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Synchronismes, etc.

Religion, Législation, Statistique.

Lesquels, après avoir échangé leurs pleins pou-tantes ont, comme le désirait l'Empereur, an

voirs, trouvés en bonne et due forme, sont convenus des articles suivants :

ARTICLE PREMIER. Sa Majesté l'empereur de toutes les Russies, pour répondre au désir qui a été exprimé par Leurs Majestés l'empereur des Français et la reine du royaume-uni de la Grande-Bretagne et d'Irlande, déclare que les îles d'Aland ne seront pas fortifiées, et qu'il n'y sera maintenu ni créé aucun établissement militaire ou naval.

ART. II. La présente convention, annexée au traité général signé à Paris en ce jour, sera ratifiée, et les ratifications en seront échangées dans l'espace dé quatre semaines, ou plus tôt, si faire se peut.

En foi de quoi, les plénipotentiaires respectifs ont signée et y ont apposé le sceau de leurs

armes.

Fait à Paris, le trentième jour du mois de mars de l'an mil huit cent cinquante-six.

nulé la propriété si redoutable des boulets Paishans, qui ont produit tant d'effets désastreux à Sinope; mais les expériences de la guerre, comme les épreuves de Vincennes, boulets pleins. Nos navires et ceux de nos ont prouvé qu'elles pouvaient résister à des alliés, qui connaissent maintenant les propriétés de cette nouvelle machine de guerre, sauront en tirer bon parti.

>> L'Empereur avait déjà donné à la France une artillerie de bataille qui a pris une grande part aux victoires de l'Alma, d'Inkermann et de Traktir; il a encore doté la marine d'une arme qui vient seulement de faire son apparition, et dont l'avenir dira la puis

sance. >>>

(Moniteur.)

ROGERS (Samuel), le doyen des poëtes anglais, est mort au mois de décembre 1855,

(Suivent les signatures des plénipotentaires dé à Londres, dans son hôtel de Saint-James'nommés.)

ARTICLE II.

Notre ministre et secrétaire d'État au département des affaires étrangères est chargé de l'exécution du présent décret.

Fait à Paris, le 28 avril 1856.

NAPOLÉON.

Par l'Empereur :

Le Ministre des Affaires étrangères,
A. WALEWSKI.

Vu et scellé du sceau de l'État :
Le Garde des sceaux, Ministre de la justice,

ABBATUCCI. LES TOUAREGS. L'extension de la domination française dans les parties les plus reculées du Sahara algérien avait produit, à la fin de l'année 1855, une situation de calme inconnue jusqu'alors dans ces contrées, où l'agitation était, pour ainsi dire, l'état normal.

Place, à l'âge de quatre-vingt-treize ans. Dans sa jeunesse, il voyagea pour étudier les arts dans tous les musées et dans toutes les cours de l'Europe. Il eut l'honneur de danser le menuet devant la reine Marie-Antoinette, en 1784. En 1792, il fit paraître les Plaisirs de la Mémoire; en 1795, l'Épitre à madame Siddons; et en 1798, l'Épitre à un Ami. Vingt ans plus tard parurent les ouvrages suivants : Columbus, Jacqueline, la Vie humaine, et enfin le chef-d'œuvre du poëte, l'Itatie.

Les poésies de Samuel Rogers sont plus sérieuses que brillantes; il produisait peu, mais ne livrait jamais à la publicité que des ouvrages soigneusement épurés. Columbus et l'Italie parurent d'abord en morceaux détachés. Dans Jacqueline il y a des vers sublimes qui remuent le cœur. Rogers n'a pas dépeint l'Italie des passions violentes qu'a chantée Byron, ni l'Italie des actions grandioses et des sentiments chevaleresques, mais l'Italie des ruines, l'Italie mélancolique.

Ces heureux résultats, dus à l'intelligence et au zèle des officiers employés aux affaires arabes, n'avaient pu cependant faire perdre de vue au gouverneur général la vigilance qui nous est commandée vis-à-vis de ces populations nomades. Pour faire sentir notre puissance et assurer l'exé-les plus distingués de l'Angleterre.

Pendant plus d'un demi-siècle Rogers a tenu le premier rang parmi les poëtes anglais. Sa bienveillance était extrême, et il fut

constamment en relations avec les hommes

19 Siècle.

Événements politiques.

Dates.

1855

(21 novemb.)

(24 novemb.)

(28 décemb.)

(29 décemb.)

Couvertes d'une carapace impénétrable en fer forgé et n'ayant qu'un très-faible tirant d'eau, elles peuvent s'approcher très-près des forteresses et y lancer des boulets du plus gros calibre. Enfin, le 17, les amiraux Bruat et Lyons donnent l'or. dre de cesser le feu et envoient des parlementaires proposer une capitulation. Le général russe, dont le fort est en ruines et les canons hors de service, consent à se rendre. Les officiers russes gardent leurs épées.

-La Suède conclut un traité avec les puissances occidentales.

PRISE DE KARS PAR LES RUSSES. Après avoir soutenu plusieurs assauts sanglants et souffert une affreuse famine, la ville de Kars capitule. Les troupes régu lières sont faites prisonnières de guerre et les milices renvoyées dans leurs foyers. Mémorandum ou ultimatum arrêté à Vienne entre l'Autriche, la France et la Grande-Bretagne.

RETOUR A PARIS DES RÉGIMENTS DE CRIMÉE. La garde impériale, les 20′ et 97 régiments de ligne et un bataillon du 50e, revenant de Sébastopol, entrent triomphalement à Paris. Toute la population, grossie de nombreuses députations des départements, encombre les boulevards et les rues que le cortége doit traverser. Des arcs de triomphe, des trophées ornent le parcours. L'Empereur, qui est allé recevoir les troupes à la place de la Bastille, leur adresse une éloquente allocution. (Voyez page 403.)

Les derniers jours de cette mémorable année 1855, que nous ne devons pas dépasser dans notre récit, faisaient prévoir la fin prochaine de la guerre. L'attitude décidée du cabinet de Vienne, son alliance plus intime et désormais sans réserve avec la France et l'Angleterre, imposaient impérieusement la paix à la Russie. Les propositions autrichiennes, acceptées par le cabinet de Saint-Pétersbourg, devinrent la base des délibérations du congrès de Paris et du traité de paix du 30 mars 1855,

Religion, Législation, Statistique.

Synchronismes, etc.

cution des ordres donnés dans l'intérêt de notre autorité et pour le bien du pays, des colonnes légères, partant à la fois des postes les plus avancés vers le sud, reçurent mission de visiter ces contrées et d'étudier toutes les questions d'améliorations au point de vue commercial, agricole et industriel. Une de ces colonnes, partie de Géryville, arriva Une de ces colonnes, partie de Géryville, arriva le 12 décembre à Ouargla; elle y rencontra deux députations de Touaregs qui se disposaient à se rendre auprès du gouverneur général à Alger. Cette démarche avait une importance immense, en nous mettant en relations régulières avec les peuplades qui tiennent en quelque sorte la clef des communications entre le Sahara algérien et l'intérieur de l'Afrique.

En effet, les Touaregs, organisés en bandes nombreuses, montés sur des méharis (dromadaires coureurs), rançonnent les caravanes qui se rendent de l'oasis de Touat dans le royaume de Timbectou, ou Tombouctou. Leur apparition à Alger, en janvier 1856, produisit une profonde sensation sur la population indigène. C'était un témoignage toutpuissant de l'attraction qu'exercent le nom de la France et la gloire de ses armes.

Il habita cinquante années sa maison de Saint-James'-Place, qui était le rendez-vous de toutes les illustrations. On était sûr d'y rencontrer les jeunes poëtes et les jeunes peintres d'avenir, les voyageurs célèbres de tous les pays. La bonté du poëte n'avait pas de

bornes, et il serait trop long de citer tous ceux auxquels sa bourse ouvrit le chemin de la gloire et de la fortune.

Quelques années avant sa mort, il fut victime d'un accident qui le cloua sur son fau teuil jusqu'à la fin de ses jours. Samuel Rogers était un vrai gentleman. Il possédait au plus haut degré le talent de recevoir; mais il choisissait avec beaucoup de soin ceux qu'il admettait dans sa société. Il avait la voix faible et la prononciation défectueuse. «Quand j'étais jeune, disait-il, ces défauts me privaient souvent de l'attention

que j'aurais voulu me voir accorder. Pour

l'attirer sur moi, je devenais mordant, et par ce stratagème je finissais par dire tout ce que je tenais à communiquer.» Rogers, jusqu'à la fin de sa vie, a joui d'une excellente santé, malgré son teint pâle et son apparence ma

ladive.

NOTICE

SUR

L'EXPOSITION UNIVERSELLE

De 1855

L'Exposition universelle de 1855 restera comme un des plus mémorables événements de notre époque, et par les magnifiques résultats qu'elle a produits, et par le fait même de son existence au milieu des circonstances où se trouvait alors le monde civilisé. Au moment où une lutte sans précédents dans l'histoire se poursuivait aux extrémités de l'Europe, et forçait toutes les nations à se tenir en armes, c'était une pensée grande et hardie que de maintenir le rendezvous assigné à Paris, au nom du peuple français, à tous les peuples de la terre.

Ce grand concours du travail universel s'ouvrit le 15 mai, au Palais des Champs-Élysées. Ces épreuves solennelles répondent à un besoin très-réel; ce qui le prouve, c'est que rien n'a pu arrêter l'empressement que les populations ont mis à prendre part aux deux solennités de ce genre qui ont eu lieu jusqu'ici. C'est au lendemain d'une révolution dont les effets s'étaient fait sentir jusque dans les contrées les plus reculées de l'Europe que les Anglais ouvrirent, en 1851, le Palais de Cristal; c'est au milieu des péripéties d'une grande guerre que s'est ouverte et développée l'Exposition française de 1855. Il a fallu, dans cette deuxième Exposition universelle, doubler l'espace, et cette énorme augmentation est loin d'avoir répondu à toutes les nécessités. Les expositions universelles sont donc véritablement entrées dans les habitudes de l'industrie européenne.

Le Palais des Champs-Élysées, admirablement situé, desservi par de grandes voies de communication, construit avec intelligence, décoré avec art, répondait parfaitement, sous plusieurs rapports, à sa destination; mais on reconnut bientôt que ses dimensions étaient insuffisantes. Il fallut donc s'y reprendre à plusieurs fois, et élever annexes sur annexes. De là un défaut d'unité regrettable.

Le bâtiment principal, le Palais de l'Industrie, se présentait sous la forme d'une immense

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