Slike stranica
PDF
ePub

mourut à Paris en 1720. On lui
doit, I. Etat présent de l'empire
de Maroc, in-12, Paris, 1694.
Cette relation est courte, mais
sage,
exacte, et judicieuse.
II. Les Evénemens les plus con-
sidérables du règne de Louis-le-
Grand, Paris, 1690, in-12. Ce
livre n'est qu'une version d'un
ouvrage de Marana.

* I. PIDOUX (Jean), né à
Paris, prit le bonnet de docteur
à Poitiers, vint ensuite dans sa
patrie, s'y fit aggréger à la faculté
de médecine, fut successivement
médecin des rois Henri III et
Henri IV, retourna à Poitiers, où
il mourut en 1610. On a de
Pidoux, I. Les Fontaines de Pou-
gues en Nivernois; discours qui
peut servir aux fontaines de Spa
et autres acides de même goût,
et un avertissement sur les bains
chauds de Bourbon l'Archam-
bault, Paris, 1584, in -8°
Nevers, 1608 in-12. II. Dis-
cours sur la vertu et l'usage de la
fontaine de Pougues, Poitiers,
1397 in-4°, Nevers, 1598,
in-4; avec les observations
toine du Fouilloux.

[ocr errors]

و

[ocr errors]
[ocr errors]

seur du pape Hygin en 142, étoit italien d'origine et fut martyrisé l'an 157. Son pontificat n'eut rien de remarquable. On prétend qu'il ordonna qu'on célébreroit la fête de Pâques le dimanche après le 14 de la lune de mars; mais ce fait n'est pas constant. On lui attribua des Lettres qui sont sup¬ posées.

† II. PIE II ( Ænéas - Sylvius Piccolomini), naquit le 18 octobre 1405, à Corsigni dans le Siennois, dont il changea ensuite le nom en celui de Pienza. Victoire Forteguerra sa mère, étant enceinte de lui, avoit, dit-on, songé qu'elle accoucheroit d'un enfant mitré ; et comme c'étoit alors la coutume de dégrader les clercs en leur mettant une mitre de papier sur la tête, elle crut qu'Enée seroit la honte de sa famille: elle se trompa. Enée fut élevé avec soin, et fit beaucoup de progrès dans les belles lettres. Après avoir achevé ses études à Sienne, il alla en 1431 au concile de Bâle, avec le cardinal Domid'An-nique Capranica, qu'on appelloit de Fermo, parce qu'il étoit administrateur de cette église. Enée, * II. PIDOUX (François) quoiqu'il n'eût encore que 26 ans, fils du précédent, né à Poitiers en fut son secrétaire. Ensuite il 1586, y recut les bonnet de doc-exerça la même fonction auprès teur en la faculté de médecine, de quelques autres prélats et du Jan 1609, et mourut en 1662. Ce cardinal Albergati. Le concile de médecin a laissé, I. Exercitatio Bâle l'honora de différentes commedica in actiones Juliodunen- missions, pour le récompenser sium virginum, Pictavii, 1635, du zele avec lequel il avoit souin - 8°. II. Germana defensio tenu cette assemblée contre le exercitationum, ibidem, 1636, pàpe Eugène IV. Piccolomini in-8°. On sait aujourd'hui à quoi fut ensuite secrétaire de Frés'en tenir sur la possession des deric III, qui lui décerna la coureligieuses ursulines de Loudun. ronne poétique, et l'envoya en. Hi. De Febre purpurea quæ ambassade à Rome, à Milan, à anno, 1651, Pictaviam afflixit, Naples, en Bohème et ailleurs. Augustoriti Pictonum, 1656, in-4°. Nicolas V, l'éleva sur le siége de Trieste, qu'il quitta quelque temps après pour celui de Sienne.

† I. PIE Ier ( Saint), succes

[ocr errors]

quelle il rétracta ce qu'il avoit écrit au concile de Bâle, lors qu'il en étoit secrétaire. On pouvoit objecter au pape, que c'étoit sa dignité seule qui lui avoit fait changer de sentiment. Il prévient cette objection, en racontant en peu de mots sa vie et ses actions, et en faisant toute l'histoire du concile de Bâle, où il vint avec le cardinal Capranica, en 1431; « mais jeune, dit-il, et sans aucune expérience, comme un oiseau qui sort du nid ». Cependant les Turcs menaçoient la chrétienté. Pie, toujours plein de zèle pour la défense de la religion, prend la résolution d'équiper une flotte aux dépens de l'és'église, et de passer lui-même en Asie, pour exciter les princes chrétiens par son exemple. Il se rendit à Ancône dans le dessein de s'embarquer; mais il y tomba malade, et y mourut le 19 août

contre

Enfin après s'être signalé dans diverses nonciatures, il fut revêtu de la pourpre romaine par Calixte III, auquel il succéda deux ans après, le 27 août 1458. Pie second, élevé sur le saint siége, vérifia le proverbe, Honores mutant mores. Il parut dès le commencement de son pontificat, jaloux des prérogatives de la papauté. En 1460, il donna une bulle, « qui déclare les appels du pape au concile, nuls, erronés, détestables et contraires aux saints canons. » Cette bulle n'empêcha pas le procureur général du parTement de Paris d'interjeter appel au concile pour la défense de la Pragmatique - Sanction laquelle le pape ne cessoit de lever. Pie étoit alors à Mantoue, où il s'étoit rendu pour engager les princes catholiques à entreprendre la guerre contre les Turcs: la plupart consentirent à fournir des troupes ou de l'argent; d'au-1464. On cite une de ses lettres tres refusèrent l'un et l'autre, adressées peu de temps avant à entre autres les Français que le Mahomet II. Il lui marquoit en pape prit dès-lors en aversion. substance: « Si vous voulez étenCette haine diminua sous Louis dre votre empire parmi les chréXI, auquel il persuada en 1461, tiens, vous n'avez besoin que d'abolir la Pragmatique-Sanction, d'une petite chose qui se trouve faque le parlement de Paris avoit cilement, d'un peu d'eau pour vous soutenue avec tant de vigueur. baptiser; alors nous vous appelL'année suivante 1462, fut cé- lerions empereur des Grecs et de lèbre par une dispute entre les l'Orient ; nous implorerions votre cordeliers et les dominicains bras contre les usurpateurs des touchant le sang de J. C. séparé biens de l'église romaine; à de son corps pendant qu'il étoit l'exemple de nos prédécesseurs au tombeau. Il s'agissoit aussi de Etienne, Adrien et Léon, qui transsavoir s'il avoit été séparé de sa férèrent l'empire des Grecs à Pépin divinité; les cordeliers étoient et à Charlemagne, nous aurions. pour l'affirmative, et le dominirecours à vous, et nous ne serions cains pour la négative. Ils se trai-point ingrats. » Malgré la sottise toient réciproquement d'hérétique suppose cette lettre, Pie II ques; et le pape fut obligé de leur fut un des plus savans hommes défendre, , par une bulle, de se et un des pontifes des plus zélés charger les uns les autres de ces de son siècle; mais comme son qualifications odieuses. Une bulle génie étoit ambitieux et souple, qui lui fit moins d'honneur fut il sacrifia quelquefois tout à cette celle du 26 avril 1463, par la- ambition. Ses principaux ouvrages

,

[ocr errors]

sont, I. Des Mémoires sur le con- | avoit montré sur la chaire de cile de Bale, depuis la suspension saint Pierre tous les vices d'un d'Eugène jusqu'à l'élection de scélérat déterminé ; Pie y fit éclaFélix. II. L'Histoire des Bohé- ter les vertus d'un apôtre. On miens, depuis leur origine jus- concevoit de grandes espérances qu'à l'an 1458. III. Deux livres de d'un tel pontife, mais il mourut Cosmographie. IV. L'Histoire de vingt-un jours après son élection, Frédéric III, dont il avoit été le 13 octobre suivant. Ange Covice-chancelier, 1785, in-folio:lorci lui a fait cette épitaphe, sa

tyre virulente contre son prédé

cesseur:

Tertius hic Pius est qui summum ad culmen ab ipsâ

virtute evectus, protinùs interiit: Nec mirum, quia peste atrâ qui sederat antè Sextus Alexander polluerat solium.

elle passe pour assez exacte et assez bien détaillée. V. Traité de l'éducation des enfans. VI. Un Poème sur la passion de JésusChrist. VII. Un Recueilde quatre cent trente-deux Lettres, Milan, 1473, in-folio, dans lesquelles on trouve quelques particularités cuIV. PIE IV (Jean-Ange cardirieuses. VIII. Les Mémoires de sa nal de Médicis), d'une autre favie, publiés par Jean-Gobelin mille que celle de Florence, étoit Personne son secrétaire, et impri- frère du fameux marquis de Mamés à Rome, in-4°, en 1584. On rignan, général de Charles-Quint. ne doute point que ce ne soit l'ou-Il naquit à Milan, de Bernardin vrage même de ce pontife. IX. Medichino, en 1499. Il s'éleva par Historia rerum ubicumque gesta-son mérite, et eut divers emplois rum, dont la première partie seu- importans sous les papes Clélement vit le jour à Venise, 1477, ment VII et Paul III. Jules III, in-folio. X. Il avoit composé en qui l'avoit chargé de plusieurs lélatin le roman d'Euriale et Lu-gations, l'honora du chapeau de crece, petit in-4° sans date, mais cardinal en 1549. Après la mort de fort ancien, publié en français à Paul IV, il fut élevé sur la chaire Paris, 1493, in-folio; et en 1537, de St. Pierre, le 25 déc. 1559. Son in-16. Ses OEuvres ont été impri- prédécesseur s'étoit fait detester mées à Bâle en 1571, et à Helm- des Romains, qui outragèrent stadt en 1700, in-fol. On trouve cruellement sa mémoire : Pie IV sa vie au commencement. On lui commença son pontificat en leur appliqua ce dernier vers de Vir- pardonnant. Il ne fut pas si clégile, Enéïde, livre premier, ment envers les neveux du pape Vers 382: Paul IV; car il fit étrangler le cardinal Caraffe au château SaintAnge, et couper la tête au prince de Palliano son frère. Son zèle s'exerça ensuite contre les Turcs et contre les hérétiques. Pour arIII. PIE III (François Tho-rêter les progres de ceux-ci ; il ré deschini), fils d'une sœur du pape Pie II. Ce pontife lui permit de prendre le nom de François Piccolomini, et le fit archevêque de Sienne et cardinal. Il succéda au pape Alexandre VI, le 22 septembre 1503. Son prédécesseur

Sum pius Æneas.

et la fin du vers suivant :

[ocr errors]

notus.

fama super athera

tablit le concile de Trente, qui avoit été suspendu. << Il savoit bien, dit l'abbé de Choisy, que ce concile pourroit faire quelques réglemens qui diminueroient son autorité; mais il voyoit d'ailleurs de grands inconvéniens à ne le

n'étoit pas pape légitime, et qu'après sa mort on en mettroit un autre sur le saint-siége, qu'on nommeroit le Pape Angélique, sous lequel les erreurs seroient réformées et la paix rendue à l'église. La conspiration fut découverte, et le fanatique Benoît périt par le deruier supplice. Ce pontife mourut peu de temps après, le 9 décembre 1565, à 66 aus, emportant dans le tombeau la haine des Romains que ses sévérités avoient aigris. C'étoit un esprit adroit et fécond en ressources. Il orna Rome de plusieurs édifices publics, mais il l'appauvrit en l'embellissant. Il contribua beaucoup à l'élévation de sa famille.

pot assembler; et à tout prendre, dit-il à ses confidens, il vaut mieux sentir une fois le mal que de lecraindre toujours. » Il envoya en 1561 des nonces à tous les princes catholiques et protestans, pour leur présenter la bulle de l'indiction de cette importante assemblée. Ce concile ayant été terminé en 1563, par les soins de St. Charles Borromée, son neveu, le pape donna une bulle, le 26 janvier de l'année suivante, pour la confirmation des décrets du concile. Malgré cette bulle, presque tous les décrets de discipline furent rejetés en France; et l'on connoît les raisons qui empêchèrent de les recevoir. Le concile soumet à la juridiction ecclésiastique non seulement les † V. PIE V, Saint (Michel adultères, mais tous ceux qui Ghisleri), fils d'un sénateur de sont mariés ayant la tonsure clé- Milan, né à Boschi ou Bosco, ricale. Il attribue aux seuls or- dans le diocèse de Tortone, le dinaires le jugement des livres, 17 janvier 1504. Animé d'un et condamne à une amende ceux zèle ardent pour la foi chrétienne, qui en débitent de prohibés. Il il étudia l'histoire sainte et les ordonne la confiscation, la saisie dogmes de l'église, et se fit relides biens, l'emprisonnement mê-gieux dans l'ordre de Saint-Domime des laïques en certains cas, nique. Paul VI lui donna l'évêet permet aux évêques de dé- ché de Sutri, le créa cardinal en poser les administrateurs des hô-1557, et le fit inquisiteur général pitaux. Il leur commande de pu- de la foi dans le Milanes et la blier les censures; il les fait exé- Lombardie; mais la sévérité avec cuteurs des legs pieux; enfin, il laquelle il exerça son emploi, l'oles suppose délégués du pape dans bligea de quitter ce pays. On l'enleurs fonctions. Le concile ex- voya à Venise, et l'ardeur de son communioit encore les rois qui zèle y trouva encore plus d'obsprenoient les fruits des bénéfices, tacles. Pie IV ajouta au chapeau pour quelque raison que ce pût de cardinal l'évêché de Mondovi. etre, et par conséquent il anéan- Après la mort de ce pontife, il tissoit l'ancien droit de régale. fut mis sur le siége de Saint-Pierre C'étoient autant de brêches faites en 1566. Les Romains témoignésoit à la puissance législatrice, rent peu de joie à son couronsoit à l'autorité des magistrats,nement; il s'en aperçut et dit: soit aux libertés de l'église galliGane. L'année 1565 vit éclore une couspiration contre la vie du pape, par Benoît Accolti (Voy. ce mot) at quelques autres visionnaires, qui s'étoient imaginé que Pic IV

[ocr errors]

J'espère qu'ils seront aussi fâchés à ma mort, qu'ils le sont à mon élection; » il se trompoit. Elevé à la première place du christianisme, il ne voulut pas se dépouiller de la sévérité de

[ocr errors]

clefs déployé contre le croissant. Les armées navales se rencontrèrent le 7 octobre 1571, dans le golfe de Lépante, où les Turcs furent battus par la flotte des princes chrétiens confédérés, et perdirent plus de 30,000 hommes et près de 200 galères. Pie mourut six mois après, le 30 avril 1572; il répéta souvent, au milieu de ses souffrances: «< Seigneur ! augmentez mes douleurs et ma patience. » Sa bulle contre la reine Elizabeth, et son autre bulle en faveur de l'inquisition; la chaleur avec laquelle il favorisa en France et en Irlande la rigueur contre les hérétiques, prouvent qu'il avoit plus de fanatisme que de lumière et d'humanité; il eut d'ailleurs quelques qualités estimables; il fut le modèle du fameux Sixte-Quint. Il lui donna l'exemple d'amasser en peu d'années des épargnes assez fortes pour faire regarder le saint siége comme une puissance redoutable. Le sultan Selim qui n'avoit point de plus grand ennemi, fit faire à Constantinople, pendant 3 jours, des réjouissances publiques de sa mort. Le pontificat de Pie V est encore célèbre par la condampar l'extiuction de l'ordre des humiliés, et par la réforme de celui de Citeaux. Clément XI le canonisa en 1712. Il reste plusieurs Lettres de ce pape, imprimées à Anvers en 1640, in-4°. Félibien publia en 1672 sa Vie, traduite de l'italien d'Agatio di Somma; mais elle n'est pas toujours fidèle.

son caractère. Un de ses premiers soins fut de réprimer le luxe des ecclésiastiques, le faste des cardinaux, et les déréglemens des Romains. Il fit exécuter les décrets de réformation faits par le concile de Trente; il défendit le combat des taureaux au cirque; il chassa de Rome les filles publiques, et permit de poursuivre les cardinaux pour dettes. Il traita les hérétiques avec barbarie: quelques-uns d'eux finirent leur vie dans les bûchers de l'inquisition. En 1568, il ordonna que la bulle In Cand Domini, qu'on publioit à Rome, tous les ans le jeudi saint, ( et qu'a supprimée Clément XIV seroit publiée de même dans toute l'Eglise. Cette bulle, l'ouvrage de plusieurs souverains pontifes, regarde principalement la juridiction de la puissance ecclésiastique et civile. Ceux qui appellent au concile général des déerets des papes, ceux qui favorisent les appelans, les universités qui enseignent que le pape est soumis aux conciles, les princes qui veulent restreindre la juridiction ecclésiastique ou qui exigent des contributions du clergé, y sont frappés d'anathème. Toutes les puissances, à l'ex-nation de Baïus, ception d'un petit nombre, la rejetèrent. En 1580, quelques évêques ayant tâché de la faire recevoir dans leurs diocèses, le parlement fit saisir leur temporel, et déclara criminel de lèsemajesté quiconque voudroit imiter le fanatisme de ces prélats.... Pie V méditoit depuis quelque temps un armement contre les Turcs; il eut le courage de VI. PIE VI. (Jean-Ange Brasfaire la guerre à l'empire otto- chi), né à Césène, petite ville de man, en se liguant avec les Vé- l'état ecclésiastique, le 27 dénitiens et le roi d'Espagne Phi- cembre 1717, mérita l'affection lippe II. Ce fut la première fois de Benoît XIV, qui le fit_trẻque l'on vit l'étendard des deux-sorier de la chambre apostolique.

« PrethodnaNastavi »