ENCYCLOPÉDIE OU NOUVELLE SÉRIE DE DICTIONNAIRES SUR TOUTES LES PARTIES DE LA SCIENCE RELIGIEUSE, LA PLUS CLAIRE, LA PLUS FACILE, LA PLUS COMMODE, LA PLUS VARIÉE CES DICTIONNAIRES SONT CEUX : - DE BIOGRAPHIE CHRÉTIENNE ET ANTI-CHRÉTIENNE, - - - - DES CROISADES, DES DÉCRETS DES CONGRÉGATIONS ROMAINES, — DE PATROLOGIE, - - - - DES PROPHÉTIES ET DES MIRACLES, - -DE PHILOSOPHIE CATHOLIQUE, DES COURS COMPLETS SUR CHAQUE BRANCHE DE LA SCIENCE ECCLÉSIASTIQUE. PRIX : 6 FR. LE VOl. pour le souscripteur à la collection entière, 7 fr., 8 fr., et même 10 fr. pour le TOME TRENTE-NEUVIÈME. DICTIONNAIRE DES APOLOGISTES INVOLONTAIRES. TOME SECOND. BODI 2 VOL. PRIX: 16 FRANCS. S'IMPRIME ET SE VEND CHEZ J.-P. MIGNe, éditeur, AUX ATELIERS CATHOLIQUES, RUE D'AMBOISE, AU PETIT-MONTROUGE, BARRIÈRE D'ENFER DE PARIS. 1853 97. d 27" DES L'ATHEISME RÉFUTÉ PAR LES ATHEES; LE SCEPTISME PAR LES SCEPTIQUES; LE MATÉRIALISME PAR LES MATÉRIALISTES; LE PAGANISME PAR LES PAIENS ; LE PROTESTANTISME PAR LES PROTESTANTS; L'INCREDULITÉ PAR LES INCREDULES; DANS SA MORALE, SON DOGME, SON CULTE, SES SACREMENTS, SA CONSTITUTION, SA HIÉRARCHIE, SA discipline, son sacerdoce, sa tradition, son histoire, SES INSTITUTIONS, SES BIENFAITS, ET SES RÉSULTATS religieux, intellectuels, SOCIAUX ET ÉCONOMIQUES, PAR CEUX-LA MÊME QUI ONT REPOUSSÉ, COMBATTU, OUTRAGÉ LE CATHOLICISME ; OUVRAGE SUIVI D'UNE TABLE PAR NOMS D'AUTEURS AVEC L'INDICATION DES ARTICLES ET PAGES DE CE DICTIONNAIRE OU ILS SONT CITÉS, PRÉCÉDÉ D'UNE INTRODUCTION OU L'ON MONTRE LA RAISON LOGIQUE DE CE FAISCEAU INOUT DE TÉMOIGNAGES ET D'AVEUX DE LA PART DES INCREDULES, EN prouvant que le catholicisME EST LA VÉRITÉ UNE, UNIVERSELLE, ABSOLue, infinie, dONT TOUT SENTIMENT, TOUTE PENSÉE, TOUTE VOLONTÉ HUMAINE N'EST QU'UN FRAGMENT BRISÉ, DÉPLACÉ, MÉCONNU, ET QU'EN DEHORS IL N'Y A ET NE PEUT RIEN Y AVOIR QUE LE NÉANT ET LA MORT, C'EST-À-DIRE LE MAL, PARCE QU'IL CONTIENT TOUT CE QUi est et tout CE QUI PEUT ÊTRE; DES COURS COMPLETS SUR CHAQUE BRANCHE DE LA SCIENCE ECCLÉSIASTIQUE. S'IMPRIME ET SE VEND CHEZ J.-P. MIGNE, EDITEUR, 1853 DICTIONNAIRE DES APOLOGISTES INVOLONTAIRES. L LABAN, blanc (Histoire sacrée). Fils de Bathuel, petit-fils de Nachor, frère de Rebecca; il demeurait dans la Mésopotamie de Syrie, où il possédait de grands biens, et il avait deux filles, Rachel et Lia. Ce que l'Écriture rapporte des procédés de Laban porte le caractère d'un homme dur et artificieux, sans affection, sans parole, et qui ne connaît d'autre loi que son intérêt. (Gen. xxx1, 7.) Image de ces hommes du siècle qui, comptant pour rien la droiture et l'équité, leur préfèrent un gain présent, quoique injuste et honteux. Jacob, son neveu, étant venu le trouver, le servit sept ans pour avoir Rachel en mariage; mais quand ce temps fut écoulé, Laban, qui ne voulait pas que la cadette fût mariée avant l'ainée, envoya le soir Lia au lieu de Rachel, et Jacob, qui la prit pour femme, s'étant aperçu le lendemain de son erreur, servit Laban sept autres années pour avoir Rachel: enfin, après sept ans, Laban obtint de son gendre six ans de service; mais celui-ci voyant qu'on le regardait de mauvais eil dans la maison de son beau-père (ibid., 4, sortit de chez lui sans l'en avertir, et emmena avecluitout ce qui lui appartenait.Laban ne s'aperçut du départ de Jacob que le troisième jour, et, s'étant mis à le poursuivre, il l'atteignit à la montagne de Galaad. Après s'être fait des plaintes réciproques, le beaupère et le gendre se jurèrent une amitié éternelle, et dressèrent un monument pour marque de l'alliance qu'ils faisaient (ibid., 47). Laban, après avoir dit adieu à ses filles, s'en retourna à Haran, et l'Écriture ne dit plus rien de lui. »(Encyclopédie de DIDEROT et D'ALEMBERT, t. XIX, p. 369 et 370, article Laban.) LANGAGE (ORIGINE DIVINE DU). Platon, après avoir déjà dit dans son Livre des lois, que tout homme intelligent doit des louanges à l'antiquité pour le grand nombre de mots heureux et naturels qu'elle a imposés aux choses (De leg., vi, t. VIII, p. 379), en tire l'incontestable conséquence: « Pour moi « Pour moi, dit-il, je regarde comme une vérité évidente que les mots n'ont pu être imposés primitivement aux choses que par une puissance au-dessus de l'homme; et de là vient qu'ils sont si justes. » DICTIONN. DES APOLOCISTE INV. ÍI, «La parole, dit Platon, d'après mon entière conviction, doit être considérée comme inhé rente à l'homme; car si on la considère comme l'œuvre de son intellect dans la simplicité de sa connaissance native, c'est absolument inexplicable; le langage n'a pu être inventé sans un type préexistant dans l'homme. Par quelque procédé mystérieux de la nature, les langues ont été en quelque sortejetées en moule, mais en moule vivant, d'où elles se dégagent avec toutes leurs belles proportions, et ce moule (dans lequel elles ont été jetées par quelque procédé mystérieux de la nature), c'est l'esprit de l'homme. » Voy. Mémoires de l'Académie royale de Berlin, classe historique et philosophique, 1820-21; Berlin,1822, p. 247.) - Dans son célèbre Discours sur l'origine et les fondements de l'inégalité parmi les hommes, J.-J. Rousseau pose ainsi le problème et son insolubilité naturelle: « Si les hommes ont eu besoin de la parole pour apprendre à penser, ils ont eu bien plus besoin encore de savoir penser pour trouver l'art de la parole; et quand on comprendrait comment les sens de la voix ont été pris pour les interprètes conventionnels de nos idées, il resterait toujours. à savoir quels ont pu être les interprètes mêmes de cette convention pour les idées qui, n'ayant point un objet sensible, ne pourraient s'indiquer ni par le geste ni par la voix, de sorte qu'à peine peut-on former des conjectures supportables sur la naissance de cet art de communiquer ses pensées et d'établir un commerce entre les esprits." -D'ailleurs, dit l'Encyclopédie de Diderot et d'Alembert, quoique Dieu ait enseigné le langage, il ne serait pas raisonnable de supposer que ce langage se soit étendu au-delà des nécessités actuelles de l'homme, et que cet homme n'ait pas eu par lui-même la capacité de l'entendre, de l'enrichir et de le perfectionner. L'expérience journalière nous apprend le contraire. Ainsi, le premier langage des peuples, comme le prouvent les monuments de l'antiquité, était nécessairement fort stérile et fort borné; en sorte que les hommes se trouvaient perpétuellement dans l'embarras ; à chaque nouvelle idée et 1 |