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que

né à

Sainte-Croix d'Etampes
Saint-Côme, diocèse de Rhodez,
en 1698, et mort à Etampes en
1773. On a de lui divers ouvrages
de piété, qui forment chacun un
vol. in-12. Î. L'Histoire des voya-
ges de Jésus-Christ. II. Les Voya-
ges de saint Paul. III. L'Histoire
de la Passion. IV. Le Livre des
affligés pénitens. V. Pratiques
sur le Dogme et la Morale.
VI. Livre de piété ou Recueil de
Prières, etc. etc.

,

à Amsterdam, le 8 mai 1733. [
Picart a fait un grand nombre
d'estampes, qu'il nomma les Im-
postures innocentes; parce qu'il
avoit tâché d'imiter les differens
goûts pittoresques de certains
maîtres savans, qui n'ont gravé
qu'à l'eau forte, tels que le Guide,
Rembrant, Carle Maratte, etc.
Son but étoit d'embarrasser quel-
ques personnes qui vouloient
les peintres seuls pussent graver
avec esprit et liberté. En effet il |
eut le plaisir de voir ses estampes
vendues comme étant des maîtres
qu'il avoit imités, et achetées par
ceux même qui se donnoient
pour connoisseurs du goût et de
la manière des peintres dans la
gravure à l'eau forte. Le recueil
de ses estampes forme un in-fol:
Amsterdam, 1734. On a encore
une collection de Pierres antiques
gravées, sur lesquelles les gra-
veurs ont mis leurs noms, dessi-
nées et gravées en cuivre par
B. Picart, avec les explications
latines, traduites par Liniers
in-folio, Amsterdam, 1724. Il a
fait de plus beaucoup d'Epithala-
mes, sortes d'estampes en usage
dans la Hollande. On admire
aussi les estampes dont il a enri-
chi le grand ouvrage des Cérémo-poque de sa mort.
nies religieuses de tous les peu-
ples du monde publiées par
J. - F. Bernard, à Amsterdam,
1723 et années suivantes, 9 vol.
in-folio. Il en a été publié une
nouvelle édition, corrigée et con-
sidérablement augmentée, à Pa-
ris 1808, 1809 et 1810, 13 vol.
in-fol., y compris les 2 vol. de
superstitions. (V. Bernard J.-F.,
no XXX). On a enfin de Picart les
figures du Temple des Muses,
Amsterdam, 1733, in-folio. (V.
STOSCH.)

V. PICART, Voyez PICARD.

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IV. PICART DE SAINT - ADON (François), doyen dignitaire de

* PICCHENA (Curzio), né d'une noble et ancienne famille de S. Gimignano, dans le territoire de la Toscane, vers le milieu du 16 siècle, fut employé par plusieurs princes d'Italie dans des négociations importantes ; mais bientôt il se dégoûta du séjour des cours et se retira à Florence, où malgré sa répugnance, il fut fait secrétaire d'état et sénateur, en 1621. On a de lui un ouvrage judicieux et plein d'érudition, sur Tacite, qui eut plusieurs éditions, mais dont la meilleure est celle publiée à Francfort, en 1607. On ignore l'é

+ I. PICCINI (Nicolas), célèbre musicien, né à Bari, dans le royaume de Naples en 1728, d'un père qui cultivoit la musique, et qui ne vouloit pas l'apprendre à son fils, montra, dès sa plus tendre enfance, un goût tellement décidé pour cet art, qu'il ne pouvoit voir un clavecin sans tressaillir. Le jeune Piccini étudioit pour entrer dans l'état ecclésiastique, lorsque son père le conduisit un jour chez l'évêque de Bari. Se croyant seul, il s'amusa sur le clavecin du prélat. Celui-ci l'entendit de l'appartement voisin, et`

d'une chaleur d'imagination, qui peut-être jusqu'alors n'avoit point eu d'exemple. Le théâtre pouvoit seul le faire arriver à une réputation prompte et brillante; ce fut pour celui des Florentins, à Na

tose. Niccolo Logroscino régnoit alors sur la scène, et jouissoit seul d'une grande réputation dans le genre comique; tous ses partisans formèrent contre Piccini une cabale si puissante, que sans la fermeté du prince de Vintimille, son protecteur, l'opéra n'eût pas été donné. Il fut ap

se plut à lui faire répéter plusieurs airs. La justesse et la précision du chant et l'accompagnement le surprirent tellement, qu'il fit entrer sur-le-champ le jeune homme au conservatoire de Saint-Onofrio, à la tête duquel étoit alors le fa-ples, qu'il composa d'abord. Il meux Leo. Cette époque est bril- débuta dans la carrière par l'olante dans l'histoire de la mu-péra intitulé: Le Donne Dispetsique italienne, pendant le dixhuitième siècle; elle avoit dû beaucoup, sans doute, aux travaux des Gasparini, des Franceschini, des Draghi, des Giov. Legrenzi des Pollarolo, des Foggia, des Nicolo Fonte, des Colonna; mais il étoit réservé à Léonard Leo de lui donner cette richesse d'harmonie, cette éléva-plaudi avec transport; et Piccini, tion intéressante et cette touchante majesté, qui font le caractère principal de son style. Ce fut de ce maître, célèbre par le goût, l'expression, la grace, le naturel, et sur-tout par la profonde connoissance de son art, que Piccini reçut les premières leçons. Il ne jouit pas long-temps de ce rare bonheur. Leo mourut subitement peu de temps après l'entrée de Piccini au conservatoire; mais heureusement pour ce dernier, à Leo succéda un homme digne de le remplacer, le célèbre Durante, l'un des plus savans compositeurs dont l'Italie s'honore, et qui forma les Pergolèse, les Sacchini, les Terradeglias, les Guglielmi et les Trajetta., distingua bientôt Piccini au milieu de ses camarades. « Les autres sont mes écoliers, disoit-il quelquefois; mais celui-ci est mon fils.» Il le prit dans une affection particulière, et se plut à lui révéler les secrets de son art. Après 12 ans d'études, Piccini sortit du conservatoire en 1754, sachant tout ce qu'il est permis de savoir en musique, et plein d'un feu,

encouragé par ce premier succès, se livra tout entier aux compositions dramatiques : le Gelosie, où se trouve le charmant duo Vado à vota la rota, il curioso del suo proprio danno; enfin Zenobie, qu'il composa en 1756, pour le grand théâtre de Naples, furent accueillis par des applandissemens unanimes. Après les belles compositions de Vinci, de Leo, de Hasse, de Buranello, les connoisseurs étoient enchantés de trouver dans un jeune homme, avec le même savoir, le même ordre et la même sagesse, une vigueur, nne variété, une grace nouvelle, et sur-toat

un

style brillant et animé enfin, l'assemblage si rare de toutes les qualités que peuvent donner la nature et l'art réunis au plus haut degré. La réputation de Piccini etoit assurée. Les grands théâtres d'Italie lui demandoient à l'envi de faire leur fortune en composant pour eux. La princesse Belmonte Pignatelli sur-tout, ne pouvoit se passer d'un homme si rare; la mort d'un mari qu'elle adoroit, l'avoit plongée dans une douleur qui

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tenoit du désespoir; la musique beau climat de sa patrie, à l'esseule de Piccini put l'adoucir. poir de faire un heureux sort à sa Rome néanmoins eut la préfé- nombreuse famille. Il s'accouturence; ce fut dans cette ville qu'il ma d'abord difficilement au temps fit jouer l'Alessandro nell' Indie, brumeux, froid et humide de la dans lequel on trouve cette ad- capitale. « Comment, disoit-il un mirable ouverture qui fait encore jour à l'un de ses amis, il n'y a les délices des amis de la bonne donc jamais de soleil dans ce musique. Mais, de tous ses ou- pays-ci? Ses premiers ouvravrages, celui qui excita dans ges lut suscitèrent des enRome une admiration portée nemis acharnés, et lui valurent jusqu'au fanatisme, fut la fameuse des éloges peut être exagérés. Cecchina ou la Bonne Fille, le Les amateurs se partagèrent enplus parfait peut-être de tous les tre Gluck et lui, en convenant opéras bouffons; celui du moins cependant que l'un et l'autre où l'on trouve réunies la vérité de avoient reculé les bornes de leur couleur, l'originalité des mo- art, et augmenté nos plaisirs. tifs, et sur-tout la variété de style. On sait avec quel acharnement Chaque air, chaque morceau les deux partis soutinrent leur est un vrai chef-d'oeuvre dans opinion. A la tête des partisans du son genre, et l'ensemble est lié compositeur allemand, on distinavec tant d'art, qu'aucune partie guait l'abbé Arnaud, surnommé ne peut en être détachée ou dé- le grand Pontife des Gluckistes: placée sans que l'ouvrage y perde. Marmontel étoit le chef des PicIl seroit trop long de donner ici cinistes. Cette guerre fut toute en seulement le titre des opéras ita- épigrammes. Mais ce qu'elle eût liens de Piccini; sa fécondité fut de plus fâcheux pour Piccini, c'est égale à son talent. Il eut le rare qu'elle lui suscita des tracasseries avantage de produire beaucoup impardonnables. On le critiqua de et de produire toujours d'ex-la manière la plus odieuse, cellentes choses: il sembloit lui fit haïr enfin le séjour de se multiplier lui-même; Rome, la France. Il résolut de reVenise, Turin, Naples, Bolo- tourner dans son pays. C'étoit gne, Modène, toute l'Italie l'ap-à l'époque de la révolution; il plaudissoient en même temps. En- passoit à Naples pour en avoir fin, il composa, dans l'espace de adopté les principes, il fut persévingt-cinq années, cent trente- cuté, et se vit contraint de revetrois ouvrages dont plusieurs sont nir à Paris. Les inqui études que ses des chefs-d'œuvres, et dont il n'y différens voyages lui avoient fait en a aucun qui ne renferme quel- éprouver, dérangèrent sa santé. ques morceaux capables seuls de Après avoir prodigieusement trafaire la réputation d'un compo- vaillé, sa fortune étoit loin d'être siteur. Piccini, autant admiré brillante; ses peines morales augpar les étrangers que par ses mentèrent ses maux physiques; compatriotes, étoit vivement dé-infirme, et presque toujours masiré dans toutes les capitales de lade, il ne tarda pas à succomber P'Europe. Paris eut le bonheur à ses chagrins, et mourut à Passy de le posséder; des amateurs le 7 mai 1800, 27 à l'âge de 72 ans français l'y attirèrent en lui assu- laissant une famille et des amis rant de brillans avantages, et inconsolables de sa perte. PresPiccini sacrifia les douceurs et le que aussi fécond à Paris qu'en

on

Italie, Piccini a enrichi le réper- | deur de Naples, en combattant toire français d'un grand nombre les adversaires de son compad'opéras. Roland, qui fut un de triote, se plaignoit de ce que le ses premiers ouvrages, seroit son parterre étoit trop accoutumé au chef-d'œuvre, s'il n'avoit pas fait grand bruit, et disoit : « Les oreilDidon. La cavatine d'Angélique; les des Italiens ne sont qu'un simle récit de Médor; l'air Jerenonce ple cartilage; mais celles des à ce que j'aime; la belle scène de Français sont encore doublées de Roland, suivie de l'air Tu sais ce maroquin. Piccini ne travailla que j'ai fait pour elle; le duo de Ro-point seulement pour le grand land et d'Angélique; enfin cet air opéra: son génie souple et facile terrible. Que me veux-tu, mons- savoit se prêter à tous les tons. Il tre effroyable! seront toujours en- a composé pour l'opéra-comique tendus avec transport par ceux plusieurs pièces charmantes: Luqui sont dignes d'entendre la mu- cette, le Faux Lord, le Dormeur sique. Une expression pure dis- éveillé, le Mensonge officieux, tingue Iphigénie en Tauride. Dans sont pleins de jolis airs et de décet opéra, Piccini ne craignit pas tails enchanteurs. On a joué avec de se mesurer avec Gluck qui avoit succès aux bouffons italiens, à mis en musique le même sujet ; il | Paris, le Finte gemelle, dont les annonça qu'ayant commencé son airs de chant sont d'une perfection ouvrage avant que son rival eût rare; et à l'opera, la Buona fifait le sien, il n'avoit pas voulu gliola, qui avoit été depuis longperdre le fruit de son travail. temps parodiée au théâtre italien; L'expression du chant y est toumais jamais jouée en entier. jours claire et distincte. Trois morceaux consécutifs du 3 acte, le rondeau chanté par Oreste : Cruel, et tu dis que tu m'aimes; l'air de Pylade, commençant par

*II. PICCINI (Alexandre), de Bologue, célébre compositeur, vivoit dans le 17 siecle; au mérite de jouer supérieurement de plude la composition il joignoit celui sieurs instrumens, et sur-tout du

un ouvrage intitulé: Intavolatura di liuto e di chitarone, libro dell'uno e dell' altro strumento, primo, nel quale si contengono arie, balletti, correnti, gagliarde, canzoni, e ricercate musicali, etc., Bologne, 1623, in-fol.

ces mots Oreste, au nom de la patrie; et le trio de la fin, ont enlevé tous les suffrages. Atys char-luth et de la guitare. On a de lui me par le naturel du style, par la grace de la mélodie; les duo d'Atys et de Sangaride, l'air de Cybèle, à la fin du second acte, le chœur des Songes, le quatuor du 3o acte, produisirent la plus vive sensamais Didon enleva tous les tion; suffrages. Cette belle composi* PICCIOLI (Benoît), prêtre tion, le chef-d'oeuvre de Piccini, et poète, né à Bologne en 1680, a prouvé à ses détracteurs qu'ils composa en octaves le 18 chant étoient injustes, lorsqu'ils lui re- d'un poème connu, 'intitulé Berfusoient le talent de peindre les toldo, Bertoldino, e cacasenno, sentimens profonds et les pas- imprimé avec luxe à Bologne en sions fortes. On diroit qu'il n'a 1736, in-4°. On a encore de lui fait Didon que pour confondre des sonnets et des chansons réses ennemis, et se montrer le rival pandus dans divers recueils du de Gluck dans les parties où ce temps. Piccioli mourut dans sa grand maître excelle. L'ambassa-patrie le 1 juillet 1754.

*PICCIONI (Mathieu), d'An- | lano, 1558, et Venetia, 1574, cône, peintre et graveur, floris-in-8°; ouvrage qui ne répond soit dans le 17e siècle. Il a peint dans quelques églises de Rome, et gravé à l'eau-forte plusieurs ouvrages de Raphaël, de Paul Veronese et de plusieurs autres peintres. Il a encore gravé les bas-reliefs de l'arc de Constantin et ceux de Campidoglio. En 1665, il fut aggregé à l'académie de Saint-Luc.

guère à la dignité d'un prélat. Il est rempli de maximes funestes aux jeunes femmes. Le nom de Piccolomini n'est pas à la tête de cet ouvrage qui est fort rare. Il a été traduit en français par François d'Amboise, Lyon, 1577, in-16, sous le titre de Notables discours en forme de dialogue, etc., et réimprimé en 1585, sous celui de Dialogue et devis des damoiselles.

le

II. PICCOLOMINI ( Franque çois), de la même famille précédent, enseigna la philosophie pendant vingt-deux ans, dans les plus fameuses universités Sienne, où il mourut en 1604, à d'Italie, et se retira ensuite à 84 ans. La ville prit le deuil à Des Commentaires sur Aristote, sa mort. Ses ouvrages sont, I. Maïence, 1608, in-4°. II. Universa

I. PICCOLOMINI (Alexandre), archevêque de Patras, coadjuteur de Sienne, sa patrie, où il naquit vers l'an 1508, étoit d'une illustre et ancienne maison établie à Sienne, mais originaire de Rome. Il travailla pour le théâtre avec succès. Sa bienfaisance étoit extrême, il l'exerçoit sur-tout à l'égard des gens de lettres indigens. On a de lui un grand nombre d'ouvrages en italien. Les plus distingués sont, I. Diverses Pièces dramatiques, qui furent le principal fon-philosophia de moribus, nunc pridement de sa réputation. II. La Morale des nobles, Venise, 1552, in-8°. III.Un Traité de la sphère IV. Une Théorie des planètes. V. Une Traduction de la Rétho

mùm in decem gradus redacta et explicata, Venise, 1583, in-fol. Il de Platon, dontil tacha aussi d'imis'efforça de faire revivre la doctrine

ter les mœurs. Ses Commentaires sur Aristote furent estimés autre

fois, à cause de leur clarté et de leur subtilité. Il eut pour rival le fameux Jacques Zabarella, qu'il surpassoit par la facilité de l'expression et la netteté du discours; mais auquel il étoit inférieur pour la force du raisonnement.

rique et de la Poétique d'Aristote, in-4°. VI. L'Institution morale, Venise, 1575, in-4°, traduite en français par Pierre de Larivey, in-4°, Paris, 1581; et d'autres écrits qui prouvent ses grandes connoissances dans la physique, les mathématiques et la théologie. Il fut le premier qui se servit de la langue italienne pour écrire sur des matières philosophiques. Ce prélat mourut à Sienne le 12 mars 1578. On peut voir le catalogue détaillé de ses différens ouvrages dans le dic-pes espagnoles en Italie; il sertionnaire typographique : ils sont vit ensuite dans les armées de peu recherchés. Il faut en excep- Ferdinand II, qui l'envoya au ter cependant son Dialogo della secours de la Bohème, et qui bella Creanza delle Donne, Mi- lui confia le commandement des

III. PICCOLOMINI D'ARAGON (Octave), duc d'Amalfi, prince de l'empire, général des armées de l'empereur, chevalier de la Toison d'or, né en 1599, porta d'abord les armes dans les trou

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