opuscula anatomica Eustachii ex Hippocrate, Aristotele, Galeno, aliisque autoribus collectæ, Venetiis, 1563, in-8°., avec les opuscules d'Eustachi. II. Compendium instar indicis in Hippocratis coi, opera omnia. ibidem, 1597, in-fol. ses héritiers lui firent dresser une statue en bronze. Ses Ouvrages furent recueillis à Paris en 1531 in-folio, et la même année à Venise, chez Junte, aussi in-folio. Pio fut en butte aux outrages de la fortune s'étant déclaré pour les Français dans les guerres d'ltalie, Charles-Quint le dépouilla : II. PINUS. Voy. PINS, et de sa principauté de Carpi, dont MORIN, n° VII, à la fin. 7 * PINZI (Joseph-Antoine), né à Ravenne le novembre 1713, embrassa l'état ecclésiastique, et fut nommé professeur de réthorique au séminaire de l'archevêché de cette ville. Il accompagna, en qualité de secrétaire, le cardinal César Alberic Lutini, nonce apostolique, à Cologne, où il mourut le 27 février 1769. Pinzi joignoit à une profonde connoissance de l'histoire, une vaste érudition; ses ouvrages sont, 1. De nummis Ravennatibus dissertatio singularis, Venetiis 1750. Philippe Argellati la réimprima dans son recueil intitulé : De nummis italiæ, tom. 3, pag. 87. II. Appendix ad disserta tionem de nummis Ravennatibus, etc. Mediolani, 1752. III. Dissertazione epistolare sulla litteratura Ravennate, Ravenne 1749. IV. Dissertazione nella quale si dimostra, che la città di Ravenna non è stata colonia, ma municipio de' Romani. Cette dissertation fut insérée dans le recueil littéraire de Ravenne; Césène, 1767. il investit le duc de Ferrare. Pio, secouru par François Ier, tacha envain de recouvrer son petit état, tous ses efforts furent inutiles. L'étude fut sa consolation dans ses malheurs. PIOMBINO (Anne-Marie Ardoini, princesse de), se distingua par son esprit et l'agrément de ses poesies, à la fin du 17° siècle. Le recueil de ses pièces en vers latins est intitulé: Rosa Parnassi. * PIOMBO (fra Sebastien del) ou Sébastien de Venise, né dans Fratel del Piombo, parce qu'il cette ville en 1485, fut surnommé Piombo, que exerça un office de frater del le pape Clément VII lui donna. Il s'adonna d'abord à la musique, puis à la peinture, dans laquelle il eut pour maître Jean Bellin, alors très-vicux; ensuite il préféra Giorgion, dont if adopta la manière. Il suivit Chigi à Rome, et peignit un Polyphème, ainsi que diverses allégod'une loge de son palais, où il ries poétiques, dans les voûtes se trouva en concurrence avcc Balthazar de Sienne, et Raphaël. PIO (Albert), prince de Il prit le parti de Michel-Ange Carpi dans le Modénois, osa se contre ce dernier, et s'attacha à mesurer avec Erasme, le plus cet artiste célèbre, qui dans la habile homme de son temps. suite l'aida de ses conseils, et Les disputes qu'il eut avec lui souvent même de son pinceau servirent au moins à éclairer quel-dans l'espoir qu'avec son secours. ques points de doctrine. Il mou- il surpasseroit son rival. Sébasrut à Paris en janvier 1531, et tien donna en concurrence de la fut enterré aux cordeliers, où | transfiguration, une Résurrection de Lazare, dessinée par Michel Ange, et dont la couleur fut trouvée admirable. Raphaël l'emporta, et dit à ce sujet à son ami | l'Arétin: « Ge seroit pour moi une foible gloire de vaincre un homme qui ne sait pas dessiner.» Ce tableau fut envoyé à Narbonne par le pape Clément VII, et les chanoines de cette ville le cédèrent au régent en 1722. Après la mort de Raphaël, Sébastien fut préféré à tous ses élèves. Chigi fui donna à peindre une chapelle à la Madona del Popolo, qu'il laissa imparfaite, après en avoir reçu le prix : ce que l'on attribue à une lenteur qui lui étoit naturrelle. Il trouva le moyen d'empêcher que les couleurs à l'huile, employées sur des pierres et des murailles, ne se gâlassent; pour cela il faisoit enduire les murs d'une composition de poix, de mastic et de chaux vive. Il se brouilla avec Michel-Ange, qui vouloit peindre à fresque la façade de la chapelle du pape. Le premier avoit tout préparé pour la peinture à l'huile, lorsque ce Florentin fit tout abattre, disant que ce genre n'appartenoit qu'à un fainéant. Peu de temps après Sébastien mourut âgé de 62 ans, et fut enterré dans l'Église de la Madona del Popolo. * PIPELET ( N. ), ancien conseiller et directeur de l'académie royale de chirurgie,mort dans un village près de Soissons en 1809, âgé de 87 ans, est auteur de plusieurs Mémoires estimés sur les Hernies, qui ont été réimprimés plusieurs fois. avoit autant de politique que son maître avoit de bravoure. Lorsque ce prince eut convoqué la diete de Pologne, où il étoit entré en vainqueur, il lui conseilla de prendre pour lui-même la couronne polonaise, au lieu de la placer sur une autre tête. « Charles lui répondit qu'il étoit plus flatté de donner que de gagner des royaumes. » Mais ce n'étoit pas assez de donner; il falloit conserver, et c'est ce que Charles XII ne fit point. Piper, qui étoit avec lui à Pultawa en 1709, fut fait prisonnier par les Russes, et transféré à Pétersbourg. Le czar, persuadé que ce ministre avoit attiré sur la Moscovie les armes de la Suède, lui rendit sa captivité plus dure. Charles n'ayant jamais voulu s'abaisser à offrir pour Piper, une rançon qu'il craignoit que Pierre n'acceptât point, le ministre suédois fut enfermé dans la forteresse de Schlusselbourg, où il mourut en 1716, à 70 ans. On rendit son corps au roi de Suède, qui lui fit des obsèques magnifiques. * II. PIPER (François le), dessinateur anglais tils d'un gentilhomme de Kent, qui l'avoit destiné au barreau ou au commerce; mais son génie l'entraînoit au dessin avec tant d'empire, qu'il lui auroit été impossible de s'occuper d'autre chose. Piper, d'un caractère facétieux et gai, dont tous ses ouvrages en por terent l'empreinte, se plaisoit à dessiner les personnes les plus laides; on pouvoit dire de lni qu'il voloit la physionomie des passans; il la retenoit de mémoire, à tel point, que sur les dessins qu'il en traçoit, on au I. PIPER (le comte), conseiller d'état de Suède, devenu en 1698, premier ministre de Char-roit jugé que l'original du porles XII, sans en avoir le titre, le suivit dans ses conquêtes. Il trait lui avoit donné plusieurs séances; et tel qui auroit eu de * PIPOLANTI (Charles-Philibert), de Licata en Sicile, carme de l'ancienne observance, professeur de philosophie et de théologie dans les écoles de son ordre, mort en 1730, âgé de 53 ans, a écrit les Mémoires historiques de l'ancienne ville de Gela, prétendant, contre l'opinion de Cluverius, de Savello et de Cellarius que cette ville n'existoit pas jadis où est aujourd'hui Licata. Ces mémoires divisés en quatre livres, furent publiés par le P. Ange Formica, son confrère, qui les a fait précéder d'une notice détaillée sur l'auteur. l'éloignement à se faire peindre, en perfection. Il s'occupa égalese trouvoit en danger auprès de ment de la gravure, et fournit lui. Par un tour singulier, il vou- plusieurs portraits de sultans loit voyager sans que, ni ses amis pour l'histoire des Turcs de Rini sa famille, en fussent infor- cault. Vers les derniers temps de més. Il partoit à pied, sans qu'on sa vie, il s'appliqua à modeler s'en aperçut, et alloit faire le des bas-reliefs en cire, et y réustour de la France et des Pays- sit de manière à faire présumer Bas. Il parcourut ainsi, en divers qu'il auroit atteint, en ce genre, temps, l'Italie, la France, l'Al- au plus haut degré de perfection, lemagne, la Hollande; un jour si sa mort ne fut survenue. Il mouil alla jusqu'au grand Caire. Son rut vers l'an 1740, regretté de ses retour étoit toujours aussi inat-amis, et avec la réputation d'un tendu que son départ, et il s'a- bonnête homme qui avoit excellé musoit beaucoup du plaisir de dans son art. surprendre ses amis. Dans ses courses, il examinoit, avec soin, les ouvrages des grands maîtres qu'il apprécioit avec sagacité et avec goût, et se fit une manière propre que personne n'a pu ni surpasser, ni même égaler dans le genre qu'il s'étoit approprié. Il étoit dans l'aisance : il fut généreux tant qu'elle dura; jamais il ne voulut prendre de l'argent pourses dessins, Il aimoit à boire, c'étoit dans les tavernes que son talent s'exerçoit, au milieu des brocs et des bouteilles, C'est-là qu'on alloit voir ses plus riches dessins. Il y en avoit une dans Stocks-Market, où une salle avoit pris le nom d'Amsterdam, parce qu'il y avoit dessiné et mis en action les prédicateurs des différentes sectes qui se trouvent réu- PIPPO (Philippe Santanies dans cette grande cité. Il Croce dit), excellent graveur, dessinoit rarement d'après na- autant distingué par le beau ture, et négligea absolument le fini et l'extrème délicatesse qu'il coloris, quoiqu'il l'admirât dans mettoit dans ses ouvrages, que les grands maitres; quoiqu'il ne par le choix singulier de la maparlat de celui du Titien, qu'a- tière qu'il employoit pour son vec enthousiasme, et que lui- | travail. Il s'amusoit à tailler sur même n'ait pas été sans succès des noyaux de prunes et de celorsqu'il a tenté de l'employer: rises, de petits bas-reliefs commais sa vivacité et la fécondité posés de plusieurs figures, mais de ses idées ne lui permettoient si fines qu'elles devenoient impas cet assujélissement. Il étoit perceptibles à l'ecil. Ces figures fort habile dans l'art de la pers-étoient néanmoins dans toutes pective, et peignoit le paysage leurs proportions, vues avec la PIPPI (Giulio), peintre, Voy. ROMAIN (Jules). 1 * PIQUER (André), savant médecin espagnol, du règne de Charles III. Ses principaux ouvrages sont, I. Medicina vetus et nova. II. Physique expérimentale, in-4°, Valence, 1745. III. La Logique, in-4o, Valence, 1747. IV. Traités sur les fièvres, imprimés plusieurs fois; mais la meilleure édition est celle faite à 1645, in-4°. II. Vita di Francesco Maria II, duca di Urbino. Cette vie est inédite. + PIRANESI (Jean-Baptiste), peintre, graveur et architecte célèbre, né à Venise en 1721, et, mort à Rome en 1778. Plein d'enthousiasme Tes monumens pour de l'antiquité, au milieu desquels il vécut, il voulut en offrir l'image aux autres par le secours de la gravure, et inventa une méthode nouvelle. Ses talens en architecture ne furent pas moins brillans et on les reconnoît dans la construction de l'église du prieuré de Malte à Rome. Le recueil des OEuvres gravées de Piranesi forme 15 vol. in-folio. Sa fille, Laure PIRANESI, morte en 1785, a gravé avec succès une suite de vues d'après la mé Valence en 1768. V. Philosophie morale à l'usage de la jeunesse espagnole, Madrid, 1755. VI. Institutiones medicæ, ad usum scholæ Valentinæ Matriti 1762. Cet ouvrage est très-estiméthode de son père. Ses deux frèBarthez célèbre médecin de Montpellier, le faisoit étudier à ses élèves, et en fait l'éloge dans son ouvrage intitulé: Nouveaux élémens de la science de l'homme. VII. Praxis medica ad usum scholæ Valentina, Matriti, 1764 et 1769. Cet ouvrage fut réimprimé à Amsterdam en 1775, et à Venise en 1776. VIII. Discours sur la mécanique, Madrid, 1768. res, François et Pierre, accueillis à Paris en 1800, continuèrent la collection de Jean-Baptiste, portée aujourd'hui à 24 vol. On y trouve les belles fresques de Raphaël, un grand nombre de dessins du Guerchin, et des autres peintres les plus fameux. +PIRCKHEYMER (Bilibalde), mort le 22 décembre 1530, à 60 ans, conseiller de l'empereur et de la ville de Nuremberg servit avec honneur dans les troupes de cette ville. Egalement IX. Discours sur la médecine des Arabes, Madrid, 1785. Piquer mourut vers l'année 1780. † PIRA (Henri de la), mé-propre aux affaires et aux ardecin lyonnais du 17e siècle, a négociations importantes, où l'on mes, il fut employé dans diverses fait imprimer en 1638, un traité de admira sa sagesse et son éloGéomance, ou l'Art de deviner. quence. Ses OEuvres ont été recueillies et publiées in-folio en * PIRANI (Paul), littérateur 1610, à Francfort. On y trouve de Pesaro, au 17° siècle, a écrit des Poésies et des Traités de poplusieurs ouvrages parmi les-litique et de jurisprudence; mais quels on remarque, 1. Dodici capi appartenenti all'arte istorica di Agostino Mascardi, con nuove dichiarazioni, Vinegia, rien qui mérite d'être placé au premier ni même au second rang. * PIRHING (Henri), jésuite chiens; mais qu'Hercule le déli vra. en allemand, savant théologien et grand canoniste, vivoit sur la fin du 17 siècle. On a de lui un ouvrage assez estimé, intitulé: PIROMALLI (Paul), domini Jus canonicum nová methodo cain de Calabre, envoyé dans explicatum, adjunctis aliis quæs- les missions d'Orient, demeura tionibus, quæ ad plenam titulo- | long-temps en Arménie, où il rarum cognitionem pertinent, Di- mena beaucoup de schismatiques linge, 1674 et 1722, 5 vol. in-fol. et d'eutychéens, et le patriarche Cet ouvrage, véritablement clas-même qui l'avoit traversé. Il passa sique par rapport aux matières ensuite dans la Géorgie et dans canoniques, fut réimprimé à Ve- la Perse, puis en Pologne nise en 1759. On lui doit encore qualité de nonce du pape UrFacilis et succincta SS. cano- bain VIII, pour y appaiser les num doctrina, Venetiis, 1693, troubles causés par les Arméniens in-4°. qui s'y trouvoient en grand nom→ bre. Piromalli réunit les esprits dans la profession d'une mème foi et dans l'observance des mêmes pratiques. Comme il retournoit en Italie, il fut pris par des corsaires qui le menèrent à Tunis. Dès qu'il fut racheté, il alla rendre compte de sa mission au pape, qui lui donna des marques éclatantes de son estime. Le pontife lui confia la révision d'une Bible arménienne, et le renvoya en Orient, où il fut élevé, en 1655, à l'évêché de Nassivan. Après avoir gouverné cette église pendant neuf ans, il revint en Italie. Il fut chargé de l'église de Bisignano, et y mourut, trois ans après, en 1667. On a de lui, I. Des ouvrages de Controverse et de Théologie. II. Deux Dictionnaires; l'un latinpersan, et l'autre arménien-latin. III. Une Grammaire arménienne. IV. Un Directoire, estimé pour la correction des livres arméniens. +PIRITHOUS (Mythol.), fils d'Ixion, d'où il fut surnommé Ixionide par les poètes. Ayant entendu raconter une infinité de merveilles de Thésée, il lui déroba un troupeau pour l'obliger à le poursuivre; Thésée ne manqua pas de le faire. Ils concurent dans le combat tant d'estime l'un pour l'autre, qu'ils jurèrent de ne plus se quitter. Pirithoüs secourut Thésée contre les centaures, qui vouloient lui enlever Hippodamie, sa femme. Après qu'elle fut morte, Thésée et Pirithous convinrent de ne plus épouser que des filles de Jupiter. C'est pour se conformer à cette idée, que Thésée enleva Hélène, fille de Jupiter et de Léda. Pirithous, qui l'avoit secondé dans cet enlèvement, descendit aux enfers pour ravir Proserpine; mais il fut dévoré par le chien Cerbère. Thésée qui l'y avoit suivi pour servir son amour, fut enchaîné par ordre de Pluton, jusqu'à ce qu'Hercule vint le délivrer. On croit que cette fable a quelque fondement dans l'histoire. Les savans ont conjecturé que Proserpine étoit fille d'Aidoneus, roi des Molossiens: et que Pirithoüs ayant voulu la ravir, fut arrêté et livré aux *I. PIRON (Aimé), né à Dijon le 1er octobre 1640, et mort le 9 décembre 1727, âgé de 87 ans, étoit apothicaire dans sa ville natale, et épousa, en secondes noces, Anne Dubois, de laquelle il eut Alexis Piron. Aimé Piron cultivoit les muses; elles aimoient à parler |