Slike stranica
PDF
ePub

tion.

[ocr errors]

con

la septième est intitulée : De Studio etymologico. La huitième est co sacrée au dictionnaire de Wilson. Des nouvelles littéraires remplissent les neuvième et dixième; enfin, la onzième, qui est de M. de Hum. boldt, traite de deux suffixes indiens. Le 1er cahier du second volume, qui vient de paraître, contient la fin de cette dissertaPH. GOLBÉRY. FRANCFORT-SUR-LE-MEIN. Beaux-Arts. – Embellissemens de la ville. — Cette ville s'embellit de jour en jour de nouvelles constructions. Nos fortifications, changées depuis long-tems en promenades délicieuses, sont maintenant couvertes de belles habitations. Le musée Bethmann, pavillon élégant, qui est placé dans l'enceinte de ces anciennes fortifications, renferme une Ariane assise sur un tigre, ouvrage précieux du célèbre sculpteur wurtembergeois Danecker. La ville a reçu, il y peu d'années, par testament de M. Städel, banquier, une riche collection de tableaux, de dessins et de gravures, avec des capitaux destinés à l'augmenter, à y joindre une école de dessin, et à faire voyager des pensionnaires. Malheureusement, un procès par lequel des parens du testateur ont attaqué le testament, et qui n'est point encore jugé, est venu paralyser les projets de l'administration. C'est ainsi que, presque partout, l'égoïsme et l'intérêt particulier s'opposent à l'exécution des vues de bien public.

[ocr errors]

Z.

GOETTINGUE. Antiquités. Un ouvrier, travaillant à l'extraction de la tourbe, à Mulsum, duché de Brême, vit tout à coup, sous le gazon qu'il venait de soulever, quelque chose de brillant; il y trouva un grand anneau d'or; un peu plus loin, il découvrit encore deux pièces d'or : celles-ci n'étaient qu'à environ deux pieds de l'anneau, l'une à droite, l'autre à gauche, et il y avait aussi deux pièces d'or près de l'anneau. Un procès-verbal en fut dressé par l'autorité locale, et le gouvernement fit l'acquisition de ces objets pour le Musée de Goettingue. Là, on s'occupa d'abord des médailles, qui, par leur date, devaient fixer l'époque au delà de laquelle il ne faut pas remonter. L'on vit qu'elles étaient deValentinien Ier, de Léon Ier, d'Anastase, et que par conséquent elles appartenaient au iv", au vo ou au vro siècle. Elles ont, sous le rapport de l'art comme sous celui de la numismatique, un assez médiocre intérêt; mais ce qu'il y a de remarquable, c'est qu'elles sont pourvues de petits anneaux propres à les suspendre, ce qui fait penser qu'elles ont été portées en guise d'ornement, comme c'était alors l'usage. A la fin du vre siècle, ́es Romains, sans doute, ne dominaient plus en Italie et dans la

Gaule; mais leurs monnaies pouvaient arriver de l'Orient dans ces contrées, et la croix, que sur nos médailles on voit toujours unie à la victoire, a fait penser que c'était un Franc qui portait et les médailles et le grand anneau, lequel pouvait servir de collier. Ce collier est d'un assez grand prix pour ne l'attribuer qu'à un personnage de distinction. Du reste, l'art y est pour bien peu de chose, et l'on ne saurait, même en faisant la part de la décadence du goût, admettre qu'un Romain ou un Grec ait fait ce collier. Est-ce un Frison qui aurait rapporté de l'or de ses courses maritimes, ou bien est-ce la dépouille de quelque chef normand du 1xe siècle? Mais, voici une autre conjecture; il n'y a que 4,000 pas de l'endroit où ces objets furent trouvés jusqu'à un lieu appelé Pepinsbourg, parce qu'au vIIe siècle Pépin d'Héristal y avait établi un fort contre les Frisons; il en résulte que le champ de bataille des Francs et des Saxons ou Frisons est tout près de Mulsum. Un chef frison aura peut-être conquis la dépouille d'un Franc, et, selon l'usage, on aura enterré cette noble partie du butin avec celui qui l'avait obtenue. Quoi qu'il en soit, c'est dans une de ces tombelles en terres rapportées que se sont trouvés ces objets. Cette éminence est entourée d'autres plus petites, et l'on a recueilli dans ces dernières des urnes cinéraires. Il est donc tout naturel de penser que le grand tumulus était celui d'un chef.`

LEIPZIG. Nécrologie.

Cramer, Spohn. La mort vient d'enlever à notre université deux des hommes dont les lumières l'honoraient le plus, et tous deux ont terminé leur carrière à l'âge où leur profond savoir donnait les plus grandes espérances. L'un, M. Louis Cramer, aussi distingué comme orateur de la chaire que par l'excellence de sa méthode d'enseignement, a cessé de vivre le 3 janvier; l'autre, qui l'a suivi de près, est M. Spohn, né en 1792, à Dortmund, celui-là même qui s'occupait de la publication d'un grand ouvrage sur les hieroglyphes, et qui, en 1819, donna une excellente dissertation sur la vie et les ouvrages de Tibulle, dissertation dont la seconde partie, attendue avec impatience, n'a pas encore été imprimée. M. Spohn a fait une édition des travaux et des jours d'Hésiode. PH. GOLBÉRY.

On a aussi à déplorer la mort de M. Gilbert, qui avait fait son cours, comme de coutume, le 6 avril, et qui a succombé le 7, avant l'âge de 60 ans. Deux autres savans professeurs, MM. Pech et Hanbold, sont dangereusement malades. Ou barricade, toutes les nuits, la rue où demeure ce dernier, afin d'em

pêcher les voitures de troubler son repos. On aime à voir les magistrats et les habitans d'une ville se réunir ainsi pour honorer le talent, et pour l'environner de leurs sollicitudes et de marques d'intérêt. L. Sw. B.

SUISSE.

Canton de Vaud. Avenches. — Établissement pour le traitement des aliénés. Le docteur SCHNELL a fondé ici un établissement dont la Suisse peut s'honorer aux yeux de l'Europe; mais c'est à la reconnaissance publique, aux éloges et aux encouragemens des amis de l'humanité qu'il appartient de récompenser dignement une entreprise qui exige autant de dévouement, de connaissances, de soins éclairés et persévérans. Le docteur SCHNELL paraissait destiné spécialement pour cette œuvre de bienfaisance; c'est par des succès remarquables que sa vocation s'est annoncée, et il ne l'a point méconnue. Sa réputation était faite, et il jouissait d'une confiance bien méritée, lorsqu'il conçut le projet auquel il a consacré sa vie.— Lelocal de son établissement est divisé en deux parties: l'une pour le trai tement des maladies qui peuvent conduire à la démence, telles que la mélancolie, les affections nerveuses, les visions fantastiques, etc.; l'autre est destinée aux aliénés. Celle-ci est beaucoup plus vaste, dans une position extrêmement saine, et en très-belle vue; c'est le château d'Avenches. Tout s'y trouve extrêmement bien disposé pour les différentes formes que la maladie peut prendre, et pour les soins que chacune de ces formes exige. Les plus violens accès ne peuvent y causer de désordre; et cependant, point de liens, point de contrainte les malades ne soupçonnent pas même la surveillance continuelle dont ils sont l'objet. L'habile médecin a su les environner de toutes les distractions que leur état n'interdit point; aur exercices déjà connus, il en a joint plusieurs de son invention: une multitude de machines, de jeux, d'occupations plus ou moins agréables, attirent leur attention, fixent leurs idées, suspendent le dé lire, et tendent à rétablir le cours ordinaire des facultés intellectuelles. Dès que les signes d'une guérison certaine se laissent apercevoir, et M. SCHNELL ne s'y trompe point, les convalescens suivent un autre régime; ils n'ont plus sous les yeux le spectacle des autres malades, mais celui d'une famille respectable, qui se plait à les recevoir; car les habitans les plus éclairés et les plus estimables d'Avenches secondent avec zèle les vues bienfaisantes du docteur. Mais il est des malades incurables que la société ne peut conserver dans son sein sans de grandes précautions, qui présentent le douloureux spectacle de

[ocr errors]

l'homme dégradé même au-dessous de la brute. Ce sont pourtant des hommes, a dit le bon M. SCHNELL; et il s'est attaché à leur donner au moins l'apparence de l'humanité, à faire disparaître ce que leur extérieur avait de repoussant, à leur faire contracter des habitudes d'ordre, et à les conserver par une activité continuelle. Le fondateur de l'établissement est parvenu à les placer près de quelques personnes qui les soignent et les traitent, sous sa direction, avec une vigilance et un dévouement soutenus par un motif plus noble qu'un intérêt pécuniaire; c'est l'amour du bien et la certitude de le faire qui soutiennent leur courage au milieu de ces pénibles occupations. Quelques individus ont été si maltraités par la nature, que leurs facultés intellectuelles n'ont pu se développer. L'obstacle qui s'oppose à ce développement est-il insurmontable? L'idiotisme n'est-il pas analogue à l'aliénation mentale, et ne peut-on pas espérer, sinon de le guérir dans tous les cas, au moins de le diminuer, de fortifier quelques débiles intelligences, et de les rendre capables de l'instruction qu'exige l'état social? Ces considérations ont déterminé M. SCHNELL à consacrer une partie de son établissement à l'éducation des enfans qui se trouvent dans ce malheureux état, mais qui ne se refusent pas totalement à l'influence de l'éducation. L'instituteur ne se borne pas aux soins de la pédagogie ; l'art du médecin vient à son secours; les phénomènes physiques sont observés avec autant de soin que ceux de l'intelligence: c'est dans l'organisation de l'enfant que la maladie réside, et, dans ce cas, c'est par l'étude du corps que l'on peut arriver à la connaissance des moyens d'améliorer l'état intellectuel du malade. L'idée de cette partie de l'entreprise de M. SCHNELL est tout-à-fait nouvelle; on n'en découvre aucun vestige dans les établissemens analogues répandus en Europe, pas même dans ceux des grandes capitales. Ce qui est aussi très-digne de remarque, c'est que la maison du docteur SCHNELL est l'habitation de ceux de ses malades qui exigent les attentions les plus délicates, le traitement moral le plus sûr, le mieux adapté au caractère de la maladie et à celui du malade. C'est là même, au sein de sa famille, qu'il reçoit les mélancoliques, et ceux qu'il veut préserver du malheur d'arriver jusqu'à la démence : c'est aussi chez lui que, de concert avec un digne ecclésiastique, il va se livrer à ce travail intéressant qui rendra les jouissances intellectuelles à des êtres disgraciés qui ne les auraient point connues sans le secours et les lumières de notre médecin philanthrope. Il est bien à désirer que cette belle entreprise soit connue, non-seulement dans toute la

Suisse, mais partout où se trouvent des infortunés qu'elle peut soulager, des philosophes qui viendront y observer l'homme dans des circonstances où l'action réciproque du physique sur le moral se manifeste plus clairement, des amis de l'humanité qui recherchent toutes les découvertes d'une utilité certaine, afin de les répandre. L'art de guérir s'enrichira de procédés et de résultats qu'il n'eût pas trouvés ailleurs, ni par d'autres moyens; l'art de l'enseignement gagnera peut-être encore davantage, et les voyageurs emporteront d'agréables souvenirs d'une ville qu'ils ne visitaient que pour ses antiquités, et qui leur offre aujourd'hui le spectacle d'une bienfaisance active, dirigée par un seul des habitans, et secondée par le zèle de tous les autres.

F.

ARAU.Instruction publique. - Depuis l'époque de l'émancipation du canton d'Argovie, Arau, chef-lieu de ce canton, a toujours eu des établissemens d'instruction publique, organisés et dirigés dans les meilleures vues. Mais l'Argovie n'a jamais eu d'académie pro prement dite; les jeunes gens destinés à une carrière qui exige des connaissances approfondies achèvent leurs études dans les univer sités étrangères. Des hommes dévoués au bien ont entrepris de remplir une lacune aussi considérable, en formant, sous le nom modeste de Réunion pour l'étude (Lehrverein), une académie gratuite et volontaire, pour préparer aux études supérieures ceux de leurs jeunes concitoyens qui se proposent de visiter les universités. Les cours du semestre d'hiver finissent avant Pâques; ceux du semestre d'été commenceront le 8 mai. Ils auront pour objet la métaphy sique, le droit naturel, la morale, l'introduction à la jurisprudence, l'histoire naturelle, la botanique, la physique, l'histoire générale, la littérature classique, l'éloquence, les mathématiques et le dessin. Les savans réunis volontairement pour enseigner ces diverses branches sont au nombre de douze. Il suffit de citer les noms de MM. Zschokke, Vock et Troxler, pour donner une haute idée de cette institution patriotique.

ZURICH. — Outre son Académie depuis long-tems célèbre dans le monde savant, la ville de Zurich possède une École cantonnale de médecine et de chirurgie. Cette école est établie sur une échelle assez grande pour dispenser beaucoup de jeunes suisses d'aller faire, à grands frais, des études dans les universités étrangères, et pour abréger considérablement le tems que passent hors de leur patrie ceux qui visitent les universités et les hôpitaux des autres pays. Le programme des leçons pour l'année scolastique, de Pâques 1824

« PrethodnaNastavi »