De la littérature du midi de l'Europe, Opseg 1

Naslovnica
 

Odabrane stranice

Sadržaj


Ostala izdanja - Prikaži sve

Uobičajeni izrazi i fraze

Popularni odlomci

Stranica 64 - ... la littérature de tout le Midi, à laquelle ces traits donnent un caractère oriental. Les récits euxmêmes ont pénétré dans notre poésie longtemps avant la traduction des Mille et une Nuits. On en retrouve plusieurs dans nos vieux fabliaux, dans Boccace, dans l'Arioste; et ces mêmes contes, qui ont charmé notre enfance, passant de langue en langue et de nations en nations par des canaux souvent inconnus, se trouvent liés à présent à tous les souvenirs, à toutes les jouissances d'imagination...
Stranica 162 - Sache bien trouver, bien rimer, bien proposer un jeu parti ; sache jouer du tambour et des cymbales , et faire retentir la symphonie ; sache jeter et retenir de petites pommes avec des couteaux , imiter le chant des oiseaux , faire des tours avec des corbeilles , faire attaquer des châteaux , faire sauter ( sans doute des singes) au travers de quatre cerceaux, jouer de la citole...
Stranica 60 - Mlll» et une Nuits, Si les Orientaux n'ont point de poésie épique ou dramatique, ils sont, en revanche, les inventeurs d'un genre qui tient de l'épopée, et qui remplace chez eux le spectacle. Nous leur devons ces contes dont la création est si brillante, où l'imagination est si riche, si variée, contes qui ont fait les délices de notre enfance, et que nous ne lisons jamais dans un âge plus avancé, sans nous sentir de nouveau séduits, entraînés par eux. Chacun connaît les Mille et une...
Stranica 153 - ... conque ose me nuire Que d'autres em« bellissent , s'ils le veulent , leurs maisons ; qu'ils « se procurent les commodités de la vie ; mais , « pour moi , rassembler des lances , des casques , «des épées, des chevaux, sera l'unique objet « de mes désirs Je suis fatigué des avis qu'on...
Stranica 39 - Arabes , autrefois rudes et sauvages , mais devenus voluptueux depuis qu'ils dominaient sur les plus heureuses contrées de l'univers , sur celles où la mollesse avait exercé de tout temps le plus d'empire. A toutes les jouissances que peut procurer l'industrie humaine, excitée par des richesses immenses ; à toutes celles qui peuvent flatter les sens et enivrer de la vie, les Arabes voulurent joindre tous les plaisirs de l'esprit , la fleur de tous les arts , de toutes les sciences , de toutes...
Stranica 194 - ... des prières, qu'on ne saurait distinguer l'une d'avec l'autre , et qui affadissent le cœur. Des sirventes satiriques , où la grossièreté et l'injure tiennent lieu de nouveauté et d'esprit; des tensons, où les lieux communs de la galanterie sont débattus sans piquant et sans finesse ; des sextines , des retrouanges , des redondes , où la gêne de la rime chasse la pensée; et jamais une grande conception poétique, jamais une invention épique ou tragique , jamais un mouvement qui parte...
Stranica 300 - ... si complètement étrangers à la poésie romantique, qu'ils se sont détachés de toutes les nations modernes pour se mettre sous la protection des anciens ; non que ceux-ci se bornassent , comme eux , uniquement...
Stranica 48 - ... ou sur ceux parmi les Espagnols qui s'étaient consacrés à une seule science, comme la philosophie, la médecine, les mathématiques, et surtout la poésie. Ainsi, dans la vaste étendue de la domination arabe , dans les trois parties du monde, le progrès des lettres avait suivi celui des armes , et la littérature conserva tout son éclat pendant cinq ou six siècles, depuis le neuvième de notre ère, jusqu'au quatorzième ou au quinzième.
Stranica 63 - Il ya donc dans les contes arabes quelque chose de moins noble, de moins héroïque que nous ne sommes accoutumés à désirer. Mais en revanche, ce sont leurs conteurs que nous devons considérer comme nos maîtres dans l'art de faire naître, de soutenir l'intérêt, et de le varier sans cesse; dans celui de créer cette brillante mythologie des génies et des fées, qui agrandit le monde, qui multiplie les richesses et les forces humaines, et qui nous fait vivre dans le merveilleux, dans l'inattendu,...
Stranica 12 - Dans un ouvrage de cette nature, ce serait une prétention bien ridicule que de ne vouloir jamais répéter ce qui a été dit, et une affectation bien vaniteuse que de s'efforcer de séparer dans chaque pensée ce qui est à soi de ce qu'on doit à un autre.

Bibliografski podaci