la maîtrise de l'Évêché; il y passa douze ans, puis il se mit à étudier Grétry et se fit comédien. Ses débuts en province le firent appeler au théâtre de Monsieur (5 mars). Création de 61 nouveaux pairs (plus tard Feydeau), et il y joua longtemps les pre

de France.

(23 mars). SOCIÉTÉS POLITIQUES EN ALLEMAGNE. Une grande agitation se manifeste dans ce pays. Les princes avaient promis, en 1813, des constitutions à leurs sujets pour les exciter contre Napoléon, et au prix de ces espérances de liberté, ils avaient acheté des armées et des victoires; mais une fois la paix et

miers amoureux. Acteur dévoué à son art, il composa les partitions de plusieurs ouvrages, et sa musique fut toujours pleine de naturel, de grâce et de mélodie. Gaveaux était un parfait honnête homme. Une maladie cruelle attaqua sa raison vers 1812, et dès lors il fut perdu pour la science.

-PHILIPPE DE GIRARD, ingénieur civil, invente la sûreté communes obtenues, leurs promesses le moyen de filer le lin mécaniquement. Napoléon

étaient restées roulées dans les plis de leurs drapeaux. L'Allemagne s'émut enfin pour la liberté. L'institution du Tugen-Bund, formée par les rois eux-mêmes pour échauffer la jeunesse au nom de l'indépendance de la patrie, inspira l'idée d'une autre association connue sous le nom de Burchenschafft. Les imaginations s'échauffèrent par l'étude, le mystère et la religion; des rêves farouches se nourrissaient dans les universités; il n'y allait de rien moins que le renversement des tyrans. De jour en jour le soin de la liberté de la patrie devient aux yeux de ces jeunes fanatiques toute la vertu, et un jour l'un d'eux plonge un poignard dans le sein du célèbre Kotzebue, regardé comme un ennemi de l'indépendance allemande. M. Ibell, président de la régence de Nassau, manque d'être assassiné par un

avait offert une récompense d'un million à celui qui résoudrait ce problème. L'empire était tombé quand de Girard le résolut. Les ministres de Louis XVIII repoussèrent l'invention française; les étrangers l'accueillirent. L'empereur François II appela à Vienne de Girard, qui fonda à Hirtemberg une magnifique filature de lin. En 1825, le gouvernement de Pologne l'attira à Varsovie, où il fut nommé ingénieur en chef des mines. Les Anglais nous enlevèrent les procédés de Girard, les poussèrent à la perfection, et ce ne fut qu'en 1836, après trente ans de patience, que la France put jouir de cette belle découverte. Le million refusé à l'inventeur nous en avait coûté plus de cinquante. -Girard mourut à Paris, le 29 août 1845, dans un état voisin de l'indigence. Les filateurs de lin et ingé.

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