Puis de crier encor toutes ensemble : « Diane Et de reprendre l'hymne, et de dire les fastes. Et ce mode alterné sans trève se prolonge Que se ferme à la fin la blessure du mal. 1 C'est-à-dire que le soleil marquait deux heures de l'aprèsmidi. 2 Comment des âmes, qui n'ont aucun besoin de se nourrir, peuvent-elles éprouver la maigreur et la faim? demande Dante. Stace, invité par Virgile, va entreprendre de le lui expliquer. 3 La vie de Méléagre, par une loi fatale, se consumait à mesure que brûlait un tison. Ce tison, retiré d'abord du feu et caché par la mère du nouveau-né, fut plus tard rejeté par elle dans les flammes pour venger deux de ses frères tués par Mẻléagre. Le philosophe dont il est question ici est Averroës, le commentateur d'Aristote. Il plaçait en dehors de l'âme et au-dessus d'elle l'intellect possible, pour parler comme Dante le langage de la scolastique, c'est-à-dire l'entendement essentiel ou, si l'on veut, l'intelligence contenant les idées en puissance indépendamment de toute forme intelligible. 5 La rive où Caron prend les damnés, ou le port d'Ostie où un ange recueille dans sa barque ceux qui vont au Purgatoire. 6 Sur ces explications de Stace, Ginguené a dit avec justesse, et sans aller jusqu'à l'exagération des Italiens qui trouvent que Dante se montre ici grand médecin et sublime philosophe : Sa théorie sur la partie du sang destiné à la reproduction de l'homme, sur cette reproduction, sur la formation de l'âme végétative, puis sensitive dans l'enfant avant sa naissance, sur son développement lorsqu'il est né, sur ce que devient cette ame après la mort, emportant avec elle dans l'air qui l'environne une empreinte et comme une image du corps qu'elle animait sur la terre tout cela n'est ni d'une bonne physique, ni d'une métaphysique saine; mais dans ce morceau de plus de soixante vers, on peut, comme dans plusieurs morceaux de Lucrèce, admirer la force de l'expression, la poésie du style et l'art de rendre avec clarté en beaux vers les détails les plus difficiles d'une mauvaise philosophie et d'une physique pleine d'erreurs. » Histoire littéraire de l'Italie. 7 Commencement de l'hymne des matines du samedi : on y demande à Dieu le don de pureté. 8 Je ne connais pas d'homme: parole de la Vierge à l'archange (Luc, 1). ARGUMENT DU CHANT XXVI En poursuivant sa route à travers le septième cercle, Dante aperçoit une autre bande de luxurieux, sodomites et autres, qui s'entre-baisent en se rencontrant dans les flammes. Guido Guinicelli, poëte bolonais, se nomme à Dante et lui montre Arnaut Daniel, poëte provençal, qui, interrogé par Dante, lui répond en vers provençaux, CANTO VENTESIMO SESTO Mentre che siper l' orlo, un innanzi altro, Feriami 'l Sole in su l'omero destro, Ed io facea con l'ombra più rovente Questa fu la cagion, che diede inizio Poi verso me, quanto potevan farsi, O tu, che vai, non per esser più tardo, Rispondi a me, che 'n sete ed in fuoco ardo. 1 Nè solo a me la tua risposta è uopo : CHANT VINGT-SIXIÈME Comme, le long du bord, et.côtoyant le vide, A droite le soleil me frappait ; sa lumière Et changeait en blancheur l'azur du firmament. Plus rouge sous mon ombre apparaissaient les flammes, D'où je fus un sujet de parler pour icelles Puis la bande vers moi s'avance et me regarde « O toi qui vas après les autres sur la route, Non que tu sois plus lent, mais par respect, sans doute, Ce n'est pas à moi seul que ta réponse importe; |