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A quella foce, ov' egli ha dritta l' ala :
Perocchè sempre quivi si raccoglie,
Qual verso d' Acheronte non si cala.

:

Ed io Se nuova legge non ti toglie
Memoria, o uso all' amoroso canto,
Che mi solea quetar tutte mie voglie,

Di ciò ti piaccia consolare alquanto
L'anima mia, che, con la sua persona
Venendo qui, è affannata tanto.

Amor, che nella mente mi ragiona,
Cominciò egli allor si dolcemente,
Che la dolcezza ancor dentro mi suona,

Lo mio Maestro, ed io, e quella gente,
Ch' eran con lui, parevan sì contenti,
Com' a nessun toccasse altro la mente.

`Noi eravam tutti fissi e attenti

Alle sue note: ed eccol' veglio onesto, Gridando Che è ciò, spiriti lenti ?

Qual negligenzia, quale stare è questo? Correte al monte, a spogliarvi lo scoglio, Ch' esser non lascia a voi Dio manifesto.

Come quando, cogliendo biada, o loglio,
Gli colombi adunati alla pastura,
Queti senza mostrar l' usato orgoglio,

Se cosa appare, ond' egli abbian paura,
Subitamente lasciano star l' esca,
Perchè assaliti son da maggior cura :

-Près des bouches du fleuve où retournent ses ailes,
Car c'est là que toujours s'assemblent les fidèles
Qui ne descendent pas vers les bords infernaux. »

Je dis : « Si quelque loi sur ce nouveau rivage
Ne t'a pas enlevé la mémoire ou l'usage

De ce chant amoureux qui calmait tous mes maux,

Donne à mon cœur, de grâce, un peu de ton doux baume. Ce voyage accompli par le sombre royaume

Avec mon corps vivant m'a brisé de douleur. »>

« Amour qui parle au fond de ma pauvre âme esclave, »
Se prit l'ombre à chanter d'une voix si suave
Que sa douceur encor résonne dans mon cœur.

Mon maître auprès de moi, les ombres réunies,
Nous écoutions pressés, et nos âmes ravies
Paraissaient s'absorber dans ces tendres accents.

Nous marchions suspendus à cette voix chérie.
Mais voici le vieillard austère qui s'écrie:

« Qu'est-ce donc qui vous tient, esprits trop indolents?

Pourquoi marcher ainsi sans courage et sans force?
Courez à la montagne et dépouillez l'écorce

Qui vous empêche encor de voir Dieu tout entier! »

Comme on voit dans un champ, par bandes rassemblées,
Colombes becquetant sans peur d'être troublées
Ne plus frapper les airs de leur cri familier :

Paraisse quelque objet dont l'aspect les effraie,
Aussitôt de quitter le blé mûr et l'ivraie,
Car un souci plus grand vient de les assaillir;

Così vid' io quella masnada fresca Lasciare 'l canto, e gire 'nver la costa, Com' uom, che va, nè sa dove riesca :

Nè la nostra partita fu men tosta.

Les nouveaux débarqués, avertis de leur faute, Laissent là le doux chant et courent vers la côte Comme un homme qui va sans savoir jusqu'où fuir:

Et nous ne fûmes pas moins vites à partir.

NOTES DU CHANT II

1 Oubliant d'aller se faire belles, c'est-à-dire d'aller se purifier.

2 Emprunt à Virgile:

Ter conatus ibi collo dare bracchia circum

Ter frustrà comprensa manus effugit imago.

3 Le pardon était descendu sur un plus grand nombre de fidèles depuis le premier jubilé institué par Boniface VIII au mois de décembre 1300.

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