| و France commencée par D. Bouquet. Ce volume est précédé d'une savante préface de 243 pages, où les éditeurs ont recueilli tous les traits curieux et intéressans, répandus dans ce tome et dans le précédent. Poirier étoit de l'institut national et l'un des conservateurs de la bibliothė expliquer avec évidence les vérités de la nature et de la grace, les principes de la raison et de la foi. La plupart des sentimens de la Bourignon reparoissent dans cet ouvrage. III. La Paix des bonnes ames, in-12. IV. Les Principes solides de la religion chrétienne, etc., in-12. V. La Theologie du cœur, 2 vol. in-12, Co-que de l'arsenal. Il est mort logne, 1696 et 1697. VI. Une édition des OEuvres de la Bourignon, en 21 vol. in-8°., avec une Vie de cette pieuse enthousiaste, et plusieurs Traités de madame Guyon et d'autres auteurs qu'il croyoit conformes à ses idées. Poiret étoit né pour les travers en tout genre. Aussi pitoyable raisonneur en philosophie qu'alambiqué en théologie il attaqua Descartes dans un Traité de Eruditione triplici, 2 vol. in-4., imprimé à Amsterdam, 1707. On l'a comparé au serpent qui mordoit la lime. Il y a néanmoins dans ce Traité quelques observations, dont un bon esprit pourroit profiter, en les débarrassant de beaucoup d'opi-il nions singulières et insoutenables. Voyez SAURIN, (Jacques.) : au commencement de 1803. C'étoit un savant communicatif, et très-instruit de tout ce qui regardoit le moyen âge. Il joignoit à un savoir devenu très-rare, une modestie qui ne l'étoit pas moins; il travailloit pour le plaisir de travailler, et pour satisfaire le besoin qu'il avoit de s'instruire, sans désirer d'en recueillir d'autre fruit de là venoit sa facilité à communiquer ses recherches aux gens de lettres qui avoient recours à lui, à les leur abandon ner même entièrement, sans espoir d'aucun retour. Quelqu'un lui témoignoit un jour sa surprise de ce qu'il n'étoit pas même nommé dans un ouvrage auquel avoit eu beaucoup de part: Je m'y suis opposé, répondit» il. J'ai appris beaucoup de >> choses que je ne savois pas ; j'ai employé mon temps utile»ment pour les lettres et pour >> un homme que j'estime; il est » mon obligé ; je serois le sien » s'il avoit parlé de moi. » Sa simplicité extérieure annonçoit celle de son ame, et alloit même jusqu'à la négligence. Depuis la destruction des ordres religieux un habit de l'étoffe la plus grossière étoit son seul vêtement pour toutes les saisons, et il le por II. POIRIER (Germain), né à Paris en 1724, fit profession dans la congrégation des bénédictins de Saint-Maur, en 1740, et la quitta en 1769. Il fut l'un des coopérateurs de l'Art de vé-toit jusqu'à ce qu'il fût absolurifier les dates et donna en 1767, avec D. Précieux et D. Housseaut le onzième volume de la Nouvelle collection des historiens des Gaules et de la ment hors d'état de servir. Sa sobriété et sa tempérance n'étoient pas moins remarquables; les légumes les plus communs cuits sans assaisonnement et mê me sans sel, du pain et de l'eau étoient sa seule nourriture. Ceux qui savoient qu'il jouissoit depuis long-temps d'un traitement assez considérable pour vivre d'une toute autre manière, ne lui connoissant d'ailleurs aucun goût dispendieux, pouvoient le soupçonner d'avoir le goût contraire. Ša mort seule a révélé le secret des vertus qu'il cachoit avec autant de soin qu'il en auroit pu »> nouveaux ou peu connus, et † III. POIRIER (Hélie), est connu par une espèce de poème dramatique en dix églogues, inL'Illustre Berger. Il se titulé : trouve dans le recueil des poésies de cet auteur r, et imprimé en 1646 sous le titre des Soupirs salutaires d'Hélie Poirier. + I. POIS (Antoine le ), médecin de Charles III, duc de Lorraine, très versé dans la connoissance de l'antiquité, mort en 1578 à Nancy, sa patrie, est auteur d'un ouvrage curieux et recher mettre à cacher des défauts. Les témoignages de gratitude et les bénédictions des pauvres avec lesquels il partageoit sa fortune, et dont plusieurs étoient d'anciens religieux de son ordre, témoignages écrits et trouvés, avec quelques pièces de monnoie dans son secrétaire, étoient tout son trésor : il étoit mal vêtu pour empêcher qu'ils ne fussent nus; il vivoit de privations pour pou-ché, intitulé: Discours sur les voir les nourrir; il se faisoit médailles et gravures antiques, volontairement pauvre pour sou- pricipalement romaines, Paris lager leur pauvreté : ses dépen 1579, in-4°., figures. Les exemses ne s'élevoient jamais au-desplaires dans lesquels la figure sus de 4 ou 500 fr. par an; le d'un Priape qui doit se trouver reste de son revenu appartenoit au verso de la page 146, est à l'indigence et à l'amitié. M. Da- déchirée ou gâtée, perdent prescier a publié une Notice histoque toute leur valeur. rique sur la Vie et les Ouvrages de ce savant bénédictin, Paris, imprimerie nationale, an x11 (1864) in-8°, dans laquelle, en parlant de son travail sur les historiens, il s'exprime ainsi : « D. Poirier qui répara, autant qu'il étoit possible, par des >> notes et des supplémens, les >> erreurs et les omissions com» mises dans la partie imprimée, » rassembla et disposa les ma>> tériaux nécessaires pour compléter ce volume, et le mit » dans l'état où nous l'avons » il est sur-tout recommandable » par une excellente préface qui >> en forme presque le quart, et » qui contient beaucoup de faits * II. POIS (Nicolas le), médecin et frère du précédent, né à Nancy, en 1527, étudia la médecine avec beaucoup de succès, et succéda, en 1678, à son frère dans l'emploi de premier médecin du duc Charles. Il avoit lu avec attention tous les ouvrages des médecins, depuis Hippocrate jusqu'à lui; et après avoir vérifié, par un examen sérieux et approfondi, les progrès de l'art et les découvertes de tous les siècles, il les réduisit sous des chefs particuliers et dans un ordre naturel, et publia un oùvrage intitulé: De cognoscendis et curandis præcipuè internis hu 1 mani corporis morbis libri tres | L'autre : Avertissement et Dis ex clarissimorum medicorum, cours des Chefs d'accusation, etc. tum veterum tum recentiorum, avec l'Arrêt, 1582, in-8°. Son monumentis non ità pridem col-fils Jacques PoISLE, auteur de lecti; Francofurti, 1580, in-fol., 1585, in-8°, Lugduni Batavorum, 1736, 2 vol. in-4°. quelques Poésies, 1626, in-8°, mort en 1623, ne laissa pas d'être conseiller au parlement. Il eut une fille, Françoise PoISLE, mère du maréchal de Catinat. " * III. POIS (Charles le ) Carolus Piso, fils du précédent, né à Nancy en 1563, fut médecin du duc de Lorraine Charles III et de Henri II. Il engagea le duc Henri à établir une faculté de médecine à Pont-à-Mousson; il en fut le premier professeur et doyen. A l'étude de la médecine, Pois avoit joint celle des langues savantes. Tous ses soins furent de simplifier l'étude de la médecine et de la dépouiller de la vaine subtilité des Arabes. Il quitta Pont-à-Mousson en 1633, pour aller soulager ses concitoyens de Nancy, affligés de la peste, et fut la victime d'une résolution aussi louable. On a de lui, I. Selec- | tiorum observationum et consiliorum de morbis liber singularis. Pont-à Mousson, 1618, in-4°. Boerhaave en a donné une bonne édition qu'il a ornée d'une préface, Leyde, 1733, in-4°; et Amsterdam, 1768, in-4°. II. Physicum Cometa speculum, 1619, III. Un Eloge du duc Charles III, en latin. +I. POISSON (NicolasJoseph), né a Paris, prêtre de l'oratoire entra dans cette célèbre congrégation en 1660. Il voyagea en Italie, et y fit admirer son esprit et son érudition. De retour à Paris, il fut fait supérieur de la maison de Vendôme. Il cultiva les mathématiques et la littérature. Il avoit beaucoup étudié les ouvrages de Descartes son ami; et la reine Christine voulut l'engager à écrire la vie de ce philosophe; mais il s'en excusa. Ce savant mourut à Lyon le 5 mai 1710, dans un âge avancé. On a de lui, I. Une Somme des Conciles, imprimée à Lyon en 1706, en deux vol. in-folio, sous ce titre : Delectus auctorum ecclesiæ universalis, seu nova gemma conciliorum, etc.: près de la moitié du second volume est remplie de notes sur les conciles. II. Des Remarques estimées, sur le Discours de la Méthode de conduire sa raison et chercher la vérité dans les sciences, par René Descartes, Paris, 1668, in-4°. III. Une Relation de son voyage en Italie, dans laquelle il parle des savans italiens de son temps, IV. Un Traité des Bénéfices V. Un autre sur les Usages et les Cérémonies de l'église. Ces trois derniers ouvrages sont manuscrits. On dit qu'il possédoit plusieurs écrits de Clemangis et de Théophylacte, qui n'ont point encore paru. Il ne faut pas le confondre avec Léonard Poisson, curé de Marchangis, diocèse de Sens, mort à Paris,, le 10 mars 1753, âgé de 57 ans. Ce dernier est auteur d'un excellent ouvrage intitulé: Nouvelle Méthode ou Traité théorique du plain-chant, Paris, 1745, in-8°., dans lequel on trouve des faits curieux des recherches précieuses et des remarques neuves, utiles et sur-tout très-savantes. dat, comédies en un acte. Ses im Ce grand ministre de la paix, Fier d'un honneur si II. POISSON (Raymond), né à Paris, d'un mathématicien, perdit son père dans un âge fort tendre. Le duc de Créqui, premier gentilhomme de la chambre, se l'attacha, et lui servit en quelque sorte de père. Mais entraîné par sa passion pour la comédie, Poisson abandonna son bienfaiteur, et alla exercer le métier de comédien dans les proinces. Quelques années après, ouis XIV, faisant le tour de son 1 oyaume, se trouva à une pièce ù Poisson jouoit: il en fut si satisfait, qu'il le choisit pour un de Puis il ajouta : ses comédiens, et lẹ remit même dans les bonnes graces du duc de Créqui, qui fut toujours depuis son protecteur et celui de sa famille. Poisson quitta le théâtre en 1685, et mourut à Paris en 1690. Il a excellé dans le comique, et son jeu, à la fois fin et naturel, Jui a donné la réputation d'un des plus grands comédiens qui aient paru sur notre théâtre. Le rôle de Crispin est de son invention; et comme il jouoit avec des bottines, les acteurs qui ont depuis représenté ce rôle, ont aussi retenu cette chaussure. Les comédies de Poisson sont fort réjouissantes, et ce n'est ni le naturel, ni la facilité qui leur manquent ; mais bien la correction du style et l'exactitude de la versification. On a conservé long-temps au théâtre, le Baron de Crasse et le Bon Sol Ces quatre derniers vers valurent au fils un emploi de contrôleur général des aides. III. POISSON (N.), fils aîné du précédent, prit le parti des armes, se distingua en qualité de volontaire, sous les yeux de Louis XV, au siége de Cambrai, et y fut tué. Le roi témoigna qu'il étoit sensible à cette perte. Poisson avoit autant d'esprit que de courage. IV. POISSON (Paul), frère cadet du précédent, fut d'abord portemanteau de Monsieur, frère unique de Louis XIV; mais ayant hérité des talens de son père pour delier, né à Saint-Lo, en Normandie ensuite définiteur géné ral de tout l'ordre de Saint-François, puis provincial et premier père de la grande province de France se distingua par ses talens pour la prédication. Il faisoit surtout admirer sa profonde connoissance de l'Ecriture, et l'éclat imposant de son éloquence. Il prêcha l'Avent à la cour en 1710. Nous avons de lui deux Óraisons funèbres du dauphin et du duc de Boufflers; l'une connoissons encore du père Poisson, le Panegyrique de saint François d'Assise, 1733, in-4°` Ce discours est composé dans le goût des vieux sermonaires. Les l'église, les écrivains ecclésiasauteurs profanes, les pères de tiques, les poètes, les orateurs, les philosophes, y sont cités tourà-tour. L'auteur qui, aux talens de la chaire allioit une connois sance V. POISSON (Philippe), fils aîné de ce dernier, né à Paris en 1683, mourut en 1740, après avoir joué, pendant cinq ou six ans, la comédie avec beaucoup de succès. On a de lui six comé-imprimée en 1711 et l'autre dies I. Le Procureur arbitre. 2 en 1712, et toutes deux rem, II. La Boite de Pandore. III. Al-plies de traits frappans. Nous cibiade, en trois actes et en vers, où il y a plusieurs traits d'esprit, mais qui manque de conduite et de vraisemblance. IV. L'Impromptu de campagne. Cette pièce, ainsi que le Procureur arbitre, reparoît-très souvent sur la scène française. V. Le Réveil d'Epimenide. VI. Les Ruses d'amour. Son Théatre est en deux vol. in-12. VI. POISSON (François Arnoult), frère cadet du précédent, et comme lui acteur de la comédie française naquit en 1696, et mourut en 1755. Il joua pendant 28 ans avec le plus grand succès. Tous les rôles lui étoient également familiers: tour-à-tour naïf, suffisant et ridicule, il représentoit au naturel La Fleur, dans le Glorieux; Turcaret et Pourceaugnac. Sa taille étoit petite et difforme; sa figure fort laide, mais si comique qu'on ne pouvoit le voir sans éclater de rire. Malgré son grand talent, on lui reprochoit deux choses très-importantes; le défaut de mémoire et un bredouillement qui faisoit perdre souvent ce qu'il disoit. Il eut pour successeur le fameux Préville. peu commune du droit canon, joua pendant quelque temps un rôle dans son ordre; mais son despotisme, et l'irrégularité de ses mœurs lui firent perdre son autorité. On lui appliqua ces vers du chevalier de Cailly: Pour nous persuader sans discours superflus, Dites-en moins, faites-en plus. Il fut obligé de quitter Paris, et mourut en exil, à Tanley, en 1744. VIII. POISSON (N.), mar quis de Ménars et de Marigny frère de la marquise de Pompadour, à qui il dut son avancemunt, avoit acquis dès sa jeunesse des connoissances assez approfondies en géométrie et en architecture. Désigné pour rem VII. POISSON (Pierre), cor- placer M. Tournehem, ordon |