Slike stranica
PDF
ePub

6. Le Comité de salut public arrête que les draps écarlates de la manufacture dite Julienne, des Gobelins, à Paris, ne seront point compris dans le tableau général du maximum, et seront désormais vendus de gré à gré. La Commission du commerce et des approvisionnements est chargée de tenir la main à l'exécution du présent arrêté. R. LINDET (1).

7. Sur le rapport de la Commission du commerce et des approvisionnements, le Comité de salut public approuve la destitution provisoire de la place d'aide garde-magasin des subsistances militaires de Lisieux prononcée contre Debez, et arrête que cette destitution demeurera définitive. La Commission du commerce s'occupera sans délai de faire remplacer Debez.

R. LINDET (2).

8. Sur le rapport de la Commission du commerce et des approvisionnements, et vu l'infirmité constatée du citoyen Bassy, aide gardemagasin des fourrages de la place de Longwy, qui se trouve hors d'état de remplir ses fonctions, le Comité de salut public autorise la Commission du commerce à remplacer définitivement le citoyen Bassy, déjà remplacé provisoirement, sur sa propre demande, par l'Agence des subsistances militaires.

R. LINDET (3).

9. Sur le rapport de la Commission du commerce et des approvisionnements, le Comité de salut public arrête : 1° La Commission du commerce et des approvisionnements est autorisée à faire distribuer aux troupes du poisson salé en remplacement de la viande fraîche. — 2° Cette distribution ne pourra avoir lieu plus de trois fois par décade; la ration sera d'une quantité égale à celle de la viande qu'elle devra remplacer. 3° Il ne sera donné de poisson salé en remplacement de viande qu'aux troupes cantonnées ou en garnison, à celles de mer stationnées dans les ports et aux environs des ports. 4° La Commission fera distribuer ce poisson plus particulièrement aux troupes cantonnées ou en garnison dans les places qui avoisinent les ports de

[ocr errors]

(2) Arch. nat., AF 11, 282.

(1) Arch. nat., AF 11, 78. Non enregistré. registré. (3) Arch. nat., AF 11, 282. - Non enregistré.

Non en

mer; elle prendra à cet égard les mesures qu'elle croira nécessaires pour prévenir les avaries.

R. LINDET (1).

10. Le Comité de salut public, sur le rapport de la Commission de l'organisation et dù mouvement des armées de terre, arrête : 1o L'arrêté du représentant Bollet, chargé de l'organisation de la cavalerie près l'armée du Nord, en date du 12 floréal, relativement aux agents nommés ou à nommer pour la réception des chevaux pris sur l'ennemi, est rapporté. 2° Tous les agents nommés en exécution de cet arrêté sont supprimés, et les indemnités qui pourraient leur être dues seront réglées par la Commission de l'organisation et du mouvement des armées de terre, qui est autorisée à leur en faire ordonnancer le payement. 3° Aussitôt la réception du présent arrêté, les commissaires ordonnateurs des guerres des armées prendront les mesures nécessaires pour que la réception des chevaux pris sur l'ennemi se fasse sans frais extraordinaires, comme les autres parties du service dont sont chargés lesdits commissaires. 4° La Commission de l'organisation et du mouvement des armées de terre est chargée de l'exécution du présent arrêté et de rendre compte au Comité, sous le plus court délai, des mesures qu'elle aura prises à ce sujet.

[ocr errors]

CARNOT (2)

11. Le Comité de salut public, sur le rapport de la 7° Commission, arrête que la 7° Commission est autorisée à accepter la démission offerte par le citoyen Dumorey, agent de la navigation intérieure, et fondée sur la nécessité de sa présence à sa manufacture et aux champs qu'il cultive.

-

- Non enre

(1) Arch. nat., AF 11, 282. gistré. (2) Arch. nat., AF п, 285. Non enregistré. Cet arrêté fut pris à la suite d'un rapport de la Commission de l'organisation et du mouvement des armées, portant que le nombre de ces agents avait été multiplié au point qu'il y en avait quatre par brigade, qu'ils étaient très peu occupés,

R. LINDET (3).

avaient un traitement de 350 livres par
mois, plus les dépenses extraordinaires. La
Commission pense que ces agents sont inu-
tiles, et que la réception des chevaux pris
sur l'ennemi peut être faite par les com-
missaires des guerres. On trouvera ce rap-
port sous la même cote.
Non enre-

(3) Arch. nat., AF 11, 80.
gistré.

que

12. Le Comité de salut public arrête le bataillon de Compiègne, actuellement en cantonnement dans les départements de la Sarthe et de la Mayenne, sera incorporé sans délai dans le 3° bataillon des Ardennes; charge le citoyen Boursier, agent supérieur de l'armée des Côtes de Cherbourg, de l'exécution du présent arrêté.

CARNOT (1).

13. Le Comité de salut public arrête que Huché, général de division à l'armée de l'Ouest, est destitué, et qu'il se rendra sur-le-champ près le Comité de salut public pour rendre compte de sa conduite.

THURIOT, CARNOT, Tallien (2).

14. [Le citoyen Keller est nommé quartier-maître au 23° de chasseurs. CARNot. -Arch. nat., AF 11, 305. Non enregistré.]

15. [Le citoyen Guenin est nommé conducteur des charrois de l'artillerie à l'armée des Alpes. CARNOT. Arch. nat. AF 11, 305. Non enregistré.]

--

-

16. [Le citoyen Gondier est mis en réquisition pour reprendre ses fonctions d'agent national de Chiddes (Nièvre). CARNOT. Arch. nat., AF1, 305. Non enregistré.]

17. [Le citoyen Gaudener est nommé conducteur des charrois d'artillerie à l'armée des Alpes. CARNOT. Arch. nat., AF 1, 305. Non enregistré.]

18. [Le citoyen Wolffhugel est nommé conducteur des charrois de l'artillerie à l'armée des Alpes. CARNOT. Arch. nat., AF, 305. Non enregistré.]

--

19. [Les mousselines saisies au Havre sur le citoyen des États-Unis Calender lui seront rendues sous condition d'être reportées à l'étranger; la récompense de la saisie, conformément à la loi du 4 germinal, sera payée au préposé des douanes (300 livres). R. LINDET. Arch. nat., AF 11, 76. Non enregistré.]

(1) Arch. nat., AF II, 198. gistré,

Non enre

(2) Arch. nat., AF1, 305. De la main de Carnot. Non enregistré.

REPRÉSENTANTS EN MISSION.

LE COMITÉ DE SALUT PUBLIC

AUX REPRÉSENTANTS À L'ARMÉe du nord.

Paris, 17 thermidor an 11-4 août 1794.

[Carnot, au nom du Comité, leur fait remarquer qu'il leur reste encore à prendre Hulst et le Sas de Gand pour qu'ils soient entièrement maîtres de la Flandre hollandaise. «Le général Pichegru se rend de plus en plus digne de la confiance du Comité de salut public, comme des troupes qu'il commande; donnez-lui en l'assurance positive. Nous approuvons la résolution prise de ne point passer la Meuse que nos places ne nous soient restituées et les derrières des armées combinées bien assurés; mais nous voudrions qu'on prît des mesures plus actives pour les reprendre. Le Quesnoy résiste, à ce qu'il paraît; il faut que la garnison subisse le sort prescrit par les décrets; mais il est impossible d'attendre que cette place soit réduite pour sommer Valenciennes et Condé, qui, d'après les rapports que nous recevons, sont prêtes à ouvrir leurs portes. Vous voudrez donc bien, chers collègues, vous concerter avec vos autres collègues près l'armée de Sambreet-Meuse pour que la sommation leur soit faite sans délai, le même jour et à la même heure, s'il est possible. Si ces places sont bien bloquées et les communications entièrement coupées, il est à prévoir qu'elles ne tiendront pas, et, au pisaller, il faudra bien en faire le siège. Le port d'Ostende paraissant vous être encore utile pour l'importante expédition de l'île de Walcheren, la destruction doit en être ajournée jusqu'après le coup de main; mais nous croirions très impolitique de le laisser subsister plus longtemps; il faut donc disposer d'avance les moyens de l'anéantir en faisant couler toutes les eaux par Nieuport, qui doit devenir le boulevard de cette frontière. Cependant, comme ce dérangement du cours des eaux est un grand ouvrage, il est nécessaire de se borner, pour le premier moment, à rendre le port inaccessible aux vaisseaux en comblant une partie du chenal et détruisant le bassin et les établissements maritimes. Les fortifications de la ville du côté de France doivent être également rasées. C'est à Nieuport que doit être la force, et à Dunelibre) le commerce. Ostende, effacée du nombre des ports, cessera d'être un sujet de guerres interminables et un obstacle invincible à ce que la Belgique se rattache par son intérêt à la France. Nous vous avons expliqué plusieurs fois nos vues, citoyens collègues, sur la conduite à tenir dans la Belgique; nous ne reviendrons pas sur cet objet, mais nous vous invitons à prendre les mesures les plus sévères pour éviter les dilapidations qui nous feraient perdre, si l'on n'y prend garde, tout le fruit de nos victoires, et nous remettraient

(1) Dunkerque.

dans la même position où nous étions au temps de Dumouriez. Il faut, chers collègues, toute votre vigilance et toute votre énergie pour prévenir un pareil malheur". Ministère de la guerre; Armée de Sambre-et-Meuse. De la main

--

de Carnot. Voir la Correspondance générale de Carnot.]

LE COMITÉ DE SALUT PUBLIC

AUX REPRÉSENTANTS À L'ARMÉE DE SAMBRE-Et-meuse.

Paris, 17 thermidor an 11-4 août 1794.

[Carnot, au nom du Comité, leur mande qu'il est bien dans les intentions du Comité que les armées ne s'aventurent point et qu'elles se contentent d'occuper des positions avantageuses entre la Sambre et l'Escaut, jusqu'à ce qu'elles se soient bien assurées de tous leurs derrières. «Nous ne pouvons donc qu'approuver la résolution des généraux de ne point passer la Meuse que nos places ne soient reprises. La position entre Tongres et Bilsen est très bonne, quoique un peu défensive vis-à-vis d'une armée battue. Nous ne présumons pas que l'ennemi repasse la Meuse en votre présence pour venir vous livrer bataille. Il faut néanmoins l'éclairer par des troupes légères et le harceler perpétuellement, tant pour tenir nos troupes en haleine que pour empêcher l'ennemi de reprendre son audace. Vous avez encore un autre projet à prévenir : c'est celui qu'il pourrait avoir de se porter rapidement, par une marche dérobée, sur la frontière des Ardennes; il pourrait, si l'on ne prenait pas garde, enlever Bouillon ou Sedan; mais il suffit d'un peu de vigilance pour prévenir ce coup de main. Il faut aussi veiller sur Dinant, car il pourrait essayer encore de rentrer par là dans le pays d'entre Sambre et Meuse pour inquiéter vos derrières. Il pourrait aussi faire quelque tentative sur Huy, mais un peu d'attention vous garantira de toute surprise... » C'est avec peine que nous voyons qu'il en faut venir à un siège régulier au Quesnoy, et nous ne pouvons nous empêcher de regretter que l'on n'ait pas profité du premier moment pour sommer les quatre places à la fois. S'il faut trois semaines pour réduire le Quesnoy, six semaines pour Valenciennes, six semaines pour Condé, vous voyez que nous voilà rejetés jusqu'à la fin de la campagne à pouvoir agir offensivement. Cependant tous les rapports s'accordent à dire que Valenciennes n'attend que l'instant de se rendre. Tentez donc au moins une sommation, car on ne vous enverra pas les clés, si vous ne les demandez pas, quelque bonne volonté qu'on ait de vous les remettre. Il faut cerner cette place de très près, ainsi que celle de Condé, et les faire sommer de suite l'une et l'autre en même temps, sans attendre la reddition du Quesnoy, dont la garnison doit subir le sort prescrit par le décret. Peut-être, au reste, le commandant autrichien se sera-t-il ravisé et vous aura rendu une place où il ne peut espérer d'être secouru. Nous avons vu avec plaisir les sentiments de Jourdan sur la conjuration : ce sont ceux d'un homme digne de la confiance qui lui est vouée par le Comité de salut

« PrethodnaNastavi »