Alfred de Vigny: sa pensée et son art

Naslovnica
Garnier, 1923 - Broj stranica: 322
 

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Stranica 63 - Si tu peux, fais que ton âme arrive, A force de rester studieuse et pensive, Jusqu'à ce haut degré de stoïque fierté Où, naissant dans les bois, j'ai tout d'abord monté. Gémir, pleurer, prier est également lâche. Fais énergiquement ta longue et lourde tâche Dans la voie où le Sort a voulu t'appeler. Puis après, comme moi, souffre et meurs sans parler.
Stranica 63 - A voir ce que l'on fut sur terre et ce qu'on laisse, Seul le silence est grand ; tout le reste est faiblesse.
Stranica 152 - Oh ! qui verra deux fois ta grâce et ta tendresse , Ange doux et plaintif qui parle en soupirant? Qui naîtra comme toi portant une caresse Dans chaque éclair tombé de ton regard mourant, Dans les balancements de ta tête penchée, Dans ta taille...
Stranica 42 - La terre entière, continuellement imbibée de sang, n'est qu'un autel immense où tout ce qui vit doit être immolé sans fin, sans mesure, sans relâche, jusqu'à la consommation des choses, jusqu'à l'extinction du mal, jusqu'à la mort de la mort.
Stranica 138 - L'Homme a toujours besoin de caresse et d'amour, Sa mère l'en abreuve alors qu'il vient au jour. Et ce bras le premier l'engourdit, le balance Et lui donne un désir d'amour et d'indolence.
Stranica 138 - Plus fort il sera né, mieux il sera vaincu, Car plus le fleuve est grand et plus il est ému. Quand le combat que Dieu fit pour la créature Et contre son semblable et contre la Nature Force l'Homme à chercher un sein où reposer, Quand ses yeux sont en pleurs, il lui faut un baiser, Mais il n'a pas encor fini toute sa tâche: Vient un autre combat plus secret, traître et lâche; Sous son bras, sur son cœur se livre celui-là; Et, plus ou moins, la Femme est toujours DALILA.
Stranica 77 - Je roule avec dédain, sans voir et sans entendre, A côté des fourmis les populations ; Je ne distingue pas leur terrier de leur cendre, J'ignore en les portant les noms des nations. On me dit une mère et je suis une tombe, Mon hiver prend vos morts comme son hécatombe, Mon printemps ne sent pas vos adorations.
Stranica 104 - J'appartiens à cette génération née avec le siècle, qui, nourrie de bulletins par l'Empereur, avait toujours devant les yeux une épée nue, et vint la prendre au moment même où la France la remettait dans le fourreau des Bourbons.
Stranica 67 - Une sensibilité extrême, refoulée dès l'enfance par les maîtres et à l'armée par les officiers supérieurs, demeura enfermée dans le coin le plus secret du cœur. — Le monde ne vit plus pour jamais que les idées, résultat du travail prompt et exaft de l'intelligence. — Le Docteur Noir seul parut en moi, Stello se cacha.
Stranica 82 - Ce n'est pas une foi neuve, un culte de nouvelle invention, une pensée confuse ; c'est un sentiment né avec nous, indépendant des temps, des lieux, et même des religions ; un sentiment fier, inflexible, un instinct d'une incomparable beauté, qui n'a trouvé que dans les temps modernes un nom digne de lui, mais qui déjà produisait de sublimes grandeurs dans...

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