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ouverte. L'auteur expose ses prétentions avec candeur et bonne foi. On ne saurait contester qu'il ne parle avec sincérité; mais on peut lui rappeler cette idée de Bacon : « Que dans certains momens d'élan de l'âme, nous touchons aux plus hautes vérités; mais comme le soleil à midi, un instant, et sans pouvoir nous y fixer. » Percevoir une vérité et la démontrer sont deux degrés fort distincts dans les facultés intellectuelles : dans le premier, on sent plus que l'on ne saurait exprimer; et dans le second seulement, on est revêtu de la puissance de manifester avec assez d'éclat sa pensée pour qu'elle pénètre l'intelligence d'autrui et la soumette. L'habile et savant professeur de Padoue jugera, par cette idée de Bacon, de sa situation et de celle des auteurs à côté desquels il a la noble audace de se placer, sans trop de présomption peut-être. M. Gallini, du reste, écrit en latin avec une élégance et une urbanité parfaites, et la citation suivante, par laquelle nous termiuons cet article, offre un exemple de ces deux qualités. « Circà illustris Amard doctrinas dicam tantùm, non sine consilio proposuisse, quod in singulis morbis considerari debeant series ac nexus causarum effectuumque, tanquam ramorum aliorum ex aliis erumpentium propagines, ut pro morborum varietate inflecti possit ratio judicandi ac medendi. »

Z.

39. Grammatica compita della lingua greca, etc. — Grammaire complète de la langue grecque, d'Auguste MATHIAE, etc.; traduite de l'allemand, avec des additions, par M. Amédée PEYRON, professeur de langues orientales dans l'université de Turin. Tome I. Turin, 1823; imprimerie royale. In-8°.

Cette grammaire grecque, qui est regardée comme la meilleure de celles qui ont paru, a été traduite en anglais par E. V. Blomfield. Ce littérateur y a trouvé le traité le plus parfait de philologie grecque, traité non moins utile à celui qui veut étudie rcette langue classique, qu'au philologue déjà consommé. Ce que Blomfield a fait avec tant de succès pour les Anglais, M. A. Peyron, profitant des remarques de ce traducteur, vient de le faire pour les Italiens. Il a ajouté, à la fin de l'ouvrage, un index fort riche et fort utile de tous les mots grecs éclaircis dans l'ouvrage.

40.-Libro della seconda età, ovvero istruzioni piacevoli sopra la storia naturale degli animali, vegetabili e minerali, etc. - Livre du second âge, ou Instructions amusantes sur l'histoire naturelle des animaux, des végétaux et des minéraux; par G.-B. PuJOULX; orné de 108 figures, et traduit en italien par Santi FABRI, etc. Bologne, 1823; A. Nobili. In-8°.

M. Santi Fabri est professeur de mathématiques dans le collège de Ravenne; il a donné une bonne traduction de Lacroix. Celle que nous annonçons semble devoir être encore plus utile, et l'ouvrage de M. Pujoulx, imprimé pour la troisième fois en 1803, in-8°, méritait une bonne traduction italienne, telle que celle de M. Santi Fabri. 41. Stephani Antonii MORCELLI operum epigraphicorum, etc. Padoue, 1824. Tome V. In-4°.

fort

L'abbé Morcelli, mort en 1821, a laissé plusieurs ouvrages estimés des latinistes, et surtout de ceux qui attachent beaucoup d'importance au genre de l'épigraphe. Ces ouvrages se trouvent réunis en cinq volumes. Les trois premiers contiennent les trois livres De stylo inscriptionum latinarum; dans le quatrième, on a exposé toutes ses Inscriptiones commentariis subjectis ; et le cinquième présente aussi une nouvelle collection d'épigraphes, sous le titre de Parergon inscriptionum novissimarum. On doit cette édition aux soins des professeurs de l'université de Padoue, MM. Floriano Caldani et Giuseppe Furlanetto, et de l'abbé Fortunato Federici, vice-bibliothécaire de la même université. Il ne faut pas regarder cet ouvrage comme un objet de pur agrément; il rappelle plusieurs événemens faits pour intéresser ceux qui voudront rédiger l'histoire du siècle, et constater les dates et les faits. On nous promet, comme une suite du même ouvrage, un Lexicon epigraphicum Morcellianum, composé par M. Filippo Schiassi, professeur d'antiquités et de numismatique dans l'université de Bologne, qui doit publier aussi la vie de Morcelli.

42. — Tragedie di Sofocle, etc. - Tragédies de SOPHOCLE, traduites en vers italiens par M. Massimiliano ANGELELLI; avec des notes, etc. Tome I. Bologne, 1823; Nobili. In-4o de x et 304 pages, avec le portrait de Sophocle et deux planches.

L'Italie se glorifiait déjà de la traduction de Sophocle, publiée par M. Belotti, qui nous a donné aussi celle d'Eschyle. Nous ne déciderons pas auquel des deux traducteurs contemporains doit appartenir la palme. Il semble, cependant, que le premier ait pris le style d'Alfieri pour modèle, sans toutefois l'imiter servilement, tandis que l'autre est moins étudié, plus naturel, et paraît même quelquefois trop familier. Nous ne porterons pas plus loin cette comparaison, que les connaisseurs italiens ne manqueront pas d'achever. Nous pouvons, du reste, assurer que, dans les quatre tragédies publiées jusqu'ici par M. Angelelli, savoir, le Trachinie, l'Ajace, l'Edippo Re et l'Edippo a Colono, on trouve assez de fidélité, de clarté et de précision pour les lire avec beaucoup d'intérêt. M. Angelelli est

aussi fort connu par le soin qu'il a pris de faire jouer l'Edippo Re par les académiciens philodramatiques de Bologne. Le succès extraordinaire qu'obtint cet essai, dans une ville qui se distingue, parmi toutes celles d'Italie, par son goût pour l'art dramatique et pour la déclamation, est une nouvelle preuve que les beautés classiques ne vieillissent jamais, quoiqu'en disent certains partisans du romantisme. Il n'est pas moins vrai, cependant, que, quelque intérêt que nous prenions à ces tragédies, elles ne pourront jamais nous plaire autant qu'elles ont plu aux Grecs, pour qui les allusions aux circonstances du moment ajoutaient un autre prix; mais elles conserveront toujours pour nous celui qui résulte de leur perfection, et qui en fait des modèles de l'art.

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43. Odi d'Anacreonte volgarizzate, etc. Odes d'ANACRÉON; traduites en italien par MM. Paolo Costa et Giovanni MARCHETTI. Bologne, 1824; Nobili. In-8° de 71 pages.

Anacréon a reparu tant de fois traduit en vers italiens, qu'on pourrait croire inutile de le reproduire encore sous la même forme. Mais la langue italienne est si riche et si flexible, que chacune de ces traductions est souvent bien différente des autres. Laissant les traducteurs se disputer la gloire d'avoir le mieux réussi, le lecteur jouit du résultat de leurs efforts, et des moyens sans cesse renaissans que la langue leur prête pour se surpasser les uns les autres. On lira donc avec un vif intérêt la traduction de MM. Costa et Marchetti, faite avec beaucoup d'art et de goût, et où respirent une fraîcheur de style et des grâces toutes nouvelles.

44. Ode all' Amicizia, etc. Ode à l'Amitié; par Catterina FRANCESCHI. Macerata, 1824; Cortesi. In-8°.

Le jeune auteur de cette production, Mlle Franceschi, fait preuve de beaucoup de talens, et son premier essai, comme celui de Mile Delphine Gay en France, promet une nouvelle muse à sa patrie. F. SALFI.

45.-*Viaggio di Polycleto, o Lettere romane.-Voyage de Polyclète, ou Lettres romaines; par M. le baron de THEIS; traduit du français, avec des notes du traducteur. Milan, 1824; Paul - Émile Giusti. 6 vol. in-16; prix 50 lire.

par

46.-*Viaggio di Polycleto à Roma.-Voyage de Polyclète à Rome, le baron Alexandre de THEIS; traduit du français, et augmenté de notes, par David BERTOLOTTI. Milan, 1824; Sonzogno. 4 vol. in-16; prix 10 lire.

L'empressement des traducteurs italiens à s'emparer de l'ouvrage

de M. le baron de Theis, prouve que nos voisins ont su l'apprécier. L'auteur de la traduction publiée chez Giusti s'est montré plus scrupuleux que M. David Bertolotti, et il a religieusement conservé toutes les parties de l'auteur français; mais, si son concurrent est moins fidèle, il est en revanche plus élégant.

47. Atala, etc.— Atala; par M. le vicomte de CHATEAUBRIANT; traduit en italien par Antoine PIAZZA. Brescia, 1823. 1 vol. in-16 de 144 pages; prix 1 1. 30.

Cet épisode si touchant du Génie du Christianisme a été traduit dans toutes les langues de l'Europe, et le roman de Paul et Virginie est peut-être le seul ouvrage qui ait été aussi généralement répandu dans le monde. La traduction élégante de M. Piazza conserve, autant qu'une traduction le permet, le coloris si brillant de l'ouvrage français, qui, dit-on, he tardera pas à paraître, embelli des charmes de la musique, sur la scène du grand-Opéra. E. G. 48. Storia della Scultura, etc. — Histoire de la Sculpture; par le comte Leopoldo CICOGNARA. Seconde édition, revue et augmentée par l'auteur. Tome II. Prato, 1823; Giacchetti. In-8°, avec 6 planches.

Le public a accueilli cet ouvrage de M. Cicognara avec beaucoup de faveur. Les additions dont l'auteur a enrichi cette nouvelle édition, la rendent encore plus recommandable aux amateurs de la sculpture et de tous les beaux-arts. (Voyez les comptes rendus de la première édition de cet ouvrage, Rev. Enc., 1'e série, tome II, pages 318, 521; tome Iv, page 108; tome vII, page 113, 524.)

49. Il Sepolcro, etc. Le tombeau de Winkelmann à Trieste. Venise, 1823; Aloïsopoli. In-4o.

Cet ouvrage renferme la description du tombeau qu'on a élevé, dans la ville de Trieste, à ce savant et malheureux artiste, qui, après avoir fait la gloire de son pays, mourut assassiné par un de ses domestiques. L'auteur, Domenico del Rossetti, qui est un de ses compatriotes, a ajouté divers opuscules, qui font connaître les époques les plus intéressantes de la vie de Winkelmann, et la nature de tous ses écrits.

5o.

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De typographicæ artis abusu ad studiosam juventutem parænesis ; ab ELIGIO VOLPINI, in J. et R. Academiá Pisaná moralis theologiæ professore adornata. De l'abus de l'art typographique, etc. Pise, 1823; Nistri.

L'auteur semble être un disciple ou un collègue du R. P. Battini, apologiste des siècles barbares. (Voy. tome x1x, page 659.) Employant la même logique, et confondant l'usage avec l'abus, il impute un

si grand nombre de scandales et de crimes à la bienfaisante invention de l'imprimerie, qu'à l'entendre, il ne faudrait plus rien imprimer, et qu'on ne devrait même plus lire ni écrire. Ainsi, un théologien catholique se trouve conduit, sans doute à son insu, à plaider la cause du Koran, plutôt que celle de l'Évangile! Ce qu'il y a de plus singulier, c'est qu'il espère nous faire prendre part à son projet antiévangélique. Il se sert, à cet effet, de plusieurs passages d'écrivains classiques; mais, bien que plus ou moins dénaturées ou mal appliquées, ces citations mêmes nous préviennent, au contraire, en faveur de l'imprimerie et de la publication des ouvrages. Il semblerait, du reste, que notre professeur moraliste en veut aux philosophes modernes plus qu'aux anciens; car il en appelle souvent à l'autorité de Cicéron, de Térence, de Plutarque, etc., qui, malheureusement pour lui, ne diffèrent pas autant des modernes, et ne sont pas aussi favorables à ses propres maximes qu'il paraît le penser. Nous voulons croire, nous, que l'auteur n'a prétendu déclamer que contre l'abus que l'on fait de l'imprimerie, et contre le nombre de mauvais livres dont la république des lettres est inondée; mais, alors, pourquoi l'augmenter lui-même par son propre ouvrage? F. SALFI.

GRÈCE.

51.- Kpovixà éλλnvx.—-Chroniques grecques. Missolonghi, 1824. Une feuille in-4°; prix 6 piastres fortes d'Espagne par année ( environ 30 francs ).

Ce journal, qui doit paraître deux fois par semaine, est imprimé sur deux colonnes avec les caractères donnés par lord Byron, ou envoyés par le comité des Grecs de Londres. Un Allemand, M. Mayer, est chargé de la direction. Voici les sujets qu'il annonce devoir traiter: 1° les nouvelles politiques; 2o les débats du sénat; 3° la correspondance avec les étrangers philhelènes; 4o les questions importantes de morale et de législation; 5o les découvertes dans les sciences et les arts; 6° les nouvelles étrangères, dans leur rapport avec la littérature grecque; 7° des notices biographiques sur les principaux chefs des Hellènes. Le premier no du journal que nous annonçons, contient un article sur l'indépendance de la Grèce et la liberté de la presse, écrit dans la langue du pays par un Anglais, M. Stanhope. E. G.

ESPAGNE.

52. · Dicionario de ciencias medicas.

- Dictionnaire des sciences

médicales, traduit du français. Tom. XX. Colleja, Madrid, 1 v. in-8°.

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