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Coiffer sainte Catherine (V, 607). « N'est-il pas singulier qu'un nom qui signifie pure et sans tache, soit justement celui que nous donnions aux filles qui ne font pas vœu de virginité?

« La plus remarquable et la plus vertueuse des Catins, est sans contredit Catin la vivandière. Quel brave homme ne connaît le cantique, que l'ami Béranger a composé pour cette brave femme? Faitesen l'hymne du jour; c'est vraiment un cantique spirituel. » (A.-V. Arnault, de l'ancien Institut de France. Œuvres, t. VII, 475.) Pour extrait : A. BENOIT.

Mots spéciaux des Contes de Madame d'Aulnoy (V, 651). - Bibets. On donne ce nom encore aujourd'hui en Basse-Normandie à des cousins ou moucherons de la plus petite espèce. La conjecture de M. Ad. D. me paraît donc entièrement justifiée. Je ne saurais toutefois faire venir, avec lui, ce mot de bibere: c'est une étymologie trop savante pour un terme populaire. J'aimerais mieux y voir un radical bib, d'origine incertaine, indiquant la petitesse, qui se retrouve dans bibette (étincelle, en v. franç.), bibus, bibelot, ou avec nasalisation, bimbelot.

DICASTÈS

Rome, œuvre des hommes; Venise, cuvre des dieux (V, 657). Après avoir poétiquement exhalé sa vive admiration pour la belle Venise, M. C. R. demande le nom du poëte latin moderne, auteur d'un distique dont il cite, par à peu près, le second vers. Non moins épris de la cité merveilleuse que M. C. R., je suis heureux de pouvoir venir en aide à sa mémoire. Ce poëte est Sannazar; mais ce n'est pas un simple distique qu'il a consacré à la gloire de Venise: sa petite pièce se compose de six vers que voici:

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Vers attribués à Scarron (V, 658). Dans la dissertation sur le Burlesque qu'il a mise en tête de son édition du Virgile travesti, de Scarron (Paris, Delahaye, 1858, in-12), Victor Fournel fournit la réponse à la question au bibliophile Jacob.

« Les frères Perrault firent aussi un << travestissement, resté inédit, du VIe livre « de l'Enéide. C'est là qu'on trouve ces << vers si connus, souvent cités (en particu «lier par Voltaire et Marmontel), comme « de Scarron. »

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F. J. M.

Même rép. par cinq autres corresp.

Les vers sont de Nicolas Perrault. Voici à ce sujet un passage des Mémoires de Charles Perrault, cité dans le Magasin Pittoresque, de mai 1846. « Dans ce temps-là vint la mode du burlesque. M. Beaurain qui savait que je faisais des vers, mais qui n'avait jamais pu en faire, voulut que nous traduisissions le sixième livre de l'Enéide en vers burlesques. Un. jour que nous y travaillions, et que nous en étions encore au commencement, nous nous mîmes à rire si haut des folies que nous mettions dans notre ouvrage, que mon frère, celui qui fut depuis docteur en Sorbonne, et qui avait son cabinet proche

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du mien, vint savoir de quoi nous riions. Nous le lui dîmes, et comme il n'était encore que bachelier, il se mit à travailler avec nous et nous aida beaucoup. Mon frère le médecin, qui sut à quoi nous nous divertissions, en voulut être : il en fit même plus lui seul, à ses heures de loisir, que nous tous ensemble. Ainsi la traduction du sixième livre de l'Enéide s'acheva, et l'ayant mise au net le mieux que

je pus, il y fit deux estampes à l'encre de la Chine, très-belles. Ce manuscrit est parmi les livres de la tablette, où il n'y a que ceux de la famille........ Cyrano fut si aise de voir que les chariots n'étaient que des ombres, de même que ceux qui en avaient soin, qu'il voulut absolument nous connaître. Cette pensée était du docteur de Sorbonne. » Du reste le Magasin Pittoresque cite textuellement les vers, ajoute que le cocher se nommait Tydacus. O. D.

et

Les Immortels de l'Académie française (V, 670). Ne s'est-on pas donné beaucoup trop de mal pour résoudre cette question? Chacun sait que le sceau de l'Académie française représente une couronne de laurier dans laquelle on lit: A L'IMMORTALITÉ! C'est une véritable couronne d'immortels et le nom leur en est resté... R. N.

Un vers de l'Enfer de Dante (V, 672). —

...

Aux galères!

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Aux galères!... Qu'aurait donc dit Léandre, si son père eût proposé d'y envoyer... un livre et un auteur mort depuis un siècle! Citron, qui n'a jamais manqué d'aboyer au larron, aurait encore eu son usage au bagne : on en eût fait un gardien de ses confrères. Mais qu'y eût-on su faire du squelette de Chrestien de Troyes et d'un livre (N. B.) sur parchemin, car je ne crois pas que le papier, tel que nous le connaissons et l'employons, remonte aux temps de Giovanni Malatesta! Cervantès sans doute envoie aux galères l'auteur de Tiran-le-Blanc. Mais, outre que Caylus pourrait avoir raison de proposer une correction qui lui ferait au contraire plaindre cet auteur d'y avoir été envoyé, il s'agissait d'un vivant, et surtout, Cervantès lui-même était vivant. Cette imprécation se présentait assez naturellement à l'idée d'un homme qui avait été lui-même quelque peu galérien à Alger; mais est-ce là une malédiction de damné? Je n'ai, d'accord, aucune expérience personnelle du bagne ni de l'enfer ; mais j'ai peine à croire que le premier puisse encore paraître un séjour bien dur à celui qui habite le second.

Quoique je ne sache pas l'italien, je crois

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cependant pouvoir avertir que la Biographie Hoefer (au mot Malatesta) cite le passage de Dante et écrit fU au lieu de fA. Tout en traduisant : « Galéotto fut le livre et celui qui l'écrivit, l'article de la Biographie convient que le sens est controversé : «La sagacité des commentateurs s'est surtout exercée sur ce vers... La plupart d'entre eux s'accordent à dire que Galeotto était le nom de l'entremetteur des amours de Lancelot et de Genièvre... » Mais ce point ne saurait être douteux, et tous les extraits du vieux roman attribuent ce rôle au vaillant roi Galléhaut ou Gallehault. Pier Angelo Fiorentino traduit : « Le livre et celui qui l'avait écrit furent pour nous un autre Galléhaut, » et il cite en note le passage correspondant du roman de Lancelot, probablement (car il ne s'en explique pas) d'après un texte italien qu'on peut supposer être le même que furent Paolo et Francesca. O. D.

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« 137. Galeotto secondo me, fu il nome « del libro, e di chi lo scrisse, come per cagion d'esempio appelliamo comune« mente Ariosto il poema dall' Orlando furioso, perchè scritto dall' Ariosto; c « Tasso, la Gerusalemme, perchè scritta « del Tasso. » (La Divina Commedia di Dante Alighieri, illustrata di note da varj comentatori scelte ed abbreviate da Romualdo Zotti. Londra, dai torchj di A. Zotti. 1808.)

Le mot galeotto, qui signifie réellement galérien, n'aurait-il pas pu jadis être pris au figuré pour maudit, damné, etc. Le vers en question serait alors une malédiction bien naturelle dans l'espèce, pouvant en style trivial se traduire par : « au diable l'auteur et son livre! » Z. A.

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Le sens donné par M. Ratisbonne au mot Galeotto est celui qui est admis par tous les traducteurs ou commentateurs les plus connus et les plus autorisés; il suffit de citer Rivarol, Ginguené (1), Fauriel, Artaud de Montor (2), Ugo Foscolo, J.-J. Ampère (3), P.-A. Fiorentino (4), Brunone Bianchi (5), Ch. Witte, le savant professeur à l'université de Halle et le grand professeur dantophile Aug. Kopisch, à Berlin; Franz Wegele, professeur à léna, etc., etc., et c'est aussi le sens le plus naturel, le seul qui semble admissible.

(1) Histoire littéraire d'Italie, tome II. (2) Sa traduction de la Divine comédie, et son Histoire de la vie et des oeuvres de Dante. (3) Son Voyage dantesque.

(4) Bien connu à Paris, et dont la traduction a été si magnifiquement illustrée par Gustave Doré, chez Hachette.

(5) Edition italienne riche en notes, et qui en était en 1857 à sa quinzième édition, à Florence, chez Félix Lemonnier.

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En effet, Francesca raconte qu'elle et son amant s'étaient laissé entraîner en lisant le roman de Lancelot du Lac, chevalier de la Table ronde. Voici le passage de ce roman auquel il est fait allusion: Galléhaut dit que toutes les promesses de Lancelot n'avaient eu pour but que de plaire à la reine dont il était passionnément amoureux, et voulut qu'en récompense de si nobles services, la reine donnât sur-le-champ un baiser à son chevalier. « De quoy me ferois-je prier, fait-elle, plus « le veuil-je que vous. La reyne voit que « le chevalier n'en ose plus faire, si le prend « par le menton. et le baisa devant Gallé« haut assez longuement. »

Francesca racontant ce qui lui est arrivé, donc tout motif de dire: Le livre et celui qui l'a écrit furent pour nous un Galléhaut.

Ce qui précède devait suffire sans doute, mais comme les rédacteurs de l'Univers, croyant à leur infaillibilité, pouvaient objecter que citer des noms d'auteurs qui ont pu se tromper, cela ne vaut pas preuve, je vais tâcher par d'autres arguments, que j'estime tout à fait surérogatoires, de prouver que grammaticalement et littérairement, leur opinion n'est pas soutenable.

Et d'abord galeotto ne peut point signifier l'imprécation de « aux galères ! » mais au plus « galérien. » Pour avoir le sens que lui donne M. Veuillotini, il faudrait qu'on lût: «Che galeotti siano il libro e chi lo scrisse, » que galériens soient le livre et son auteur! Or, il y a galeotto fu, galérien a été le livre et celui qui l'a écrit, ce qui n'a pas de sens, et serait un solécisme par-dessus le marché.

2o Une malédiction exprime toujours un vœu de haine ou de colère exagéré et qui est loin du désir vrai du cœur. Un des talents remarquables de Dante, c'est qu'il emploie toujours l'expression propre, et certes, on ne lui a jamais reproché de manquer d'énergie. Or, comment pouvoir admettre que Dante mette dans la bouche de Francesca (en supposant une malédiction), une expression évidemment trop faible? oui, trop faible, car que sont, que peuvent paraître à une âme condamnée à l'enfer, quelques années de galères icibas? que sont-elles auprès des peines éternelles?

3o Une malédiction de Francesca serait en complet désaccord avec le ton général de tout ce passage, qui est empreint d'une grande douceur mélangée de douleur et de larmes, et bien loin de maudire personne, Francesca déclare que « amor... << Mi prese del costui piacer si forte, che, « come vedi, ancor non m'abbandonna, » et qu'elle répète avec un certain enthousiasme: « Questi che mai da me non fia divi

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ve immédiatement de si douces, de si tendres paroles. (Genève.) UN DANTOPHILE.

«Habent sua fata libelli » (V, 681 et 595). - Je dois et j'adresse mes vifs remercîments aux correspondants, qui se sont empressés de venir au secours de mon ignorance, en m'apprenant que Terentianus Maurus est l'auteur, vainement recherché par moi, de l'heureuse sentence ci-dessus rappelée, et qu'on trouve dans son poëme De syllabis (1). Mais je dois en outre une réponse particulière à l'un de ces obligeants érudits, M. Joc'h d'Indret, qui me demande où il pourrait se procurer un exemplaire de l'ouvrage du menuisier-poëte Durand, dont j'ai eu la bonne fortune de faire la découverte à Fontainebleau. Durand a publié, non pas un, mais deux ouvrages. Le premier, et le meilleur sans contredit, a pour sujet et pour titre, la Forêt de Fontainebleau. Edité en 1836, il se vendait chez l'auteur, et se trouvait chez Delaunay, libraire au Palais-Royal. Mais le temps a marché: auteur et libraire sont morts depuis longtemps, et j'ai le regret de ne pouvoir satisfaire au désir de l'honorable correspondant de l'Intermédiaire, pour qui je n'entrevois que la chance dé trouver l'ouvrage chez Tétu, libraire à Fontainebleau. Habent sua fata libelli. CLOVIS MICHAUX.

Code Napoléon en vers français (V, 684). - L'ouvrage de Decomberousse n'est point une facétie; c'est bien ce qu'on peut imaginer de plus lourdement et de plus laborieusement sérieux. Il faut pourtant reconnaître qu'il était impossible de serrer de plus près le texte original, et que les difficultés y sont parfois vaincues avec un certain bonheur. La dédicace en vers à « Marie Louise, impératrice des Français «et reine d'Italie,» n'est pas moins curieuse que tout le reste. L'auteur a voulu, par cette nouveauté, Eveiller des lecteurs la curiosité, Répandre quelques fleurs sur une étude aride, En étendre le cours, le rendre plus rapide, Graver dans la mémoire avec plus de succés Les principes fixés du droit civil français, Et, jusques au beau sexe, ouvrir une carrière Qui, pour lui, ne doit plus demeurer étrangère. grâce au patronage du

Il espère que, nom de Louise,

Le beau sexe empressé, Du temple de la loi trop longtemps repoussé, Va, pour le visiter sous sa forme nouvelle, Se présenter en foule et disputer de zèle; Ses droits y sont écrits, ses devoirs rappelés...

La préface rappelle et cite quelques ou

(1) Ce poëme, qui a sa place dans le Corpus poetarum de Mattaire, a aussi été publié à part sous ce titre: De arte metrica.

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vrages sur la législation ou d'autres matières techniques écrits en vers.

Mais il ne dit rien d'une traduction du code civil en vers français qui avait précédé la sienne, et que je signale à mon aimable et savant confrere, Me Sorel. C'est le Code civil des Français mis en vers avec le texte en regard. Livre premier, par J.-H. F.-R. (Flacon-Rochelle). Paris, Leclerc, 1805, in-18. Cette dernière traduction est en vers libres, tandis que celle de Decomberousse est en sévères alexandrins. Chaque article y forme une strophe ou couplet indépendant, et dans l'autre les rimes se suivent régulièrement, masculines et féminines et sans interversion, du premier au dernier des articles. Voici «l'Avis de l'éditeur » dans l'ouvrage de Flacon-Rochelle :

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Question de paternité. L'Ode sur les funérailles de sir John Moore (V, 693). Les articles que donne l'Intermédiaire au sujet de cette ode célèbre sont aussi neufs que curieux; mais il faut y relever une méprise, la sanglante action de la Corunna n'eut point lieu dans les Indes anglaises. Il s'agit de la bataille de la Corogne, livrée le 16 janvier 1809; les Anglais se rembarquaient avec la plus grande précipitation, après avoir imprudemment pénétré en Espagne, et le maréchal Soult, les poursuivant l'épée dans les reins, leur fit éprouver de grandes pertes dans leur retraite précipitée.

V. J.

Votre correspondant me permettra de relever un petit lapsus calami, relativement à la Corogne, Corunna, l'ancienne Coronium, riche et forte ville maritime en Galicie, Espagne, pas « Indes anglaises. >> J'ai devant moi la pièce de vers, si remarquable, que, pendant un temps, on l'attribuait à Byron, Lines on the burial of the late sir John Moore by the Rev. Ch. Wolfe, alors qu'il était étudiant à l'université de Dublin. J'ai aussi la parodie qui en fut faite par le Rev. R. H. Barham, sous le nom de H. Peppercorn M. D. J'ai de même les Mémoires de l'infortuné comte Lally, mais ceux publiés à Londres en 1766, et dans l'appendice, ne se trouvent pas les strophes sur le comte de Beaumanoir, tué en 1749, qui, paraît-il, sont jointes à la Vie du comte Lally, écrite

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<< Ultima ratio regum » (V, 695).— Je ne viens pas indiquer l'origine, que j'ignore, de cette vieille formule, très-vraie, comme le remarque M. S. D., car lorsque les rois sont à bout de raisons, ce qui leur arrive vite, ils donnent des boulets. Je pose une question à côté de la première : D'où vient ce canon échoué sur le rocher de Monaco ? Les inscriptions citées indiquent une origine française. Si ma mémoire ne trompe, j'ai lu jadis (où? je ne le pourrais dire) qu'au temps du grand Condé il y avait à Chantilly des canons dont l'un portait cette même inscription ultima ratio regum. Comment le canon de Chantilly serait-il allé à Monaco? FRÉDÉRIC Lock.

me

Cantates en 1814 et 1815 en l'honneur des Bourbons (V, 695). Les vieillards bordelais se souviennent d'avoir entendu dans leur jeunesse les voûtes du GrandThéâtre retentir des accents d'une cantate où, après le nom d'Henri IV, venaient les quatre vers que voici :

Que Dieu conserve
Au trône ses enfants
Jusqu'à ce que l'on prenne
La lune avec les dents!

Je ne me souviens pas du reste. On chantait aussi dans les cabarets un couplet dont le mérite poétique est des plus minces : Vive le roi,

Le comte d'Artois

Et le duc d'Angoulême;

La duchesse aussi,

Le duc de Berry

Et tous ceux qui les aiment.

Tous les soirs, quelle que fût la pièce jouée, la cantate était demandée, bissée, applaudie avec frénésie. La ville du douze mars professait alors le royalisme le plus exalté. La différence énorme survenue entre les prix des vins en 1813 et les cours de 1814 expliquent un peu ce mouvement de l'opinion. (Bordeaux.)

M. S., Bordelais septuagénaire. Pour l'indication bibliographique de quelques-unes des manifestations lyriques écloses sur le passage des Lis: M. Cz. peut consulter les volumes du Journal des Débats de ces deux années. Il y trouvera beaucoup de cantates officielles ou spontanées, entre autres des couplets chantés dans un restaurant du Palais-Royal à une réunion des écrivains du journal royaliste

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précité, auxquels s'étaient joints les officiers d'une des compagnies des gardes du corps. La bibliothèque de l'Arsenal possède, je crois, une collection du Journal des Débats; du moins, en 1854, j'ai eu en communication les volumes de l'année

1849.

L'Almanach des Dames pour l'an 1816 renferme trois pièces de vers qui peuvent entrer dans la publication que M. Cz. se propose de faire :

1° L'hymne des Français à Madame, duchesse d'Angoulême, lors de son entréé à Paris, par Madame Dufrénoy : p. 98100; 2° Eloge des Français par un colonel russe : p. 134-136; 3o Le roi et ma mère, couplets chantés le jour de SaintLouis (1815), par M. Charles-Malo : P. 147, 148.

La ville de Metz vit paraître la Fête des Lys, dédiée à S. A. R. Monseigneur le duc de Berry, à son arrivée à Metz, le 27 septembre 1814. Plus tard, le même auteur fit représenter : « Le bouquet du roi, à la Saint-Louis, 1816, divertissement en un acte. Metz, chez La Mort, imprimeur de la ville, MDCCCXVI, in-8° (48 pages).

L'important Catalogue Noël (Nancy, 1850-1851) n'indique pas ces deux pièces, en revanche, il cite quelques couplets de ce temps (nos 4580 à 4585).

Une des chansons les plus amusantes de 1815 fut celle composée par M. de Guernon-Ranville, alors avocat-général. Elle est dédiée aux volontaires royaux et commence ainsi :

Ma sœur, fais mon bagage,
Mes amis, suivez-moi.

Désaugiers, directeur du Vaudeville, eut l'honneur de présenter au roi, peu de semaines après les Cent-Jours, une actualité qui eut trois éditions et qui fut jouée sur son théâtre. Elle était intitulée : « Le terme d'un règne ou le règne d'un terme.»>

Guillard (Nicolas-François), poëte dramatique, auteur de l'opéra célèbre d'Edipe à Colone, etc., mort en 1814, à soixante-deux ans, eut encore le temps de célébrer le retour des Bourbons. On a de lui: Vers présentés à Son Altesse Royale Monsieur, le jour qu'elle a honoré de sa présence la représentation d'Edipe à Colone.

« Nunc dimittis... » Quoi! le petit-fils de nos rois Daigne se souvenir d'Edipe et d'Antigone.

Les saintes paroles du patriarche Siméon doivent être citées parmi les pièces historiques de 1814. C'est en chantant le

Nunc dimittis servum tuum, Domine. qu'un vieux gentilhomme lorrain accueillit à Nancy le comte d'Artois, qui, debout à

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l'entrée d'une chapelle, écouta religieusement cette nouvelle manière de célébrer son arrivée, au milieu des soldats de l'extrême arrière-garde des hautes puissances alliées. A. B.

Anéroïde (V, 696). Cette dénomination a dû être créée par M. Védy, qui, d'après Bouillet (Dictionnaire des sciences et arts), inventait, en 1847, le baromètre métallique. Suivant M. Littré, on devrait écrire anaéroïde, et l'étymologie serait : an, privatif, aer, air, et eidos, forme, la pièce principale de l'instrument étant une boîte métallique purgée d'air. Si l'orthographe usuelle (anéroïde) devait être conservée, on pourrait, à la rigueur, la justifier par une autre étymologie: a, privatif, et néros, humide, liquide: en effet, ce qui distingue le baromètre anéroïde des autres instruments destinés à mesurer la pesanteur de l'air, c'est précisément de ne contenir aucun liquide. DICASTÈS.

Un martyr de la liberté de la presse (V, 697). - Autre recherche à faire:

En juillet 1851, j'ai visité le donjon de Gisors. Après avoir passé par une salle supérieure, toute jonchée alors de papiers épars, sur lesquels il fallait marcher et que le guide me dit être les archives de la ville, on descendait dans une salle souterraine, faiblement éclairée par des espèces de meurtrières prenant jour sur les fossés. A plusieurs places, la muraille de cette salle présentait des dessins, informes et grossiers, creusés dans la pierre. C'était, suivant le guide, le travail d'un prisonnier qui avait été enfermé là pour avoir écrit un pamphlet contre Charles IX ou Henri III. Après de longues années de captivité, le malheureux était parvenu, sans autre outil qu'un clou qui lui avait servi à tracer ses dessins, à ébrécher assez une des meurtrières pour pouvoir y faire passer tout son corps et s'évader. Par malheur, l'issue se trouvait fort au-dessus du fond des fossés. Le prisonnier tomba, se cassa la jambe, fut repris et réintégré dans son cachot souterrain.

Est-ce là un fait vraiment historique ? sait-on le nom du prisonnier, le titre de son pamphlet? connaît-on quelque chose de sa vie et de sa mort?

FRÉDÉRIC Lock.

Deuxinscriptions énigmatiques (V, 697). Ces inscriptions remontent à l'époque peu éloignée où le château de Saint-Germain servait de pénitencier militaire. Des conseils et des encouragements y étaient ainsi peints en noir sur fond blanc, à divers endroits, notamment au-dessus des portes, dans la cour qui formait préau. Il

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