DE LA RÉVOLUTION ET DE LA GUERRE CONTRE L'ÉGLISE. PAR L'ABBÉ F. DE LA MENNAIS. Studiosiùs itaque catholicis improbis posse resistere Epist. Victoris Carthagin. Episc. ad QUATRIÈME ÉDITION BELGE, D'APRÈS LA DEUXIÈME ORIGINALE. LOUVAIN, CHEZ VANLINTHOUT ET VANDENZANDE. 1829. QUE la France et l'Europe s'acheminent vers des révolutions nouvelles, c'est maintenant ce que chacun voit. Les plus intrépides espérances, nourries long-temps par l'intérêt ou par l'imbécillité, cèdent à l'évidence des faits, sur lesquels il n'est plus possible à qui que ce soit de se faire illusion. Rien ne saurait demeurer tel qu'il est; tout chancelle, tout penche conturbatæ sunt gentes, et inclinata sunt regna (1). La persécution religieuse à laquelle le pouvoir s'est laissé entraîner, et qui dépassera de beaucoup le point où il se flatte de l'arrêter peut-être, donne à ses ennemis la mesure de sa faiblesse, et annonce sa ruine; car toute faction qui a pu a pu dominer le pouvoir, le renversera tôt ou tard, et commander c'est déjà régner : le reste n'est qu'une simple forme. Dans cette position, il est naturel qu'on porte ses regards sur l'a (1) Ps. XLV, 7. |