Slike stranica
PDF
ePub

susceptibles, j'aurais reproduit les dictionnaires historiques sous une forme nouvelle. Je ne devais donc justifier l'attribution de certains ouvrages à tels ou tels auteurs, que à tels ou tels auteurs, que dans les cas où je n'étais pas d'accord avec les dictionnaires; c'est ce que j'ai fait assez généralement.

S VII. Principaux ouvrages consultés pour la composition de ce 'dictionnaire.

Je n'ai presque consulté les ouvrages de Placcius et de Mylius, que pour rectifier leurs erreurs; si je reproduis des articles qui se trouvent chez eux, c'est pour leur donner plus d'exactitude et de concision; quant à ceux de leurs articles qui sont sans intérêt aujourd'hui, parce qu'ils n'ont rapport qu'à des disputes particulières et plongées dans le plus profond oubli, je n'ai pas cru devoir leur donner une nouvelle existence.

La France littéraire de 1769 m'a été bien plus utile que les deux auteurs que je viens de nommer; mais j'ai eu besoin de voir les ouvrages qui y sont indiqués, pour m'assurer s'ils sont véritablement anonymes. Lorsque ces ouvrages m'ont manqué, je ne m'en suis rapporté qu'à des titres de livres consignés dans des catalogues dont les auteurs sont renommés pour leur exactitude. J'ai soumis à ces deux modes de vérification la plus grande partie des articles contenus dans le tome deuxième de l'ouvrage dont il est ici question. Sans cela, les pénibles et utiles recherches des abbés de la Porte et d'Hébrail eussent été perdues pour les bibliographes, comme elles le sont pour la plupart des gens du monde, qui ne voient dans cette longue série d'articles qu'un catalogue ordi

naire.

J'ai dit plus haut ce que je pensais de la France littéraire de Hambourg.

Au défaut d'autres ouvrages spécialement consacrés à la décou verte des anonymes et des pseudonymes, j'ai consulté les catalogues

de livres les plus renommés. J'ai donc eu sans cesse sous les yeux les catalogues rédigés par MM. Martin, Barrois, de Bure, Musier, Née de la Rochelle, le Clerc, Nyon l'aîné et les frères Bleuet fils. Plusieurs de ces catalogues sont dans toutes les bibliothèques bien composées 1.

Des hommes de lettres, des savans même, n'ont pas dédaigné de présider à la rédaction de ces sortes d'ouvrages qui ont acquis parlà un nouveau degré d'utilité. Malgré les justes reproches adressés aux rédacteurs du catalogue de la bibliothèque du Roi, leur travail 'n'est pas moins recommandable par sa belle distribution et les renseignemens bibliographiques que l'on y trouve.

On peut louer sans réserve le Catalogue de la bibliothèque de M. le comte de Bunau (Bibliotheca Bunavlana), rédigé par Franckius, celui de la Bibliothèque publique d'Orléans, dont l'auteur est le P. Fabre, bénédictin; le Catalogue systématique et raisonné, fait sur un plan nouveau, qui est le catalogue des livres de M. Van Goens, dressé par lui-même, et enrichi d'une multitude de remarques bibliographiques; le Catalogue de la bibliothèque Casanate, que je ne me lasse pas de citer par estime pour feu le

P. Audiffredi, son principal auteur; enfin le Catalogue de la bibliothéque de M. de la Serna Santander 3.

I

[ocr errors]

Depuis l'impression de ce discours, M. Brunet, auteur de l'excellent ouvrage intitulé Manuel du libraire et de l'amateur de livres, a publié plusieurs catalogues aussi estimables que les précédens. Je dois les mêmes éloges à quelques catalogues rédigés par MM. de Bure frères, Renouard, etc. (N. N.)

› Connu par la savante édition de l'ouvrage de Porphyre, De antro nympharum. Ultrajecti, 1765, in-4. Il paraît que des revers politiques ont éloigné pour toujours M. Van Goens de sa patrie et de la culture des lettres. Voyez SAXII onomasticon litterarium.

Depuis la publication'de mon ouvrage, j'ai lu avec soin le Dictionnaire universel européen de livres, par le libraire Georgi, en trois langues, latine, allemande et française, imprimé à Leipsick de 1742 à 1753, 5 vol. in-fol.

Ce dictionnaire contient plus de vingt mille articles français, rangés d'après un ordre alphabétique très-défectueux. Les titres en général fourmillent de

Il me reste à juger bien différemment les deux catalogues ou j'ai trouvé le plus de renseignemens, relativement aux anonymes et aux pseudonymes, je veux parler du Catalogue de la bibliothèque de feu M. Matheus Lestevenon publié en 1798, in-8, par Detune, libraire à La Haye, et du Catalogue manuscrit des livres de l'abbé Goujet en 6 vol, in-fol., que j'ai acquis en 1802, à la vente de la bibliothèque de M. de Bethune-Charost; plus je relis le premier, plus j'y trouve de fautes, et au contraire, plus j'étudie le second, et plus j'y remarque la vaste érudition de son auteur. Je n'ai pas dit assez de bien de cet important ouvrage, dans la notice que j'en ai publiée dans le Magasin encyclopédique, 8o année (1803), t. 5, p. 182 et suiv.; ce catalogue est un précieux monument d'histoire littéraire et de bibliographie. Des savans à qui je l'ai communiqué, en portent le même jugement que moi. Aucun ouvrage ne me présentait une aussi abondante moisson d'anonymes; mais, comme un grand nombre ont rapport aux troubles qui ont agité l'église de France dans la dernière moitié du 17e siècle et au commencement du 18, je me suis borné aux ouvrages qui ont survécu à ces trop fameuses querelles.

Certains catalogues m'ont présenté, dans la description fidèle des ouvrages anonymes, un autre genre d'utilité qui m'a épargné nombre de fausses démarches; je l'ai trouvé à un éminent degré dans la seconde partie du Catalogue des livres de la bibliothèque du duc de la Vallière, dressée par Nyon l'aîné. Que de richesses décrites dans ce catalogue composé de 26537 articles! combien de fois il a

[ocr errors]

fautes, soit pour la matière qui y est traitée, soit pour les dates, soit pour les noms d'auteurs. Un tel ouvrage doit donc être consulté avec de grandes précautions; et, quoiqu'il me fût connu avant l'impression de mon dictionnaire, j'ai peut-être à me féliciter de ne pas l'avoir lu alors. Depuis 1806, les erreurs multipliées qu'il présente, n'avaient plus les mêmes dangers pour moi, et je l'ai consulté avec fruit pour découvrir plusieurs anonymes que l'auteur a indiqués d'après la notoriété publique pour le temps où il écrivait. Cet ouvrage m'a servi aussi pour constater l'existence de certains livres devenus fort rares. (N.N.) :.

rappelé à ma mémoire des anonymes dont les ouvrages m'étaient connus, mais n'étaient pas sous ma main!

Le second catalogue, où j'ai trouvé des secours du même genre, est connu sous le titre de Catalogue hebdomadaire des livres nouveaux, publié successivement par les libraires Despilly et Pierres; il en a paru un volume par année, depuis 1763 jusqu'en 1789 inclusivement; les tables en sont très-bien faites; j'ai su, depuis l'impression de mon dictionnaire, que l'estimable Moutonnet de Clairfons en avait rédigé sept ou huit.

M. de Cheppe, ancien instituteur, traducteur des Églogues de Virgile, Paris, Desenne, an 10 (1802), in-8°, possède une nombreuse bibliothèque : le catalogue qu'il en a dressé avec beaucoup de soin, par ordre alphabétique, m'a été extrêmement utile.

Parmi les bibliographies particulières, j'ai consulté utilement la Méthode pour étudier l'histoire de l'abbé Lenglet Dufresnoy, la Bibliothèque des romans du même auteur, la nouvelle édition de la Bibliothèque historique de la France, à laquelle il n'a manqué pour être un vrai chef-d'œuvre, que d'avoir été revue et rédigée par un bibliographe doué des connaissances de l'abbé de Saint-Léger, la nouvelle édition des Lettres sur la profession d'avocat, par Camus, enfin l'excellente Bibliographie astronomique de M. de la Lande.

Les dictionnaires historiques de Bayle, Moréry, Ladvocat, Feller, Chaudon, Delandine et autres, m'ont fait aussi connaître un grand nombre d'anonymes et de pseudonymes; mais ces ouvrages sont en général insuffisans pour cet objet, parce que les articles anonymes n'y sont pas distingués d'avec ceux qui portent le nom des auteurs;

[ocr errors]

Je possède un exemplaire de cet ouvrage, chargé d'une multitude de remarques de la main de Beaucousin, avocat. Elles sont en général relatives aux vies et éloges des hommes illustres, genre d'ouvrages qui formait la partie principale de la nombreuse bibliotheque que ce savant jurisconsulte s'était formée pendant une longue suite d'années. Voyez la Notice des livres et ma nuscrits composant sa bibliothéque. Paris, Merlin, 1799, in-8 de 62 pages.

le P. Audiffredi me paraît avoir fait le premier cette distinction dans le catalogue de la bibliothèque Casanate rédigé par ordre alphabétique des auteurs et des ouvrages anonymes. Il a été imité par Jean-Christophe Adelung, qui à publié, en 1784 et en 1785, deux volumes de supplément au Dictionnaire universel des hommes célébres, de Jocher.

Les Siècles littéraires de la France par M. Desessarts, pourraient encourir les mêmes reproches que les Frances littéraires de Paris et de Hambourg; on y trouve cependant beaucoup d'articles trèsbien faits; la plupart ont été fournis par les auteurs eux-mêmes.

J'indiquerai ici quelques-unes des fautes que l'on peut justement reprocher à plusieurs des auteurs dont je viens de parler, dans la seule crainte qu'elles n'induisent en erreur les étrangers.

M. Ersch cité comme deux ouvrages anonymes de Legouz de Gerland, la Relation d'un voyage en Italie, et des Lettres sur les Anglais. Ces ouvrages n'ont pas vu le jour; on en a la preuve dans l'Eloge de M. Legouz par Maret, secrétaire perpétuel de l'académie de Dijon, édition in-4°. M. Desessarts a reproduit cette méprise. On trouve dans son ouvrage comme dans celui de M. Ersch, l'Histoire de Lais, pár le même Legouz, métamorphosée en une Histoire des lois.

[ocr errors]

L'habitude de confondre ainsi dés manuscrits avec des imprimés n'est que trop commune.

imp

S VIII. Personnes vivantes, ou mortes depuis peu, qui m'ont aidé 1. dans la composition de ce dictionnaire.... et s

[ocr errors]

Il est des connaissances que l'on trouve ailleurs que dans les livres; c'est ce que Quintilien appelle une teinture d'érudition acquise dans le commerce des savans. Elle m'était indispensable dans une science semblable à celle des anonymes et des pseudonymes, qui est plus traditionnelle que positive; au moins pour le siècle où l'on écrit. J'ai eu l'inestimable avantage de converser avec les hommes

« PrethodnaNastavi »