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en 1761; les autres appartenoient au cabinet du célèbre Hans Slaone. La collection entière, décrite dans l'ouvrage ci-dessus, est composée de 79 pièces, tant statues que bas-reliefs, qui sont représentées sur 40 planches, gravées avec beaucoup de soin. Le texte a été rédigé par M. Taylor-Combe.

Il a paru à Londres, au commencement de 1811, une Histoire du Brésil, par Robert Southey, en un volume in-4.° de 659 pages. L'auteur, dans son introduction, paroît admettre l'existence d'une peuplade de femmes sans maris, qui a laissé son nom à la rivière des Amazones, et dont quelques voyageurs des seizième et dix-septième siécles ont fait mention. L'ouvrage n'est pas achevé; le dernier volume a dû paroître à la fin de 1812.

La Société établie à Londres pour la propagation de la Bible, vient de faire traduire en langue chinoise l'Evangile de S. Marc, ainsi que les fragmens des Actes des Apôtres. Ces traductions, dues à des Missionnaires anglois de Calcutta, sont imprimées de manière à imiter l'écriture chinoise avec des caractères gravés en bois et sur du papier chinois. On s'attend à voir bientôt le Nouveau Testament traduit et imprimé en cette langue, mesure qui peut-être diminuera l'extrême dédain que depuis quelques années les lettres chinoises ont affiché contre le christianisme, dédain qui a même été proclamé comme l'opinion de l'Empereur régnant, dans un décret très-étendu.

-On a donné à Londres, l'année dernière, une nouvelle et très-belle édition de l'ouvrage intitulé: Missellanies in prose and werse, etc.: c'est-à-dire Tome III. Mai 1813.

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Mélanges de prose et de vers de Mademoiselle Chapone, auteur des Lettres sur la Culture de l'esprit. Un volume in-8.°.

Ces Mélanges, qui parurent pour la première fois en 1775, furent très-bien accueillis, et augmentèrent la réputation que l'auteur s'étoit acquise en publiant, deux années auparavant, ses Lettres sur la manière de cultiver l'esprit. Ils se composent de plusieurs essais en prose, et de quelques petites pièces de vers, dont la morale est soutenue par des réflexions sages et utiles. Le seul reproche, qu'on puisse lui faire, est d'avoir, dans son examen critique des Lettres du lord Chesterfield, censuré trop amèrement les mœurs et les usages français, et de s'être même livrée à cet égard à des personnalités choquantes. Le reste de ses ouvrages ne mérite que des éloges, et doit lui obtenir l'estime des lecteurs de tous les pays.

Ila paru à Londres, l'année dernière, une nouvelle et belle édition, en quatre volumes in-4.o, ornés de figures, des OEuvres de Chaucer, avec un Discours préliminaire, et un Essai sur le langage et la versification de cet auteur.

Le mérite des poésies de Chaucer est connu de tous ceux qui possèdent la littérature angloise, et on sait qu'elles lui ont valu le surnom de l'Homère anglois. Semblable au prince des poètes, Chaucer a exercé un grand nombre de commentateurs, qui ont employé beaucoup de soins et de recherches pour éclaircir le texte de cet auteur, considérablement vieilli, et devenu obscur par les changemens.qui se sont introduits dans la langue. Chaucer est, pour les Anglois d'aujourd'hui, ce que sont pour nous

nos anciens romanciers. Le vulgaire des lecteurs ne peut les entendre, et la jouissance de leurs beautés n'est réservée qu'à un petit nombre d'hommes de lettres, versés dans le langage et les mœurs gothiques de nos ancêtres.

L'éditeur de Chaucer a eu pour but de faciliter à ses compatriotes l'intelligence d'un auteur, qu'ils regardent comme le père de leur poésie. On ne sauroit donner trop d'éloges à l'étendue et à la beauté de son travail, qui suppose une grande connoissance de l'ancien dialecte formé du mélange du normand et du saxon. L'Essai sur le langage et la versification de Chaucer, qui se trouve dans le quatrième volume de cette édition, est très-intéressant par les remarques savantes qu'il contient. L'éditeur y combat le préjugé qui existe contre la versification de Chaucer, regardée communément comme irrégulière et très-éloignée de la sévérité de la prosodie moderne, et prouve au contraire, qu'à quelques exceptions près, que les révolutions arrivées dans la langue, tant pour l'usage des mots que pour leur orthographe et leur prononciation, empêchent d'apprécier au juste, Chaucer a suivi les règles de la versification la plus correcte et la plus châtiée. L'étude suivie que cet éditeur a dû faire des poésies de cet ancien Barde, donne un grand poids à son témoignage. Outre cette édition, les Œuvres de Chaucer ont été réimprimées en tête de la belle Collection des Poètes anglois, en vingt-un volumes grand in-8.o, publiée par M. Chalmers, avec les préfaces, les observations biographiques et critiques de Samuel Johnson et d'autres littérateurs.

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-M. Ch. Anderson, membre du Collège royal de chirurgie à Edimbourg, a publié, dans cette ville,

une traduction augmentée de notes et d'observations. de l'ouvrage du professeur Werner, de Freyberg, intitulé: Nouvelle Theorie sur la formation des filons, et son application à l'art d'exploiter les mines.

L'auteur de ce Traité justement estimé est mis au rang des hommes peu nombreux de nos jours, qui ont fondé une école dans une branche de cette science. L'école de Werner est bien connue des géologistes; et peu des savans ont inspiré à leurs disciples un sentiment aussi profond d'admiration. Le mérite de l'ouvrage de Werner n'a pas été seulement apprécié en Allemagne; l'Europe savante n'a eu qu'une opinion à son égard. L'auteur a su conserver, au sein même de l'Université à laquelle il appartient, une liberté d'opinions qui le met au dessus de toutes les préventions nationales.

RUSSIE.

M. Langsdorf, compagnon de voyage du capitaine Krusenstern, a fait connoître la naissance d'une île nouvelle dans l'Archipel russe entre l'Asie et l'Amérique. Les habitans de l'île d'Unalaschka, l'une des Aleutiennes, remarquèrent en 1795, non loin d'un rocher situé à l'ouest, et où de temps immémorial ils ont l'habitude d'aller à la chasse des chiens, un brouillard qui se maintint même par le temps le plus serein. Un habitant se hasarda d'aller voir de près ce phénomène, et rapporta qu'à cet endroit la mer éprouvoit un bouillonnement violent. Enfin, en 1800, la vapeur se dissipa, et les habitans étonnés virent, tout près du rocher qu'ils connoissoient si bien, une île qu'ils

n'avoient jamais aperçue. Dans le milieu s'élevoit un pic qui jetoit sans interruption de la flamme et de la fumée. Il ne s'appaisa pendant quelque temps que lorsque l'île d'Unalaschka éprouva un violent tremblement de terre, et que le volcan qui s'y trouve situé fit éruption. En avril 1806, on visita la nouvelle ile. Le sol en étoit encore trèschaud, et la montagne inabordable. Les cavernes qu'elle renfermoit jetoient une chaleur si forte que des morceaux de chien, qu'on avoit apportés et placés à quelque distance de ces soupiraux, se trouvèrent parfaitement rotis.

ROYAUME DE WESTPHALIE.

Le professeur Mathieu Norberg, de Goettingue, se propose de publier le Livre d'Adam (Sedro Deodam) copié d'après un manuscrit de la Bibliothéque impériale de Paris, il y a environ trente ans. Cet ouvrage traite de la religion des Nazaréens, qui prit son origine dans le premier siécle de l'ère chrétienne, et dont la base est le système d'émanation. Il est écrit en dialecte de Galilée dont se servoient le Christ et les Apôtres. Le contenu en est liturgique, symbolique et transcendal. M. Norberg en avoit publié autrefois un fragment à Goettingue; et, encouragé par le cardinal Borgia, il a continué son travail, et est parvenu à déchiffrer entièrement le manuscrit. Il se propose de le faire imprimer in-4.9. Les quatre premiers volumes contiendront le texte, accompagné d'une traduction latine; le cinquième renfermera un vocabulaire de cette langue presque inconnue

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