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torat ès-lettres sur les Cavaliers athéniens) et M. Paul MONCEAUX (Thèse De Communi Asiæ provinciæ et sur les Proxenies grecques).

Prix Zographos. Partagé entre M. PAPADOPOULOS KERAMEUS (Ouvrages divers sur l'antiquité grecque) et M. Paul TANNERY (Nombreux opuscules sur l'histoire de la science grecque).

1888. Prix de l'Association. M. HOMOLLE. Thèses pour le doctoraf ès-lettres (Les archives de l'intendance sacrée à Delos. De antiquissimis Dianae simulacris deliacis).

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Prix Zographos. Eztíz, revue hebdomadaire dirigée par M. Cazdonis. Mention très honorable. M. CUCUEL, Essai sur la langue et le style de l'orateur Antiphon; Œuvres completes de l'orateur Antiphon, traduction française.

Mention très honorable. M. l'abbé RoUFF, Grammaire grecque, de Koch, traduction française.

A NOS LECTEURS

L'Annuaire de l'Association pour l'encouragement des études grecques en France se transforme en revue trimestrielle. La meilleure manière d'expliquer et de justifier ce changement, c'est de rappeler quelles pensées avaient présidé à la fois à la naissance de l'Association et à l'institution de l'Annuaire. On reconnaîtra facilement que la présente modification n'a pas d'autre objet que de mieux répondre aux intentions des premiers organisateurs.

En 1857, trois hommes aujourd'hui disparus, Gustave d'Eichthal, dont nous pleurons encore la perte récente, Brunet de Presle et Beulé, formèrent le projet de créer un centre d'étude et de propagande destiné à réunir tous ceux qui s'intéressaient à la Grèce, ancienne et moderne. Ils étaient partis de points de vue différents : Brunet de Presle et Gustave d'Eichthal, sans se détourner complètement de l'antiquité, pensaient surtout, et depuis longtemps, à resserrer nos liens avec les Grecs d'aujourd'hui, en répandant chez nous la connaissance et la pratique de leur langue. Le philhellénisme de Beulé était à la fois politique et littéraire, et, s'il songeait à l'agrandissement de la Grèce actuelle, c'étaient principalement la langue et les chefsd'œuvre de la Grèce antique dont il voulait étendre l'influence. Bientôt toute pensée politique fut écartée, et le titre adopté pour l'Association en indiqua nettement le caractère. Grâce à la puissante initiative de Beulé, l'œuvre fut aussitôt réalisée que conçue. Les souscriptions affluèrent; l'Association fut constituée; elle eut pour premier président le doyen de la Faculté des Lettres de Paris, membre de l'Académie française,

dont bientôt il allait devenir le secrétaire perpétuel (1). Ce choix la rattachait directement à nos grandes traditions classiques et littéraires, représentées par leurs plus hautes expressions. M. Patin transmit la présidence à M. Egger, l'un de nos patrons les plus zélés et les plus actifs, dont le nom, inséparable de notre histoire, marqua d'une manière précise l'objet plus particulier de nos occupations, la philologie grecque et l'hellénisme.

A la fin de sa première année d'existence, l'Association publia un annuaire. En y lisant la liste de ses membres, on put apprécier la force du sentiment qui nous attire vers la Grèce et l'intérêt qu'excite toujours ce peuple unique qui parle une langue vieille de trente siècles et nous a donné presque en tout nos premiers modèles. Non seulement des membres de l'Institut, des professeurs, des savants, des écrivains et des artistes, mais des hommes appartenant à diverses professions et à diverses conditions sociales s'empressèrent de s'inscrire parmi ces amis de la Grèce. Les Grecs, de leur côté, envoyèrent de nombreuses et d'importantes contributions, du royaume hellénique, de Marseille, de Londres, de Constantinople, de Zante, de Taganrog. Ainsi cette première publication de l'Annuaire constatait le succès de l'idée originelle. C'était bien le rapprochement que l'on avait désiré, s'opérant au profit de la Grèce et avec la Grèce elle-même, mais dans une pensée toute pacifique de sympathie et de civilisation.

L'Annuaire eut encore d'autres genres d'utilité. Outre qu'il enregistrait dans les archives de l'Association les encouragements qu'elle accordait, les prix qu'elle donnait aux lauréats des concours généraux et ceux qu'elle décernait à des auteurs, soit sur ses fonds particuliers, soit avec les arrérages de la fondation Christakis Zographos, il provoqua des écrits sur la Grèce en leur offrant l'avantage de sa publicité. De cette manière aussi nous accomplissions la mission que nous

(1) Sur ces faits, que je retrace en partie d'après mes souvenirs personnels, il faut lire la Notice sur la fondation et le développement de l'Association pour l'encouragement des études grecques en France, par Gustave d'Eichthal, publiée dans l'Annuaire de 1877 et reproduite dans le livre intitulé Gustave d'Eichthal. La langue grecque.

étions donnée. Des travaux sur l'antiquité grecque et byzantine, des études sur le grec moderne, des textes nouveaux ont été ainsi présentés à leur public. La valeur de ces écrits et la régularité de la publication depuis vingt ans, en même temps qu'elles attestent notre prospérité, achèveraient de prouver, si la démonstration était nécessaire, que l'Annuaire a rendu de réels services et n'a pas trompé les espérances des fondateurs.

Cependant, on s'est demandé s'il fallait se tenir pour satisfait des résultats obtenus et s'il n'y avait plus rien à tenter pour mieux atteindre le but en vue duquel l'Association s'est formée. La question, soulevée par un des membres les plus jeunes et les plus actifs, a paru mériter le plus sérieux examen. Nous nous étions proposé principalement d'entretenir le goût et la connaissance des choses de la Grèce une publication annuelle était-elle suffisante pour y réussir? Ne serions-nous pas plus sûrs de tenir la curiosité en éveil, en multipliant les informations sur l'état si complexe de l'hellénisme? Nos lecteurs n'y porteraient-ils pas plus d'intérêt, et ne les attacherions-nous pas davantage à l'Association par des communications plus fréquentes et plus variées? Ne serait-ce pas enfin introduire dans notre œuvre plus de mouvement et plus de vie? Telles sont les observations qui, acceptées par le comité, l'ont déterminé à transformer l'Annuaire en revue trimestrielle.

En réalité, nous ne pouvions pas nous dissimuler la nécessité d'un progrès. En général, dans le domaine de la science et de la critique, l'immobilité n'est pas possible; elles ne vivent que par un renouvellement perpétuel de leur matière et de leurs formes, et il faut bien que les organes par lesquels elles communiquent avec le public soient en état de les suivre. L'Association, dans le champ particulier qu'elle s'est choisi, n'échappe pas à cette loi. Elle ne saurait s'en tenir à la mesure de ses premiers efforts, qu'au risque de rester au-dessous de la tâche qu'elle s'est fixée. Quelles ne sont pas aujourd'hui, en effet, l'activité et l'étendue des études et des travaux qui se rapportent à la Grèce? Et quelle est aujourd'hui la signification de ce mot d'hellénisme, qui résume en lui les objets multiples de nos occupations?

L'hellénisme, c'est la tradition pieuse et vivante du passé,

c'est l'esprit de la Grèce antique conservé par l'intelligence de sa littérature et de ses arts, animant la Grèce moderne, lui faisant sa place dans le monde et rayonnant sur toutes les nations civilisées; c'est le lien de reconnaissance qui les unit à elle; c'est le sentiment qui suscite des efforts de plus en plus actifs, soit pour découvrir et comprendre les restes de l'antiquité hellénique, soit pour propager la connaissance de sa langue, de son histoire, de ses mœurs et de sa civilisation. Aujourd'hui, les esprits curieux de ce qui touche à la Grèce sont constamment sollicités par les travaux des philologues et des historiens. Les interprètes littéraires, les critiques d'art, les érudits, les linguistes multiplient leurs études sur cette vaste matière qui s'étend depuis les temps homériques jusqu'à nos jours. Les inscriptions sortent en foule du sol pour nous révéler sur le culte, sur les institutions, sur les faits, des détails qui donnent à l'histoire la précision et la vie. On sait quelles richesses les fouilles ont rendues à l'art depuis vingt-cinq ans. Quel intérêt n'y a-t-il pas à se tenir au courant de ces révélations du passé, dans un temps où reparaissent en quelques années à la lumière le théâtre de Bacchus et les tombeaux du Céramique à Athènes, l'Hermès de Praxitèle à Olympie, la Gigantomachie à Pergame, les figures archaïques de Délos, d'Acræphion et de l'Acropole d'Athènes, les figurines de Tanagre et de Myrina?

Le plan de la revue est déterminé par l'ensemble de ces considérations. Il est conçu de façon à conserver la partie de l'Annuaire qui ne devait pas disparaître celle où est constaté l'état de l'Association et où est reproduite son assemblée générale. Le resle, modifié sur quelques points, est surtout développé et complété.

Des articles de fond traiteront les nombreuses questions qui ont rapport à la littérature, à l'histoire, à l'archéologie et à l'art de la Grèce, ancienne et moderne. Ces articles, dont chacun pourra être d'une certaine étendue, formeront la partie la plus considérable de la nouvelle publication.

Une seconde partie renfermera des articles plus courts sur des points de détail. On y trouvera des notions fournies par l'examen et l'interprétation de textes, de manuscrits, d'inscriptions, de médailles et, en général, de monuments de toute na

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