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les tableaux de Rubens étoit ex- fut un de ces homme rares, des trême. Il ressembloit à ce peintretinés à tirer les arts des ténèbres

par son enthousiasme pour son art, et par sa capacité pour les affaires. Il avoit une grande intelligence du coloris et du clairobscur; il imitoit parfaitement les objets qu'il vouloit rendre, et on a de lui des portraits estimés. Il a peint entre autres personnes, Despréaux et Mad. Dacier.... Ses ouvrages sont : I. Un Abrégé d'Anatomie, accommodé aux Arts de Peinture et de Sculpture, publié sous le nom de TonTEBAT, 1667, in-fol. II. Conversations sur la connoissance de La Peinture 1677, in - 12, III. Dissertation sur les Ouvrages des plus fameux Peintres, in-12, 1681. IV. Les premiers Elémens de la Peinture pratique', 1684, in-12. V. Traduction du Poëme de du Fresnoy, avec des Remarques, 1684, in-12. VI. Abrégé de la Vie des Peintres, 1715, in-12. VII. Cours de Peinture par principes, 1708, in- 12. Tous ces ouvrages sont écrits avec beaucoup de netteté.

PILET, Voyez MESNARDIERE,

PILLADE, (Laurent) né en Lorraine dans le 16o siècle, obtint un canonicat à Saint-Dié, et s'amusa à la poésie. Dom Calmet déterra un de ses Poëmes, qu'il plaça dans sa Bibliothèque de Lorraine. Il roule sur la guerre des paysans d'Alsace, et peut servir plutôt à instruire sur quelques événemens de cette guerre, qu'à prouver le goût de l'auteur.

PILON, (Germain) seulpteur et architecte de Paris, originaire du Maine, mort en 1590,

de la barbarie, et à porter dans leur patrie le vrai goût du beau, Il est le premier sculpteur qui ait supérieurement rendu le caractère des étoffes. On voit plu sieurs de ses ouvrages à Paris, qui font les délices des curieux, Il y a dans le cloître des grands Augustins, un St. François que ce sculpteur avoit fait en terre cuite, pour l'exécuter ensuite en marbre. L'église de SainteCatherine, la Sainte-Chapelle, Saint-Gervais, l'église des religieux Picpus, celle des Céles tins, Saint-Etienne-du-Mont, sont ornés de plusieurs morceaux desculpture admirables, en égard au temps où ils ont été produits, On admiroit de lui les bas-reliefs de la chaire des grands Augustins de Paris; mais l'ignorance les a gâtés et défigurés en les dorant.

PILPAY ou BIDPAY, Bramine Indien, gymnosophiste et philosophe, fut, à ce que l'on croit, gouverneur d'une partie de l'Indostan, et conseiller de Dabschelim qui étoit, dit-on, un puissant roi Indien. Il enseigna à ce prince les principes de la morale et l'art de gouverner, par des Fables ingénieuses qui ont rendu son nom immortel. Ces Fables, écrites en Indien, ont été traduites dans presque toutes les langues connues. L'auteur ftorissoit quelques siècles avant Jésus-Christ. On ne sait rien de bien assuré sur sa vie et sur ses ouvrages. Antoine Galland a traduit ses Fables en françois, avec celles de Lockman, Paris, 1714, 2 vol. in-12. M. Cardonne en a donné une

houvelle édition, augmentée de quelques Fables qu'il a traduites, en 3 vol. in- 12. Le Naufrage des Isles flottantes ou la Basiliade, Paris, 1755, in- 12, est un autre ouvrage attribué à Pilpay.

PILUMNUS, Voyez PI

CUMNUS.

GNAC.

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termina sa carrière, à Orta au diocèse de Novare en 1703, à 71 ans. Il y a eu peu de missionnaires aussi humbles, aussi austères, aussi puissans en œuvres et en paroles. Nous avons de lui un grand nombre d'Ouvrages de piété, en italien, recueillis en 1706, in-folio, à Parme.... Le plus connu est celui que le Père

PIMPIE, (La) Voyez SOLI- de Courbeville traduisit en françois, sous le titre de Directeur dans les voies du salut, 1718, in-12.

PINA, (Jean de ) Jésuite, né à Madrid en 1582, mort en 1657, à 75 ans, fut prédicateur, recteur et provincial dans sa Société. On a de lui: I. Commentaire sur l'Ecclésiaste, en 2 vol. in-folio. II. Un autre sur l'Ecclésiastique, en 5 vol. in-folio. On dit qu'il avoit lu tous les Pères Grecs et Latins, qu'il en avoit extrait cent volumes, et que chaque volume étoit de cinq cents pages, tous écrits de sa main; mais on ne dit pas si cette compilation immense étoit bien digérée. Il y a apparence que non, du moins si l'on en juge par les ouvrages imprimés de Pina, qui ne sont qu'un recueil informe de passages,

PINÆUS, Voyez PINEAU,

PINAMONTI, (Jean-Pierre) Jésuite, né à Pistoie en Toscane l'an 1632, se consacra aux missions de la Campagne, avec le célèbre P. Ségneri. Il fut un grand maître dans la conduite des ames. La duchesse de Modène le choisit pour son confesseur, et le grand duc Cosme III lui donna le même emploi auprès de lui, après la mort du P. Ségneri. Le pieux directeur continua cependant toujours ses travaux apostoliques, au milieu desquels il

PINART, (Michel) né à Sens vers 1660 d'une famille honnête, mort à Paris en 1717, s'appliqua avec ardeur à l'étude de l'Histoire, des langues, des antiquités et de la bibliographie. Ses succès lui méritèrent une place dans l'académie des Inscriptions. Le recueil de cette société savante offre divers Mémoires de cet auteur. Sa Dissertation sur les Bibles hébraïques est estimée pour l'exactitude et les bonnes recherches qu'elle renferme.

PINCHESNE, Voyez MARTIN', n.o XVII.

PINCIANUS, Voyez I. Nu

NEZ.

PINDARE, le prince des Poëtes lyriques, naquit à Thèbes dans la Béotie, vers l'an 500 avant J. C. Il apprit l'art de faire des vers de Lasus d'Hermione et de Myrthis, dame Grecque. Il étoit au plus haut point de sa réputation dans le temps que Xercès voulut envahir la Grèce. On croit qu'il mourut au théâtre vers l'an 436 avant J. C. Il avoit composé un très-grand nombre de Poésies; mais il ne nous reste que ses Odes, dans lesquelles il célèbre ceux qui de son temps

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avoient remporté le prix aux quatre Jeux solennels des Grecs : les Olympiques, les Isthmiques, les Pythiques et les Néméens. Alexandre sut tant de vénération pour la mémoire de ce grand poëte, qu'à la destruction de Thèbes il conserva sa maison et sa famille. Pindare n'avoit pas reçu de moindres marques de considération pendant sa vie, que celles dont il fut honoré après sa mort. Thèbes l'ayant condamné à une amende pour avoir donné trop d'éloges à Athènes, cette ville fit payer cette somme des deniers publics. On sent en lisant les ouvrages de Pindare, cette impétuosité de gérie, ces violens transports, cette impulsion divine qui caractérisent le véritable poëte lyrique. La véhémence des figures, la hardiesse des images, la vivacité des expressions, l'audace des métaphores, l'harmonie des tours

nité, l'ensemble et les liaisons. La meilleure édition de ce poëte est celle d'Oxford, in-fol., 1697. Elle est peu commune. On estime encore celle d'Erasme Schmidt, 1616, in-4.o L'abbé Massieu a traduit en françois une partie de ses Odes ainsi que M. Gin, 2 vol. in-8.° La Mothe-Houdard en a voulu imiter quatre en vers françois, mais appartenoit-il à ladon de manier la massue d'Her

cule ?

I. PINEAU, (Séverin du) Pinœus, mort à Paris en 1619, doyen des chirurgiens du roi.

étoit de Chartres. Il fut très-expert dans la lithotomie. On a de lui: I. Discours touchant l'extraction de la pierre de la vessie, 1610, in-8.° II. Traité De Virginitatis notis, Leyde, 1641, in-12: celui-ci est estimé des gens de l'art, qui le recherchent. Mais il peut être dangereux aux

nombreux, la majestueuse pré- jeunes gens à cause de certains

cipitation du style, tout concourt
chez lui à en faire le plus grand
poëte qui ait encore paru dans
le genre de l'Ode. Horace a con-
sacré l'une des siennes à l'éloge
de son maître :

Monte decurrens velut amnis, imbres
Quem super notas aluere ripas
Fervet, immensusque ruit profundo
Pindarus ore.

Pindare n'a pas moins de dou-
ceur que d'enthousiasine, et le
gracieux lui est aussi naturel que
l'énergique: témoin le riant ta-
bleau qu'il nous offre des Champs-
Élysées, dans la seconde Ode
olympique, adressée à Théron
roi d'Agrigente. (Voyez aussi,
I. HÉRON.) Marmontel en ren-
dant justice aux grands talens de
Pindare, lui reproche non moins
justement de négliger trop l'u-

détails qu'il n'étoit peut-être pas nécessaire d'exposer aux yeux du public.

II. PINEAU, (Gabriel du) né à Angers en 1573, suivit le barreau dans sa patrie avec une réputation supérieure à son âge. Il vint ensuite à Paris, et plaida avec éclat au parlement et au grand conseil. De retour dans sa patrie, il devint conseiller au présidial. Il fut consulté de toutes les provinces voisines, et il eut part à toutes les grandes affaires de son temps. Marie de Médicis le créa maître des requêtes de son hôtel. Elle chercha dans ses disgraces, à s'appuyer de son crédit et de ses conseils; mais du Pineau toujours attentif à ce qu'il devoit d'un côté à la mère de son roi, et de l'autre à son sou

verain, ne cessa d'inspirer à cette princesse des sentimens de paix. Louis XIII, par reconnoissance le nomma en 1632, maire et capitaine général de la ville d'Angers: place où du Pineau mérita le titre flatteur de Père du peuple. Il ne faisoit acception de personne. Les pauvres à son audience alloïent de pair avec les grands, auxquels il savoit faire agréer cette conduite par sa politesse. Ce digne citoyen mourut le 15 octobre 1644, a71ans. Sa maison étoit une espèce d'académie. Il se tenoit chez lui des conférences réglées, es, où assistoient les jeunes officiers, les avocats et autres savans. Chacun y proposoit librement ses difficultés sur les matières les plus épineuses du Droit, de l'Histoire, et quand du Pineau avoit parlé, tout étoit éclairci; mais il ne prenoit la parole que le dernier, parce qu'il s'étoit apperçu qu'on déféroit trop à son sentiment. Ses écrits sont : I. No. tes latines opposées à celles de du Moulin sur le Droit canon, imprimées avec les Œuvres de ce jurisconsulte par les soins de François Pinsson. II. Commentaires, Observations et Consultations sur

plusieurs Questions importantes, tant de la Coutume d'Anjou que du Droit François, avec des Dissertations sur différens sujets, etc., réimprimées en 1725, en 2 vol. in-folio, par les soins de Livonière, qui les a enrichies de remarques très-utiles. L'éditeur dit « que du Pineau est peu inférieur an célèbre du Moulin pour le Droit civil, et qu'il est plus exact pour le droit canon. nage fit sur sa mort ces deux

vers:

Pinellus periit, Themidis pius ille sa cerdos,

In proprio judex limine perpetuus. Il est éteint ce flambeau de la France, Ce prêtre zéré de Thémis; PINEAU, qui sous ses toits, ainsi

que sur les Lis,

Toujours d'une main sûre a tenu la balance.

PINEDA, (Jean) né à Séville d'une famille noble, entra dans la Société des Jésuites en 1572. Il y enseigna la philosophie et la théologie dans plusieurs colleges, et se consacra à l'Ecri

ture-Sainte. Pour se rendre cette étude plus facile, il apprit les langues orientales. Nous avons de lui: I. Deux vol. de Commentaires sur Job, in-folio. II. Deux sur l'Ecclésiaste. III. De rebus Salomonis, in-folio: curieux et savant, mais peu exact. IV. Une Histoire universelle de l'Eglise en espagnol, quatre vol. in-folio. V. Une Histoire de Ferdinand trois, en la même langue, infolio. Il mourut en 1637, emportant dans le tombeau les regrets de ses confrères et du public.

PINELIÈRE, (N.dela) étoit d'Anjou. Il donna en 1635 au théâtre François, une Tragédie d'Hippolyte.

I. PINELLI, (Jean-Vincent) naquit à Naples de Come Pinelli noble Génois, domicilié dans cette ville, et qui y avoit acquis des richesses considérables par le commerce. Après avoir reçu une cellente éducation, il quitta sa patrie pour venir se fixer à Padoue à l'âge de vingt-quatre ans. Passionné pour les sciences, il préféra cette ville, à cause des

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savans en tout genre qu'une célèbre université y rassembloit. Il se forma une Bibliothèque aussi nombreuse que distinguée par le choix des livres et des manus

crits, et il ne cessa de l'augmenter jusqu'à sa mort. Ses soins pour M'enrichir étoient incroyables. Ses correspondances littéraires, nonseulement en Italie, mais dans toute l'Europe savante, lui procuroient tous les ouvrages nouveaux dignes d'entrer dans sa collection. Les auteurs eux-mêmes s'empressoient souvent de lui faire hommage. On peut juger de son ardeur en ce genre, par ce seul trait. Il avoit des émissaires dans plusieurs villes d'Italie, chargés de visiter au moins tous les mois les boutiques des ouvriers qui emploient beaucoup de vieux parchemins, tels que les luthiers, les faiseurs de cribles et autres; et il lui arriva plus d'une fois de sauver par ce moyen, de la destruction, des morceaux précieux. Sa passion de savoir embrassoit toutes les connoissances; mais l'histoire, les médailles, les antiquités, l'histoire naturelle, et particulièrement la botanique, étoient les objets de sa prédilection. Il étoit consulté de toutes parts, et l'étendue de ses relations avec les savans étoit immense. Juste Lipse, Joseph Scaliger, Sigonius, Possevin, Pancirole, Pierre Pithou, et un grand nombre d'autres, étoient en commerce avec lui, et tous ont célébré son érudition. Insensible à tous les plaisirs de la vie, et ne connoissant que ceux de l'esprit, son indifférence pour les jeux, les fes'tins, les fêtes, les spectacles, et pour tout ce qui pique le plus la curiosité des autres hommes,

étoit extrême. Dans l'espace de quarante-trois ans qu'il vécut à Padoue, on ne le vit que deux fois sortir de la ville : l'une, à P'occasion d'une peste qui la ravageoit: l'autre, pour un voyage à Naples, qu'il ne fit que pour céder à l'importunité de sa famille. Du reste Pinelli étoit généreux, secourable et compatissant, sur-tout pour les gens de lettres, dont il prévenoit souvent les besoins. Son zèle pour le progrès et l'avancement des sciences, le rendoit très - communicatif de ses lumières et de ses livres; mais il ne l'étoit qu'avec choix et discernement. Il mourut en 1601, âgé de 68 ans, sans avoir publié aucun ouvrage. Paul Gualdo qui a écrit la Vie de Pinelli, ne spécifie point le nombre des volumes qui composoient sa riche bibliothèque; il nous apprend seulement, que pour la transporter par mer à Naples, elle fut distribuée en cent trente caisses, dont quatorze contenoient les manuscrits; mais elle ne parvint pas entière à ses héritiers. Le sénat de Venise fit apposer le scellé sur les manuscrits et enlever tout ce qui concernoit les affaires de la république, au nombre de deux cents pièces. <<« Je compare, dit le président de Thou, Pinelli a Titus Pomponius; car de même que cet i lustre Romain fut appelé ATTIQUE, Pinelii porta aussi le nom de VENITIEN, à cause de l'extrême affection que la république de Venise avoit pour lui. >>>

II. PINELLI, (Maphée) imprimeur de Venise, mort dans cette ville le 7 février 1785, à 49 ans, étoit riche et éclairé. Il se forma une bibliothèque com

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