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Les lettres C. L. indiquent qu'un article est traduit du Conversations-Lexicon, ou de son supplément intitulé Conversations-Lexicon der Gegenwart, le plus souvent avec des modifications (m.). Enc. amer. signifie Encyclopædia americana. Enfin la signature Enc. autr. se rapporte à l'Encyclopédie nationale autrichienne.

DES

GENS DU MONDE.

P (suite de la lettre).

ne s'élève pas cependant au-delà de 800

POLOGNE, royaume autrefois indépendant et un des boulevards de la chré-pieds, Les fleuves principaux qui l'arrotienté, mais aujourd'hui réuni à l'empire Russe. Voy. son article.

sent sont : la Wartha, la Vistule (Wisla), le Niémen (voy. ces mots), le Narew, le Boug, le Wieprz. Fertile et boisé, sa principale richesse consiste en grains et en bois : le sapin prédomine dans ses forêts, comme le froment, le seigle, l'orge et l'avoine dans ses champs. L'uniformité du climat, les retours très réguliers du beau temps et des pluies, rendent les mauvaises récoltes fort rares : l'agriculture, longtemps arriérée, y fait des progrès sensibles. Il y a de riches pâturages et des troupeaux nombreux. Dans la partie montueuse se trouvent quelques métaux. On y exploitait autrefois de l'argent; on en tire à présent du cuivre, du plomb argentifère, beaucoup de fer, du zinc, de la houille et du marbre. L'industrie est encore fort peu avancée en Pologne; cependant on y fabrique des draps, des tapis, des calicots, des cuirs, du suif, des voitures, etc.; depuis quelque temps, les fabriques de sucre de betterave s'y propagent. Le commerce consiste en grains, bois, laines, miel, suif, moutons, porcs, draps, cuir : le montant le plus haut des exportations, en 1830, fut de 70 millions de fr.; la somme totale des importations de la même année, fut de 75 millions. On compte dans le

I. Géographie et statistique. La Pologne n'est connue sous ce nom que depuis le x siècle, alors qu'elle formait déjà un état considérable. L'origine de❘ son nom a été, depuis, diversement expliqué les uns veulent le faire dériver de pole, champ, plaine; d'autres de Lech, son prétendu fondateur, dont cependant l'existence elle-même est hypothétique; d'autres enfin, des Boulons, Lazes, Spales et diverses autres tribus slavonnes. Situé entre les 50° 4' et 55° C' de lat. N. et les 15° 10′ et 21° 48' de long. or. (mér. de Paris), le royaume actuel, débris d'un vaste état, est enclavé au mi- | lieu de ses anciennes possessions: à l'ouest et au nord, il est borné par celles qui dépendent maintenant de la Prusse; à l'est, par les provinces qui échurent à la Russie; au midi, enfin, par celles qui forment le partage de l'Autriche et par le territoire de la ville libre de Cracovie, l'antique capitale du pays. Sa plus grande longueur est de 120 lieues du sud au nord; sa plus grande largeur de 109 1. On lui donne une superficie totale de 2,270 milles carr. géogr. (124,850 kilom. carrés*) : il en avait plus de 13,000 au temps de sa puissance. Pays généralement plat, pen-pays environ 450 lieues de grandes rouché vers la mer Baltique au bassin de laquelle il appartient, il n'est un peu montueux qu'au sud, où sa hauteur moyenne

(*) Ou, d'après la dernière publication de M. Balbi (Elements de Geogr.), 125,857. S.

Encyclop, d. G. d. M. Tome XX.

tes faites par les meilleurs procédés, entretenues avec soin; on travaille au chemin de fer qui doit réunir sa capitale avec la frontière du côté de l'Autriche; enfin, un canal tout nouvellement

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fonctions de l'ancien conseil d'état et de l'ancienne cour suprême. Au lieu de ministres, il n'y a plus à Varsovie que trois directeurs généraux, ceux de l'intérieur, de la justice et des finances. Le code français, récemment modifié, est la loi civile du pays; le servage est aboli dans cette partie de la Pologne depuis 1806. Les habitants professent généralement la religion catholique romaine : il y a cependant dans le pays environ 220,000 grecsunis, 215,000 luthériens, et, comme nous l'avons dit, beaucoup de juifs; la liberté de culte est garantie, mais la re

construit joint la Vistule au Niémen. D'après le dernier recensement, le royaume de Pologne a une population de 4,428,546 habitants*. Dans ce nombre, on compte environ 400,000 juifs, à peu près autant de Routniaks, environ 240,000 Lithuaniens, 10,000 Allemands, 2,000 Tatars, 800 Bohémiens. Les autres habitants sont les Polonais proprement dits, peuple slavon (voy.) ayant sa langue propre, fort ancienne et très cultivée. Il en sera parlé dans les art. suivants. Le royaume est divisé en huit gouvernements qui, avant l'oukase du 9 mars (25 février) 1837, portaient le nom de voï-ligion gréco-russe jouit d'une protection vodies ou palatinats. En voici la liste avec l'indication de leurs chefs-lieux : Masovie (Varsovie), Kalisch (Kalisch), Sandomir (Sandomir), Cracovie (Kielce), Lublin (Lublin), Podlachie (Siedlcé), Plock (Plock, pron. Plotsk), Augustow (Suvalki). La capitale du royaume, Varsovie (voy.) renferme environ 140,000 âmes elle est dominée maintenant par une citadelle. Les autres places fortes du pays, sont: Modlin, ou Novo-Géorgewsk, Demblin ou Ivangorod, Zamosc, etc. On compte dans le pays 450 villes et 22,600 villages; de ces derniers, 17,150 dépendent des nobles et 5,450 de la cou

ronne.

Le royaume de Pologne dont les armoiries particulières représentent un aigle blanc, sur champ de gueules, est réuni, depuis les traités de 1815, à l'empire de Russie. Réorganisé récemment d'après le statut du 26 février 1832, il n'a plus ni chambres législatives (institution que la constitution de 1815 lui | avait restituée), ni armée nationale; les juges y ont été rendus révocables. L'administration supérieure est confiée à un conseil d'administration, présidé par le lieutenant du roi, gouverneur qui reçoit les ordres impériaux par l'intermédiaire d'un ministre secrétaire d'état du royaume, attaché à la personne de l'empereur. Il y a aussi dans le conseil de l'empire, à Saint-Pétersbourg, une section spéciale pour les affaires de Pologne. Deux départements du sénat de l'empire, le 9 et le 10°, siégeant à Varsovie, exercent les

(*) Le recensement de 1835 en avait donné 4,059,617.

S.

spéciale. L'université de Varsovie n'existe plus depuis 1832: il n'y a dans le royaume, pour les études supérieures, qu'une école de théologie et de médecine. Chaque palatinat a son gymnase; Varsovie en possède plusieurs. Les revenus du pays sont de 45 millions de fr. environ; la dette liquidée s'élève à 125 millions. Il y a à Varsovie une banque nationale, établie dans l'intérêt de l'industrie; il y a aussi une association des propriétaires des terres, pour relever et maintenir le crédit territorial.—On peut voir Friederich, Darstellung Neu und Alt-Polens, Berlin, 1839; Possart, Das Koenigreich Polen, Stuttgart, 1840; Slowaczynski, Statistique du royaume de Pologne, Paris, 1837, in-12, etc. (voy. p. 18).

II. Histoire. Sans nous arrêter aux traditions incertaines ou fabuleuses qui précèdent l'époque où le christianisme répandit ses bienfaits dans ces régions, nous rappellerons seulement que les Polonais, rameau de la sonche slavonne, s'étendant de la mer Baltique à la mer Noire et à l'Adriatique, occupaient d'abord, entre l'Oder et la Vistule, le centre parmi les peuples Lechites. Sous cette dénomination, on comprend les Mazoviens, leurs voisins de l'est, les Cracoviaks, les Silésiens et divers autres, disséminés dans les régions méridionales et à l'ouest de la Léchie, enfin les Pomeraniens établis au nord sur la mer Baltique. Gnezne, Kruswiça, Poznân où régnèrent les Lecheks et les Popiels, furent leurs villes principales.

Pressés par de puissants voisins, qui avec le christianisme leur apportaient le

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Silésie (voy.), qui, possédée par les Piasts plusieurs siècles encore, ne rentra plus sous la domination des souverains de Pologne.

L'essai de rétablir l'unité de l'état fut renouvelé plus d'une fois par les successeurs de Ladislas Ier. Miécislas III (1177) et Prémislas (1296) moururent à la peine, sans avoir réussi. Les fils de Boleslas III ayant suivi son exemple, au lieu de quatre principautés, la Pologne en compta bientôt un nombre considérable. Chacun des princes, visant à la suprématie, travaillait à se former un parti, en caressant les hommes puissants. Une sorte d'oligarchie qui s'était formée par suite de ces circonstances, trouvait son compte dans le partage du pays : disposant à son

joug de l'Empire, les nations Léchites, pour qu'elles pussent opposer une résistance efficace à l'ennemi commun, durent s'unir entre elles. C'est ainsi que vers le milieu du xe siècle, quand Miécislas, duc des Polonais, embrassa le christianisme (965), la plupart des nations que nous venons de nommer ne formaient plus qu'un seul état, sous le sceptre des Piasts (voy.), successeurs des Popiels. Mais le vrai fondateur de l'état, celui qui le consolida et l'éleva au rang que la Pologne occupa depuis parmi les puissances européennes, fut le fils de Miécislas, Boleslas ou Boleslaf (voy.) le Grand (992-1025). Entraîné dans plusieurs guerres contre l'Empire, il poussa ses victoires jusqu'en Bavière. Le traité de Bautzen (1018), qui termina ces guer-gré de l'autorité suzeraine, elle n'était res, ajouta à ses possessions la Lusace et une partie de la Moravie. Maître d'un état vaste et puissant, Boleslas, s'étant fait sacrer roi à Gnezne, fut reconnu par l'empereur Othon III. La Pologne, placée à la frontière extrême de la chrétienté, devint alors son boulevard. Pour consolider son royaume et le mettre en état de résister aux barbares d'un côté, et à l'Empire de l'autre, Boleslas donna à son peuple, essentiellement agricole, une organisation militaire. Tous les habitants étaient également obligés à porter les armes: ceux qui avaient les moyens d'avoir un cheval et un équipement de bataille devenaient nobles, les autres combattaient à pied; les prisonniers de guerre étaient seuls esclaves, et pendant la guerre seulement.

Depuis plus d'un siècle, l'héritage de Boleslas restait uni entre les mains de ses successeurs, lorsqu'un d'eux, Boleslas III, le partagea entre ses quatre fils (1139) il ressuscita, pour ainsi dire, l'ancienne Léchie, avec cette différence pourtant que cette fois elle était tenue de reconnaitre la suzeraineté de celui des quatre frères qui régnait à Cracovie. Ce fut d'abord Ladislas II. Celui-ci voulut reconstituer l'unité de l'empire, en déshéritant ses frères encore mineurs, comme l'avait fait Boleslas-le-Grand; mais battu par leurs partisans, il fut forcé de se désister de tous ses droits, et n'obtint, qu'à cette condition, pour lui et ses héritiers, la

pas portée à changer un état de choses si favorable à ses intérêts: aussi, pour le malheur du pays, dura-t-il près de deux siècles. Pendant cette période, les priviléges accordés aux grands absorbèrent les droits des autres classes de la nation et ceux de la couronne. Les bourgeois et les paysans furent obligés de supporter seuls tous les impôts. La prodigalité des petits princes, dont chacun avait sa cour, les entraînait aux emprunts, et les obligeait souvent à donner en gage une partie de leur territoire. C'est ainsi que les environs de l'Oder, Lubusz, Santok, et la Lusace, passèrent définitivement à l'Allemagne. Ce n'est pas tout. Faibles par suite du partage, les petits princes se virent souvent dans la nécessité d'appeler à leur secours des étrangers, suscitant ainsi eux-mêmes des ennemis à leur pays. Entre autres, Conrad, duc de Mazovie, incapable de se défendre contre les incursions des Prussiens, encore barbares et idolâtres, résolut de recourir à l'assistance des chevaliers de l'ordreTeutonique |(voy.), qui se vouaient à l'extermination des infidèles. En échange du territoire de Culm, qu'il leur céda, ils lui promirent de lui soumettre les Prussiens; ils les soumirent en effet, mais gardèrent la conquête pour eux. Les rois de Bohême profitaient aussi de l'occasion pour s'arroger des droits sur les possessions et même sur la couronne des Piasts.

Au milieu de cette confusion, surgit

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