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Guet-apens du Pizzo, par le marquis de Sassenay (Calmann-Lévy, in-18); Mémoires du général comte de Saint-Chamans. T. I (Plon et Nourrit, in-8); Mémoires du duc de Persigny, publiés par H. de Laire, comte d'Espagny (Plon, in-8); Histoire de l'ancienne Université de Provence, ou Histoire de la fameuse Université d'Aix, par F. Belin. 1re période, 1409-1679 (Picard, gr. in-8); Archives historiques de la Saintonge et de l'Aunis. XXIV. Registres de l'échevinage de Saint-Jean d'Angély. I (Picard, in-8); Pesmes et ses seigneurs, par G. de Beauséjour. 1re partie. Du XIIe au XIVe siècle (Vesoul, Suchaux, in-8); Histoire du Bricot en Brie, par E. André (Picard, in-8); Histoire du droit et des institutions de la Lorraine et des Trois-Évéchés par Édouard Bonvalot (Pichon, in-8); Annales gandenses, par F. Funck-Brentano (A. Picard, in-8); Die Strassburger Reformatoren und die Gewissensfreiheit, von N. Paulus (Strassburg, Herder, in-8); Friedrichs des Grossen Beziehungen zu Frankreich und der Beginn des siebenjährigen Kriegs, von F. Wagner (Hamburg, G. W. Seitz Nachf, in-8); La Russie et le saint-siege, études diplomatiques, par le R. P. Pierling. I (Plon et Nourrit, in-8); Vetulonia, di C. Dotto de' Dauli (Pitigliano, Paggi, in-8); Estudios ibéricos, por J. Costa. I (Madrid, tip. de San Francisco de Sales, in-8); Les Dernières poésies de Marguerite de Navarre, publiées avec une introduction et des notes par A. Lefranc (Colin, in-8); Recherches sur divers services publics du XIIIe au XVIIIe siècle, par le colonel Borelli de Serres (Picard, gr. in-8); Œuvres de Julien Havet, 1853-1893 (Leroux, 2 vol. in-8); La Moneta e il rapporto dell' oro all' argento, memoria del socio C. Desimoni (Roma, tip. della R. Accademia dei Lincei, gr. in-4); Le Père Joseph, polémiste; ses premiers écrits (1623-1626), par l'abbé L. Dedouvres (Picard, in-8); De Patris Josephi Turciados Libris quinque, thesim proponebat L. Dedouvres (Andegavi, Germain et Grassin); Un Prélat janséniste. F. de Caulet, réformateur des chapitres de Foix et de Pamiers, par G. Doublet (Picard, in-8); Les Tragédies et les théories dramatiques de Voltaire, par H. Lion (Hachette, in-8); Rivarol, sa vie, ses idées, son talent, par A. Le Breton (Hachette, in-8); L'Abbé Gruget, curé de la Trinité d'Angers, sa paroisse, son diocèse, son temps, 1751-1840, par le chanoine Portais (Delhomme et Briguet, in-18); Manuel pratique du bibliothécaire, par A. Maire (Picard, in-8); Bibliographie des travaux scientifiques, par J. Denicker. 1re livr. T. I. (Imp. nationale, in-4).

S. Em. le cardinal Meignan, archevêque de Tours, décédé le 26 janvier, a été en France, à notre époque, un des rénovateurs des études d'exégèse et de critique biblique, où il a déployé de fortes qualités de savant et d'écrivain. Infatigable au travail, l'illustre vieillard est mort, pour ainsi dire, la plume à la main. Puisse son exemple exciter

dans le clergé français une noble émulation d'efforts pour l'étude approfondie et la défense raisonnée des saintes Écritures, pour l'alliance dans le labeur intellectuel d'une orthodoxie solide et sage avec une large et judicieuse ouverture d'esprit, avec la connaissance et la pratique des bonnes méthodes, pour le dévouement ferme, agissant, patient, zélé, au progrès de la science chrétienne!

MARIUS SEPET. EUGÈNE LEDOS.

REVUE DES RECUEILS PÉRIODIQUES

Le journal, une des forces les plus redoutables des sociétés modernes, a été connu dès l'antiquité. Après M. J.-V. Le Clerc, M. Gaston Boissier refait l'histoire du journal à Rome, en élargissant la question 1 et en recherchant les raisons qui empêchaient les journaux de devenir alors, comme ils le sont aujourd'hui, un impérieux besoin pour tous et de jouer dans la politique, dans les lettres et dans la vie de chaque jour un rôle prépondérant. Pour être moins rapides ou moins commodes, les moyens d'informations ne manquaient point à Rome. L'usage fort répandu des affiches suppléait sans trop de désavantage à la publicité du journal, chez un peuple dont l'existence se passait en grande partie au forum. C'étaient les lectures publiques, comme maintenant les journaux, qui fondaient les renommées littéraires. Quant aux nouvelles politiques, le désir que l'on avait de les connaître faisait trouver mille moyens d'en faciliter la diffusion. Si les Acta senatus et populi, créés par César, et transformés plus tard en Acta diurna populi romani, ne prirent pas le développement et l'importance que la presse a de nos jours, la première cause en est d'abord à ce fait que chez les Romains le journal était affiché et ne venait point trouver le lecteur. La difficulté de répandre le journal et de le faire parvenir à son adresse empêchait que l'on n'en fît un usage régulier.

- Clovis a-t-il été baptisé à Reims? Telle est la question fort actuelle au moment où l'on s'apprête, dans la vieille cité épiscopale, à célébrer le quatorzième centenaire de cet événement, que le P. F. Jubaru s'est proposé de résoudre. Les seules sources qui mentionnent Reims comme lieu de baptême sont la chronique de Frédégaire, sans valeur pour cette époque, et la vie de saint Vaast, écrite aussi bien après les événements et dont le témoignage est par suite assez faible. L'itinéraire indiqué par cette vie offre de grandes difficultés. Il semble étonnant que Clovis, au lieu de suivre la route de Toul à Soissons par Reims, soit remonté du côté de Voncq, comme

1 Revue des Deux Mondes, 15 novembre 1895.

2 Études religieuses, 15 février 1896.

le dit l'hagiographe. Mais le P. Jubaru, rappelant que les rois mérovingiens ont eu une résidence à Attigny, pense que Clovis a pu venir y rejoindre Clotilde. Dès lors, tout s'éclaircirait; Attigny dépendant du diocèse de Reims, c'est, selon l'usage, dans le baptistère de la métropole qu'a dû avoir lieu le baptême.

- M. l'abbé Métais avait attribué à Ives de Chartres une charte cédant à l'abbaye de Saint-Père tous les droits de l'évêque, de l'archidiacre et du doyen de son chapitre sur l'église de Planches (diocèse de Sées). Ce document aurait eu un intérêt particulier, celui de présenter la signature autographe du célèbre écrivain. M. René Merlet prouve 1, par des arguments irrésistibles, que cette pièce n'est point d'Ives de Chartres, mais de l'évêque de Sées, Ives de Bellesme, et qu'elle fut rédigée entre 1070 et 1072.

2

- Il est regrettable que les Annales de l'Est coupent en plusieurs livraisons un même chapitre de l'étude de M. Ch. Schmidt, trop modestement appelée Notes sur les seigneurs, les paysans et la propriété rurale en Alsace au moyen âge. C'est ainsi que la dernière partie du chapitre III sur les charges des paysans aurait été mieux placée dans le numéro d'octobre dernier que dans celui de janvier. Le chapitre IV est consacré à la juridiction seigneuriale. Le schullheiss, nommé par le seigneur, rendait la justice en son nom dans les villages. Les échevins, élus par les paysans, assistent le schultheiss; et celui-ci, lorsqu'ils ont constaté la culpabilité ou l'innocence d'un accusé et déclaré la coutume, prononce la sentence et la fait exécuter. Le seigneur ecclésiastique est représenté par un avoué laïque et noble, le vogt. M. Schmidt, après avoir déterminé les attributions des officiers de justice, recherche comment s'exerçait la juridiction seigneuriale, examinant tour à tour le local où la justice est rendue, le lieu de détention des malfaiteurs, l'époque de la tenue des sessions, la compétence du tribunal et les peines qu'il peut prononcer. - Pour intéressante qu'elle soit, l'histoire du parlement de Lorraine et Barrois, de M. J. Krug-Basse, dont les Annales nous donnent les six premiers chapitres, ne peut être comparée aux notes de M. Ch. Schmidt. La première partie de ce travail traite des juridictions souveraines antérieures à la création du parlement. L'auteur retrace les anciennes institutions judiciaires de la Lorraine, passant successivement en revue les assises des gentilshommes de l'ancienne chevalerie de Lorraine, la chambre des comptes de Nancy, le tribunal des échevins de la même ville, les grands jours de Saint-Mihiel.

1 Bibliothèque de l'École des chartes, novembre-décembre 1895.

2 Janvier 1896.

3 Janvier 1896.

1

M. E. Doumergue a entrepris une série d'études historiques sur le Paris protestant du xvIe siècle, entre les années 1509 et 1572. « Nous voudrions, dit-il, faire faire à un protestant d'aujourd'hui une promenade à travers Paris, en lui montrant ce qu'aurait pu lui montrer un protestant contemporain de Calvin. » Dans cette reconstitution du passé, il rappelle avec beaucoup d'érudition tous les souvenirs qui doivent être chers aux protestants; mais pourquoi faut-il que la science réelle de l'auteur soit gâtée par un zèle religieux aussi intempestif? Les deux premiers articles nous font connaître le faubourg Saint-Germain, berceau du protestantisme français, l'Université, les faubourgs Saint-Victor et Saint-Marceau. Des reproductions partielles du plan de Ducerceau complètent heureusement ce travail. -Urbain de Laval, marquis de Sablé, seigneur de Boisdauphin, avait combattu dans les rangs des ligueurs à Ivry. Fait prisonnier dans cette rencontre, il négocia avec Henri IV la cession de ChâteauGontier et de Sablé et reçut en échange le titre de maréchal de France et le gouvernement de l'Anjou. En 1600, lorsqu'il s'agit d'envoyer une ambassade en Allemagne, le roi le choisit pour remplir cette mission, en lui adjoignant toutefois Ancel, diplomate expérimenté et fort au courant des affaires d'Allemagne. Cette ambassade n'eut point de résultats bien positifs : elle servit cependant à nouer dans les pays d'outre-Rhin d'utiles relations et affirma une fois de plus l'intention de la cour de France de garder son rôle de protectrice des petits États contre la prédominance de la maison d'Autriche. Un auteur anonyme a laissé un récit de la mission de Boisdauphin, qui fournit de curieux détails sur l'aspect des villes que traversa le maréchal en se rendant à Prague (Bar-le-Duc, Toul, Nancy, Strasbourg, Rastadt, Nuremberg, Pilsen) et sur les mœurs et les habitudes des cours de l'Allemagne à cette époque. M. Albert Babeau nous donne • une analyse de ce récit demeuré inédit (Bibl. nat., ms. fr. 5562), dont il fait ressortir l'intérêt et qu'il complète à l'aide des instructions données à notre ambassadeur.

Rendu aux loisirs de la vie privée par les hasards de la politique, M. Gabriel Hanotaux dépense son activité en écrivant d'intéressants articles d'histoire que publient tour à tour la Revue des Deux Mondes et la Revue de Paris. Celui qu'il consacre au premier ministère de Richelieu (novembre 1616-avril 1617), dont il s'est constitué l'historien en titre, est certainement l'un des plus remarquables. L'évêque de Luçon arrivait aux affaires avec les « jeunes » lorsque

1 Société de l'histoire du protestantisme français. Bulletin historique et litté raire, 15 janvier et 15 février 1896.

2 Revue historique, janvier-février 1896.

3 Revue des Deux Mondes, 1er janvier et 1er février 1896.

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