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19¢ Siècle.

Dates.

1822

(22 février)

(7 mars)

1823

Événements politiques.

Métaxa, chargé par ses compatriotes de mettre sous les yeux des monarques les infortunes, les vœux et les prières de la Grèce, n'est ni entendu ni admis.

- Conspiration du GÉNÉRAL BERTON. Ce brave militaire, que le maréchal Victor avait présenté à Napoléon comme le premier chef d'escadron de l'armée pour la valeur et les talents, avait publié un ouvrage remarquable, intitulé: De la Force dans les Gouvernements, qui l'avait fait mettre à la retraite. Souffrant cruellement de l'humiliation de la France, ardent ami de la liberté, il se laissa entraîner dans un piége infernal. Trompé par des agents provocateurs, il se met à la tête de cent cinquante hommes, établit un gouvernement provisoire à Thouars, et marche sur Saumur. Mais bientôt les insurgés se débandent, et Berton se réfugie à Lalen, chez un de ses amis. Trahi par un nommé Wolfel, il est arrêté, distrait de ses juges naturels, condamné à mort par la Cour royale de Poitiers, à la suite d'un procès dans lequel tout fut illégal, et enfin exécuté le 6 octobre 1822. Ses dernières paroles furent : Vive la liberté! vive la France!

Conspiration des sergents de la Rochelle. Bories, Goulin, Pommier et Raoulx, sergents au 45° de ligne, s'étaient levés au cri de liberté. Leur projet n'eut pas même un commencement d'exécution, mais ils n'en furent pas moins condamnés à mort et exécutés. Leur jeunesse, leur noble fermeté devant la cour d'assises, leur chaleureuse éloquence et leur refus de nommer leurs complices, excitèrent au plus haut degré l'intérêt public. Ce temps était celui des agents provocateurs.

M. de La Bourdonnaie propose que Manuel soit exclu à jamais de la Chambre des (3 et 4 mars) députés. Les membres de l'extrême gauche s'écrient : « Eh bien, nous adhérons à toutes les paroles de M. Manuel! » La majorité vote cette exclusion réduite à la durée de la session. Manuel déclare qu'arrivé dans cette Chambre par la volonté de ceux qui avaient le droit de l'y envoyer, il n'en sortira que par la violence de ceux qui n'ont pas le droit de l'en exclure. On fait entrer la milice nationale pour l'arracher de sa chaise curule; mais elle hésite et demeure immobile devant lui; on appelle un agent de police, et cette fois Manuel est entraîné. Tous les membres qui siégent à ses côtés le suivent et forment un imposant cortège à l'inviolabilité outragée dans sa personne.

(6 avril)

1824

-L'armée française entre en Espagne. (23 mai.) Prise de Madrid. Le roi d'Espagne est successivement conduit à Séville et à Cadix. (25 juin.) Commencement du blocus de Cadix par les Français. Dissolution du gouvernement constitutionnel en Espagne.

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Prise du Trocadéro devant Cadix.

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A deux heures du matin, mort de Louis XVIII, à l'âge de soixante-huit ans; impo(16 septemb.) tent et perclus depuis plusieurs années, ce monarque est mort dans d'affreuses douleurs, mais sans montrer de faiblesse.

-Louis XVIII avait un caractère indécis, faible, égoïste, avec un vernis de dignité personnelle qui lui donnait un certain éclat. Monté sur le trône dans sa vieillesse, fatigué par un long exil et par le poids des infirmités, il s'asservit presque toujours à des intimités passagères, aussitôt oubliées que rompues. A M. de Blacas succéda M. Decazes; à celui-ci la baronne du Cayla. Facile, prodigue même envers ceux qui possédaient momentanément son affection, il se montrait oublieux plutôt qu'ingrat envers les hommes de qui il avait reçu le plus de services. On ne peut dire qu'il fut humain; lui appliquer le nom d'impitoyable serait injuste: il était indiffé

rent.

Synchronismes, etc.

Religion, Législation, Statistique.

compter du jour où aura été rendue l'ordon- il pouvait écraser les Ottomans. Il commande à sa nance de leur convocation.

1824 (16 août). La loi rendue en 1819, par la diète germanique, pour enchaîner dans toute l'Allemagne la liberté de la presse, avait été votée pour cinq ans. Elle allait expirer. Cette assemblée la renouvelle sans assigner cette fois aucun terme à sa durée. En outre, elle maintient la commission d'enquête à Mayence, attendu que « si les révolutionnaires ne sont pas assez puissants pour troubler la paix intérieure de l'Allemagne, ils ne s'attachent pas moins, avec une persévérance infatigable, à ravaler toutes les autorités, à ébranler tous les principes, à dénaturer toutes les vérités et à troubler ce sentiment de bonheur et de sécurité, sans lequel le repos politique ne saurait répandre la plénitude de ses bienfaits sur les peuples. »

troupe de mettre bas les armes. Les Turcs sont dans l'île; chaque maison leur coûte un siége; deux mille Grecs sont égorgés. L'élite de la garnison s'est enfermée dans la Tabia, forteresse armée de vingt-quatre canons. Quinze mille Osmanlis l'assiégent en vain. Enfin, vers le déclin du jour, les Grecs laissent les musulmans escalader les remparts. Un signal est donné, puis un fracas épouvantable fait trembler l'île jusque dans ses fondements: c'est la forteresse qui saute dans les airs avec ses défenseurs et quatre mille ennemis.

Le traître Kotas obtint pour récompense d'être empalé sur l'un des vaisseaux musulmans, parce qu'il n'avait pas su que le rocher était miné. Les femmes d'Ipsara, réunies sur un rocher avec leurs enfants et leurs trésors, se précipitèrent dans la mer à l'approche des Turcs.

La diète décrète, sur la proposition de l'Autriche, «<le maintien dans toute son intégrité, du principe monarchique dans chacun des INVENTIONS. 1814 : établissement des ponts en états de l'union, » et l'introduction de règle-fil de fer. 1817: procédé trouvé en France pour ments propres à arrêter les abus résultant de la publicité des discussions des assemblées d'Etats et de l'impression de leurs actes. Voltigeurs de Louis XIV. - Sous la restauration, le parti libéral avait affublé du nom de voltigeurs de Louis XIV quelques vieillards revenus de l'exil, et qui dans leur pays, bouleversé par vingt-cinq ans de révolution, rapportaient une naïve croyance des mœurs et des idées qui n'étaient plus. Ils voulaient qu'on leur rendit l'Oil-de-Boeuf, Royal-Cravate, les hussards de Berchiny, etc. Un peu plus tard, il y eut des voltigeurs de Robespierre.

-

décorer de gravures des pièces de porcelaine, de poterie, etc. 1818 découverte du moiré métallique, par un Français. 1820: invention des marmites autoclaves. 1822: la vapeur est appliquée aux presses d'imprimerie et aux voitures. Entreprises de plusieurs canaux navigables importants dans le nord de la France. 1824 (juillet) le plan d'un pont sous la Tamise est présenté par M. Brunel, architecte français, et adopté par une compagnie formée dans ce dessein.

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1824

(27 septemb.)

(octobre)

(10 décemb.)

CHARLES X

ENTRÉE solennelle à Paris de Charles X, roi de France et de Navarre.

Abolition de la censure des journaux : « Je consoliderai, comme roi, la charte que, comme sujet, j'ai promis de maintenir. » Dans une revue de la garde nationale et des troupes qu'il passa au Champ-de-Mars trois jours après l'entrée, comme les lanciers écartaient le peuple qui se pressait sur son passage : « Mes amis, point de hallebardes, » s'écria le roi; mot heureux qui inaugurait le nouveau règne.

Charles-Philippe, comte d'Artois, le second des frères de Louis XVI, était né à Versailles le 9 octobre 1757. Il avait épousé, le 16 novembre 1773, Marie-Thérèse de Savoie, sœur de Marie-Joséphine-Louise de Savoie, mariée au comte de Provence (Louis XVIII). La comtesse d'Artois mourut en Angleterre en 1806, après avoir donné à son mari trois enfants: une fille, la princesse Sophie, morte en bas âge; et deux fils, le duc de Berry et le duc d'Angoulême.

Doué des plus séduisantes qualités, Charles X consuma dans une dissipation fastueuse les premières années de sa vie.

En 1782, lorsque les flottes espagnole et française bloquèrent Gibraltar, le comte d'Artois se réunit au petit nombre de Français qui désiraient prendre part aux opérations. Il se montra au feu et courut souvent des dangers.

Le comte d'Artois avait applaudi avec plus d'entraînement que de prévoyance au rappel des parlements; mais à l'assemblée des notables de 1787, dont il présidait un bureau, il se prononça contre la plupart des réformes réclamées par l'état des esprits; il y perdit sa popularité. Il fut un des conseillers les plus véhéments de la séance royale du 23 juin 1789, dont l'avortement fit faire un si grand pas à la révolution.

Le comte d'Artois partit secrètement de Versailles dans la nuit du 16 au 17 juillet, accompagné de ses deux fils, les ducs d'Angoulême et de Berry, des trois princes de la maison de Condé et de l'élite de ses familiers.

- Obsèques du feu roi Louis XVIII, à Saint-Denis, célébrées avec une pompe extraordinaire.

Charles X maintient dans son intégrité le conseil de la couronne, dont le choix avait été son ouvrage; mais il appelle le dauphin à participer aux délibérations relatives aux grandes affaires de l'État.

- Le parti absolutiste, en Espagne, voulait se débarrasser au plus tôt de la présence de l'armée française, qui imposait une bride à ses excès; mais Ferdinand juge utile à sa sûreté de conserver un corps d'armée français réduit à vingt-cinq

Synchronismes, etc.

Religion, Législation, Statistique.

1824. Une compagnie propose au gouvernement anglais de remplacer les routes ordinaires par des routes en fer sur lesquelles rouleraient les voitures mues par des machi

(20 décembre.) L'Irlande continue à s'agiter; impatiente du joug qui l'opprime, elle voit se former dans son sein une société qui prend le nom de Société catholique, dont le but ostensible est de faciliter l'arrivée des plaintes du peuple jusqu'au nes à vapeur; les distances, d'après le projet, trône du roi, mais dont l'effet sera de préparer l'in-seraient réduites d'un quart et même d'un surrection à main armée de six millions d'opprimés. Le principal fondateur de la Société catholique

s'écrie dans son discours d'ouverture : « Puisse l'esprit des Grecs et des Américains du sud animer le peuple de l'Irlande! »

1825. Ouverture du dix-neuvième JUBILÉ général. Un nombre considérable de fidèles viennent à Rome pour obtenir des indulgences. Cette année rapporte au pape des sommes immenses. Une nouvelle prison d'inquisition est construite à Rome pour les hérétiques. (18 août.) Censure rigou

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reuse et bulle d'excommunication contre l'élection de l'archevêque d'Utrech et celle d'un évêque de Dewenter. Les Pellegrini-Bianchitti, secte de Carbonari, sont poursuivis. Plus de trois cents personnes, la plupart de familles distinguées, sont arrêtées, et Sarghini est exécuté; mais si l'on met à mort les Carbonari, on se borne à emprisonner les Brigands dont les États romains sont infestés.

(17 avril.) L'indépendance pleine et entière de leur gouvernement est concédée aux habitants actuels de la partie française de SAINT-DOMINGUE, à la condition que les droits perçus, tant à l'entrée qu'à la sortie, tant sur les navires que sur les marchandises, dans les ports de cette île, seront réduits à la moitié, en faveur du pavillon français, et sous l'obligation d'acquitter une somme de cent cinquante millions de francs, destinés aux anciens colons qui réclameront une indemnité.

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· (20 avril.) Loi, dite du sacrilége. La profanation des hosties consacrées, commise publiquement en France, sera punie de mort.

(27 avril.) Loi qui accorde 30 millions de rente au capital d'un milliard, et sur le pied de 3 p. 0/0, aux anciens propriétaires de biens-fonds confisqués et vendus en vertu des lois révolutionnaires.

Dans le même temps on établissait pour les rentiers la faculté de convertir le 5 0/0 en 3 0/0. On

tiers, puisque alorsles chemins seraient tracés en ligne directe; on eût pu aller de Londres à Manchester en douze heures; de la même ville à Glasgow ou à Édimbourg en trente heures.

-L'approvisionnement général de la France, en coton, a été cette année (1824), de deux cent cinquante-un mille soixante-quatorze balles. Celui de l'année suivante, moins considérable, a été de deux cent quatre mille cinq cent soixante-douze balles. Celui d'Angleterre, en cette même année 1824, a été d'environ trois cent quatre-vingt-deux mille huit cents balles.

-(Janvier.) Une compagnie de souscripteurs propose d'établir une communication entre les Indes orientales et l'Angleterre ; ce régulière par le moyen des bateaux à vapeur, trajet aurait lieu en trente-neuf jours de la manière suivante :

De Falmouth à Gibraltar........
De Gibraltar à Rosette.........
De Rosette à Bulac ou au Caire
en remontant le Nil.....
De Caire à Suez par terre....
De Suez à Bombay par la mer
Rouge..

1,200 milles 5 jours. 2,170 D

9

110
70 D

D

1

2 .

3,300 D 14 · 6,859 milles 31 jours.

(17 mars.) Mort de LORD BYRON à Missolonghi.

(19 mai.) Troisième voyage du CAPITAINE PARRY avec les mêmes bâtiments et les mêmes hommes, dans l'intention de suivre cette fois le canal du Prince-Régent. Ce voyage est plus malheureux encore que les deux autres. Un ouragan jeta la Furie sur les côtes, et l'Hécla revint seul en Angleterre.

(9 décembre.) Bataille d'Ayachuco, au Pérou ; défaite des Espagnols; le vice-roi blessé et le général Valdès sont faits prisonniers; six généraux et deux mille six cents soldats sont tués ou blessés. Cette journée assure l'indépendance du pays.

19¢ Siècle.

Événements politiques.

Dates.

1825 janvier)

(juillet)

1826 (janvier)

mille hommes répartis dans les places de Cadix, de l'île de Léon, de Barcelone, Saint-Sébastien, Pampelune, Jaca, Seu d'Urgel et Figuières.

Charles X, sur la demande que lui en fait l'empereur de Russie, renouvelle personnellement son adhésion à l'acte de la sainte-alliance.

Le ministère propose aux chambres de rendre à la couronne son ancien droit d'autoriser seule, et par une simple ordonnance, l'établissement des congrégations religieuses de femmes. Mais la chambre haute, à laquelle ce projet de loi vient d'abord se soumettre, comprend qu'autoriser ces communautés paisibles à se former sans le concours des chambres, c'est s'ôter toute raison pour refuser aux communautés d'hommes la même faculté d'exister par l'unique volonté du souverain. Aussi est-il décidé « qu'après la vérification et l'enregistrement de leurs statuts, ce sera la loi d'où émanera l'autorisation nécessaire aux congrégations de femmes. » Le projet ainsi corrigé, arrive à la chambre des députés, qui l'adopte, le 6 avril 1825. — Projet de loi présenté aux chambres, demandant à punir de mort le sacrilége commis sur les vases sacrés dans les églises catholiques, et à punir de la peine du parricide le sacrilége sur les hosties consacrées dans les tabernacles de ces temples. Cette loi fut adoptée le 15 avril.

- Le sacre de Charles X suit de près la clôture de la session. Cette imposante solennité a lieu dans la cathédrale de Reims, avec le cérémonial employé pour Louis XVI, dont une sage tolérance toutefois avait retranché certaines formules en arrière de l'esprit du siècle. Le nouveau monarque quitte Reims le 1er juin et rentre le 6 à Paris, dont l'accueil parut généralement moins démonstratif qu'il n'avait été neuf mois auparavant.

-Les cérémonies du jubilé, célébrées pour la première fois depuis l'ouverture du dix-neuvième siècle, fournissent de nouvelles armes à la malignité publique. On colporte des caricatures où la majesté royale est insultée par les travestissements les plus grotesques, et des pièces de 5 francs circulent avec l'effigie de Charles X surmontée d'une calotte de jésuite.

Le colonel français Fabvier est nommé commandant en chef de l'artillerie et de l'infanterie grecque, sur une place de Nauplie, siége du gouvernement, entouré des ministres, de l'archevêque et de la garnison, qui agite ses étendards.

Les membres du conseil exécutif et les sénateurs de la Grèce, épouvantés des progrès d'Ibrahim, songent à se ménager l'appui de la France, en offrant la couronne de la Grèce au fils aîné du duc d'Orléans. Mavrocordato fit abandonner cette élection et obtint de la majorité une loi qui « mettait sous la protection absolue de la Grande-Bretagne le dépôt sacré de la liberté, de l'indépendance nationale et de l'existence politique de la Grèce. »>

- Le gouvernement français charge le baron de Mackau, capitaine de vaisseau, de porter au président de l'île d'Haïti une ordonnance du roi, par laquelle Sa Majesté concède à nos anciens esclaves la liberté, moyennant une rançon de 150 millions. En même temps une escadre formidable reçoit l'ordre de croiser autour des parages de l'île émancipée. Le premier des articles de cette ordonnance faisait à cette république une obligation d'ouvrir ses ports à toutes les nations.

Le ministère de Villèle se déclare en faveur des Grecs, de concert avec M. Canning, chef du ministère anglais.

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