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dre particulièrement désormais à l'examen comparatif de la langue même et de ses phases diverses en rattachant cet examen à une question très-féconde de linguistique, à l'étude des modifications diverses qu'ont éprouvées dans la suite des siècles les langues indo-européennes, des influences auxquelles elles ont été soumises, etc. Un troisième Mémoire, qui est presque terminé, contient une étude approfondie de l'idiome d'Ulfilas, comparé aux autres dialectes germaniques et aux branches principales de la famille indo-européenne. Les suivants, dont l'auteur a déjà réuni les matériaux pendant son enseignement à l'Ecole normale, seront consacrés à l'ancien haut-allemand, au moyen haut-allemand, à l'allemand moderne. M. Regnier a publié quelques éditions des chefsd'œuvre de la litt. allemande que nous rappelons plus loin. [Langue grecque.] Avec M. Lebas: Cours de versions grecques, ou Choix de phrases graduées, extraites des auteurs grecs, pour servir d'application méthodique à la Grammaire grecque de M. Burnouf, texte grec et trad. franç. Paris, Hachette, 1834, 2 vol. in-12 (5 fr.) VII. Avec le même : Cours de thèmes - grec, avec Vocabulaire, ou Choix de phrases graduées, extraites et traduites des auteurs grecs, pour servir d'application méthodique à la Grammaire grecque de M. Burnouf. Texte grec et texte français à l'usage des élèves. Paris, le même, 1834, 2 part. in-12 (5 fr.). Chacune des parties de ces deux derniers ouvrages, ayant pu se procurer séparément, il en est résulté des réimpressions pour les uns et pour les autres volumes. VIII. Traité de la formation et de la composition des mots dans la langue grecque (1). Paris, Hachette, 1840, in-8 de 160 pag. en caractères comp. (2 fr.), et Paris, le même, 1843, in-12, pag. en chiffres romains (1 fr. 75 c.). C'est un travail de grammaire comparée, qui a été accueilli trèsfavorablement, et dont Burnouf

(1) C'est un tirage à part de l'une des additions du « Jardin des racines grecques », édition donnée en 1840 par M. Ad. Regnier (Voy. plus loin).

père a rendu compte dans un long article tout rempli des appréciations les plus honorables (« Gazette spéciale de l'instruction publique », 20 mai 1841). Après avoir rangé cet ouvrage parmi les œuvres de haute philologie, l'éminent grammairien ajoute : « Les bornes «de cet article ne suffiraient pas, << si je voulais roter, même som<< mairement, toutes les observa<< tións fines et originales semées << partout dans ce livre; » puis il termine ainsi : << Quant au déve«loppement ultérieur qui ferait de « ce traité une grammaire compa«<rative, c'est une idée à laquelle « M. Régnier pourrait songer sans « témérité, et que nul n'exécute«rait mieux que lui ». On trouve dans des ouvrages publiés en Allemagne des listes de suffixes, de mots rangés d'après leurs terminaisons; mais la méthode, le plan, l'esprit du livre sont entièrement neufs, et toute sa premiere partie, surtout, est un travail à tous égards original. M. Régnier a réuni les matériaux nécessaires pour étendre son Traité de la formation des mots à cinq ou six des principaux idiomes de la famille indo-européenne. IX. Dictionnaire étymologique des mots français tirés du grec. Paris, Hachette, 1845, in-12 (1 fr. 25 c.). Ces deux derniers ouvrages ont été réunis, et l'édition in-12 du premier forme l'introduction du second. Ces deux ouvrages sont les développements de deux additions faites par M. Régnier à l'édition du « Jardin des racines grecques» qu'il a donnée (voy. plus bas). X. Traité de la formation des mots dans la langue grecque, avec des notions comparatives sur la dérivation et la composition en sanscrit, en latin et dans les idiomes germaniques. (Avec une Introduction sur les procédés synthétiques et analytiques du langage). Paris, Hachette, 1855, in 12 de 494 pag. (7 fr. 50 c.). Livre de philologie comparée, trèssavant et très-digne de prendre place à côté des meilleurs travaux de linguistique moderne. M. Regnier a fait précéder son livre d'une Introduction qui est à elle seule un petit traité complet. M. H. Rigault à fait l'éloge de cet ouvrage dans

un article spécial du «Journal des Débats», num. du 13 fév. 1855 (1).

[Sanscrit].-XI. Etude sur l'idiome des védas, et les origines de la langue sanscrite. Première partie. Paris, de l'impr. de Labure, 1855, in-4 de 28 feuilles et demie. Tiré à 100 exemplaires qui n'ont pas été mis dans le commerce. XII. Études sur la grammaire védique. Prâtiçâkhya du Rig-véda, texte sanscrit, publié pour la première fois sur un manuscrit de la Bibliothèque impériale, traduction française et commentaire perpétuel. (Chapitres I à XII.) Ext. du «Journal asiatique>> de 1856-57. Paris, de l'impr. impér., 1857-58, 2 part. in-8, de 315 et 145 pag. (12 fr. 50 c.) Ce sont les deux premières lectures du Cours de l'auteur. Elles n'ont été tirées à part qu'à 50 ex. La troisième et dernière lecture (ou chapitres XIII à XVII) est prête pour l'impression; les chap. XIII et XIV ont parn dans le cahier d'avril-mai du « Journal asiatique de 1858. En 1838, M. A. Régnier avait entrepris la traduct. de Yadjnavalkya, le législat. indien le plus important après Manu, et en 1841, cette traduction était assez avancée pour que M. Eugène Burnouf crût pouvoir l'annoncer en ces termes dans le «Journal asiatique» (mars 1841): : « Les person«nes qui s'intéressent à l'étude « de l'Inde ancienne apprendront << avec plaisir que M. Régnier s'oc<< cupe en ce moment de terminer << la traduction de la Mitakcharâ, qu'il a commencée depuis quel« ques années. M. Regnier se propose de publier le texte de Yadjnavalkya avec le commen« taire sanscrit », et d'accompa«gner le texte d'une traduction

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française et de notes relatives << aux analogies que présente le texte de cet ancien législateur « avec le Code de Manu, et desti

nées à l'explication des difficul<< tés qu'offrent le texte et le com«mentaire. Nous avons vu plu«sieurs fragments de cette traduction, et nous pouvons affirmer qu'elle satisfera, par ses << divers mérites, les juges les plus

(1) Pour les parties uniquement relatives à la langue grecque, c'est une nouvelle édition, avec des changements, du Traité cité sous le n° VIII.

« difficiles ». En outre, M. Régnier a en manuerit un grand travail fort avancé déjà, sur les lois de Manu. Tous les mots importants du texte, soit au point de vue de la jurisprudence, soit au point de vue de la langue, y sont expliqués par le scholiaste indien traduit en français. C'est à la fois un commentaire instructif sur le fond des choses, et une étude toute nouvelle sur la prose souvent si difficile et si abstraite des scholiastes, qui jusqu'ici n'a été l'objet, sur tout au point de vue grammatical, d'aucune recherche approfondie. Des circonstances entièrement indépendantes de la volonté de M. Régnier l'out empêché jusqu'à présent de publier ces deux ouvrages. Collaborations de M. Ad. Régnier.-M. Ad. Régnier a fourni beaucoup d'articles au «Journal de l'Instruction publique» pendant les années 1833 à 1841. Ce sont, en général, des études de philologie comparée, et peut-être de nouvelles preuves de cette variété de connaissances grammaticales et littéraires qui est nécessaire, aujourd'hui plus que jamais, pour les travaux de linguistique.-Editions dues aux soins de M. Ad. Régnier.--Aux ouvrages que nous venons de citer, il faut ajouter une série de nouvelles éditions de chefs-d'œuvre et fragments des littératures grecque, latine, française et allemande, publiés par M. Ad. Régnier avec des travaux on notes qui lui sont propres.[Grecs]-Avec M. Lebas: Conciones græcæ. Choix de discours et de harangues tirés des histor. grecs. (En grec.) Paris, Hachette, 1841, in-12 (4 fr. 50 c.). Démosthène, Eschyne, Euripide (Hécube, d'après l'édition de Boissonnade). 1838, in-12. Le commentaire a été depuis, dans une nouvelle édition, traduit en français. Les notes qui, sans les variantes et observations, forment 40 pages, sont à la fois critiques et exégétiques. Les explications des difficultés, des idiotismes, des faits grammaticaux les plus intéressants, contiennent beaucoup de remarques nouvelles. Le Jardin des racines grecques réunies, par C.-L. Lancelot,

et mises en vers par de Sacy. (En grec.) Nouvelle édition, augmentée 1° d'un Traité de la formation des mots grecs; 2° d'un grand nombre de racines nouvelles et des principaux dérivés; 3° d'un nouveau Dictionnaire des mots français dérivés du grec. Paris, Hachette, 1840, in-12 (3 fr.). Édition très-estimée, par rapport aux additions de l'auteur, et qui a été réimprimée sept fois depuis (jusqu'en 1857). Platon, Plutarque (plusieurs biographies imprimées en 1835 et 1836, plusieurs fois réimprimées). Sophocle (Antigone, traduction nouvelle, accompagnées de notes en français. Paris, Poilleux, 1840, in-12). Le commentaire, qui a plus de 60 p., est fait dans le même esprit que celui d'Hécube. Xénophon. [Latins]. Lucretius, faisant

partie de la Nova scriptorum latinorum Bibliotheca... colligente J.-P. Charpentier. Paris., Panckoucke, 1835, in-8. M. Regnier est seulement auteur du coinmentaire qui a près de 100 p. Le texte a été constitué par une autre personne. Les notes sont principalement exégétiques et grammaticales, et l'on peut ajouter historiques, au point de vue de la langue. L'auteur y ajoint l'indication des sources où a puisé le poëte et des philosophes qui ont reproduit la même doctrine. Justini historiæ Philippice. Ad optimarum editionum fidem edidit et brevi adnotatione instruxit. Paris., Hachette, 1836, in-12, édition souvent réimprimée. C. Julii Cæsaris commentarii de bello gallico et civili, selectas aliorum Mori præsertim et Mobii suasque notas adjecit Ad. R. Parisiis, Hachette, 1837, in-12 (1 fr. 50 c.), éd. également souvent réimprim.-[Français].-Théâtre classique, contenant le Cid, Cinna, Polyeucte, de P. Corneille; Britannicus, Esther, Athalie, de J. Racine; Mérope, de Voltaire; le Misanthrope, de Molière, avec les préfaces des auteurs, etc. Nouv. édit., revue sur les meilleurs textes, par un professeur de l'Académie de Paris. Paris, Hachette, 1841, gr. in-18 angl. (2 fr. 50 c.). Réimp. en 1852, 1853 et 1855 avec le nom de l'éditeur. Ce volume renferme qua

tre pièces de plus que celui réimp. si souvent sous le même titre. Fables de Fénelon

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extrait de l'Histoire de Fénelon, et des notes mythologiques, historiques et géographiques. Paris, Hachette, 1849, in -18. Edition souvent réimprimée (1851, 1852, 1856). Morceaux choisis de Fénelon....., choisis par Ad. Régnier. Paris, le même, 1849, in-18. Réimpr. en 1851,1853, 1855, 1856.-[A |lemands]-Avec M. Lebas:Chrestomathie polyglotte, en allemand, ou Extr. des poëtes grecs, latins, espagnols, portugais, anglais et français, traduits en allemand par Voss, Schiller, A.-W. Schlegel, etc. Paris, Hingray, 1835, in-8 (5 fr.). C'est un recueil très-propre à faciliter ces parallèles grammaticaux et littéraires, qui sont l'objet de l'étude comparée des langues. Avec le même Guillaume Tell, drame de Schiller, en allemand, accompagné de notes historiques et géographiques, etc., par les éditeurs, et précédé d'une analyse littéraire, par Mme de Stael. Paris, (h. Hingray, 1840, 1846, 1852, in-18. La petite Ville allemande, de Kotzebue, avec un commentaire. Paris, le même, 1840, in-18; - l'Iphigénie en Tauride, de Goethe, avec l'indication bien complète des nombreux emprunts faits aux poëtes grecs. Paris, le même, 1843, in-18; - l'Ami des enfants, livre de lecture pour les écoles primaires de P. Wilmsen (en allemand). Augmenté d'explications grammaticales, etc., etc. 1845, in-12. Avec M. Lebas: Marie Stuart, tragédie de Fréd. Schiller, en allemand, accompagnée de la solution des principales difficultés que peuvent offrir les mots ou les tournures, et de renvois à la Grammaire allemande de MM. Lebas et Régnier, et précédée d'une notice historique ainsi que d'une analyse littéraire, par Mme de Stael. Paris, Ch. Hingray, 1847, in-18. — Fables de Lessing avec commentaire. Paris, le même, 1852, in-12. Choix de poésies de Schiller, avec notice biographique, comparaisons, notes littéraires et explicatives. Paris, le même, 1855, in-32; Choix de poésies de Goethe, avec Notice

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biographique, etc. Paris, le même, 1855, in-32. La majeure partie de ces éditions ne porte pas le nom de l'érudit éditeur. Aux collaborations toutesspéciales de M. Régnier, nous avons oublié de dire qu'il a eu part au «Complément au Dictionnaire de l'Académie française», et qu'il a été le réviseur, pour la partie française, du « Dictionnaire des langues française et allemande», de C.-G.-T. Schuster, 184142.

A l'occasion de sa première candidature à l'Institut, M. Ad. Régnier a publié : Notice des publications et des travaux de philologie et de grammaire comparée de M. A. Régnier. Paris, de l'imprim. de Claye, 1854, in-4 de 8 pages, qui nous a été très-utile. REGNIER (Auguste), peintre paysagiste qui descend d'une ancienne famille de Bourgogne, comptant parmi ses membres Régnier de Guercy, officier de Jean sans peur, duc de Bourgogne, et Régnier de la Planche. Depuis les cents vues des Habitations des personnages les plus célèbres de la France (1832, in-fol.) cités par «la France littér.»>, il a été gravé deux cents autres dessins de lui pour l'ouvrage qui a paru sous le nom de Charles Nodier, intitulé: Paris historique. Promenades dans les rues de Paris (Paris, P. Bertrand, 1837-40, in-8), ainsi que quatre-vingts dessins, pris d'après nature, pour l'ouvrage les Environs de Paris, par l'élite de la littérature parisienne, sous la direction de MM. Ch. Nodier et Louis Lurine (Paris, Boizard, 1844, 1 fort vol. in-8). RÉGNIER (P.-F.). I. Opuscules philanthropiques et autres. (En vers.) Paris, de l'impr. de Baudouin, 1835-36, in-8 de 48 pag. Il avait été promis douze livraisons de ces Opuscules; il n'en a paru que trois, croyonsnous, chacune d'une feuille. II. Hommage aux Invalides, poëme en trois chants. Paris, l'Auteur, quai d'Orsay, n. 23; Hénée, 1837, in-8 de 28 pag. III. En 1837, l'auteur a adressé à Mme la duchesse d'Orléans, avant et après son mariage, deux pièces de vers imprimées, et formant chacune 2 pag. in-4. REGNIER (Son Em. Mgr. René-François), évêque d'Angoulème, du

25 sept. 1842, à 1850, comte romain, prélat assistant au trône pontifical, nommé archevêque de Cambrai, le 18 mai 1850. Instructions sur la nécessité de pratiquer la religion et sur la sanctification du dimanche. Paris, Sagnier et Bray, 1844, in-18 de 72 pag. Son Eminence Mgr Régnier n'a point de Notice dans la « Biographie du clergé contemporain», par un solitaire, quoique ce recueil en renferme sur beaucoup de prélats; mais aussitôt son élévation au siége de Cambrai, il en fut publié une dans son précédent diocèse. Notice biographique sur Mgr Régnier...., par E.-D. M. Augoulême, de l'impr. d'Hubert, 1850, in-18 de 36 pag.

RÉGNIER (P.), l'un des auteurs de

Patria. La France ancienne et mo

derne, morale et matérielle... (184647, 2 part. in-12). REGNIER (le doct.). Traité du dessin géométrique, ou Exposition complète de l'art du dessin linéaire, de la construction des ombres et du lavis; par M. Burg. Deuxième édition, complétement refondue et augm. Trad. de l'allem. par le doct. Régnier. Paris, Corréard, 1847, in-4 de 45 feuil. et un atlas de 30 planches (25 fr.).

RÉGNIER (Edm.). Des Tendances des idées religieuses au XIXe siècle. (Extrait des Mém. de la Soc. d'émulation de Cambrai). Cambrai, Deligne, 1849, in-8 de 48 pag. REGNIER (l'abbé L.), licencie èslettres, docteur en théologie, d'abord élève à l'École normale catholique des Carmes, à Paris, aujourd'hui l'un des professeurs de cette école. I. Recueil de jugements littéraires, extraits des auteurs latins anciens et modernes, présentant une Histoire complète de la littérature latine, et pouvant servir tout à la fois de cours de littérature et de cours de versions. En latin. Lyon et Paris, Périsse frères, 1850, in-12 (2 fr. 50 c.). Les mêmes, traduction française, par M. Hermann. Ibid., 1856, in-12 (2 fr. 50 c.). II. Principes suivis par les Pères de l'Eglise dans l'interprétation allégorique de l'AncienTestament. Thèse de théologie. Paris, E. Belin, 1856, in-8 de 92 pag. (1 fr. 50 c.).

RÉGNIER (Jos.), artiste dramatique.

Voy. RÉGNIER DE LA BRIÈRE. REGNIER (l'abbé), curé de Salbris (Loir-et-Cher). Nouvelle Consultation pour.... et réponse canonique aux allégations produites contre lui par son évêque, son métropolitain et le ministre des cultes, devant le conseil d'État. Paris, de l'impr. de Lacour, 1854, in-12 de 3 feuil. 1/2. RÉGNIER (J.-D.), artiste peintre. I. Mémoires colorantes (sic) et procédés de peinture employés par F.-P. Rubens. Découverte faite par J.-D. Régnier. Gand, De Busscher frères, broch. in-8 (50 c.). II. Cours d'expériences chimiques sur la fixité des couleurs de la peinture à l'huile, donné au palais du Louvre, en novembre et décembre 1855. Paris, de l'impr. de Claye, 1855, in-12 de 2 feuil. 5/6. REGNIER (Jacomy). Voy. aux additions JACOMY-REGNIER. TREGNIER DE LA BRIÈRE (FrançoisJoseph), né en 1747, était un aristocratique marchand de tableaux, et il en possédait un assez grand nombre pour avoir pu en former une galerie dont il était très-orgueilleux. Il était en même temps habile restaurateur de tableaux, d'après un procédé que lui avait fait connaître un prêtre italien. Un jour, des amateurs se présentèrent à lui pour traiter, au nom de grands seigneurs étrangers, de l'acquisition de sa galerie: on tomba d'accord sur le prix, et la galerie fut livrée. Régnier de la Brière avait trouvé audessous de lui de prendre aucune précaution les acquéreurs négligèrent d'en solder le montant, et ruinèrent ainsi le propriétaire. Régnier de la Brière était lié avec Baculard d'Arnaud, de larmoyante mémoire, qui lui avait inculqué le goût de la littérature, et Régnier de la Brière écrivait. Il a composé, entre autres, quelques pièces de théâtre qui ont eu les honneurs de la représentation. Cet écrivain est mort à Paris, en 1821. Nous connaissons imprimé de lui: I. L'Honnête corsaire, ou la Femme vendue, comédie (en prose); par R. D. L. B. Paris, 1782, in-8. II. L'Anglaise déguisée, comédie en un acte et en prose; par M. Régnier de la B**, représentée pour la première

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XII

fois à Paris, sur le théâtre des Variétés-Amusantes, le 19 juill. 1783. Paris, Cailleau, 1783, in-8. REGNIER DE LA BRIÈRE (FrançoisJoseph), petit-fils du précédent, connu sous le seul nom de Régnier, artiste dramatique, sociétaire de la Comédie-Française, professeur de déclamation au Conservatoire, nommé en 1834; né à Paris, le 1er avril 1807. M. Régnier fut élevé à Juilly; il étudia ensuite la peinture sous M. Hersent, et l'architecture sous MM. Peyre et Debret. I abandonna successivement ces deux carrières pour en suivre une autre vers laquelle il se sentait entraîné: il s'adonna au théâtre. Il débuta au théâtre Montmartre (en 1826), fut engagé l'année suivante à Metz, où il fit jouer un vaudeville de sa composition : Une Méprise, ou le Parisien en voyage, en un acte, représenté en janvier 1828, mais qui n'a pas été imprimé. De 1828 à 1851, il joua sur le théâtre de Nantes. Dans les premiers mois de cette dernière année, il fut appelé à Paris pour faire partie de la troupe du théâtre du Palais-Royal, et concourut à son ouverture: M. Régnier ne resta que cinq mois à ce théâtre. Son talent l'appelait sur une scène plus élevée; aussi fit-il ses débuts au Théâtre-Français, le 6 nov. 1831, et ne tarda pas à en devenir sociétaire. Nous n'avons point à parler ici des nombreux succès de cet éminent comédien, mais de l'écrivain, titre qui ne doit nullement surprendre chez un ancien élève du collége de Juilly. M. Régnier a participé à la rédaction de divers ouvr. dont on ne se doute guère, tant sa modestie prend de soin à cacher le titre d'écrivain; car, pour lui, écrire n'est qu'affaire de distraction. M. Régnier a fourni de nombreux articles de théâtre, d'archéologie, etc., au Magasin pittoresque», depuis son origine; à « l'Encyclop. nouv.» de MM. Roux et J. Reynaud; de courtes notices à la «< Biographie universelle portative », etc. Mais nous citerons plus particulièrement les ouvrages suivants, qui sont ses principaux: I. Histoire du théâtre en France. Imprimée dans « Pa tria » (1846-47, 2 parties in-12), 4

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