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attaque livrée à la démocratie. L'auteur le refit plus tard et le publia en brochure, celle que nous citons. XXXVI. Recueil des lois, règlements, rapports, mémoires et tableaux, concernant la division territoriale de la République et de la nouvelle organisation de l'administration d'après la constitution de l'an vIII. Paris, 1800, in-8. Il n'en a paru qu'un demi-volume. XXXVII. Discours sur le droit de propriété, lus au Lycée les 9 décembre 1800 et 18 janvier 1801. Paris, de l'imprimerie de F. Didot, 1839, in-8 de 48 pag. XXXVIII. Discours prononcé dans la séance du Corps législatif du 13 ventose an IX (4 mars 1801), concernant le projet de loi présenté par le Gouvernement pour la formation des listes des notabilités. in-8. XXXIX. Mémoires au roi Joseph sur la réforme et l'organisation du système financier du royaume de Naples. 1806. Impr. dans le tome VIII des OEuvres de l'auteur. XL. De la Propriété considérée dans ses rapports avec les droits politiques. Paris, BrissotThivars, 1819, in-8 de 33 pag. (75 c.). Troisième édit. Paris, Hect. Bossange, 1830, in-18. La première édition est anonyme. XLI. Nouvelles Bases d'élections. Paris, de rimpr. de A. F. Didot, octobre 1830, in-8 de 8 pag. (Anon.) XLII. Au Roi. (Aperçu de la question de l'hérédité de la pairie.) Paris, le 19 octobre 1830, in-fol. de 12 pag. XLIII. Copie du procès-verbal de la prestation du serment de M. le comte de Ræderer, en sa qualité de maire de la commune d'Essay (Orne). (Vers 1831), in-8. XLIV. Lettre du maire d'Essay à M. le capitaine de la garde nationale de cette commune (6 juin 1831). In-8. XLV. Le maire d'Essay aux habitants de la commune. Paris, de l'impr. de Lachevardière, janv. 1832, in-8 de 4 pag. XLVI. Discours de M. Ræderer, maire d'Essay, à la garde nationale de la commune, le 29 juillet 1832. Paris, de l'impr. de Lachevardière, 1832, in-8 de 16 pag. XLVII. Sur les cautionnements imposés aux éditeurs de journaux, et sur une police nouvelle, etc. (1832), broch.

TOME XII.

in-8. XLVIII. Nouvelles Idées concernant les journaux. (Mars 1832), in-4 de 44 pag. Opuscule qui n'a été tiré qu'en épreuves au nombre de vingt-cinq exemplaires. XLIX. Opinion d'un député sur la loi du 19 janvier 1816. Paris, mars 1832, in-8. En tête de son exemplaire, le comte Ræderer avait écrit: Cette opinion est de moi pour M... Voici ce que dit « le Constitutionnel » du 5 mars: « M... vient de faire imprimer le << discours qu'il devait prononcer. « Nous le mettons sous les yeux « de nos lecteurs comme em

preint d'un véritable esprit de « sagesse et de patriotisme, et << comme une excellente réponse << à la nouvelle décision que la « Chambre des pairs vient de

prendre, à la grande douleur de << tous les amis de nos institu<< tions ». L. Réflexions sur deux propositions tendantes: la première, à ouvrir indéfiniment aux ministres des cultes l'entrée des conseils généraux des départements; la seconde, à faire entrer d'autorité des curés ou pasteurs dans les comités d'instruction primaire qui seront établis dans chaque conseil municipal de sous-préfecture, pour la surveillance et l'encouragement de l'instruction primaire. Paris, mai 1833, brochure in-8. Cet écrit, tiré seulement à 50 exemplaires, n'était destiné qu'aux ministres, aux commissions des deux Chambres, et à quelques publicistes dont l'auteur désirait connaître l'opinion. LI. Adresse d'un constitutionnel aux constitutionnels. Paris, F. Didot, 1835, in-8 de 48 pag. - Sec. édit. Ibid., 1835, in-8 de 56 pag. (1 fr. 50 c.). La première édit. est anonyme. Cet écrit, qui excita de grandes clameurs, a donné lieu à la publication du suivant : • Adresse d'un vrai constitutionnel aux véritables constitutionnels » (par M. Pagès, de l'Ariége?). Paris, Guillaumin, mars 1835, in-8 de 32 pages (1 fr.). Réimprimé dans le même mois. Outre les Ouvrages que nous venons de citer, le comte Roederer a publié un très-grand nombre d'articles dans le Journal de Paris, qu'il rédigea

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dans les premières années de la Révolution (vers 1793), rédaction qu'après une courte interruption, fl reprit en 1795 jusqu'en 1804. Il en a reproduit les principaux dans ses «< Opuscules ». On lui doit aussi des notes dans une édition publiée par lui du « Traité des délits et des peines », par Beccaria, de la traduction de l'abbé Morellet (1797).— Plusieurs écrits du comte P.-L. Roederer, imprimés pour la première fois dans la « Revue rétrospective, deuxième série, tome 1er, ont été reproduits dans les OEuvres de l'auteur.- Quelques bibliographes ont attribué au comte Roederer trois ouvrages, que, dans une note écrite de sa main propre, il a dit ne pas même connaître. Ce sont : 10 Des Questions concernant le recensement des Parisiens », 1787, in-8; 2o un livre intitulé Pichegru et Moreau », Paris, an XII (1804), in-8; 30 « Des Modes accidentels de nos perceptions, ou Examen sommaire des modifications que des circonstances particulières apportent à l'exercice de nos facultés et à la perception des objets extérieurs ». Paris, Delaunay, 1815, in-8 de 64 pag. Ces deux derniers ouvrages lui sont attribués par Barbier.

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En 1791, Roederer se proposait de publier un Système général des finances de France, adopté par Ï'Assemblée nationale constituante, exposé, mis en ordre et discuté. Cet ouvrage devait former 3 volumes in-8; mais il n'y a eu que le prospectus d'imprimé : c'est donc à tort que l'on a quelquefois cité l'ouvrage comme l'ayant aussi été. Le comte Roederer a eu autrefois plusieurs détracteurs. Ses tergiversations politiques l'ont fait juger avec une justice un peu sévère par l'abbé Montgaillard, qui en fait le portrait suivant: « Roederer, depuis connu << par son astuce, tête sans aplomb << comme sans principes fixes, fai«seur de galimathias politique, << dissertateur à double face, << ayant ordinairement joué des rôles équivoques, en s'occupant néanmoins, avec toute l'habileté * d'un homme médiocre, mais at

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tentif, des intérêts de sa vanité « et de sa fortune ». Lui-même a dit dans sa << Chronique des Cinquante-Jours »: « J'ai en effet passé comme beaucoup d'autres par les folles idées de république; mais je n'ai pas eu l'absurde présomption de résister à l'expérience, etc. » - Considéré comme écrivain, Roederer pense et s'exprime avec énergie; mais, à force de vouloir être nerveux et serré, il devient souvent obscur. Malletdu-Pan, qui reprochait à Roederer d'avoir serpenté à travers tous les partis, l'accuse d'avoir introduit, dans les discussions politiques, ce marivaudage métaphysique et ce galimathias étudié, qui, depuis quelque temps, passent pour de la profondeur. Chénier a dit de lui : Je lisais Roederer, et bâillais en silence (1). Littérature.

LII. Lettre à Adrien Lezay, sur Chénier, et sur l'usage de la satire. Paris, 1797, in-8. Extr. du « Journal d'économie publique, morale et de politique », no xiií, du 10 nivôse an v (30 décembre 1796). Réimpr. dans le t. rv des OEuvres de l'auteur, p. 157 et suiv. « Que «< ceux qui lisent la satire contre

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Ræderer de Chénier dans les « OEuvres du poëte, avant de s'en « autoriser et de la citer contre Roederer, sachent bien, dit M. Sainte-Beuve, dans sa Notice << sur ce dernier, que celui-ci y a répondu sans colère et avec supériorité; il examine les droits « de Chénier à l'exercice de la «< censure, ce que pourrait être la « satire en des temps de calamité générale, et ce qui fait qu'à de «< pareilles époques l'arme de l'épigramme et du ridicule est fort « émoussée. Il n'y parle pas le « moins du monde en auteur ir«rité, mais en homme public qui, << sans se défendre de l'amertume, << s'attache à dire avant tout des << choses graves et justes». LIII. Refutation de la théorie de la proposition grammaticale publiée par Urbain Domergue. Mémoire lu à la classe des sciences morales et

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politiques de l'Institut national, dans ses séances des 7 et 11 floréal an vi (26 et 30 avril 1799). Impr. dans le tome vi des OEuvres de l'auteur. LIV. Opuscules mélés de littérature et de philosophie. Paris, de l'impr. du < Journal de Paris », 1800, 1 volume.

Opuscules. Paris, de la même imprim., 1802-04, 2 vol. En tout 3 vol. in-8. Ces Opuscules sont, pour la plupart, des articles extraits du « Journal de Paris »>, depuis l'an VII jusqu'à l'an XII; on y a mis quelques articles de M. de Boufflers. On trouve à la fin du premier volume, avec une pagination particulière, l'Eloge historique de M. de Montesquiou, que nous citons sous le n° LXII, et à la fin du tome troisième, les Observations morales et politiques sur les journaux, etc., citées sous le no vII. Les trois volumes des Opuscules du comte Roederer se sont vendus 63 fr. mar. r. Châteaugiron; 30 fr. Labédoyère. LV. Le Fouet de nos pères, ou l'Education de Louis XII en 1469, comédie historique en trois actes. Bruxelles, 1816. (Nouvelle édit.). Paris, de l'impr. de Lachevardière, 1827, in-8 (Anon). Cette pièce avait été aussi imprimée, en 1826, dans le troisième vol. des « Comédies, Proverbes, Parades» de M. Roederer le fils. Elle a été imprimée de rechef dans le premier volume des « Comédies historiques» de l'auteur. LVI. Le Diamant de Charles-Quint, comédie (historique) en un acte. Bruxelles, 1816. (Nouv. édit.) Paris, de l'impr. de Lachevardière, 1827, in-8. (Anon.) Réimpr. dans les « Comédies historiques de l'auteur. LVII. Le Marguillier de Saint-Eustache, comédie en trois actes et en prose; par M. le C. R., pour faire suite au nouveau Théâtre-Français du président Hénault. Paris, Imbert, 1818, in-8; ou Paris, de l'impr. de F. Didot, 1819, in-8, tout à fait anonyme, et avec une modification dans le titre. Cette pièce a été réimprimée deux fois depuis: dans le volume servant de tome III aux « Comédies, Proverbes, Parades de M. Roederer fils, et

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dans les « Comédies historiques >> de l'auteur du « Marguillier .. LVIII. La Foire d'Alençon, comédie. 1826. Imprimée dans le tome III des « Comédies, Proverbes, Parades» du baron Roederer, fils de l'auteur (voy. l'article suivant), LIX. La Mort de Henri IV. Fragment d'histoire dialoguée, divisé en journées, et les journées_en scènes. Paris, de l'impr. de Lachevardière, 1827, in-8. (Anon.) LX. Comédies historiques. Nouv. édit. Paris, de l'impr. de Lachevardière, 1827-30, 3 vol. in-8 (22 fr. 50 c.). Ces trois vol. renferment : tome er, « le Marguillier de SaintEustache "le Fouet de nos pères, ou l'Education de Louis XII », et « le Diamant de CharlesQuint», trois pièces qui avaient été déjà imprimées séparément et que nous avons citées à leurs dates. Il y a des exemplaires auxquels on a joint la « Mort de Henri IV », et nous en avons vus où cette pièce est mentionnée sur les frontispices. Tome I. « La Proscription de la Saint-Barthélemy », précédée d'une « Ebauche de la guerre des grands », et suivie de Remarques sur Catherine de Médicis. Tome III. « Budjet de Heni III, ou les premiers Etats de Blois », comédie historique, précédée d'une « Dissertation sur la nature des guerres qu'on a qualifiées de guerres de religion dans le XVIe siècle », suivie d'une « Notice nouvelle sur la vie de Henri II ». Paris, Hect. Bossange, 1830, in-8.

Histoire et Biographie. LXI. Eloge de Pilâtre de Rozier, lu le 14 juillet 1784, dans une assemblée du premier Musée, établi en 1781 sous la protection de Monsieur et de Madame. Paris, Jorry, 1786, in-8 de 16 p. (Anon.). Lu aussi à la séance publique de la Société royale des sciences et arts de Metz, le 25 août 1785. LXII. Mémoires sur le gouvernement de Chine, sur la langue des Chinois, et particulièrement sur leur écriture. Premier et deuxième Mémoires, contenant une Vue générale de la constitution politique de la Chine, lus à la deuxième classe de l'Institut, les 26 avril et 9 mai

1798. L'Institut en avait ordonné l'impression, mais l'auteur négligea de les remettre à l'imprimerie. Troisième Mémoire. De la Langue des Chinois et particulièrement de leur Écriture. Mémoire qui n'a point été lu à l'Institut. Ces trois mémoires sont insérés au tome vIII des OEuvres de l'auteur. LXIII. Eloge historique de M. (Anne-Pierre) de Montesquiou. Paris, 1799, in-8 de 57 pages, et à la fin du premier volume des Opuscules de l'auteur (voyez le no LIV). LXIV. La première et la secondé année du Consulat de Bonaparte. Extr. du Journal de Paris» des 19 brumaire an ix et x. Paris, 1802, in-8. (Anon.). LXV. Petits écrits concernant de grands écrivains du XIXe siècle. (Paris, 1803, in-8 de 86 p.) (Anon.). Extrait du Journal de Paris », de l'an XI (1803). Réimprimés dans le troisième volume des Opuscules de l'auteur. LXVI. Réunion du Valais à l'Empire. 1810. (Historique et Négociations). Impr. dans les OEuvres de l'auteur, tome yii. LXVII. Mémoire pour servir à une nouvelle histoire de Louis XII, le père du peuple. Paris, F. Didot; Delaunay; Mongie, 1820, in-S. Réimpr., en 1825, avec des additions, et un travail du même genre sur François Ier, sous le titre de Louis XII et François Ier (voy. le n° suiv.). LXVIII. Louis XII et François Ier, ou Mémoires pour servir à une nouvelle histoire de leur règne; suivis d'appendices comprenant une discussion entre M. le comte Daru et l'auteur, concernant la réunion de la Bretagne à la France. Paris, Bossange frères, 1825, 2 vol. in-8, avec deux tableaux, (12 fr.). L'auteur avait publié, cinq ans auparavant, une partie de cet ouvrage sous le tiire de Mémoire pour servir à une nouvelle histoire de Louis XII (voy. le n° LXVII). LXIX. Notice biographique concernant M. Ræderer, extraite de la «< Biographie nouvelle des contemporains ». Paris, de l'impr. de Lachevardière, 1825 in-8 de 56 pag. (Anon.). Tirée à 250 exemplaires, qui n'ont pas été destinés au commerce. Cette Notice, dont le comte Roederer

avait fourni lui-même les matériaux, est précédée d'une préface, et accompagnée de notes dont il est l'auteur. LXX. Conséquences du système de Cour établi sous François Ier. Première livraison, contenant l'histoire politique des grands offices de la Maison et Couronne de France; des dignités de la Cour, et particulièrement des marquis et du système nobiliaire, depuis François Ier. Paris, Hector Bossange, 1830, in-8. Reproduit, en 1833, au moyen d'un nouveau frontispice, d'où l'on a fait disparaître les mots première livraison. L'auteur s'était proposé d'y donner une suite. LXXI. L'Esprit de la Révolution de 1789 (suivi d'une Notice sur la Terreur). Paris, de l'impr. de Lachevardière, 1831, in-8. LXXII. Chronique de cinquante jours, du 20 juin au 10 août. Paris, de l'impr.de Lachevardière, 1832, in-8. LXXIII. Plan d'une Histoire du suprême pouvoir en France, depuis l'existence de la nation française. Imprimé dans le tome vii (1858) des OEuvres de l'auteur. Ouvrage qui devait être considérable.

Peu de temps après la mort du comte P.-L. Roederer un journal légitimiste de Nantes imprima que le défunt avait laissé des Mémoires qui, disait-il, furent brûlés pour se conformer à un désir exprimé en haut lieu. Cette assertion a été reproduite par plusieurs biographies; elle est pourtant fausse. Les seuls Mémoires laissés par le comte Roederer sont ceux que son fils a imprimés dans le tome III des OEuvres de son père, sous le titre de Notice pour une biogragraphie, demandée par mon fils Antoine, formant deux parties.

Euvres.

LXXIV. Euvres du comte P.-L. Roderer, pair de France, membre de l'Institut, etc., publiées par son fils, M. le baron A.-M. Roederer..., tant sur les manuscrits de l'auteur que sur les éditions partielles de ceux de ses ouvrages qui ont déjà été publiés, avec les corrections et les changements qu'il a faits postérieurement. Paris, de l'impr. de F. Didot, 1853-59, 8 vo

lumes gr. in-8 à 2 colon., avec 5 portraits, une vue, deux fac-simile et une inscription, savoir : trois portraits du comte Roederer à divers âges (t. I, II, v), un de Joseph-Napoléon, roi de Naples et d'Espagne (t. IV), et un autre, au trait, du prince de Talleyrand (t. VIII); une vue de Matignon, propriété du comte Roederer (t. VII); fac-simile de l'écriture du comte Roederer à l'âge de quatrevingt-un ans (t. vi), et fac-simile d'une lettre du comte Molé (t. vIII;

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- réduction d'un tableau (inscription latine avec cartouche), décerné à P.-L. Roederer par la ville de Metz, imprimée en or (t. III). Deux courts avertissements de l'éditeur nous font connaître la composition générale de cette grande publication, qui, imprimée en caractères et format ordinaires eût pu former 15 à 20 volumes. « Cette collection ne sera pas mise en vente. Elle doit contenir beaucoup d'ouvrages que mon père ne destinait pas à la publicité. En les publiant, je sais que j'enfreins sa volonté. Je ne l'ai pas fait sans y avoir beaucoup réfléchi, et j'ai trouvé une forte excuse dans la pensée que j'aurais réussi à vaincre sa répugnance, si j'avais pu m'en occuper de son vivant. Alors, sans doute, il aurait fait subir à plusieurs morceaux des changements et des corrections dictées par la pureté et la délicatesse de son bon goût. Mais, tels qu'ils sont, ils m'ont paru dignes de sortir de l'obscurité à laquelle il les avait condamnés. Dans ce premier volume, par exemple, toute la seconde partie, celle qui renferme le Théâtre normand, n'était pas destinée à l'impression; et cependant, même les plus légères de ces productions renferment des tableaux de mœurs qui ne sont pas sans intérêt. Il s'amusait fort à étudier les habitudes du beau pays de sapience, de défiances et de réticences qu'il habitait, et son esprit de fine observation ressort dans les peintures animées qu'il en fait. Enfin, j'ai cherché, en ne faisant tirer cet ouvrage qu'à un petit nombre d'exemplaires, destinés à la famille, et à

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ceux de ses anciens amis auxquels il avait coutume d'adresser ce qu'il imprimait, j'ai cherché, dis-je, en n'y donnant ainsi qu'une sorte de demi-publicité, à concilier, autant que possible, les volontés de mon père et la satisfaction que je voulais me donner, de ne pas laisser cette collection trop incomplète (Avertissement du t. rer). Plus loin (t. vIII, p. 452), l'éditeur ajoute: « Je n'ai point fait usage de l'autorisation que me donnait mon père de choisir entre ses ouvrages ce qu'il pourrait être bon de publier et de réimprimer. J'ai cherché partout, j'ai recueilli partout ce qu'il avait pu blié, et je l'ai réimprimé. Je n'ai rien omis; je n'en avais nul motif, et d'ailleurs je rougissais à la seule pensée que quelques omissions auraient pu être interprétées comme une sorte de désaveu par le malveillant qui aurait pu les signaler (1). — J'ai également inséré dans cette grande collection de ses OEuvres tous ceux de ses ouvrages restés manuscrits qui paraissaient présenter un ensemble complet, bien que je n'eusse pas la certitude qu'ils eussent été revus et arrêtés définitivement; mais je savais que mon père n'avait jamais rien exprimé, même dans le secret de son cabinet, qu'il n'eût sincèrement cru sain, ayant reformé à la suite ce que l'expérience lui avait fait regarder comme erroné. J'ai été plus loin encore, j'ai placé dans cette collection des fragments d'ouvrages évidemment non terminés, non coordonnés dans leur ensemble, mais exprimant des pensées fixes et arrêtées dans son esprit. Tels ont été quelques morceaux sur Machiavel, sur Châteaubriand, etc., et, en dernier lieu, le plan d'un grand ouvrage sur l'autorité suprême en France, depuis l'existence de la monarchie. En tout, j'ai agi avec conviction et conscience». Le baron Ant.-Mar. Roederer, aux soins desquels on doit la publication des OEuvres de son père,

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après la Révolution manquent pourtant à cette (1) Plusieurs écrits de Roederer d'avant et collection.

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