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Extrait du procès verbal de l'affenblic nationale du 10 aouse. Lan fame de la liberté

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TOME IV

6

CHARLES-MARIE DE LA CONDAMINE

Pièce par laquelle le célèbre voyageur et mathématicien La Condamine sollicite de Mesdames, filles de Louis XV, le don d'un portrait de la feue Reine, Marie Leczinska, à lui promis par cette princesse. On sait que La Condamine était curieux de toutes façons et sensible à la critique comme à la louange : le présent document prouve qu'il était non moins courtisan.

MÉMOIRE

J'ai commandé à Rome, en 1756, un portrait du feu Roi de Pologne Stanislas le Bienfaisant, en mozaïque, sorte de peinture aussi durable que le marbre et qui se nettoie avec une éponge et de l'eau. Je voulois donner à la feue Reine un foible témoignage de ma reconoissance des bontés dont S. M. m'honoroit.

En 1758 la Reine trouva ce portrait placé dans son cabinet et parut agréablement surprise. Elle ordona à feu Mad' de Luynes de me conduire dans le cabinet, de me faire voir le portrait, et lui dit qu'elle me doneroit le sien. Cette promesse m'a été confirmée par M. le Président Hénault, par M. Hulin, par le P. Bieganski et par M. le comte de Tressan. On a trouvé depuis la mort de la Reine (1) une note écrite de sa main avec ces mots : Mon portrait à M. de la Condamine.

Depuis la mort de S. M. je n'ai fait d'autre démarche que de suplier Madame Louise d'en rapeler le souvenir à Madame

1) Marie Leczinska était morte à Versailles le 24 juin 1768.

Adélaïde, de qui je n'ai pas l'honeur d'être conu; mais cette Princesse ne veut plus se mêler des affaires de ce monde (1).

Ma femme (2), qui s'étoit flattée d'avoir un jour à son bras le portrait de la Reine ma bienfaitrice, s'en étoit vantée à ses amies, qui lui en parlent souvent.

Si M. de Pommeri veut bien se charger d'en renouveller la mémoire à Madame Adélaïde et à Mesdames, ma femme et moi lui en aurons beaucoup d'obligation.

Paris, 13 mars 1773.

LA CONDAMINE.

Les princesses accédèrent aux désirs du vieux savant elles mirent au bas de sa supplique leur autorisation avec leurs signatures.

Nous autorisons M. de Pommery à faire faire pour Mr de la Condamine le portrait de la Reine en bracelet entouré de diamant, pour nous aquiter envers lui de la promesse que la Reine lui avoit fait.

MARIE ADÉLAÏDE

VICTOIRE LOUISE

SOPHIE PHILIPPE

(1) Louise-Marie de France était entrée le 11 avril 1770 dans le couvent des Carmélites de Saint-Denis.

(2) La Condamine avait épousé une de ses nièces, après avoir obtenu du pape Benoît XIV la dispense nécessaire.

RICHARD CROMWELL

Le Protecteur Olivier Cromwell mourut le 3 septembre 1658, ayant désigné pour lui succéder son troisième fils, Richard, alors président de la chambre des lords et âgé de trente-deux ans. Aussitôt John Thurloe (1), secrétaire d'État et ami intime du défunt, se rendit avec Fiennes auprès des généraux Desborough et Bletwood afin de faire reconnaître par l'armée le nouveau Protecteur. Sa mission réussit à merveille et Richard Cromwell fut solennellement proclamé le lendemain, 4 septembre, devant Whitehall, à Westminster et sur les principales places de la cité (2). Suivant l'usage, il dut informer les souverains de l'Europe de son avénement; il écrivit au cardinal Mazarin la lettre suivante, par laquelle il sollicite la continuation des bons rapports qui existaient entre la France et l'Angleterre. Cette lettre, rédigée en latin, sans doute par Thurloe, est conçue en termes emphatiques :. je me suis efforcé d'en donner dans ma traduction le sens le plus fidèle.

Eminentissime Domine, quanquam nihil Nobis acerbius accidere potuisset quam in Serenissimi Patris Nostri obitu scribere, tamen cùm sciamus quanti ille Eminentiam Vestram fecerit, quanti Vos Illum, neque dubitemus quin Eminentia Vestra, cui summa rei Gallicæ a Rege commissa est, Amici ac fœderati tam constantis tamque conjuncti mortem molestissimè latura sit, haud alienum existimavimus Vos, simul cum Rege, de hoc casu gravissimo per literas et per Domi

(1) John Thurloe, n. 1616, m. 1668. Il avait réuni sur les affaires de son temps un grand nombre de documents qui ont été publiés en 1742. Ces State papers de Thurloe constituent une des sources les plus précieuses pour l'histoire du protectorat d'Olivier et de Richard Cromwell.

(2) Histoire du Protectorat de Richard Cromwell et du rétablissement des Stuart par Guizot, t. I, p. 3.

num Lockhart, Nostrum deinceps Legatum (1), monere, uti etiam eâdem occasione Vobis confirmare Nos, ad quos suprema harum Nationum potestas ritè delata est, non magis in Reipublicæ administratione quàm in summo ergà Rem Gallicam atque Eminentiam Vestram affectu Patri gloriosæ memoriæ successisse. Ut cum illum utpote Vobis amicissimum et omni laude florentem amissum meritò Nobiscum doleatis, quàm minimè tamen quod ad præstandam Societatis fidem attinet, desiderare possitis, cui etiam ad utriusque Gentis commune bonum Vestrâ quoque ex parte servandæ Deus Eminentiam Vestram quàm diutissimè conservet. Dab. è Palatio Nostro Westmonasterii 6to die septembris an. 1658.

Eminentiæ Vestræ

Bonus Amicus,

Ricardas D

Ex mandato Celsitudinis Suæ

JO. THURLOE.

Eminentissimo domino Dno Cardinali Mazarini.

Eminentissime seigneur, quoique rien n'eût pu nous arriver de plus cruel que d'écrire sur la mort de notre très-sérénissime père, cependant, comme nous savons combien il estimait Votre Éminence et combien vous l'estimiez, et que nous ne doutons pas que Votre Éminence, à qui le roi a confié la souveraine direction des affaires de France, ne s'afflige grandement de la mort d'un ami et allié si constant et si intime, nous avons jugé convenable de vous avertir de ce très-grave événement, conjointement avec le roi, par ces lettres et par le seigneur Lockhart, désormais notre envoyé, et nous vous confirmons par la même occa

(1) Lockhart ne retourna pas de suite en France. dans le tome I de son livre sur Richard Cromwell.

Cf. les dépêches publiées par Guizot

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