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Chelsea et de Greenwich ont fait, dans leur rapport annuel, l'observation intéressante que les enfans soumis aux exercices gymnastiques réguliers deviennent non-seulement forts et adroits, mais qu'ils grandissent en même tems d'une manière surprenante; les médecins de ces deux institutions ont aussi remarqué que ces mêmes enfans n'ont eu ni rhumes, ni engelures, pendant les deux derniers hivers; c'est-à-dire depuis que j'ai commencé à leur donner des leçons. Ces observations avaient déjà été faites dans les écoles d'Hofwyl et dans la maison des orphelins à Berne; mais elles étaient restées dans l'oubli, parce que, n'ayant eu lieu que sur une très-petite échelle, et dans un pays qui attire moins l'attention, elles ne pouvaient avoir le même caractère d'authenticité. — Je viens de recevoir l'avis que mes exercices doivent être introduits, après les vacances de Pâques, dans la grande école nationale de Charterhome, où se trouvent quatre cents jeunes gens des premières familles des trois royaumes. Le célèbre capitaine Parry a pensé que ma méthode pouvait lui présenter quelque avantage, dans le long voyage qu'il va encore entreprendre. Il est venu à l'École de marine pour me prier de lui indiquer tous ceux de mes exercices qu'il pourrait faire exécuter (dans les entre-ponts), aux gens de son équipage, pendant les terribles hivers qu'il vont passer de nouveau dans les mers glaciales. Je me rendrai après demain à bord de l'Hécla et du Gripper, afin de faire placer dans ces bâtimens les instrumens les plus nécessaires pour la gymnastique. — Je dois ajouter qu'en Angleterre, comme à Paris et à Berne, la gymnastique compte parmi ses partisans zélés les médecins et les chirurgiens les plus célèbres. »

LIVERPOOL.-Commerce.-Depuis plusieurs années, le commerce de Liverpool a pris un accroissement immense. L'importance de cette ville, à l'égard de ses relations commerciales, est déjà presque égale à celle de Londres, et tout porte à croire que Liverpool aura bientôt acquis une supériorité réelle sur cette capitale. La recette des impôts, à la douane de Liverpool, s'est élevée, pendant l'année 1823, à la somme de 1,808,403 livres sterling (1), c'est-àdire trois fois plus que la totalité des droits de douane de toute l'Écosse ( en 1822, de 659,796 livres sterling ), et la sixième partie du revenu total des douanes de l'empire britannique, qui monta, pendant l'année dernière, à 10,406,400 livres sterling. Si, d'un

(1) Elle était, en 1822, de 1,591,124.

autre côté, l'on compare le nombre des bâtimens entrés a Liverpool, lequel a été, en 1822, de 8,916, et en 1823 de 9,507, à celui des navires entrés dans les trois principaux ports du royaume des Pays-Bas, et qui a été, en 1823, de 4,392 (2,106 à Amsterdam; 1,506 à Rotterdam, et 780 à Anvers ), on peut en conclure que le mouvement commercial des places les plus importantes du second état maritime, n'égale pas la moitié de celui du seul port de Liverpool. 0**.

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LONDRES. Biographie.-Particularités sur la mort du Camoëns.— Lord Holland possède un exemplaire très-rare des OEuvres du Camoëns. On croit qu'il a appartenu à ce malheureux poëte. Au bas de la première page du titre est écrit le triste récit de sa mort, en vieil espagnol, par un homme qui l'a vu mourir à Lisbonne, dans un hôpital. Que cosa mas lastimosa que ver un tan grande ingenio mal logrado! Yo lo bi morir en un hospital en Lisbon, sin tener una sanana con que cubrirse, despues de aver triunfado en la India oriental, y de aver navigado 5500 leguas por mar que saino tan grande para los que de noche y de dia se cançan estudiando sine provecho, como la arana en urdir tellas para casar moscas! « (Quel aspect déplorable que celui d'un si grand génie aussi mal récompensé! Je le vis mourir à Lisbonne dans un hôpital, n'ayant pas même un drap pour se couvrir, lui qui avait si souvent triomphé dans les Indes orientales, et navigué si long-tems sur mer et à une distance de plus de 5500 lieues! Quel avis à ceux qui consacrent à l'étude le jour et la nuit, et se fatiguent sans profit, comme l'araignée à faire ses toiles pour prendre des mouches!) L.-S. B.

RUSSIE.

Écoles d'enseignement mutuel dans les différens gouvernemens de l'empire. L'excellence de la méthode d'enseignement mutuel n'est plus contestée aujourd'hui par les esprits éclairés; il est glorieux pour la Russie, et consolant pour l'humanité entière, de voir tous les ans s'accroître dans ce vaste pays le nombre des établissemens utiles et des hommes capables de contribuer avec succès aux progrès de la civilisation. Pour faire mieux ressortir l'influence heureuse que la Société d'enseignement mutuel (voy, ci-dessus, page 224) est appelée à exercer sur l'état social de la Russie (nous allons extraire du Fils de la patrie (10o livraison, 1823) la notice que ce journal donne sur les écoles établies dans les différens gouverne

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SAINT-PETERSBOURG: 1o École attachée à la

mens de la Russie. maison des Enfans - Trouvés, depuis le mois d'avril 1819, pour 100 garçons et 100 filles. 2° École pour les filles de soldats des régimens de la garde, pour 70 personnes, depuis mars 1820. 3° École dans la maison des Enfans-Trouvés à Gatchin, pour 180 garçons et 180 filles, depuis septembre 1820. Ces trois écoles sont sous la protection spéciale de l'impératrice - mère. 4° École fondée, en juillet 1819, par la Société, qui a employé ses premiers fonds à l'organisation de cette école, dont le nombre des élèves était de 274, au mois de juin 1822. Le nombre de ceux qui ont achevé leurs études dans cette école, qui ont embrassé quelque métier, ou qui sont passés dans d'autres écoles, est de 541; nombre total d'élèves que la Société a reçus jusqu'au mois de juin 1822, 815. — PERM: Ecole pour les garçons pauvres, fondée en juillet 1819, par les soins du gouverneur civil, pour 60 individus. Au mois de septembre de l'année suivante ( 1820), le nombre s'était accru de 32, et se trouvait porté à 92. Une somme de 2,000 roubles a été votée par les habitans, et mise à la disposition de l'école. VOLOG DA: École de 100 garçons et 30 filles, fondée par Jacques Mouromtzof, bourgeois et possesseur d'une fortune médiocre, qui, outre une somme de 1,000 roubles, dont il a doté cet établissement, donne encore ses soins à l'instruction des élèves, dont il dirige lui-même les exercices. - BOLKHOF, gouvernement d'Orel: École pour 100 individus, instituée par Sinitzky, inspecteur des écoles du district.— TOULA : École pour 90 individus. —IRKOUTSK: en Sibérie. École composée

-

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de 219 élèves, instituée dans une salle de la maison même du gouverneur-général, et où la méthode d'enseignement mutuel a été introduite par le colonel Tzeidler, commandant de la section des orphelins militaires. REVEL: École de 180 élèves.- RIGA: 306.— NIJNOÏ-NOVGOROD, 630.-KHERSON, 660.-ASTRAKHAN, 380.-KIFF: École de 800 élèves, instituée par le général Michel Orlof, membre de la société de Pétersbourg. PERM: École pour 160 individus, fondée par le colonel Drobyschevsky, commandant la garnison de cette ville. Les sept dernières écoles que nous venons de citer ont été fondées pour les orphelins militaires. — OUFA, gouvernement d'Orenbourg: École fondée par le gouverneur militaire pour 1,000 topographes. -TIFLIS, en Géorgie: École de 77 individus attachés à l'état-major du corps du Caucase. KIEF: École pour

160 individus, instituée par le colonel Schwartzenbourg, et attachée à la 3e compagnie de pontons, outre l'école d'orphelins militaires,

T. XXII. - Mai 1824.

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mentionnée plus haut. sans, fondée par Von Moller, commandant en chef du port. Dans l'espace de 8 mois, 150 individus y ont appris la lecture, l'écriture et l'arithmétique.—Moscou, district de Dmitrovsk: École pour 85 personnes, fondée par le général S. Apraxin, dans sa terre de Lgof, depuis le mois de mars 1820: une autre école a dù être fondée dans le même gouvernement, district de Rouza, dans la campagne de M. Simonof.-WILNA, deux écoles : l'une attachée à la Société de bienfaisance, pour 270 individus; l'autre à l'Université, pour 80. OUPITSK, gouvernement de Vilna: École de 150 individus, fondée près de cette ville, sur un fonds légué à cet effet par un particulier nommé Karpy. VINNITZI, gouvernement de Podolsk : École de 70 personnes, annexée au gymnase de cette ville; les tableaux en polonais, et en général tous les moyens d'instruction ont été fournis par M. Martzinovsky, membre de la Société de bienfaisance de Vilna. SLOUTSK, gouvernement de Minsk la noblesse de cette ville a fait des donations considérables pour l'établissement d'une école destinée à former des moniteurs, et à les mettre en état

CRONSTADT: École pour 170 garçons pay

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d'instituer de pareilles écoles dans les villages. ABO: École pour 40 personnes, fondée par l'apothicaire Julin: les tableaux ont été traduits en finois par M. Vallenius, directeur de cette école.-Outre toutes ces institutions, un grand nombre d'écoles pour les orphelins militaires ont été fondées à Saint-Pétersbourg, Arkhangel, Voronėje et Dmitrevsk. Une commission, sous la direction du comte Araktcheef, et présidée par le comte Sivers, a été chargée par l'empereur de fonder des écoles d'enseignement mutuel dans les colonies militaires; elle en a déjà institué plusieurs et publié les manuels nécessaires. A l'exemple du comte Nicolas Roumanzof, chancelier de l'empire, qui a établi une école d'industrie dans sa terre d'Homel ( voyez Rev. Enc., t. xvII, p. 403, et t. xix, p. 12 ), M. le comte Victor Kotchoubey, ministre de l'intérieur, a fondé plusieurs écoles dans ses terres de la Petite-Russie. Des écoles ont dû être instituées également en Bessarabie et à l'armée du Don, et S. M. l'empereur a donné une somme de 6,700 roubles, destinée à la publication de tableaux en langue moldave, et aux autres besoins de ces écoles. — Depuis les rapports sur ces différentes écoles d'enseignement mutuel, qui ont été lus dans les séances publiques de la Société pour l'établissement des écoles d'enseignement mutuel de Saint-Pétersbourg (janvier 1821 et juin 1822), et que l'on a fait connaître par la voie des journaux russes, le Fils de la patrie ( xe livraison de 1823) et l'Émule de la

civilisation et de la bienfaisance ( 4a livraison de la même année), le nombre des écoles d'enseignement mutuel s'est considérablement accru en Russie, et tout doit faire espérer de l'introduction de cette méthode les plus prompts et les plus grands avantages pour la civilisation entière d'un pays, qui ne devra bientôt plus rien envier à ceux qui l'ont précédé dans cette carrière. S. P-Y.

DANEMARCK.

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Nous avons déjà entre

COPENHAGUE. — Enseignement mutuel. tenu nos lecteurs des progrès que fait íci cette méthode (voy. cidessus, tome xvIII, page 683), progrès qui sont dus au zèle éclairé de M. le pasteur P.-H. MÖNSTER, et surtout de M. le capitaine J. D'ABRAHAMSON. Les détails qui suivent sont extraits d'un rapport adressé au roi le 31 janvier 1823. L'établissement en grand dans le royaume, du mode d'enseignement mutuel peut-être considéré comme datant de l'ordonnance royale du 21 août 1822, et de la lettre circulaire adressée, en conséquence, à tous le magistrats, par la chancellerie royale, le 3 septembre suivant. Toutes les mesures prises avant cette époque, quoique indispensables, n'étaient que préparatoires. Le rapport présenté au roi est divisé en trois parties, division que nous suivrons aussi dans cet extrait.I. Mesures prises du 3 février 1819 au 21 août 1822. — Cette partie, qui sert d'introduction aux deux autres, contient le détail des divers essais d'application de l'enseignement mutuel, entrepris par M. d'Abrahamson, en conséquence d'ordonnances royales, dans plusieurs écoles publiques de garçons et de filles, ainsi que dans des écoles militaires. On y voit que dix-huit écoles d'après la nouvelle méthode, créées du 3 février 1819 au 21 août 1822, servent maintenant d'écoles normales; qu'une commission spéciale a été instituée par le roi pour surveiller et diriger les nouvelles écoles ; que MM. d'Abrahamson et Mönster ont publié un ouvrage sur le nouveau mode d'enseignement ( nous en avons rendu compte cidessus, tome xvII, pag. 580-581 ); et qu'une somme assez considérable a été allouée par le roi pour faire confectionner les tableaux nécessaires aux nouvelles écoles, ainsi que pour établir une lithographie à leur usage. Jusque-là, toutes les avances avaient été faites par M. d'Abrahamson. Ces dernières mesures ont donné la possibilité de généraliser dans tout le royaume la nouvelle méthode, et ont donné naissance à l'ordonnance du 21 août 1822. Jusqu'à cette date, tous les tableaux étaient écrits et dessinés à la

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