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parti, et ne put réussir à vaincretion la plus périlleuse sur une la circonspection des uns, les frêle pirogue, ils arrivèrent dans scrupules des autres, la frayeur la colonie hollandaise de Suride presque tous, et à les engager nam, d'où ils se rendirent en à porter eux-mêmes les premiers Angleterre, où Pichegru surcoups à la faction qui les mena- tout, fut accueilli avec beaucoup çoit. Le 18 fructidor an 5 (4 sep- d'empressement. Il passa, peu tembre 1797), le triumvirat di- après, en Allemagne, au morectorial triompha, et Pichegru ment de la campagne de 1799, fut arrêté par ses troupes dans et alla en Suisse auprès de l'arle lieu des séances du corps lé-mée de Korsakow, auquel on gislatif. Puis, transporté sur des assure qu'il donna inutilement charrettes, avec ses collègues, de d'utiles avis la veille de sa fuite. la commission des inspecteurs, à Après la retraite des Russes, Pila prison du Temple, et con- chegru vécut ignoré en Allemadamné, le lendemain, avec cin- gne. Il pensa néanmoins être arquante autres députés, à être rêté à Bareuth, avec Imbert-Codéporté à la Guyanne. On les fit lomès et Précy. Il se rendit alors partir pour Rochefort, sous une en Angleterre, où il resta jusnombreuse escorte; et, entassés qu'en 1804, époque à laquelle il dans l'entrepont d'une corvette, vint secrétement à Paris avec ils arrivèrent à Cayenne, d'où, George et un grand nombre de peu de temps après, l'agent du conjurés, pour essayer de renDirectoire, Jannet, les fit trans- verser le gouvernement consuporter dans les déserts pestilen- laire, en l'attaquant sur tiels de Sinamari. Le Directoire dans la personne du premier contriomphant, publia, aussitôt sul Bonaparte. Mais le complot après cet événement, une corres- ayant été découvert par la dépondance de Pichegru avec les claration de Querelle et de plugénéraux autrichiens et le prince sieurs autres, la police poursuide Condé, qui ayant été saisie vit Pichegru avec la plus grande dès le mois de mai, par l'armée activité, et le signala par- tout. de Moreau, dans un caisson du Un décret du sénat ordonna, général Kling'in, venoit seule-sous peine de mort, de ne donment d'être envoyée à Paris par ́ner asile à aucun des conjurés ; ce dernier, avec une lettre dans et, après avoir erré plusieurs laquelle il dénonçoit tardive-jours de maison en maison, il ment, il est vrai, son ancien protecteur. Peu de personnes crurent alors à la vérité de cette correspondance, et elle fut généralement regardée comme une fable dont le directoire vouloit couvrir sa violation de la constitution. Après quelques mois de captivité à Sinamari, et après avoir vu mourir plusieurs de ses compagnons d'infortune, Pichegru parvint à s'évader avec Willot, Barthelemi, Ramel et quelques autres ; et après la naviga

fut arrêté et conduit devant un conseiller d'état ; il répondit à ses questions d'une manière très-laconique, et persista dans la dénégation la plus absolue. Amené ensuite à la prison du Temple, il y fut interrogé plusieurs fois, et répondit toujours avec beaucoup de réserve. Enfin, quelques jours après, on le trouva mort dans son lit. Il fut enterré le 6 avril 1804.

* PICHLER (Witteau), cé

en 1748, et par plusieurs évêques de France. L'auteur le condamna lui-même par un acte

*PICHOT, (Pierre) médeciu de Bordeaux au 16 siècle, réunit une grande pratique à la théorie. On lui doit, I. Traité pour se garder de la peste, in-12. II. De morbis animi 1594, in-8.. III. De rhumatismo, catharro, etc., 1597, in-12. Ces écrits ne manquent ni de vues judicieuses, ni de profondeur.

lèbre théologien jésuite, mort vers 1750, professa pendant plusieurs années le droit canon à Inglostadt. On a de lui, I. Theo-public à Strasbourg, le 24 janlogia polemica, in qua genera-vier 1748. Il fut rélégué en Aulia theologia controversistica vergne, et passa de là à Sion dans fundamenta et principia, ex qui- le Valais, où l'évêque de cette ville bus omnes infideles, hæretici et l'avoit demandé. Il y fut grandsectarii manifesti erroris convin- vicaire et visiteur général du diocuntur, et materiæ particulares cèse, et mourut le 5 mai 1751. cum protestantibus, et modernis Voyez les articles III. LANGUET et sectariis controversæ; et ab ec- III. CHAT, à la fin. clesia catholica contrà eosdem decise traduntur, Augustæ Vindelicorum, 1747, 2 vol. in-4°. II. Jus canonicum secundum quinque decretalium titulos Gregorii papa IX explicatum, etc. accedunt præter secundum tomum, in quo decisiones casuum al singulos decretalium titulos explicantur, utiles quædam adnotationes et vindicia, curd et studio Francisci Antonii Zachariæ ejusdem societatis, Pisauri (Ve- +PICHOU (N.), poète fraunetiis), 1758, 2 volumes in-folio. çais, né à Dijon, étoit fils d'un III. Epitome juris canonici militaire gentilhomme des états juxtà decreta; Augustæ Vinde- de Bourgogne. Il ne put se résoulicorum, 1749, 2 vol. in-12. Jo-dre, malgré les exhortations de seph PICHLER, peut-être de la même famille que le précédent, cultiva la littérature avec succès. Il a publié Historia imperatorum romanorum germanicorum sæculum primum, Vienna-Aus1753.

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son père, à entrer au service; il se livra à son goût pour le théâtre ses succès lui méritèrent la protection du cardinal de Richelieu; mais à la veille d'en ressentir les effets, il fut assassiné le soir en entrant chez lui, en 1635, à l'âge de 34 ans. Ses pièces de PICHON (Jean), né à Lyon théâtre sont médiocres; les prinen 1683, se fit jésuite en 1697. cipales sont, I. Les Folies de Le roi Stanislas ayant fondé des Cardenio, en 5 actes, en vers missions dans la Lorraine, le 1630, in-8°. II. Les Aventures nomma pour donner de l'activité de Rosiléon, 1630, in-8°. III. à cette fondation. Ce mission- L'infidèle confidente; tragi-conaire, voyant que quelques doc-médie. 1631, in-8°; pièce qui teurs trop sévères éloignoient les fut souvent représentée par fidèles de la communion, com- comédiens de l'hôtel de. Bourposa l'Esprit de J.-C. et de l'E-gogne. IV. Une traduction en vers glise sur la fréquente commu- de la comédie pastorale de la nion, où il donna dans l'extrémité Filis de Scire, 1630, in-8°. Le contraire. Son livre fit beaucoup cardinal de Richelieu faisoit cas de bruit, fut condamné à Rome de cette traduction qui n'est pour

les

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+PICINELLI (Philippe), de Milan, chanoine régulier de Saint-Jean de Latran, vécut dans le 17° siècle. On a de lui, I. Qua- | resimale con Panegerici, etc. Milan, 1672. I. Fatiche apostolice espote in un duplicato avvento, ibid., 1674. III. Mondo simbolico formato d'imprese scelte, spiegate ed illustrate, Venise, 1618, in-fol., fig. IV. Applausi festivi nelle solemnità d'Alcuni santi ibid. 1649. V. Considerazione morali sopra il profeta Giona.

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*I. PICQUET (François), né à Lyon en 1626, d'un banquier de cette ville, voyagea en France, en Italie et en Angleterre, et fut nommé consul d'Alep en Syrie PICOT (Eustache), musicien, l'an 1652. Il remplit cet imporsous-maître de la chapelle de tant emploi avec l'applaudisseLouis XIII, eut une grande répu- ment général des Français, tation. Le roi lui donna l'abbaye chrétiens d'Alep, et même des de Chaulmoy et une chanoine de musulmans. La république de la Sainte Chapelle de Paris, où Hollande, instruite de son méil fonda une procession du saint- rite, le choisit aussi pour son sacrement, qui avoit lieu tous les consul à Alep. Il ne se servit du ans le jour de Pâques, et à la- crédit que lui donnoit sa place quelle le chapitre devoit chanter que pour le bien des nations qu'il divers morceaux de sa composi-servoit. Il rendit de grands sertion sans quoi le legs qu'il lui vices à la France, à la Hollande avoit laissé revenoit à l'hôtel- et aux chrétiens du Levant, condieu. Nous n'avons de lui que ces vertit un grand nombre de schisseules productions qui donnent matiques, et se montra aussi une juste idée de la musique d'é- zélé missionnaire que consul figlise de ces temps-là. Les motets dèle et intelligent. André, arétoient sans symphonie, exécutés chevêque des Syriens, homme par des instrumens à vent, tels de mérite qui devoit son élévaque le serpent, le cornet à bou-tion à Picquet, sachant qu'il vouquin, etc. Louis XIV imagina leloit abdiquer le consulat pour premier d'y introduire la sympho-retourner en France, et y emnie des violons; mais l'entreprise brasser l'état ccclésiastique, lui ne réussit pleinement qu'en 1682, donna la tonsure cléricale en Jorsque Lalande enseigna la véri-1660. Picquet partit en 1662, emtable manière de composer les portant avec lui les regrets de tous les habitans de cette grande ville, admirateurs de ses vertus. Il passa à Rome pour rendre compte au pape Alexandre VII,

motets.

+PICOU (Hugues de), docteur ès droits, né à Dijon vers 1622,

in-12.

de l'état de la religion en Syrie, | ding, intitulé: Histoire de Jonaet vint ensuite en France où il than Wild, Paris, 1763, 2 vol. prit les ordres sacrés. Il fut nommé, en 1574, vicaire apostolique de Bagdad, puis évêque de Césarople dans la Macédoine. Il repartit pour Alep en 1679, et y rendit les services les plus importans pendant tout le cours de sa mission. Il mourut à Hamadan, ville persanne, le 26 août 1685, avec le titre d'ambassadeur de France auprès du roi de Perse. Il fournit plusieurs pièces importantes à Nicole pour son grand ouvrage de la Perpétuité de la Foi. Sa vie a été publiée à Paris en 1732. On l'attribue à Anthelmi, évêque de Grasse, qui paroît avoir eu de bons mémoires.

* II. PICQUET (le père), Jésuite, connu par deux Ouvrages sur l'ordre de Frontevrault. 1. Histoire de cet institut, Paris, 1642, in-4°. II. Vie de Robert d'Arbrisselles, Angers, 1686, in-4°.

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I. PICTET (Benoît) né à Genève en 1655 d'une famille distinguée. Après avoir voyagé en Hollande et en Angleterre, il professa la théologie, dans sa patrie, avec une réputation extraordinaire. L'université de Leyde, après la mort de Spantreina, le sollicita de venir remplir sa place; mais il crut qu'un citoyen se devoit à sa patrie, et la patrie le remercia par la bouche des membres du conseil. I mourut le 9 juin 1724, à 69 ans. Ce ministre, dont les mœurs étoient douces, conseilla et pratiqua la tolérance; les pauvres trouvoient en lui un consolateur et un père. Il a laissé, en latin et en français un grand nombre d'ouI. Une Théologie chrétienne, en vrages. Les principaux sont, latin, 3 vol. in-4°, dont la meilleure édition est de 1721. II. Morale chrétienne, Genève, 1710, 8 vol. in-12. III. L'Histoire des onzième et douzième siècles, pour servir de suite à celle de le Sueur, 1713, in-4°., 2 vol. Le continuateur est plus estimé que le premier auteur. IV. Plusieurs Traités de controverse. V. Un ale et de piété, parmi lesquels. grand nombre de Traités de moil faut distinguer l'Art de bien vivre et de bien mourir, Genève, 1705, in-12. VI. Des Lettres. VII. Des Sermons, 1697 à 1721, 4 vol. in-8°. VIII. Traité contre l'indifférence des religions, Ge

*III. PICQUET (François), célèbre missionnaire, né à Bourg en Bresse en 1708, mort près de la même ville en 1781 se rendit aussi recommandable par son zèle que par ses vertus. Depuis 1733 qu'il se rendit au Canada, jusqu'en 1760 qu'il quitta ce pays; conquis alors par les Anglais, il établit des missions florissantes, et rendit à la France des services signalés. La Lande, son compatriote, a fait connoître ce missionnaire par un mémoire inséré dans le 26. volume de la nouvelle édition des Lettres édifian-nève, 1716, in-12. Une foule

tes et curieuses.

* IV. PICQUET (Christophe), avocat, mort en 1779 a traduit quelques ouvrages de l'anglais, et cuire autres le roman de Fiel

d'autres li res « dont le nombre, dit Sennebier, a beaucoup nui à leur perfection. «Mais chacun. annonce du savoir et du jugement. (Voyez Mémoires de Niceron 2 tom. 1.)

1. PICTET (Jean-Louis) avocat de Genève, né en 1759, et de la même famille du précédent, fut membre du conseil des deuxcents, conseiller d'état, syndie, | et mourut en 1781. Il s'attacha à l'étude de l'astronomie, et fit des voyages en France et en Angleterre pour s'y perfectionner. Peu d'hommes ont eu l'esprit aussi clair et aussi net. Il a laissé en manuscrit le Journal d'un voyage en Russie et en Sibérie en 1768 et 1769, pour l'observation du passage de Vénus sur le disque du soleil: ouvrage intéressant par les peintures naïves des hommes et de la

nature.

* III. PICTET (Gabriel), né Genève en 1710, brigadier au service du roi de Sardaigne, mort en 1783, a publié un Essai sur la tactique de l'infanterie, Genève 1760, in-8°.

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PICUMNUS (Mythol. ), frère de Pilumnus. Ils furent l'un et l'autre mis au nombre des dieux, et révérés comme protecteurs des liens du mariage. On les invoquoit aux fiançailles. Picumnus apprit à engraisser les terres avec du fumier, et Pilumnus à piler le blé pour faire du pain. Celui-ci épousa Danaé, fille d'Acrisius, qui avoit été jetée sur la côte avec son fils Persée.

PICUS (Mythol. ), un des fils de Saturne, lui succéda en Italie. Il fut père de Faune, et trèsversé dans la science des Augures. Circé le métamorphosa en un oiseau qu'on appelle Pivert parce qu'il n'avoit pas voulu l'épouser, et lui avoit préféré la nymphe Canente.

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PIDANSAT. Voyez MAIROBERT. †PIDON ou Pirou (François), chevalier seigneur de Saint-Olon, né en Touraine l'an 1640, obtint une place de gentilhomme ordinaire du roi en 1672. Cet emploi le mit à portée d'être connu de Louis XIV. Ce prince démêla les talens de Saint-Olon, et l'employa dans des affaires impor

*PICTOR (George), né à Villingen, ville d'Allemagne dans la forêt noire, en 1500, prit le bonnet de docteur en médecine à Fribourg en Brisgaw, où il professa son art pendant quelque temps. Appelé par la ville d'Enfisheim dans la Haute-Alsace, en qualité de médecin, il s'y rendit, et se fit autant d'honneur par les succès de sa pratique que par les nombreux ouvrages qu'il publia et dont voici les principaux I. De peste et papulis puerorum libri duo, Basilea, 1555, in-8°. II. Rei medica totius compendiosa trac-tantes. Il fut successivement entatio, ibidem 1558, in-8°. III. Sermonum convivalium libri decem, ibidem, 1559, in-8°. IV. Scholia in Marbodæum de gemmis et lapidibus, ibidem, 1559, in-8°. V. Scholia in Masilii Ficini librum de studiosorum valetudine tuenda, Basilea, 1559, in-8°. VI. Scholia in Æmilium Macrum,

voyé exraordinaire à Gênes et à Madrid, et ambassadeur extraordinaire à Maroc : dans ces différentes fonctions, il soutint l'honneur de son caractère et celui de la France. Ses services furent récompensés par le titre de commandeur de l'ordre de SaintLazare. Cet homme estimable

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