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et

tion, et on reverra les jours de Julien l'Apostat, premier inventeur de ce genre d'attaque contre l'Église et le christianisme. La Religion en est réduite à regretter les temps du Directoire et de l'Empire; et nous ne sommes encore qu'au commencement bientôt les catholiques seront soumis à de nouvelles et de plus dures épreuves. Puisse leur union les abréger! Puisse le sentiment de leurs droits ouvertement violés, éveiller dans leurs cœurs l'inébranlable résolution de les défendre! Puissent-ils, toujours soumis au Pouvoir véritable, prendre avec euxmêmes l'engagement sacré de ne jamais courber la tête sous la tyrannie des factions, et de mourir plutôt que de renoncer à la liberté sainte que le Christ leur a acquise de son sang! Tels sont les vœux que nous formons, et ce sont

des vœux d'ordre et de paix, car il n'y a de paix et d'ordre que sous le règne, égal pour tous, de la justice et du droit.

DES PROGRÈS

DE

LA RÉVOLUTION

ET

DE LA GUERRE CONTRE L'ÉGLISE.

que

CHAPITRE I.

DE L'ÉPOQUE Actuelle.

Si l'on veut se faire une juste idée de notre position présente, il faut d'abord comprendre nul gouvernement, nulle police, nul ordre ne seroit possible, si les hommes n'étoient unis antérieurement par des liens qui les constituent déjà en état de société, c'est-à-dire, par des croyances communes conçues sous la notion de devoir et cette société toute spiri

tuelle est au fond la seule vraie, puisque nulle autre ne peut sans elle s'établir ni subsister. Les lois humaines règlent uniquement les rapports extérieurs: là s'arrête leur action; elles ne sauroient atteindre la pensée ni la volonté, qui demeurent, sous leur empire, dans une indépendance absolue. Or quiconque a le droit de penser ce qu'il veut, a le droit d'agir comme il veut, et dès lors tout principe d'obligation morale étant détruit, pouvoir n'est plus que la force, et l'obéissance que la servitude.

le

Quand donc l'autorité des traditions divines, qui forment le lien des esprits, s'affoiblit chez un peuple, ou quand la société spirituelle se dissout, le corps politique périt en même temps. Je ne sais quelle défaillance interne se manifeste de toutes parts. Les institutions restent, mais sans vigueur, sans vie. Chacun s'isole et ne songe qu'à soi, à ses passions, à ses intérêts. Du sein du doute et de l'indifférence, s'élèvent de vagues opinions, semblables aux nuées stériles qui flottent dans un ciel d'hiver. Peu à peu la nuit se fait; tout s'engourdit, tout meurt.

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