Slike stranica
PDF
ePub
[blocks in formation]

LEGENDO

[blocks in formation]

L'Intermédiaire

DES CHERCHEURS ET CURIEUX

(CORRESPONDANCE littéraire, NOTES and QUERIES français.)

257

Grand concours d'anti-infaillibilistes. Assurons nos besicles sur notre nez.et prenons le ton solennel de notre honorable confrère M. Petdeloup, homme sévère mais juste il s'agit de couronner, ainsi que nous le promîmes, les fils d'Apollon qui... Mais non, il s'agit simplement de rendre compte à nos lecteurs du résultat du concours que les seigneurs Pasquino et Marforio ont ouvert (VI, 193).

Donc, quatre-vingt-neuf translations nous sont parvenues, parmi lesquelles nous avons, non sans difficulté, choisi les quatre suivantes, que nous soumettons au jugement en dernier ressort des infaillibles de l'Intermédiaire. Nous les classons ici selon le nombre de vers par lequel se trouve rendu le quatrain italien. Si nos correspondants veulent bien nous faire savoir comment ils les classeront par ordre de mérite, nous l'irons dire à Rome. La pièce qu'ils auront mise au premier rang sera aussitôt envoyée, en guise de memorandum, à M. le marquis de Banneville, notre ambassadeur près S. E. le cardinal Antonelli.

[blocks in formation]
[merged small][merged small][merged small][merged small][ocr errors][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][ocr errors][merged small][merged small][merged small][ocr errors]

Que fais-tu donc ici, habitant du désert?
Je suis de l'institut, tu vois mon habit vert.
Et quels sont tes travaux? que diable peux-
[tu faire?

Ce que je fais, pardieu, tu le vois: de l'eau
[claire.

Est-ce pour faire mentir cette épigramme, déjà ancienne, que les vasques et jets d'eau ont été supprimés et que les lions ont été peints de bronze vert en bronze florentin ? J. NOTBRUN.

[blocks in formation]

De malheurs évités le bonheur se compose.

Que cela est vrai et bien compris ! Mais qui se contente jamais d'un bonheur ainsi composé? L'homme, la femme, sont ainsi faits, qu'ils préfèrent mille malheurs positifs à une félicité négative. Combien se marieraient, s'ils savaient!... Et combien peu cependant évitent de se marier!

Point de milieu, l'hymen et ses liens,
C'est le premier ou des maux ou des biens.
Les trois quarts et demi du temps, c'est
9

TOME VI.

[ocr errors]
[blocks in formation]

Qu'est-ce que l'Oraison funèbre de Scaramouche ? Mme de Sévigné, dans une lettre écrite des Rochers (n° 467, édition Régnier, t. IV, p. 233), parle à sa fille de ce qu'elle a fait le jour de la Toussaint : << Hélas! ma fille, vous avez eu trop bonne << opinion de moi à la Toussaint; ce fut ce « jour-là que M. Boucherat et son gendre « vinrent dîner ici, de sorte que je ne fis « point mes dévotions. La princesse était « à l'Oraison funèbre de Scaramouche << faisant honte aux catholiques : cette vision << est fort plaisante. »

La princesse dont il s'agit est bien connue; c'est Emilie (ou plutôt Amélie) de Hesse-Cassel, veuve de Henri-Charles de La Trémouille, prince de Tarente. Elle était voisine de campagne de la marquise, qui l'appelait parfois ma bonne Tarente et plaisantait assez souvent à ses dépens en écrivant à Mme de Grignan. Elle critiquait, entre autres, la religion de Mme de Tarente, qui était une protestante inébranlable, et qui en qualité de princesse étrangère conserva longtemps le droit de célébrer le culte chez elle. (Voir la lettre du jour de Noël, la même année 1675.)

Il s'agit donc du culte protestant sous le nom fort peu révérencieux d'Oraison funèbre de Scaramouche. Cependant le savant éditeur de Mme de Sévigné avoue en note qu'il ignore ce que ces mots signifient. Essayons de mettre au moins sur la voie les chercheurs curieux.

Scaramouche, un des principaux types de la comédie italienne, est souvent cité pour son costume entièrement noir. Son masque même était rayé de cette couleur. Molière dans le Sicilien fait allusion à ce trait caractéristique. L'esclave Hali se plaignant de l'obscurité d'une nuit plus noire que les autres, « Il fait noir, dit-il, « comme dans un four; le ciel s'est habillé «< ce soir en Scaramouche et je ne vois pas « une étoile qui montre le bout de son nez.>>

260

S'habiller en Scaramouche signifie donc être vêtu de noir des pieds à la tête. Voilà qui rappelle l'ironique définition d'un pasteur protestant, donnée plus tard par J. de Maistre dans son livre Du Pape (1. III, ch.

1): « Qu'est-ce qu'un ministre du « culte réformé ? C'est un homme habillé « de noir, qui monte tous les dimanches «<en chaire pour y tenir des propos hon« nêtes. » Disons, en passant, que la robe noire des ministres de l'Evangile n'est nullement un costume sacerdotal; c'est la robe de docteur que Luther revêtit, comme il en avait le droit, quand il cessa d'être moine; c'est pour cela que cette robe est pareille à celle des avocats et des juges qui aiment à l'appeler leur toge, quoiqu'elle ressemble fort peu à la toge romaine. Comme nul ne peut être pasteur sans grades universitaires, il n'est point de prédicateur qui d'après la rigueur des anciens usages ne fût en droit de porter la robe. Au temps de la spirituelle marquise, pasteurs et prêtres, magistrats et avocats, professeurs, médecins même étaient des Scaramouches, si elle entend par là un homme en robe noire. Dans le cas actuel, ce nom désignerait le chapelain de Mmé de Tarente, Pierre Besly, avec lequel Mme de Sévigné dîna chez son amie, quelques semaines plus tard, le jour de Noël. On sait qu'il eut pour successeur Roye, et que la princesse, obligée aussi de quitter la France comme protestante, emmena ce dernier à Francfort-sur-le-Mein où elle s'établit.

Il resterait cependant bien des points à éclaircir. Est-ce le culte protestant, en général, que la marquise désigne, à cause de l'austérité qui y règne, sous le nom singulier d'Oraison funèbre? Ou bien, ce qui ne serait pas impossible, Pierre Besly prononça-t-il, ce jour-là, un sermon sur la mort de quelque protestant connu ou de quelque personne attachée à la maison de la princesse? Le mot oraison funèbre, n'est-il qu'une allusion tristement plaisante au jour des Morts? Enfin pourquoi y eutil un prêche le jour de la Toussaint que les protestants ne célèbrent pas et qui, cette année-là, ne tombait pas sur un dimanche?

Ecartons une objection. Il semble, au premier moment, que l'Oraison funèbre de Scaramouche ne puisse être qu'un discours prononcé en mémoire de ce personnage. Il n'en est rien; non-seulement on dit très-bien les Oraisons funèbres de Bossuet; mais, à propos de Turenne, Mine de Sévigné elle-même a écrit : « Mme de La<< vardin me parla de l'oraison funèbre de « Fléchier; nous la fîmes lire, et je demande « mille et mille pardons à M. de Tulle «< (Mascaron), mais il me parut que celle« ci était au-dessus de la sienne. » Dictionnaire de Littré, au mot Oraison (1).

(1) Ce mot manque dans le Lexique, si re

[blocks in formation]

Médailles commémoratives de la SaintBarthélemy.. En tête de la reproduction du Discours du massacre de ceux de la religion réformée fait à Lyon l'an 1572, M. Gonon donne le dessin et la description d'une médaille que la cour de Rome aurait fait frapper pour glorifier cet horrible assinat. Cette médaille (qui d'après M. Gonon existait en 1793 dans la collection numismatique de Lyon et qui a disparu. depuis) porte le buste du pape régnant avec cette légende : GREGORIVS XIII. PONT. MAX. AN. 1., et au-dessous du buste ces initiales F. P.; sur le revers un ange exterminateur, tenant de la main gauche une croix et de la droite un glaive avec lequel il frappe les protestants; légende: UGONOTTORVM STRAGES. MDLXXII, module: 38 millim., point d'indication de métal.

Audin, dans son Histoire de la SaintBarthélemy (Paris, 1826, in-8°), qui est en partie la reproduction du livre IX de l'Histoire de Charles IX, par Varillas (Paris, 1685, 2 vol. in-4), assure que des hérauts d'armes jetèrent à la populace des médailles en cuivre et en argent pour éter

marquable d'ailleurs, de Sommer. C'est une lacune regrettable, puisque le même terme peut être pris en deux sens différents et l'a été par Mme de Sévigné elle-même, l'Oraison funèbre de Scaramouche pouvant également signifier un discours dont il serait le héros ou l'auteur, deux cas assurément tout différents. Bien des gens aimeraient mieux être l'auteur de la plus mauvaise des oraisons funèbres, que le héros de la plus sublime.

262 niser la mémoire de ce massacre. « Charles << est assis sur son trône, un sceptre d'une << main, de l'autre une épée nue; sous ses « pieds sont étendus les corps des rebelles; « virtus in rebelles. Au revers sont les << armoiries de France avec les deux colonnes et la devise du roi : Pietas justi« tiam excitavit... Une autre médaille « porte l'effigie du roi avec cette inscrip«tion: Charles IX dompteur des rebelles, « 24 août 1572; au revers est un Hercule « couvert de la dépouille du lion, tenant << un flambeau et une massue. »

L'authenticité de ces médailles est-elle bien réelle? En connaît-on des exemplaires? dans quelles collections se trouvent-ils? (Lyon.) V. DE V.

[ocr errors]

Quels

Portraits de Marie-Antoinette. sont les tableaux qui reproduisent le plus fidèlement les traits de la reine MarieAntoinette?

D'après Mme Campan, il n'existe que deux tableaux ressemblants de la reine, celui de Mme Lebrun et celui du peintre suédois Vertmüller, tous les deux de la même époque; le tableau de Mine Lebrun est fort connu; quant à celui de Vertmüller, on en trouve une photographie dans l'ouvrage de M. A. Geoffroy, intitulé: Gustave III et la cour de France. Or, il suffit d'examiner ces deux reproductions pour reconnaître qu'il n'y a aucune analogie dans les traits de la personne représentée. Pourrait-on donner une explication de ce fait qui ne peut se concilier avec le témoignage de Mme Campan?

En même temps, pourrait-on me dire si l'on connaît le portrait de la reine gravé par Auguste Blanchard, d'après la miniature de Dumont? M. Horace de Vieil-Castel annonçait en 1858 qu'il figurerait dans une publication qu'il préparait alors sur Marie-Antoinette. M. de Vieil-Castel est décédé sans avoir publié son travail. Le portrait qu'il promettait est-il resté également inédit? (Marseille.) E. Č.

[merged small][ocr errors][merged small][merged small]

263

nullement courtisan, et protestant jusqu'à la mort, n'en avait pas moins été honoré de Richelieu, qui l'appelait la Guerre. Il ne fut, ne voulut jamais être autre chose. Sa vie passa comme un boulet de fer, n'ayant molli jamais. Il n'eut aucune connaissance des femmes, ne fut jamais amoureux que du grand Gustave, etc. » Quelqu'un pourrait-il me faire connaître l'autorité sur laquelle s'est appuyé M. Michelet, pour déclarer que Richelieu avait surnommé Gassion la Guerre? Je n'ai rien trouvé de pareil dans les mémoires du temps.

T. DE L.

[blocks in formation]

« Figaro, l'Histoire, » et le marquisat de Juxta-Crédy. J'ai lu dans un journal du 7 mars, qui le tenait du Figaro, lequel est l'auteur de cette affirmation pleine de hardiesse, qui tout récemment plaçait à Tours la capitale de l'antique Austrasie: « On annonce la mort d'une pauvre femme de quatre-vingt-dix-sept ans, surnommée la Mère Crédit ! Elle était fille du marquis Pierre-Jean de Juxta-Crédy, condamné à mort par le tribunal révolutionnaire, et fut recueillie, en 1789, par une marchande de poisson. Pendant sa jeunesse on ne l'appela que la Petite Crédit, et plus tard la Mère Crédit. Sa mère, fille d'Antoine de Remiremont, frère naturel d'Antoine de Bourbon, avait, sous Louis XVI, abouché le comte de Cagliostro avec le fameux cardinal de Rohan, compromis dans l'affaire du Collier. La Mère Crédit avait conservé l'état de sa mère adoptive... Ses clients ne se sont peut-être jamais douté qu'ils avaient affaire à une descendante des rois de France... »

Trop de science pour moi, comme pour les clients de la Mère Crédit! Et d'abord, où placer le marquisat de Juxta-Crédy? et comment imaginer que le seigneur Pierre-Jean se soit vu condamner, en 1789, par le tribunal révolutionnaire, constitué, par décret du 11 mars 1793, sous le nom de tribunal criminel extraordinaire! Ce terrible pourvoyeur de la guillotine prit officiellement le nom de Tribunal révolutionnaire, le 9 brumaire an II : : on l'a remercié de ses services, par un autre décret de la Convention du 31 mai 1795.

Si, après m'avoir donné un bout de

264 filiation pour le marquis Pierre-Jean, on poussait la condescendance jusqu'à me fournir les noms des mère et aïeule (côté des dames) de la Petite Crédit, je causerais un brin avec ces Antoine de Remiremont ou de Bourbon, sans mépriser le Collier, Cagliostro, Rohan et le reste. Mais, ô reporter, trop est toujours trop! Je vous sais gré, toutefois, de ne plus m'apprendre, de quinzaine en quinzaine, que Marie-Studholmine-Letizia Wyse, fille de sir Thomas Wyse de Saint-John, commandeur de l'ordre du Bain, et de Letizia Bonaparte-Canino, est née princesse de Solms,

un titre que les filles de Solms-Braunfels n'ont pas laissé, je pense, au premier occupant? Mariée, le 12 décembre 1848, à Frédéric-Joseph de Solms, que Berryer, dans une plaidoirie retentissante, soutenait être devenu Français et garde national, Mme F.-J. de Solms, veuve le 4 janvier 1863, se plut à invalider la thèse de son avocat des anciens jours, en épousant, un mois après, le commandeur Urbain Ratazzi. Un mot avant de finir : ne peut-on prier les historiens du grand ou du petit format, d'avoir pitié, à leur dernier soupir, de tous les Fontaine, Fontaines ou Fuentes, qu'ils enterrent... en les faisant régulièrement descendre de Rocroi? d'aucuns écrivent Lens, mais ils n'ont jamais usé leurs culottes au banc d'honneur!

Vite un exemple : « On annonce la mort, à Paris, du comte Fuentes Pignatelli, grand d'Espagne de première classe, et descendant du comte de Fuentes, qui commandait en chef cette fameuse gendarmerie espagnole qui s'est fait écraser à Lens par Condé... » Mais, pour descendre de quelqu'un, ne faut-il pas, cher Brid'oison, que ce quelqu'un ait au moins un enfant? Or Paul-Bernard, comte de Fontaines, tué à Rocroi, avait épousé, par contrat du 6 juin 1612, Anne de Raigecourt, fille de Philippe de Raigecourt, chambellan de S. A. de Lorraine, bailli d'Allemagne, etc., et de Philippe de Gournay de Villers; et aucun enfant n'étant issu de cette union, le comte de Fontaines adopta son filleul et neveu par alliance, Paul-Bernard de Raigecourt, depuis héritier de ses titres divers, et tige des Raigecourt-Fontaines.

H. DE S.

[ocr errors]

Mademoiselle A.-C. Ballet, auteur de 1' « Essai d'une Volatile. »> Aurait-on quelques renseignements sur cette demoiselle, dont le bizarre ouvrage : Essai d'une volatile, disciple du bon sens, tendant à découvrir la base inébranlable de la morale en déchiffrant les caractères empreints sur les feuillets du grand livre de ia nature... A PHALSBOURG, chez J.-R. AVING, imprimeur, et chez l'AUTEUR, en 1807, est dédié à S. M. l'Empereur et Roi Napoléon le Grand, et forme deux volumes in-8?

265 Pour donner une idée de cette curiosité bibliographique, mentionnée dans le Bibliographe alsacien et imprimée dans un établissement presque ignoré, je cite quelques chapitres d'après la « table des dénominations » : Coq brûlant, mobile générateur, perpétuel de séve palpable. Courans de séve palpable, plumage du cog brûlant. Fantôme porte-falots des fébricitans persifleurs. Siége fond impénétrable de miroireau, etc.

il

A. BENOÎT.

M. Hubaud, bibliographe marseillais. Le Manuel du Libraire fait mention à deux ou trois reprises différentes des Stromates de M. Hubaud, bibliophile marseillais, mort y a trois ans, dans un âge très-avancé, et auquel on doit des dissertations intéressantes sur quelques points curieux de la science des livres. Les Stromates formaient, je crois, une série de notes diverses, d'observations détachées, sur des questions d'histoire littéraire. Će manuscrit est sans doute resté aux mains de la famille de M. Hubaud; serait-il permis d'espérer qu'il fût publié, en partie du moins, soit à part, soit dans quelque recueil périodique consacré à la bibliographie? Les travaux de M. Hubaud sur la littérature italienne du XVIe siècle, sur les Contes de la reine de Navarre, font vivement désirer que les recherches de ce patient et ingénieux investigateur ne soient pas perdues. T. D.

[merged small][merged small][ocr errors][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][ocr errors][merged small][merged small]

266

propos de cette prononciation, dans six ou sept numéros du premier trimestre de la Semaine religieuse historique et littéraire de la Lorraine, année 1865, entre un ecclésiastique du diocèse de Paris et un professeur de Nancy. Ce dernier désirait voir la véritable prononciation s'introduire dans les établissements d'instruction publique; l'abbé, de son côté, en niait l'utilité. La question ne fut pas tranchée.

A. TIONEB.

L'opéra de « Charles VI » (VI, 136). M. L.-G. serait-il trop jeune? Joli défaut, qui me permet de lui dire que l'opéra dé Charles VI était toujours au répertoire de Paris, en 1847. Je l'ai entendu moi-même, cette année-là, fin de décembre. Puis est venu le Provisoire; les rois se sont démonétisés; la manifestation des bonnets à poil n'a rappelé, ni la confiance, ni le vrai public, et le mélodieux Charles VI, vulgo Baroilhet, se prit à déserter. H. DE S.

On vient de le reprendre au ThéâtreLyrique. Il ne lui manquait plus que cela, à ce pauvre théâtre! Oh! que cette musique facile et banale d'Halévy a paru fanée! A quoi bon ces reprises perdues d'œuvres et d'auteurs secondaires, après tout. S. D.

Languedorbe et Languedoc (VI, 137). Ne serait-ce pas Langue d'oile, la lanque qu'on parlait aux pays situés au nord de la Loire, en opposition à la langue d'Oc (ou langue toulousaine)? P. A. L.

>>

Le livre « les Chaînes de l'Esclavage › est-il de Marat? (VI, 109).—Je ne saurais répondre directement à cette question. Mais je puis vous offrir quelques renseignements là-dessus, que vos lecteurs trouveront peut-être curieux, quoique malheureusement imparfaits:

1o Marat n'a pas « donné ce livre (en le << publiant à Paris en 1792) comme la tra«<duction d'un livre publié par lui en an«< glais. » Il a dit, au contraire, qu'il l'écrivit en français : « L'ouvrage que je publie « aujourd'hui était dans mon portefeuille depuis bien des années. Je l'en tirai, en « 1774, à l'occasion de la nouvelle élection « du parlement d'Angleterre..... Dévorer << trente mortels volumes, en faire des ex« traits, le traduire et l'imprimer, tout

[ocr errors]

cela fut l'affaire de trois mois. >> (Notice préliminaire.) Et dans la « lettre au prési«dent des Etats-généraux, » (imprimée dans le même volume, p. 324,) il appelle son livre « ouvrage dont la traduction a << paru dix-huit ans avant l'original. »

2o On se trompe en supposant que l'édition anglaise de 1774, qu'elle soit origi

« PrethodnaNastavi »