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Libre(1) de laisser entrer les six paires de bas de coton envoyés par le citoyen Delamarre, envoyé par la République à Hambourg et en Danemark, vu qu'il est justifié par la lettre d'envoi que les six paires de bas sont de fabrique de Danemark.

R. LINDET (2).

20. Le Comité de salut public arrête : 1° qu'il sera établi sur l'île Deslandes (?) une batterie de huit canons de 36 avec deux mortiers pour protéger la rade de Cancale; 2° que les travaux commencés pour l'établissement d'une aiguade à Cancale seront continués avec la plus grande activité. La Commission des travaux publics est chargée de faire procéder sans délai à l'exécution du présent arrêté et de rendre compte au Comité de salut public des progrès successifs de cette exé

cution.

CARNOT, BILLAUD-VARENNE, ROBESPIERRE, C.-A. PRieur,
COLLOT-D'HERBOIS (3).

21. Le Comité de salut public arrête que le commandant des militaires invalides réunis à l'Hôtel national de Paris donnera les ordres nécessaires pour qu'ils soient rassemblés, le 18 de ce mois, à 11 heures du matin, pour que les représentants du peuple Le Bas et Peyssard (4) puissent les voir.

C.-A. PRIEUR (5).

22. Le Comité de salut public, considérant que le citoyen Toussaint est propriétaire d'une usine à Raucourt, district de Sedan, et distante de cette commune d'environ trois lieues, que cette usine est occupée à la fabrication d'armes pour les troupes de la République, que ledit citoyen a un besoin indispensable de son cheval pour transporter dans les magasins de Sedan les armes et ramener le fer, l'acier et la houille nécessaires à cette fabrication, arrête que le cheval dudit citoyen Toussaint est mis en réquisition pour le service de son usine. CARNOT (6)

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23. Le Comité de salut public arrête que les travaux commencés pour la construction d'un fort à Montmorillon seront suspendus jusqu'à nouvel ordre.

Signé CARNOT, C.-A. PRIEUR, R. LINDET (1).

REPRÉSENTANTS EN MISSION.

LES REPRÉSENTANTS AUX ARMÉES DU NORD, DE LA Moselle et des aRDENNES AU COMITÉ DE SALUT PUBLIC.

Thuin, 17 prairial an 11-5 juin 1794.

Citoyens collègues,

Nous allons vous rendre compte de la conférence que nous venons d'avoir avec le général en chef Jourdan et les généraux Ferrand, Kléber, Dubois, Desjardin et Schérer.

La prise de Charleroi a été considérée comme la première de nos opérations pour être maîtres de la Sambre et pour assurer le succès de celles que nous serons dans le cas d'entreprendre par la suite, sur la rive droite de cette rivière.

Nous ne connaissons pas parfaitement la force de l'ennemi dans cette partie, mais on a calculé qu'il faudrait livrer bataille à l'ennemi et le battre avant d'obtenir la place, et qu'il était conséquemment très important de passer la Sambre avec des forces imposantes, tant pour nous garantir la victoire que pour obliger l'ennemi à une grande diversion. Voici donc les dispositions qui sont les plus propres pour parvenir à ce but :

Les quatre divisions de l'armée de la Moselle et les trois divisions. de l'armée du Nord forment le corps d'armée destiné à passer la

(1) Arch. nat., AF 11, 222. Copie. Non enregistré. A cette date du 17 prairial an 11, le Comité de salut public prit en outre un arrêté pour adopter l'hymne qui devait être chanté, le 20 prairial, à

la fête de l'Etre suprême. Nous n'avons pas cet arrêté; mais M. J. Guillaume en a démontré l'existence dans un article de la revue la Révolution française, t. XXXVII, p. 174.

Sambre. Sa force sera d'environ 60,000 hommes, dont 8,000 seront employés au siège de Charleroi.

Les deux divisions de l'armée des Ardennes, fortes d'environ 20,000 hommes, occuperont la position de Saint-Gérard pour masquer Namur et garderont le passage de la Meuse à Dinant, où l'armée de la Moselle a laissé environ 6,000 hommes.

Plusieurs considérations ont déterminé à employer séparément l'armée des Ardennes : 1° L'avantage de réunir l'armée de la Moselle, qui se connaît et qui opérera avec beaucoup plus de confiance en masse et sous les ordres de son général que si elle était employée avec des troupes qu'elle ne connaît pas; l'esprit des chefs. Lorsque cette proposition a été faite, Jourdan s'est ouvert à nous, et il ne nous a pas laissé ignorer quelques désagréments des généraux de l'armée des Ardennes, qui ont paru le voir de mauvais œil; nous ajouterons même que le chef de l'état-major a emporté la caisse et tous les livres relatifs à cette armée, ce qui donne beaucoup d'embarras pour en connaître la situation. Nous aurions pu faire punir cette petite jalousie, mais ce moyen pourrait bien ne pas suffire pour mettre la chose publique à couvert des inconvénients qui en pourraient résulter, et nous avons cru plus sage d'en prévenir même jusqu'à la possibilité.

Nous avons cru devoir vous faire part de ce résultat de la conférence, en vous prévenant néanmoins que ce n'est pas un plan arrêté. et que le général Jourdan s'est réservé de le modifier encore d'après les renseignements qu'il se met en devoir de recueillir, particulièrement sur les forces que l'ennemi peut opposer sur les différents points.

Salut et fraternité,

GILLET, LEVASSEUR (de la Sarthe), L.-B. GUYTON. Ministère de la guerre; Armées du Nord et de Sambre-et-Meuse. de Gillet.]

LES MÊMES AU COMITÉ DE SALUT PUBLIC.

Thuin, 17 prairial an 11-5 juin 1794.

De la main

pre

Nous vous faisons passer deux arrêtés que nous avons pris, le mier à l'égard du citoyen Frossard, général de brigade, qui nous a

été dénoncé par plusieurs officiers et soldats pour s'être trouvé dans un état d'ivresse tel qu'il était hors d'état de commander à l'affaire du 15 de ce mois. Nous avons cru devoir sévir contre tous les officiers généraux qui compromettront ainsi le salut de l'armée qui leur est confiée.

Le second arrêté est relatif à la nomination d'un commissaire ordonnateur en chef (1) pour les divisions de droite de l'armée du Nord que nous avons mises sous les ordres du général Ferrand, nomination qui était devenue urgente pour le succès de nos opérations depuis que nous avons réuni l'armée des Ardennes à celle de la Moselle.

Vous trouverez ci-joint une copie d'une lettre (2) à laquelle sont rapportées différentes actions qui vous paraîtront peut-être dignes d'être mises sous les yeux de la Convention.

Salut et fraternité,

GILLET.

LEVASSEUR (de la Sarthe), L.-B. GUYTON, Gillet. [Ministère de la guerre; Armées du Nord et de Sambre et Meuse. main de Levasseur.]

UN DES REPRÉSENTANTS À L'ARMÉE DE L'OUEST

AU COMITÉ DE SALUT PUBLIC.

Niort, 17 prairial an 11-5 juin 1794. (Reçu le 10 juin.)

Citoyens collègues,

De la

met

Je suis dans la plus pénible incertitude sur le retard que l'état-major de l'armée de l'Ouest à arriver à Niort, conformément à votre arrêté du 24 floréal (3). Ce qui redouble mon inquiétude, c'est la nouvelle que j'ai apprise hier, que le commandant provisoire et le chef de l'état-major de l'armée de l'Ouest, qui étaient en route pour se rendre à Niort, ont reçu l'ordre de retourner à Nantes.

N'ayant rien reçu d'officiel à cet égard, et ne voyant point arriver l'état-major à Niort, je ne sais que penser ni que faire.

Je vous prie instamment de me faire connaître le véritable état des choses, afin que je puisse remplir vos vues et satisfaire aux obligations que vous m'avez imposées en me déléguant près de l'armée de l'Ouest.

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Ce n'est, ainsi que je vous l'ai marqué, citoyens collègues, qu'après m'être concerté avec notre collègue Bourbotte, [ce n'est] que d'après son avis que je me suis rendu à Niort afin d'y surveiller l'état-major et suivre les mouvements de l'armée.

L'absence de l'état-major me laisse dans une sorte d'inaction très fatigante, car il était nécessaire que le commandant provisoire imprimât le nouveau mouvement que vous avez ordonné par votre arrêté du 24 floréal pour que je pusse en surveiller l'exécution.

La lenteur que je vois apporter à l'exécution de votre arrêté du 24 floréal et de l'instruction qui y était jointe me faisant présumer que vous avez donné de nouveaux ordres pour accélérer la destruction de la Vendée et du brigandage, je vous invite à me les faire connaître, afin que je puisse m'y conformer.

Depuis que je suis ici, il ne s'est opéré rien de bien important depuis Luçon jusqu'à Thouars.

Quelques sorties faites par les troupes de la Châtaigneraie et du camp de Chiché ont procuré la destruction du petit nombre de brigands que l'on a pu joindre et l'enlèvement d'un assez bon nombre de bœufs et de moutons; on a pris aussi quelques charrettes chargées de grains.

Il est instant que les plans que vous arrêterez pour l'entière destruction de la Vendée soient mis à exécution le plus promptement possible, car il est essentiel que nous enlevions la récolte du pays révolté ou qu'au moins elle ne puisse pas servir aux brigands.

Salut et fraternité,

[Arch. nat., AF 11, 203.]

INGRAND.

UN DES REPRÉSENTANTS À ROCHEFORT AU COMITÉ DE SALUT PUBlic.

Rochefort, 17 prairial an 11-5 juin 1794. (Reçu le 16 juin.)

L'aviso l'Éveillé, commandé par le citoyen Brillaut, vient d'arriver en ce port, citoyens collègues, apportant la nouvelle de l'approche du convoi venant de l'Amérique septentrionale. Comme cet officier a beaucoup de renseignements à vous donner, tant sur les mouvements de notre armée navale, qu'il a vue aux prises avec celle du tyran anglais, que sur la marche de ce convoi, j'ai cru devoir vous l'expédier pour,

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