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DU

MARQUIS DE FERRIÈRES,

AVEC UNE NOTICE SUR SA VIE,

DES NOTES ET DES ÉCLAIRCISSEMENS HISTORIQUES,

PAR

MM. BERVILLE ET BARRIÈRE.

TOME SECOND.

PARIS.

BAUDOUIN FRÈRES, IMPRIMEURS-LIBRAIRES,

RUE DE VAUGIRARD, No 36.

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paix et de guerre. - Nouvelles tentatives contre la constitution. - Publication du livre rouge. Organisation du pouvoir judiciaire. Constitution civile du clergé.

Décret qui abolit la noblesse héréditaire.

Le clergé, découragé par le mauvais succès de cette dernière tentative, et encore plus par le refus du roi d'embrasser ses intérêts, parut s'abandonner lui-même pendant quelque temps. L'archevêque d'Aix renouvela l'offre de donner 400 millions. On rejeta cette offre avec dédain. Prieur demanda d'un ton ironique, si le clergé, qui ne possédait plus rien, pouvait offrir quelque chose. On reprit la discussion sur les assignats. L'énorme hypothèque

qu'on venait de leur créer leur assurait la confiance du peuple.

La difficulté consistait à savoir si les assignats seraient libres ou forcés, c'est-à-dire, si l'on serait obligé de les prendre en paiemens. Les révolutionnaires voulaient des assignats forcés : ils avaient raison. La disette du numéraire augmentait chaque jour; les ennemis de la révolution l'accaparaient, l'enfouissaient ou le portaient chez l'étranger. Or, des assignats faisant l'office de monnaie, devenaient, entre les mains des révolutionnaires, une mine plus inépuisable que toutes celles du Pérou et du Potosi : ils les sauvaient de l'embarras des finances, de la dépendance de Necker, de celle des agioteurs de son parti. La discussion présenta la même marche que celles où il s'agissait du grand intérêt de la révolution. Casalès, l'archevêque d'Aix et l'abbé Maury combattirent l'émission des assignats, et surtout des assignats forcés. Les révolutionnaires employèrent leurs manoeuvres accoutumées. On vit arriver une foule d'adresses au nom des principales villes de commerce. Thouret assura que Rouen était prêt à échanger 40 millions d'assignats contre 40 millions de numéraire. Bailly vint à la tête de la commune lire une lettre des négocians de Paris, qui sollicitaient la création de 500 millions d'assignats forcés. Bailly ajouta qu'il avait entre ses mains une soumission de 70 millions destinés à payer une partie des biens ecclésiastiques que la ville de Paris était chargée d'alié

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