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* I. PIETRO DELLA FRANCESCA l'âge de 22 ans dans la congréFlorentin, mort en 1443, ex-gation de Saint-Maur. Les fanieucelloit dans les portraits, ainsi ses questions du jansénisme, qui que dans les sujets de nuit et de ont agité si long-temps le clergé combats. Il fut employé par le de France, commençoient déjà pape Nicolas V, dans le Vatican, à fixer l'attention. Les bénédicoù il peignit entre autres deux tins se mêlèrent vivement et intableaux, que le pape Jules II discrètement de ces malheureufit ôter pour en mettre deux nou- ses controverses et devinreut veaux de Raphaël. Nous avons jansénistes par système. Dom de lui des ouvrages de mathé- Piette le fut comme ses confrères; matiques. et il eut tout le loisir de répandre sa doctrine, pendant 50 ans qu'il professa dans son corps. On se souvient encore et des nombreux prosélytes qu'il fit, et de son appel de la constitution en 1717. Il ne manquoit à ses vœux que d'être persécuté, pour ce qu'il appeloit pour ce la bonne cause. Il fut satisfait. En 1718, M. du Crevi, évêque du Mans, lui ôta sa place d'examinateur des ordinans; et dom Piette s'en consola.

* II. PIETRO DI PETRI, peintre, élève de Carle Maratte, naquit à Rome, en 1661, et y mourut à l'âge de 45 ans. Toutes ses peintures, tant à fresque qu'à l'huile, sont généralement estimées. Il excella sur-tout dans le dessin; c'est pourquoi son maître le choisit pour dessiner les ouvrages de Raphaël, qui sont au Vatican. Le pape l'employa dans la suite aux ouvrages à fresque de l'église de Saint-Clément.

III. PIETRO COSIMO. Voyez COSIMO.

IV. PIETRO LONGO. Voyez AERTSEN.

V. PIETRO DE CROTONE. Voy. BERETIN.

VI. PIETRO RICCIO. Voyez CRINITUS (Pierre ).

*PIETTE (Dom Michel), religieux bénédictin de la congrégation de Saint-Maur, né dans la paroisse de Gahard, diocèse de Rennes, le 11 mars 1680, fit ses humanités chez les jésuites, et sa philosophie chez les dominicains. Entraîné par les circonstances, ou séduit par des conseils pernicieux, il youa à ses premiers instituteurs, autant qu'à leur doctrine, une haine qui ne s'est jamais démentie depuis. Il fut admis à

T. XIV.

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* PIFFARI ( P. D. François),, du Mont-Saint-Savin, en Toscane moine camaldule, professeur de mathématiques dans les écoles de Sienne, au 16 siècle, retrouva lemonicomètre, dont il donna une description, qui parut dans cette ville en 1595, iu-4°. On a encore de lui

La sfera di Giovanni di Sacrobosco, tradotta è dichiarata, Sienne, 1604, in-4°.

*I. PIGAFETTA (Antoine), chevalier de Rhodes, né à Vicence vers l'an 1480, d'une famille originaire de Toscane, voyagea sur les mers depuis 1519 jusqu'à 1522, avec Magaglianes. Il a écrit la relation de ce voyage mémorable, qui fut ensuite imprimée par Ramusus dans son ouvrage de la Navigation, tom. Ier , pag. 352 de l'édition de Venise, 1606. Cette relation a été aussi insérée dans le Recueil

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général des voyages, tom. 37 édition de Paris.

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* II. PIGAFETTA ( Jérôme), de Vicence, théologien, prédi- | cateur et poète, de l'ordre des frères prêcheurs, florissoit dans le 16 siècle. Il devint prieur de Sainte Sabine, à Rome, et mourut dans le couvent de la Sainte-Couronne, à Vicence, en 1543. On a de lui quelques Sermons; il a écrit aussi en vers héroïques la Vie de saint Dominique.

rent accueillies à Berlin avec transport. Pigalle, qui s'y rendit quelque temps après, fut annoncé au roi de Prusse comme l'auteur du Mercure de France. Le monarque crut que c'étoit un journaliste; et Pigalle ne fut point admis à l'audience de Frédéric. Piqué de cette indifférence, il partit pour Dresde après avoir fait un tour à Potsdam, où ces deux statues étoient placées. En voyant la première, il dit : « Je serois très-faché si je n'avois pas mieux fait depuis. » Enfin Frédéric, instruit de sa méprise, fit † PIGALLE (Jean-Baptiste), rechercher le sculpteur avec le sculpteur du roi, chevalier de plus grand soin; mais il avoit l'ordre de Saint-Michel, chan- déjà disparu. Pigalle regretta toucelier de l'académie de peinture, jours depuis de n'avoir pu moné à Paris en 1714, d'un me- deler la figure de Frédéric-lenuisier, y mourut le 20 août 1785. Grand. Il disoit : « Les deux plus Pigalle ne montra d'abord au- belles têtes que j'aie jamais vues cune disposition pour le dessin. dans ma vie, sont celles de Il aimoit à modeler, mais il n'a- Louis XV et de Frédéric ; la prevoit ni adresse, ni facilité, et ne mière, pour la noblesse des forpouvoit rien finir sans un travail mes; la seconde, pour la finesse opiniâtre. Le voyage d'Italie, que spirituelle de la physionomie. »> la générosité de Coustou l'aîné Il étoit indigné des portraits lui fournit le moyen d'entrepren- presque tous infidèles du roi de dre, donna au jeune artiste la Prusse : « Ces gens-là, disoit-il, facilité qui lui manquoit. Il étu- lui ont donné l'air d'un coupedia les ouvrages des grands maî- jarret. » II. Le Tombeau du matres, et fut bientôt leur rival. De réchal de Saxe, remarquable par retour en France, il s'illustra par la composition et l'exécution, et un grand nombre de morceaux dont l'ensemble fit disparoître les admirables. Les plus connus fautes de dessin et le mauvais sont, I. Un Mercure qu'il fit à style des draperies. III. La StaLyon, où il s'arrêta en revenant tue pédestre de Louis XV, exéde Rome. S'étant rendu à Paris, cutée en bronze pour la ville de quelque temps après, il s'em- Reims. IV. La Statue de Voltaire. pressa de le présenter à le Moyne, La tête est pleine d'enthousiasme, son ancien maître, qui lui dit de mouvement et d'expression; « Je voudrois l'avoir fait. » II. mais l'artiste, trop attaché à l'idée Une Vénus, dont Louis XV fit pré- de le représenter entièrement nu, sent au roi de Prusse, en y joi- a fait du corps une espèce de gnant son Mercure, que le roi squelette désagréable à voir. fui avoit fait exécuter en grand. Cette statue, qui lorsqu'elle paCes deux statues, dont la pre-rut fut le sujet d'un nombre conmière est un chef-d'œuvre digne sidérable d'éloges et de satyres, des beaux jours d'Athènes, fu- est placée aujourd'hui à la biblio

:

son

nades un homme dont les yeux étoient noyés de larmes. C'étoit un pauvre père de famille qui alloit être mis en prison, parce qu'il devoit dix louis. Pigalle n'en avoit que douze, et il n'en paya pas moins la somme due par ce pauvre homme.

thèque de l'Institut, à qui elle à | été donnée par M. d'Hornoy, ancien conseiller au parlement de Paris, petit neveu de Voltaire. Pigalle, peu inventif, n'avoit jamais manié que l'ébauchoir et ne savoit pas dessiner; aussi avoit-il recours à Cochin, ami, pour la composition des monumens qu'il devoit sculp- PIGANIOL DE LA FORCE ter. Ce dernier lui faisoit des des- (Jean-Aymar de), né en Auversins soignés et finis des sujets gne d'une famille noble, s'apqu'il vouloit rendre; et Pigalle pliqua avec ardeur à la géogra les traduisoit en marbre avec une phie et à l'histoire de France. servitude telle, qu'en voyant ses Pour se perfectionner dans cette productions, on croit voir de la étude, il fit plusieurs voyages en sculpture de Cochin. Ce défaut, différentes provinces, et rapporta généralement remarquable dans de ses courses des observations les ouvrages de Pigalle, est porté importantes sur l'histoire natuà l'excès dans les tombeaux du relle, sur le commerce et sur le maréchal de Saxe, placé à Straș- gouvernement ecclésiastique et bourg dans l'église Saint-Thomas, civil de chaque province. Ces et dans celui du maréchal d’Har- observations lui servirent beaucourt, que l'on voit à Paris au coup pour composer ses ouvra Musée impérial des monumens ges. Les principaux sont, I. Une français. Pigalle, considéré com Description historique et géome professeur, a singulièrement graphique de la France, dont contribué à la décadence de l'art; la plus ample édition est de 1753, en effet, un style aussi mesquin en 15 vol. in-12. C'est le meilleur dans les draperies, et une maniè- des ouvrages qui aient paru jusre de faire aussi pauvre que l'étoit qu'ici sur cette matière, quoila sienne, ne pouvoient avoir qu'il renferme encore un grand de succès que sous un règne fri- nombre d'inexactitudes et même vole. V. Un petit enfant qui tient de bévues. II. Description de Paen main une cage, modèle de ris, en 10 vol. in-12, Paris, 1765. graces et de vérité. VI. Une jeune Cet ouvrage, revu et augmenté fille qui se tire une épine du par l'abbé Peran, est instructif, pied: c'est son dernier ouvrage. curieux et intéressant, et beauVII. Les Bustes de plusieurs gens coup plus parfait que la Des de lettres, ses amis. Elève de le cription de Germain Brice: il Moyne et de Coustou fils, il ne est d'ailleurs écrit avec une éléparloit jamais de ses maîtres gante simplicité. Il en donna un qu'avec une espèce d'enthousias- Abrégé en 2 vol. in-12. III. Desme. « M. le Moyne, disoit-il, cription du Chateau et Parc de fait de moi un sculpteur, mais Versailles, de Marly, etc., en M. Coustou a fait Pigalle. » ne 2 vol. in-12. Elle est agréable et voyoit jamais un malheureux sans assez bien faite. IV. Voyage de en être attendri. Il a souvent vidé France, 2 vol. in-12. Piganiol a sa bourse pour secourir les in- aussi travaillé avec l'abbé Nadal fortunés. En passant à Lyon, il au Journal de Trévoux. Ce jour*perçut dans une de ses prome-nal, forme huit volumes qui sont

a

très-rares et qui ne sont pas mé

ces deux personnes, que les lí

rité. Piganiol avoit une littéra-gueurs qualifioient de martyrs. rature très-étendue et de vastes Connoissances dans plus d'un genre. Aussi y trouve-t-on des morceaux qui peuvent passer pour d'excellentes dissertations. Le but de ces auteurs étoit de critiquer le Mercure galant. Piganiol mourut à Paris en février 1753, âgé de 80 ans. Il étoit aussi recommandable par ses moeurs que par ses talens, et joignoit à ses connoissances un grand fonds de probité.

* PIGENAT (François), natif d'Autun, étudia sous les jésuites, et fut docteur en théologie. Jean Ferrières, curé de Saint-Nicolas des-Champs, de Paris, avoit, avant de mourir, résigné sa cure à un nommé Legeay; c'étoit au mois de septembre 1588, époque où le parti de la ligue étoit à Paris dans sa première effervescence. Legeay fut éconduit. On vouloit pour curé un ligueur bien prononcé; et contre toutes les règles établies, Pigenat, unt des six prédicateurs séditieux, gagés par la ligue, fut nommé. Cette nomination illégale a fait dire, par quelques écrivains du parti du ror, que Pigenat avoit volé ce bénéfice. Un autre prédicateur de la ligue, Lincestre, fut pourvu de la cure de SaintGervais par des moyens aussi irréguliers. Henri III, instruit de ces transgressions, dit que les parisiens étoient rois et papes, et que si on les laissoit faire, ils disposeroient bientôt de tout le temporel et le spirituel de son royaume. Au mois de janvier 1589, le nouveau curé dans la cérémonie funèbre, décernée à la mémoire du duc et du cardinal de Guise, assassinés à Blois, prononça l'oraison funèbre de

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comme

Pigenat figura aussi dans les processions ridicules et indécentes qui se firent à Paris pendant le carnaval de la même année. Un écrivain ligueur, grand partisan de Pigenat, et par conséquent qui n'est pas suspect, dit que ce curé fit exécuter, dans sa paroisse, une procession compo sée de plus de mille personnes de tout âge, de tout sexe, tout nus. Il ajoute: «Que les prêtres de l'église de Saint-Nicolas-desChamps étoient nus pieds, et quelques-uns tout nus, étoit le curé nommé Pigenat, duquel on fait plus d'état que d'aucun autre qui étoit tout nu, et n'avoit qu'une guilbe de toile blanche sur lui. » Pigenat signa le décret de dégradation du roi Henri III; il étoit un des mem bre du conseil des quarante. Il passoit, parmi les ligueurs, pour le plus habile prédicateur de Paris, et jouissoit, parmi eux, d'une hante considération. Les écrivains royalistes, au contraire, le traitoient de boutefeu, de trompette de sédition, de débiteur de mensonges et de fausses prophéties, » et le regardoient, ainsi que les autres prédicateurs de son parti, comme la cause d'une infinité de meurtres. Ils ajoutent qu'on leur distribuoit des doublons d'Espagne, afin de les encourager à déclamer, de plus en plus dans leurs chaires contre Henri IV. Ce roi ayant fait espérer d'abjurer le protestantisme, les prédicateurs alors déclamèrent avec une fureur qui annonçoit leur désespoir. Pige nat dit en chaire, qu'il n'étoit pas en la puissance de Dieu que Henri de Bourbon se convertît; que le pape ne pouvoit l'absoudre ni le mettre sur le trône ; et

que s'il le faisoit, lui-même seroit excommunié. Pigenat n'eut pas la douleur de voir Henri IV faire son entrée triomphante à Paris. Il mourut en 1590 ; et George l'Apôtre composa son apologie, dans un ouvrage intitulé Regrets sur la mort de François Pigenat, 1590, in-8°. François Pigenat avoit un frère appelé Odon PIGENAT, provincial des jésuites, du conseil des seize, et très-furieux ligueur, qui mourut à Bourges, d'un accès de frénésie; c'est de ce dernier dont il est parlé dans la Satyre Ménipée.

PIGET (Simon), libraire et imprimeur de Paris, dont le commerce étoit étendu dans toute l'Europe, au milieu du 17e siècle, étoit versé dans la connoissance des langues savantes. Ses éditions sont recherchées. On distingue, entre autres,les OEuvres d'Amphyloque, 1644, in-fol.; et un Rituel grec par Gourd, in-folio. Ce dernier ouvrage est très-rare.

pur, ni aussi élégant que celui de Sadolet et des autres cicéroniens; mais il est moins barbare que celui des scolastiques et des controversistes de son temps. On a encore de lui un Traité De gratia et libero hominis arbitrio, à Cologne 1542, in-folio, peu exact. Pighius fait paroître dans tous ses écrits une prévention aveugle pour les opinions des ultramontains; et il n'est guère plus exempt de préjugés, dans les questions où il ne s'agit point des intérêts personnels de la cour de Rome. Il composa aussi plusieurs ouvrages de mathématiques, où il éclairoit la théorie par la pratique. Il excelloit à construire des sphères armillaires.

II. PIGHIUS (Etiennecédent, né à Kempen comme Vinand), neveu maternel du préoncle, etil s'attacha au cardinal de lui, emprunta le nom de son Granvelle, dont il fut secrétaire pendant quatorze ans. Dans la I. PIGHIUS (Albert), né à suite il se fit chanoine régulier, Kempen, petite ville de l'Over- et mourut en 1604, à 84 ans. Issel, vers l'an 1490, étudia à Il n'est personne de son temps Louvain et à Cologne; prit dans qui l'ait surpassé dans la conla première université le titre de noissance des antiquités ro bachelier, et dans la seconde ce- maines. Juste-Lipse le qualifie; lui de docteur. Il étoit profon- Alter indefessi calami et styli dément versé dans les mathé- Livius. On a de lui, I. Annales matiques, dans les antiquités et de la ville de Rome, en latin, la littérature. Il publia plusieurs Anvers, 1615, 3 vol. in-folio. ouvrages contre Luther, Mélanch-Il. Hercules Prodicius, Anvers, thon, Bucer et Calvin. Adrien VI et les papes suivans lui donnèrent des marques de leur estime. Il mourut le 29 décembre 1542, à Utrecht, où il étoit prévôt de l'église de Saint-Jean-Baptiste. On a de lui un grand nombre d'ouvrages. Le plus considérable est intitulé: Assertio hierarchia ecclesiastica, Cologne, 1572, in-folio. Son style n'est ni aussi

1587. C'est une description du voyage que Pighius fit en Italie. Elle est remplie d'observations sur les antiquités romaines et germaniques. Il nous a laissé plusieurs autres ouvrages également pleins d'érudition, dont quelques-uns ont été insérés dans les Antiquités grecques de Gronovius, tome IX. Il fut le premier qui donna une bonne édition de

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