il ajouta des notes à la traduc- | tion française de la taxe de la chancellerie de Rome, qui fut imprimée à Lyon, in-8°, en 1564, et réimprimée à Amsterdam, 1700, in-12. Il donna ce livre sous ce titre : Taxe des parties casuelles de la boutique du pape, de la chancellerie et de la pénitencerie romaine, en latinet en français, avec des annotations prises de décrets, conciles et canons, pour la vérification de la discipline anciennement observée en l'Eglise. Dans l'épître dédicatoire il prend le ton d'un ennemi déclaré de la cour de Rome. Sa traduction de l'Histoire naturelle de Pline, à Lyon, en 2 volumes in-folio, 1566, et à Paris, 1608, a été beaucoup lue autrefois. Quoiqu'il ait fait bien des fautes son travail est très-utile encore à présent, même pour ceux qui entendent le latin de Pline, à cause des recherches du traducteur, et du grand nombre de notes marginales. Pinet a encore mis au jour les Plans des principales forteresses du monde, Lyon, 1564, in-folio ; et traduit du latin de Levin Lemne; les Secrets miracles de la nature et divers enseignemens de plusieurs choses par raison probable et artiste conjecture, Lyon, 1566, in-8°. Cette version est plus estimée que celle de Gohorry. ressentir. Au moment de l'ouverture des états généraux, il fut mandé au château de Marly, où il eut une conférence avec les ministres qui lui promirent la place de garde du trésor royal, s'il fournissoit des preuves de conviction contre les auteurs de la disette. Quelques jours après cet entretien, le 29 juillet 1789, il fut trouvé mort dans le bois de Boulogne près de Passy. Sa mort entraîna l'une des plus fortes banqueroutes qui aient été faites dans la capitale. Voici comment Moleville raconte cet événement : « Le duc d'Orléans lui conseilla d'aller chercher son porte-feuille à son château de Raincy où il étoit déposé, et le renvoya dans une voiture avec des gens de sa maison; comme il revenoit à Paris, il fut assassiné, et les du duc déposèrent qu'ils avoient été attaqués par des voleurs: après les premiers secours qu'on lui administra, Pinet s'éria: Mon porte-feuille! les scélérats! » gens PINGERON, (J. C.), né à Lyon, et mort à Versailles en 1793, à l'âge de 60 ans, publia quelques Opuscules relatifs aux finances et à l'agriculture, et surtout beaucoup de traductions d'ouvrages italiens et anglais. Parmi les premiers, on distingue le Traité des vertus et des récompenses, par Dragonetti, 1768, in-12; les Conseils d'une mère à son fils, par madame Piccolomini-Girardi, 1769, in 12; le Traité des violences publiques et particulières par Murena 1769, in-12; le Poème sur les abeilles, de Ruccellai, 1770, ÷ II. PINET (N.), agent de change à Paris, empruntoit, en 1788 et 1789, de l'argent intérêt si exorbitant, qu'il séduisit tous les avides et crédules capitalistes de cette ville. Le duc d'Orléans, qu'on croyoit le premier anteur de sa fortune, l'employain-8°; l'Essai sur la peinture, par dans différentes spéculations avan-Algarotti, in-12; les Vies des artagenses. Pinet fut accusé d'avoir chitectes anciens et modernes contribué à l'accaparement des par Milizia, 1771, 2 vol. in-125, grains et à la famine qui se fit Lettres de l'abbé Sestini sur l'ita en 1778, chacune en 2 vol. in-4%, Pingré fut alors nommé à la placed'astronome géographe de la marine, devint membre de l'acadé lie, la Sicile et la Turquie, 1789, 3 vol. in-8°. Les seconds sont: Voyage de Marshal, Anglais, dans la partie septentrionale de l'Europe, 1776, in-8°; Descrip-démie des sciences, et ensuite de l'institut. Il est mort à Paris le 1o mai 1796. Ses ouvrages sont, I.. des tion de la Jamaïque, 1782, in-12; Description de la machine électrique de Cathberson, in-8°. Pin-Etat du ciel, 1754, 1755, 1756 et geron a en outre publié un Jour- 1757. II. Mémoire sur les décounal sur le commerce, les finances vertes faites dans la mer du Sud, et les arts, dans lequel on trouve avant les derniers Voyages des choses utiles. Anglais et des Français autour du monde, 1758, in-4o. III. Cometographie ou Traite historique et théorique des comètes, 1783, 2 vol. in-4; c'est son ouvrage le plus considérable. Il a calculé les orbites de toutes les comètes. dont le souvenir s'est conservé. PINGOLAN ou PINGUILLON (Aymeric de), poète provençal, mort vers 1260, fit diverses Pie ces ingénieuses, mais si satiries qu'elles lui attirèrent de facheuses affaires. On a de lui un poème intitulé, Las Angueyssas d'Amour. Pétrarque l'a imité. PINGRÉ (Alexandre- Guy), bibliothécaire de Ste-Geneviève à Paris, naquit dans cette ville le 14 septembre 1711. Des études faites avec succès, l'amour extrême du travail, la facilité de la conception, le distinguèrent bientôt ; et l'anatomiste le Catqui le connut, le fit recevoir en qualité d'astronome à l'académie de Rouen, qu'il avoit fondée. Le 1 ouvrage de Pingré fut le Calcul de l'éclipse de lune arrivée le 28 décembre 1749. Il publia ensuite un Almanach nautique pour faciliter aux navigateurs l'observation des longitudes. Ces travaux l'ayant fait connoître au gouvernement, on l'envoya dans la mer des Indes observer le passage de Vénus sur le disque du soleil; puis accompagner Courtanvaux en Hollande, pour vérifier les horloges marines de le Roy; enfin accroître les progrès de l'astronomie et de la géographie dans les voyages de l'Isis et de la Flore, noms des vaisseaux sur lesquels il s'embarqua. La relation de ses voyages a été publiée en 1773 et | IV. Traduction des Astronomiques de Manilius, 1785, in-8°. Le traducteur y a réuni les autres. poètes latins qui ont écrit sur le cours des astres. V. Histoire de l'astronomie du dix-septième siècle, 1791, in-4. Pingré avoit publie des 1756 le projet de cet. ouvrage. VI. Il a été l'éditeur des Mémoires de l'abbé Arnauld, fils aîné du fameux Arnauld d'Andilly, publiés en 1756, en 3 vol.. in-4° et de la onzième édition de la Géographie en vers artificiels * PINI (Valentin), de Bologne, chanoine régulier de SaintSauveur, en 1562, et prieur de S. Celse de Milan, en 1586, mort en 1607, a écrit, I. La fabrica degli orologi solari, Venise, 1598 in-fol. II. Ricordi confessionali de' peccati, etc. Venise, 1588. né à Gand, en 1678, a travaillé aux Acta sanctorum, à Anvers, et a enrichi cet ouvrage de plusieurs Dissertations estimées. Il mourut le 19 mai 1749. PINIUS (Jean), savant jésuite, I santé dans les hôpitaux où étoient déposés les malades et blessés russes, il déploya, dans les soins qu'il donna à ces infortunés, un zèle et une activité dont il finit par être la victime. Les miasmes putrides qu'il respiroit lui firent contracter la maladie qui a terminé sa carrière. * PINO (Paul), de Venise, peintre de profession, élève de Jérôme Savoldo, surnommé le Brescian, dans le 16 siècle, a écrit un Dialogue sur la peinture, imprimé à Venise, 1548, in-8°, et dédié au doge François Donato, en * II. PINO (Bernard), de Cagli, dans le duché d'Urbin, doyen de la cathédrale de sa patrie, vivoit dans le 16° siècle. Il est auteur de plusieurs comédies, I. Lo Sbratta, représentée à Rome, le 29 novembre 1551, et publiée dans la même ville, en 1552. II. I Falsi sospetti, Venise, 1588. III. Gli ingiusti sdgni, Rome, 1553. IV. L'Evagria, Venise, 1584. On a encore de lui un discours intitulé: Discorso della comodità dello scrivere, inséré dans le Nouveau choix de lettres de plusieurs hommes illustres sur diverses matiè res, Venise, 1574, in-8°., sans nom d'imprimeur, et un petit ouvrage sous le titre de Il Galantuomo, Venise, 1604. * III. PINO, chirurgien principal du premier corps de la grande armée, né à Semur, département de la Côte-d'Or, le 21 mars 1762, mort à Brunn en Moravie, le 3 janvier 1806. Son habileté et son expérience lui avoient acquis l'estime et la confiance générale. Les généraux ont donné des larmes à sa perte. Pino pansa sur le champ de bataille d'Austerlitz, une multitude de blessés. Chargé ensuite à Brunn, de la surveillance du service de PINON (Jacques), poète latin, conseiller au parlement de Paris, sa patrie, se distingua dans le barreau par ses lumières et son intégrité, et sur le théâtre littéraire par ses connoissances profondes et variées, et sur-tout par son talent des preuves dans son Poème De la suite chronologique des empe- † PINS (Jean de), en latin Pinus, conseiller-clerc au parlement de Toulouse, et évêque de Rieux en 1523, étoit sorti d'une famille qui a donné à l'ordre de Malte deux grands maîtres, dans Odon et Roger de Pins; l'un en 1267, et l'autre en 1355. Jean fut ambassadeur à Venise et à Rome, où il cultiva la littérature et l'éloquence. Il mourut à Toulouse, sa patrie, l'an 1558. On a de lui I. Les Vies de sainte Catherine de Sienne et de Philippe Beroald, son maître, en latin; l'une et l'autre imprimées à Bologne, en 1505, in-4°. II. De Vita aulica Toulouse, in-4°. III. Allobrogica narrationis liber, Venise, 1516. C'est la traduction latine du roman de Paris et de la belle Vienne, dont on a tant d'éditions. IV. De claris fœminis, Paris, 1521, | in-fol. ; ouvrage remarquable par la beauté du style. V. Sancti Rochi vita, Paris, in-4°. Son Eloge avec quelques-unes de ses Lettres à François premier et à Louise de Savoie, régente, a été publié à Avignon en 1748, in-12. Il écrivoit en latin avec élégance et politesse. on en a fait six éditions conséeutives. Le second est le Recueil des privileges des officiers de la maison du roi, qui parut dès l'an 1645. Il y joignit en 1649, 1650, et 1652, des états des maisons du roi, de la reine, etc. Enfin, en 1661, il publia in-folio, un Traité de la connétablie et maréchaussée de France. et + II. PINSSON (François), Pinssonnius, né à Bourges, d'un professeur en droit, le 5 avril 1612, mort à Paris, le 10 octo* PINSON (Richard), impribre 1691, à 79 ans, étudia la meur en Angleterre, sous Henri jurisprudence dans l'école de son VII et Henri VIII, né en Nor-père. Il vint à Paris, en 1633, mandie, et mort en 1530, avoit été laquais de Guillaume Caxton. C'est lui qui a imprimé Magna Charta, et plusieurs autres livres précieux, devenus très-rares aujourd'hui. s'y fit recevoir avocat. Il plaida d'abord au châtelet et ensuite aussi dans le cabinet, et il étoit au parlement. Pinsson travailloit regardé comme l'oracle de son siècle, sur-tout pour les matières bénéficiales, auxquelles il +PINSONNAT (Jacques), né s'appliqua particulièrement. Les à Châlons-sur-Saône, professeur royal en hébreu, curé des Petites-Maisons, et docteur de théologie en la faculté de Paris. Cet ecrivain, distingué par son érudition, mourut en 1723, à l'âge de 70 ans. On a de lui, 1. Une Grammaire hébraïque. II. Des Considérations sur les Mystères, les paroles et actions principales de Jésus-Christ, avec des Prières. + I. PINSSON DE LA MARTINIÈRE (Jean), procureur du roi en la juridiction de la connétablie et maréchaussée de France, à Paris, mort en 1678, s'est fait connoître par quelques ouvrages historiques. Le premier parut en 1650, in-12, sous ce titre Le vrai état de la France; c'est une description de son gouvernement en cette année-là. Cet ouvrage parut en 1649, et trois ans après excellens ouvrages qu'il nous a saint Louis et celle de Charles droit. V. Pinsson a travaillé à la révision des OEuvres du savant de Mornac, et de celles de DuMoulin. une coup de talent. Il a peint au dôme de la bibliotheque de Sienne, la vie du pape Pie II, qui est une suite de tableaux fort estimés. Pinturriccio avoit le défaut d'employer des couleurs trop vives ; et, par une singularité qui étoit de son invention, il peignoit sur des superficies relevées en bosse, les ornemens d'architecture; in +I. PINTO (Hector), religieux On prétend que le célèbre Rade l'ordre de Saint-Jérôme, doc-phaël l'aida dans cet ouvrage. teur de l'université de Coimbre, où on fonda lui pour chaire de théologie, mourut en 1583. On a de lui, I. Des Commentaires sur Isaïe, sur Ezéchiel et sur Daniel, Paris 1617, trois vol. in-folio. II Un livre innovation qui n'a point eu d'imitateurs. On auroit un plus grand nombre des ouvrages de ce peintre sans un accident singulier qui, dit-on, termina ses jours. Des moines de Sienne, de l'ordre de titulé, Image de la vie chrétienne, traduit en français par Guillaume de Coursol, Paris, 1580. II. PINTO. V. MENDEZ PINTO. † III. PINTO DE FONSECA (Em-Saint-François, lui ayant demanmanuel) portugais, entra de bonne heure dans l'ordre de Malte, s'y distingua par sa valeur et par son zèle, et en fut élu grand maître en 1741. Il mourut le 24 janvier 1773, âgé de 92 ans. Il gouverna son ordre pendant 32 ans avec sagesse. Alexandre VI se l'attacha qualité de premier médecin. Pinfor ne survécut que 17 jours à ce pontife, et mourut à Rome en 1503. Ce médecin a publié, 1. Aggregator sententiarum doctorum omnium de præservatione et curatione pestilentiæ, Romæ 1499, in-folio. II. De morbo fædo his temporibus affligenti Romæ, 1500. L'écrivain qui lui attribue ce dernier ouvrage, assure qu'il n'en existe qu'un seul exemplaire. dé un tableau, lui donnèrent une chambre, dont ils éloignérent tout ce qui pouvoit embarrasser son travail, à l'exception d'une ancienne armure complète qu'il étoit difficile de déplacer. Pinturriccio, naturellement vif et impatient, voulut la faire enlever sur l'heure. Dans ce transport précipité, une des pièces de l'armure se brise et laisse échapper cinq cents ducats d'or qu'elle receloit à l'insu des possesseurs. Pinturriccio fut si étonné el si chagrin d'avoir donné lieu par son impatience à cette découverte, qu'il en mourut peu de temps après, victime de ses regrets et de son avarice. * I. PINUS (Pierre-Matthieu), né à Urbin, dans les états du Pape, médecin du 16 siècle, ami intime de Barthelemni Eusta chi, son confrère. Ayant hérité des planches anatomiques de son ami, il les conserva comme un : dépôt dont il connoissoit tout le prix mais ce dépôt étant tombé † PINTURRICCIO (Bernar- en d'autres mains, Jean-Marie din), peintre italien, mort en Lancisi les publia en 1714. Pinus 1513, âgé de 59 ans, avoit beau- | a donné 1. Annotationes in |