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arts nécessaires à la vie. Ce fut lui qui civilisa les Chinois encore sauvages, qui les rassembla dans des villes, et leur donna des lois propres à entretenir la société. Ils le représentent d'une taille gigantesque, ayant derrière lui un écuyer, nommé Lincheou.

QUARANTE - HEURES (les prières des) instituées, ou plutôt renouvelées par les papes Pie IV et Clément VIII, sont des plus solennelles dans notre religion, et ont pour but principal d'appaiser la colère céleste, ou d'implorer la divine miséricorde. Elles sont précédées et suivies d'une procession. Le saint sacrement demeure exposé pendant les quaranteheures; et l'on a soin qu'il y ait toujours deux personnes au moins pour l'adorer.

QUARTO-DECIMANS, ou QUATUOR-DÉCIMANS. On appela ainsi, dans la primitive Eglise, ceux qui soutenoient qu'il falloit célébrer la Pâque le 14 de la lune de mars, quelque jour de la semaine qu'il arrivât.

Avant que l'Eglise eût fixé le jour auquel on devoit célébrer la Pâque, cette fête n'étoit pas solennisée le même jour dans tous les pays chrétiens. La province de l'Asie mineure, et quelques autres contrées voisines, avoient, à cet égard, une pratique différente de celle du reste de l'Eglise : les fidèles qui y demeuroient étoient persuadés qu'il falloit toujours célébrer la Pâque le 14 de la lune de mars, quelque jour qu'il tombât. Ils suivoient en cela l'exemple de S. Jean et de S. Philippe, apôtres, de S. Policarpe, de S. Méliton, et autres personnages illustres, qui l'avoient ainsi pratiqué. Mais, dans le reste de l'Eglise, on croyoit qu'on ne pouvoit célébrer la résurrection de Jésus-Christ qu'un dimanche, et jamais en effet on ne solennisoit cette fête un autre jour. Cette diversité d'usages n'avoit cependant point encore altéré la paix de l'Eglise, lorsque, sous le pontificat de Victor III,

il s'éleva une querelle assez vive à ce sujet. Il se tint plusieurs conciles, dans lesquels il fut décidé unanimement qu'on ne devoit célébrer la résurrection que le dimanche. Polycrate, évêque d'Ephèse, le plus considérable des prélats de l'Asie mineure, refusa de souscrire à cette décision, malgré les instances du pape Victor. Il assembla dans sa ville épiscopale un grand nombre d'évêques; et il fut conclu dans cette assemblée, que l'on continueroit à célébrer la Pâque le 14 de la lune de mars, selon la pratique de l'Asie. Victor, irrité de l'obstination des Asiatiques, menaça de les excommunier, et, s'il en faut croire quelques auteurs, les menaces furent suivies de l'effet; ce qui n'empêcha pas que l'Eglise d'Asie ne conservât encore long-temps son usage particulier. Cependant elle y renonca dans la suite il n'y eut que les Eglises de Syrie et de Mésopotamie qui s'opiniâtrèrent à ne rien changer dans leur ancienne coutume. Constantin, devenu maître de l'Orient en 313, désirant établir dans l'Eglise une uniformité parfaite au sujet de la fête de Pâque, afin que la joie d'une si grande solennité fût universelle parmi tous les Chrétiens, confia au fameux Osius le soin de ramener la Syrie à l'usage des autres Eglises. Mais ce grand homme ne put y réussir; et cette affaire ne fut terminée qu'au concile de Nicée, qui ordonna que la fête de Pâque seroit célébrée dans toute l'Eglise le même jour, et que ce jour seroit un dimanche. Les Syriens souscrivirent à cette décision, et le concile d'Antioche lança les foudres de l'Eglise contre ceux qui célébroient la Pâque en particulier avec les Juifs. Depuis ce temps, on commença à traiter d'hérétiques ceux qui, malgré les ordres du concile, continuoient à célébrer la Pâque le 14 de la lune de mars; et on les appela Quarto-Décimans.

QUASIMODO (dimanche de la). On appelle ainsi le dimanche qui suit immédiatement celui de Pâque,

parce que l'introït de la messe de ce jour-là commence par ces mots : Quasi modò geniti infantes, « Comme » des enfans nouvellement nés. >>

QUATRE-TEMPS. L'Eglise, pour nous apprendre à consacrer également à Dieu les quatre saisons de l'année, à établi, dans ces saisons, quatre jeûnes solennels, qu'on appelle les Quatre-temps. Chacun de ces jeûnes est de trois jours, et se solennise en mars, juin, septembre, décembre. Les Juifs, sans doute par les mêmes motifs, avoient aussi leurs Quatretemps. C'est d'eux que nous avons pris cette pieuse institution. On prétend qu'elle n'a pas été de tout temps d'obligation, quoique très-ancienne. Mais, depuis le pape S. Léon, environ vers l'an 460, qui a expressément commandé aux Chrétiens le jeûne des Quatre-temps, on n'a pas cru pouvoir s'en dispenser sans nécessité et sans permission.

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QUÉCHOUÉ. On appelle ainsi une plaque de cuivre, d'une forme ronde, emmanchée dans un bâton, et garnie de sonnettes, que les diacres de l'Eglise d'Arménie tiennent toujours à la main. Le son que rend cette machine, lorsqu'elle est agitée, sert à accompagner et à régler le chant de l'office.

QUÉNAVADI, fils d'Ixora, dieu indien, reçoit, comme son père, les hommages des peuples de l'Indostan. Voici ce qu'on raconte sur sa naissance. Paravasti, se promenant un jour avec son mari Ixora, rencontra deux éléphans qui travailloient à la propagation de leur espèce. Ce spectacle lui inspira des désirs, et, par le caprice le plus bizarre, elle voulut qu'Ixora se transformât avec elle en éléphant, afin d'imiter encore davantage ce qu'ils avoient vu faire. Elle mit au monde un fils qui avoit la tête d'un élé phant, et qu'elle nomma Quénavadi.

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Ce dieu est représenté avec de longs cheveux entortillés d'un serpent. Il a sur le front un croissant.

On lui donne quatre bras et un très-gros ventre. Ses jambes sont environnées d'anneaux et de sonnettes d'or. Il est spécialement honoré par les artisans, qui lui offrent les premiers fruits de leur travail; mais il ne leur accorde aucune grâce, qu'ils ne l'aient servi pendant un fort grand nombre d'années. Lorsqu'ils ont passé douze ans à son service, il remue une de ses oreilles, pour faire entendre qu'il veut être servi plus long-temps. Au bout de douze autres années, il secoue l'autre oreille : c'est un signe qu'il faut prendre patience et continuer le service. Enfin, s'ils ne se rebutent pas, et qu'ils continuent encore à lui rendre leurs hommages pendant douze ans, il les exauce enfin, et les comble de biens.

Quénavadi est extraordinairement friand. Il fait son séjour au milieu d'une mer de sucre, environné d'un grand nombre de belles femmes, qui n'ont point d'autre occupation que de lui remplir la bouche de sucre et de miel, tandis que d'autres femmes le réjouissent par des concerts continuels. On raconte que ce dieu, revenant un soir d'un festin, et emportant sous son bras des gâteaux délicieux, dont il se promettoit de faire un grand régal, heurta rudement contre un poteau, quoiqu'il fît alors clair de lune, et s'étendit tout de son long par terre. Son premier soin fut de chercher ses gâteaux, qui lui étoient échap pés, et, plein de joie de les retrouver, il ne put s'empêcher d'en manger quelques morceaux avant même de se relever. La lune, témoin de sa gourmandise, en fit des railleries piquantes, qui offensèrent tellement Quénavadi, qu'il vomît contre elle mille imprécations, et protesta que, quiconque la regarderoit à pareil jour, en seroit puni par la perte de sa virilité. Les Indiens disent que ce jour est le quatrième après la nouvelle lune du mois d'août; c'est pourquoi ils ne sortent point de chez eux ce jour-là, et n'osent

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pas regarder dans l'eau, de peur d'y voir la lune. QUÊTE demande et recherche que l'on fait des aumônes pour quelque œuvre piense. 1. C'est un usage établi dans toutes les paroisses, que les dimanches, pendant la grand'messe, l'on fasse des quêtes pour le soulagement des pauvres, des prisonniers, pour l'entretien des églises, des hôpitaux, etc. On peut mettre au nombre des quêtes religieuses celles que font les moines des ordres mendians, les religieuses de Sainte-Claire, etc.

2. C'est la coutume, dans l'île de Ceylan, que les femmes aillent quêter pour le dieu Buddu. Elles portent sur la main une petite statue de cette prétendue divinité, enveloppée d'un linge blanc, et vont mendier de porte en porte, disant qu'elles demandent de quoi faire un sacrifice au dieu Buddu. Il est rare qu'on refuse ces quêteuses. Les aumônes qu'on leur fait consistent en argent, en huile, en riz et en coton, Les femmes d'un rang distingué se dispensent d'aller ainsi mendier en personne; elles donnent cette commission à leurs filles de chambre, et leur prêtent, pour faire cette quête, leurs plus riches parures. Il y a aussi des pauvres qui, sous prétexte de demander l'aumône pour Buddu, la demandent en effet pour eux-mêmes, et, par ce moyen, font une récolte abondante. Ils portent l'image de Buddu, couverte d'un linge blanc, dans une petite châsse, et montrent aux passans cet objet si capable de réveiller efficacement leur dévotion et leur charité.

QUIAY-PORAGRAY: divinité qui est adorée par les habitans du royaume d'Arracan, et qu'ils regardent comme supérieure à toutes les autres. On conduit sa statue en procession dans toutes les rues de la ville, sur un chariot suivi de quatre-vingt-dix prêtres habillés de satin jaune; et la dévotion du peuple pour cette divinité est si grande, que plu

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