DICTIONNAIRE HISTORIQUE. PIA PIAC con + PIA (Philippe-Nicolas), né des succès de l'établissement que à Paris le 15 septembre 1721,, la ville de Paris a fait en faveur mort le 4 mai 1799 , étudia la des personnes noyées , 1773, chimie avec succès, et remplit plusieurs volumes in-12. pendant long-temps la place de pharmacien en chef de l'hôpital | Bologne le 25 mai 1658 , pro * PIACENTI ( Laurent ), né à . ris, et fut nommé échevin en fesseur public de droit civil , fut successivement cure : dès lors il signala son ad1770 : chanoine , ministration des établisse- protonotaire apostolique mens utiles : le principal fut la sulteur du saint-office, etc. On a de lui un formation et le dépôt des boîtes ouvrage intitulé : fumigatoires, propres à rappeler lib. 7. divisce", quatuor tribuna Ambarum legum institutiones in les noyés à la vie , lorsqu'ils ne sont encore qu’asphixiés par le morale , civile et criminale , ad lia continentes,nempè canonicum, défaut de respiration. Pia , perfectionna les instrumens destinés utrumque bonum temporale, et à faire parvenir l'air dans les -perpetuum directæ , Bononiæ poumons,et à introduire de la fumée 1714, in-fol. Piacenti mourut à dans les intestins. Par ce Bologne le 19 août 1731. cours, la première année, vingt- PIACENTINI (P. D. Gréquatre noyés retirés de la Seine, goire), moine de Saint - Basile furent rendus à l'existence. La né à Viterbe , et mort à Velletri révolution détruisit en partie l'é- le 3 décembre 1754, à l'âge de tablissement de Pia, ruina sa for- 70 ans , est auteur de plusieurs tone ; et c'est dans l'indigence ouvrages, dont les principaux que cet ami des hommes à fini sont, I. Epitome græcæ paleoses jours. Ses écrits ont pour ti-graphiæ , et de rectá græci sertre : 1. Description de la boîte monis pronunciatione dissertad'entrepôt pour les secours des tio , Romæ , 1735 , in-4°. II. noyés, 1770, in-8°. II. Détails | Di sigillis veterum Græcorum , se T. XIV. I et de tusculano Ciceronis , ete. core quelques-unes de ses peinRomæ , 1757, in-4o. tures dans l'église de Notre-Dame * PIACENTINO , célèbre juris- des Graces , près de Chiavari. consulte du 124 siècle, professa Zoagli, sa patrie, conserve enle droit à Mantone et à Bolo core plusieurs de ses ouvrages ; gne, se retira ensuite à Montpel et on voit dans l'église de Saintlier, où il ouvrit un cours de juris Laurent de Gènes, un tableau prudence. Ce tut dans cette ville représentant les principaux évé nemens de la vie de Saint-Jeanqu'il écrivit son Introduction à l'étude des lois , et dorna la col Baptiste. lection des Institutes de Justinien. + PIALES (Jean-Jacques ) Un grand fonds de vanité, des ma- l'un des plus célèbres jurisconnières tranchantes lui firent beau- sultes du 18e siècle, né à Rhocoup d'ennemis ,et lui attirèrent dez , et mort à Paris vers 1798 , se degrands désagrémens.Il mourut livra exclusivement à l'étude du à Montpellier en 1192. On a de droit canonique , et devint l’oralui , I. Placentini , icti vetutis- cle du clergé et de tous ceux qui simi , in summam institutionum, eurent des questions à décider sive elementorum Justiniani sur les matières bénéficiales. Ses nunc primum in lucem editi li- nombreux traités ont été recueilbri IV; de varietate actionum li- lis, et forment 26 volumes in-12. bri VI, Moguntiæ , 1535 , in-fol. La plupart, d'après les changeII. In codicis Justiniani ex re- mens politiques de la France, petitá lectione libros IX, summa sont devenus inutiles ; et l'auteur ante 400 fermè annos scripta, eut le chagrin de survivre à leur et nunc primùm in lucem edita usage. cum indice gemino , Moguntive, * PIAMONTINI ( Joseph ) 1536, in-fol. sculpteur florentin , né en 166%, * PIAGGIO (Téramo), pein- eut d'abord pour maître Jeantre, né en 1485, dans le terri- Baptiste Foggini , puis fut envoyé toire de Gènes , apprit les élé- par le grand-duc à Rome, atin mens de la peinture dans cette d'y étudier l'antique , dans lequel ville sous d'habiles maîtres : il il fit de très-grands progrès. De alla ensuite à Milan et à Parme, retour à Florence, il fut penoù il fit un étude particulière des sionné par le prince et logé dans cuvres de Léonard de Vinci Cor- son palais. Il orna de statues et regio, et de plusieurs autres célé- de bas-reliefs en marbre, plubres artistes. Le séjour de Piaggio sieurs églises et maisons particuà Rome fut consacré à celle des lières ; il travailla aussi le bronze oeuvres de Raphaël, et il fut un des pour divers souverains de l’Eupremiers qui s'éloigna du style rope. Tous ses ouvrages sont regothique qui régnoit de son temps. marquables par un dessin ferme Parmí ses ouvrages, on distingue et gracieux. On ignore l'année la superbe table qui représen- de sa mort. te Sainte - Thérèse, presque de PIANÈZE (le marquis de). grandeur naturelle, avec SaintNicolas de Bari, Saint-Jean-Bap Voyez Simiane. tiste, Sainte Claire et un évêque ; PIASECKI, ( Paul ), Piaseelle est en la possession d'un cius, évêque de Prémisli en Pode ses héritiers. On admire en-logue , publia , en 1646, une His. 7 za , a toire de tout ce qui s'est passé II. PIATTI (Jérôme), né dans la Pologne, depuis Etienne d'une illustre famille de Milan, Battori jusqu'à l'année de l'édi- en 1547, entra chez les jésuites tion, in-fol. Cette histoire a le en 1578, et mourut à Rome, le seul mérite d'être détaillée ; car 14 août 1591. On a de lui , I. De elle est d'ailleurs pleine d'inexac- bono status religiosi libri tres , titudes. On cite encore de lui, un Romæ, 1590 ; Venetiis , 1591. ouvrage moins connu sous ce ti-Cet ouvrage fut traduit en plu:tre : Praxis épiscopalis , in-4. sieurs langues , et en italien par le P. Benoît Rogacci , sous le * I. PIATTI ( Piattino de ), titre de l'Ottimo stato di vita , d'une noble famille de Milan, cioè il religioso, etc. ; Roine , passa quinze ans à la cour du 1725. Il. De cardinalium dignijeune Galéas-Marie Sforce, dont tate et officio tractatus Hieroil étoit page ; mais ayant encouru nymi-Piatti, soc. Jesu , additionila disgrace de ce prince, il fut bus notis et dissertationibus enfermé dans le château de Mon- auctus et illustratus ab. Jos. An dont il ne sortit qu'au bout drea T'ria, Rome, 1746. Le P. de quinze mois ; c'est-à-dire en Piatti a aussi écrit un autre livre, 1470. Il se retira ensuite à Fer intitulé: De bono statús conjurare , où il fut accueilli par le galis. Il est à présumer que ce duc Hercule ; bientôt après il jésuite traitoit une question qu'il prit du service dans les troupes n'entendoit guère. du duc Urbain , et passa ensuite à l'armée de Jean-Jacques Tri- I. PIAZZA (François ), de vulce. Le métier des armes ne Bologne, célèbre canioniste du l'empêcha point de cultiver les 15e siècle, prit l’habit des frères muses ; et il donna à cette époque mineurs de l'observance en 1424, quelques essais de poésies latines et se distingua dans sen ordre qui furent imprimées. Il espéroit par ses talens et son érudition. Il obtenir par la protection de Tri- a écrit, De restitutionibus , usuvulce , des honneurs et des ré-ris excommunicationibus compenses de Charles VIII, roi Cremone, 1472. Ce même oude France, à qui il vouloit dédier vrage fut réimprimé à Padoue, à un recueil de ses poésies ; mais en 1473, in-fol.; et à Venise , la mort de ce monarque détruisit en 1474 , sous le titre: Franses espérances. Il voulut faire ciscus de Platea , de restitutioquelque tentative pour le même nibus, usuris et excommunicaobjet auprès de Louis XII, mais tionibus. Piazza mourut dans sa elle eut si peu de succès , qu'il se patrie, le 17 décembre 1460. vit réduit à se retirer à Garlasco , dans le territoire de Pavie, où * II. PIAZZA ( frère Côme), il ouvrit une école publique d'é- de Castel-Franco, dans la marloquence, et prononça, à son che de Trévise ; après avoir fait ouverture , un discours qui a une étude suivie des compositions été imprimé. On ignore l'épo- des peintres vénitiens , et peint que de sa mort; tout ce qu'on pour plusieurs églises, il pritl’hasait à cet égard , c'est qu'il vivoit bit de capucin. Envové en Alleencore en 1508. Il a aussi laissé magne, il entra au service de deux livres d’Epigrammes, dédiés l'empereur Rodolphe; mais bienà Laurent,de Médicis. tôt il passa à Rome, où il pei et ans. gnit divers tableaux pour le pape * VI. PIAZZA (le marquis VinPaul V. Per satisfait de ce pape, cent), né d'une illustre famille, qui ne paya point ses travaux à le 1er mars, à Modigliano, terredu. leur prix, il retourna à Venise, domaine florentin en Romagne, où il fut employé dans les décors sortit du lieu de sa naissance en et les embellissemens de la su- 1676, et devint page à la cour perbe église du Rédempteur. de Parme. Doué d'une grande faPiazza termina ses jours dans cilité, il fit de grands progrès cette ville , en 1621 , âgé de 64 dans l'étude des belles lettres , et cultiva la poésie avec succès. On a de lui, I. Bona Espugnata, * III. PIAZZA ( Christophe), poème en 12 chants; Parme 1694, originaire de Ravenne, né à Mo-Sorli, 1738 et Parme , 1743. II. dène, en 1630 , et chevalier de Eudamia , Saint-Etienne , passa la plus Rome, 1917, et Parme 1743, à favola pastorale grande partie de sa vie à Ra- la suite du premier poème. Cette venne , où il mourut en 1688. comédie pastorale fut mise en On a de lui quelques poésies in musique par le célèbre Cappelli, sérées dans le Recueil choisi des et représentée avec le plus grand poésies des poètes de Ravenne , succès sur les théâtres de Parme de l'abbé Ginanni. et de Modène. Piazza mourut à * IV. PIAZZA (Pierre), frère Parme le 12 août 1745. puîné du précédent, et comme + PIAZZOLI (Louis), citoyen lui chevalier de l'ordre de SaintEtienne, né à Modène, en 1638, de Côme, vécut à la cour de Rome dans le à résida quelque temps à Ravenne, siècle. Il fit im 17 patrie de ses ancêtres. Il passa sies amoureuses, pleines de fa primer, en 1623 un livre de Poéensuite à la cour de Toscane , suivant fut reçu à Florence, membre des deurs et de concetti académics des apathistes et de l'usage des poètes italiens. la Crusca. Il mourut dans cette PIAZZETTA (Jean-Baptiste), dernière ville en 1680. On trouve quelques - unes de ses poésies peintre célèbre de l'école de Vedans le Recueil choisi des poésies où il mourut en 1954, âgé de 72 nise , né dans cette ville en 1682, des poètes de Ravenne, de l'abbé Ginanni. ans, s'étoit formé un goût sin gulier de dessin. Il estropioit la * V. PIAZZA (Jérôme-Bar- plupart de ses figures, en voulant thélemy), pé en Italie , prêtre les dessiner d'une manière forte apostat , qui , après avoir été et proportionnée. On a cependominicain et reçu les ordres , dani beaucoup gravé d'après lui, embrassa la cominunion de l'é- parce que ses dessins ont, malgré glise anglicane, et se maria en leurs défauts, un caractère de Angleterre pour confirmer la sin- grandeur qui tient du goût de cérité de sa conversion. Il ensei- Michel-Ange. Son talent ne l'engna , pendant plusieurs années, richit pas : il mourut si pauvre, L'italien et le français à Cam- qu'un de ses amis fut obligé de bridge, où il mourut vers 1745 , le faire enterrer à ses frais. et fut auteur d'un Abrégé de l'his PIBRAC. Voyez Faur, no I. toire de l'Inquisition et de ses procédures , Londres, 1722. * I. PIC (Jean), comte de la et |