Slike stranica
PDF
ePub

qu'il leur sera possible de faire. - Le mémoire intitulé : Préjugés des médecins, devrait changer de titre; car l'auteur a traité réellement de l'influence des goûts, du caractère et des passions du médecin sur la manière dont il exerce la médecine. Les définitions de l'auteur manquent quelquefois de justesse, et celle qu'il donne du préjugé est de ce nombre : toute opinion reçue sans examen n'est pas un préjugé.—On doit au même auteur un autre mémoire sur les moyens d'avoir de bons médecins dans les départemens, même sous l'empire de la loi du 19 ventôse an II. Forcés à nous resserrer, nous

ne pouvons indiquer que le titre des mémoires suivans : l'un est relatif au développement du tissu du cœur dans l'anévrisme actif, et l'autre à l'apoplexie, la syncope et l'asphyxie des nouveau - nés.— Nous voici à la dernière section, celle de littérature; elle est toute composée de pièces de vers : des fables, des épîtres, des contes, etc.; on y trouve plus de diversité que d'étendue. Ce petit recueil est de dix pièces de vers, et de 22 pages; le lecteur en voit la fin beaucoup plus tôt qu'il ne l'aurait voulu. — On voit que la Société de Lille sait cultiver à la fois et avec succès toutes les branches de nos connaissances. Nous avons donné quelque étendue à cette notice, afin de faire voir que le séjour dans la capitale, les secours que l'on y trouve et l'émulation dont elle est le foyer ne sont pas des conditions nécessaires pour réussir dans les sciences, ni même dans les lettres. Nous aurons sans doute l'occasion d'appuyer cette vérité par d'autres exemples, et de fortifier les espérances qu'elle fait concevoir.

Ouvrages périodiques.

F.

345.-Le Bon Génie, journal des Enfans. Paris; Colas, Bossange père. Ce journal, imprimé sur quatre pages à deux colonnes in-8°, paraît tous les dimanches. Tous les mois, on y joint une litho graphie, dont le sujet aura un but instructif, et se trouvera etpliqué dans le texte. Prix, 22 fr. par an pour Paris, et 24 fr. pour les départemens.

Voici comment s'exprime M. de Jussieu dans le Prospectus du Bon Génie: Tous les enfans des classes supérieures de la société voient des journaux entre les mains de leurs parens; car ce siècle, il faut en convenir, est le siècle des journaux. Tous les enfans seraient flattés d'avoir aussi leur petit journal; et certainement ils le liraient en conscience et avec avidité. Quelle excellente occasion pour leur donner de bons avis sous une forme attrayante;

pour les avertir de leurs défauts; pour leur offrir des instructions dépouillées de tout appareil rebutant; pour leur montrer le bien qui est à leur portée, sans leur faire connaître maladroitement le mal qu'ils doivent ignorer! etc. » Le nom de l'auteur de Simon de Nantua, et la manière dont il présente le but de son journal font espérer que les enfans auront enfin un recueil digne d'être mis entre leurs mains. Les numéros du Bon Génie publiés jusqu'à ce jour n'ont pas néanmoins réalisé toutes nos espérances, et sont une nouvelle preuve des grandes difficultés que rencontrent ceux qui entreprennent d'écrire pour l'enfance.— Le Bon Génie se compose de deux parties: l'une, instructive, que les auteurs s'efforcent de rendre agréable; et l'autre, plus spécialement amusante, qu'ils se proposent aussi de rendre instructive. C'est à cette dernière qu'appartiennent sans doute les charades dont on a cru devoir enrichir le journal, et quelques anecdotes assez peu dignes d'être connues. Ce que les rédacteurs du Bon Génie doivent surtout éviter, c'est l'amalgame d'articles destinés à des âges bien différens. Leur petit recueil est adressé particulièrement aux enfans de l'âge de huit à douze ans, et nous lisons, dans le quatrième numéro, un article sur l'économie domestique, qui ne peut guère intéresser qu'une jeune fille de quinze ans, tandis que le conte suivant, le petit Henri, serait bon tout au plus pour un enfant de cinq ans. Quoi qu'il en soit, cette entreprise est très-utile, et mérite d'être encouragée. Elle rappelle la Bibliothèque de famille, continuée avec persévérance pendant deux années, par Mlle Swanton, aujourd'hui Mme Belloc, et dont la collection ( 4 vol. in-12; prix 16 fr.) forme encore aujourd'hui un ouvrage très-intéressant pour les enfans, mais qui n'est pas non plus toujours également convenable pour leur âge tant il est difficile de bien saisir le langage et les idées qui sont essentiellement propres à l'enfance, et tant il est vrai que c'est presque sous la dictée des enfans eux-mêmes qu'il faudrait écrire les ouvrages qui leur sont destinés ! C. N.

Livres en langues étrangères, imprimés en France.

346.- Ultime lettere di Jacopo Ortis.- Dernières lettres de Jacopo Ortis, imprimées sur les autographes. Paris, 1824; T. Barrois, fils. In-1 de 12 feuilles et demie; prix 3 fr.

IV. NOUVELLES SCIENTIFIQUES

ET LITTÉRAIRES.

AMÉRIQUE.

ÉTATS-UNIS.-NEW-YORK.-Nouveau Recueil périodique.— Magasin des mécaniciens et des manufacturiers.—M. Griscom, professeur de mécanique et de chimie à New-York, déjà connu par plusieurs ouvrages que nous avons annoncés, vient de publier le prospectus d'un nouveau journal, sous ce titre : The mechanic's and manufacturer's Magazine. Comme l'observe M. Griscom, il est peu de professions, dans les pays civilisés, qui n'ait son journal spécial; mais, quoique l'on ait déjà aux États-Unis des Magasins pour les agriculteurs, les médecins, les théologiens, les avocats, etc., on n'avait pas encore songé à y publier un ouvrage consacré à une classe non moins utile, celle des mécaniciens, des manufacturiers et des artisans. L'Angleterre possède, dans ce genre, le Repertory of arts et le Mechanic's Magazine (voy. Rev. Enc. t. xx1, p. 151); la France a aussi l'excellent Bulletin de la Société d'encouragement pour l'industrie nationale, et les Annales de l'industrie, ou Mercure technologique, de MM, Lenormand et Moléon. Le journal annoncé par M. Griscom est conçu sur un plan analogue à ceux de ces recueils. Les articles trop savans et de pure théorie en seront exclus, parce qu'ils pourraient souvent n'être pas compris de tous ceux auxquels M. Griscom les destine. L'indication des inventions et des découvertes, des applications de la science, des procédés économiques et de ceux qui tendraient à abréger le travail, occupera la première partie du recueil. On y joindra des notices biographiques sur les hommes distingués qui se livrent aux professions mécaniques, et, de tems à autre, des portraits et des planches. La seconde section, surbordonnée à la première, formera, pour ainsi dire, un journal à part. Elle contiendra un aperçu des institutions littéraires et philanthropiques. On y parlera, avec tout le soin et les développemens que le cadre du journal pourra comporter, des écoles, des systèmes d'éducation, des livres de classe, etc.

des hospices, des pénitentiaires, etc. Ce journal doit paraître tous les mois.

PORT-AU-PRINCE.

A. J. HAÏTI Nécrologie. LAPRÉE et CoLOMBEL. Cette île a perdu deux de ses citoyens les plus estimables, MM. Laprée et Colombel. Le premier était directeur du lycée national, et l'autre secrétaire du président de la république. Tous deux furent élevés en Europe; mais, fidèles à leur patrie, ils lui consacrèrent leurs talens et leur vie. L'un fut riche des vertus privées, de bienfaisance, de générosité: l'autre, dans une place environnée de plus d'éclat, ne fut jamais au-dessous de ses fonctions, ni des circonstances difficiles où sa patrie eut besoin de son dévouement. M. Laprée était le père de ses élèves, l'ami de leurs parens; et la génération qu'il a formée ne prononcera son nom qu'avec reconnaissance et respect : c'est au milieu de cette famille qu'il a terminé sa carrière. - L'autre, moins heureux, avait quitté son pays pour le mieux servir, étant chargé d'une mission importante en Angleterre. Une tempête, ou des brigands de mer l'ont ravi à sa patrie et à ses amis. Un tombeau vide, l'expression des regrets de ses concitoyens, et l'exemple de son honorable vie, voilà ce qui perpétuera sa mémoire parmi les Haïtiens.

F.

ASIE.

BATAVIA,

Académie des sciences et des arts. — ·Dans sa séance annuelle du 7 octobre dernier, l'Académie a adopté pour sujets de prix les questions suivantes : 1o Comme jusqu'ici on s'est fait, en général, une idée défavorable du climat des Indes orientales, et notamment de celui de l'île de Java et de sa capitale, Batavia, sous le rapport de la santé des Européens, la Compagnie demande « une recherche exacte et appuyée de preuves, où l'on examine jusqu'à quel point ces idées sont fondées, et ce que l'on peut y trouver d'exagéré. Cette recherche sera suivie d'une courte indication des meilleurs moyens dont un Européen devrait faire usage pour conserver sa santé, non-seulement pendant son voyage, mais encore durant la première époque de son séjour à Java. L'auteur devra indiquer à la fin le régime le plus salutaire que l'Européen doit suivre à Java et à Batavia. » 2° On demande aussi « une dissertation exacte sur le cholera morbus, contenant les causes de cette maladie, et la manière de la traiter, attendu qu'elle a étendu dernièrement sur ces contrées ses ravages épidémiques, et qu'elle s'y montre en

core de tems en tems. L'auteur devra comparer les apparitions antérieures de cette maladie, avec celle dont nous avons été témoins; indiquer l'inflammation ou la non-inflammation des corps, dans les diverses périodes de la maladie, ou dans la disposition des sujets; faire connaître la différence que peut occasioner le changement d'air ou de climat, ou le passage d'un lieu dans un autre; les remarques auxquelles a pu donner lieu l'inspection des cadavres; l'espèce et le plus ou moins d'efficacité des différens remèdes dans des cas déterminés. 3° Une description topographique et statistique de Batavia, dans son état actuel, en 1823, (sujet du troisième prix) devra être accompagnée d'un aperçu des coutumes et des usages de ses différentes sortes d'habitans, et surtout de la situation des Européens dans cette île, de son gouvernement, des arts et des sciences qu'on y cultive; en comparant cet état avec tout ce qui a été écrit antérieurement sur ce sujet. 4° Il existe un petit ouvrage intitulé en arabe : Sælaletu-Isalathin; en malais : Penæronan segala radja; et en hollandais: De Stam of de afhomst der Koningen. Cet ouvrage n'est pas moins estimable sous le rapport de la diction, qu'important pour les détails qu'il renferme ; il explique l'origine des rois Malais, qu'il fait remonter jusqu'à Alexandre-le-Grand, et donne l'histoire de ce royaume jusqu'à l'arrivée des Portugais dans ces contrées. On demande « un développement succinct de cet ouvrage, avec une idée de son plan; on y ajouterait quelques morceaux traduits pour en faire connaître le style, ainsi que des extraits des endroits les plus remarquables. » 5° Jusqu'ici on n'a eu que des notions impar faites sur l'arrivée des Hollandais à Java, sur le commencement de leur commerce, et sur les circonstances qui ont précédé leur établissement définitif dans cette île; on ne sait pas d'une manière plus certaine de quels moyens les grands de Java se sont servis à la cour de l'empereur de Matarau, à l'époque dudit établissement, pour chasser ces étrangers de leur pays; enfin, on lit, dans un manuscrit de 1667, d'un négociant nommé Jean Camphuys, premier clerc à la secrétairerie générale de Batavia, au sujet de la conquête du royaume de Jaccatra, qu'il existait parmi les insulaires une prédiction dont le sens était : qu'une nation étrangère, de couleur blanche, ayant les yeux gris, les cheveux roux, le nez gros, le corps entièrement couvert, viendrait de fort loin, et s'emparerait de leur pays pour y régner. On demande : « une description historique (tirée des écrits des Javanais de cette époque ) de la première arrivée des Hollandais dans cette île, de leur commerce, de leur manière d'agir, et des au

[ocr errors]
« PrethodnaNastavi »